Souvent, on entend encore des phrases du type : « il faut que les dirigeants prennent les décisions qui s’imposent concernant le climat ».
Ca fait plus de 50 ans que les dirigeants de tout bord étouffent les cataclysmes en cours, continuent de s’enfoncer dans l’ornière ou de fuir dans des dérivatifs techno-économiques, et on trouve encore des personnes pour croire en leur « conversion » !
Pour limiter l’ampleur des catastrophes écologiques, climatiques et sociales, si on est honnête, on sait bien qu’il faudrait au plus vite en finir avec l’Etat, le capitalisme, la civilisation industrielle. Et pas juste « consommmer mieux » et faire des économies d’énergies.
Tout ce qui maintient le système politico-économique en place et ses dirigeants détruit tout à coup sûr, tandis que ce qui détruit le système en place et vire ses dirigeants peut nous « sauver ».
Or, les opérateurs (capitalistes, politiciens hauts placés, lobbyistes, technocrates) de cettte « méga-machine » ne veulent surtout pas stopper ce qui leur apporte gloire, argent, puissance et pouvoir. Ils ne veulent pas dégager, laisser la place, abandonner leurs joujous les entreprises, startups, multinationales, commerces mondialisés et trafics qui leur rapportent tant.
C’est pourquoi ils ne prendront jamais les mesures qui s’imposent, ou alors avec un flingue sur la tempe, et encore.
Ils vont donc continuer à blablater, à masquer les problèmes, à orienter vers de fausses « solutions » (croissance « verte » et énergies dites « renouvelables », « décarbonation » de l’économie), à faire de l’administration autoritaire des désastres, à produire des COP n°XXX et d’énièmes rapports scientifiques toujours plus alarmants (voir celui du GIEC du 9 août 2021), à transformer les désastres en spectacles et en motifs d’autoritarismes policiers accrus.
Ils ne prendront pas les mesures qui s’imposent, et, sans basculements révolutionnaires profonds qui démarreraient bientôt, on subira des dystopies techno-autoritaires toujours pires, ou des désolations brutales type « Mad Max », ou des administrations policières de masse avec pénuries type « Soleil Vert » (avec peut-être, entre, des zones autonomes avec démocratie directe et égalité sociale).
- Climat et écologie : les dirigeants du monde entier ne prendront pas du tout les mesures qui s’imposent
- Ces sociopathes continueront à faire des jolis discours et à vouloir faire durer le monde de l’économie, quoi qu’il nous en coûte
Après avoir été très actifs dans le « climato-scepticisme », ils seront très actifs dans les voies suicidaires et à côté de la plaque de la croissance « verte », du capitalisme à visage humain qui se gave d’économie dite « circulaire » et de machines électriques, de transition « écologique » de l’industrie, de mini réacteurs nucléaires, de camions miniers géants électriques, de prétendus « écosystèmes » industriels, de 5G et de numérisation de tout pour mieux gérer le système et soi-disant faire des économies d’énergie, des grands débats qui ne mènent à rien, des conventions citoyennes à gogo édulcorées, puis des expériences de « géo-ingénierie », le remplacement des travailleurs par des robots, etc.
Ils feront tout ce qui est possible de faire pour éviter de faire ce qu’il y aurait à faire. Et leurs médias répéteront jusqu’à la nausée leurs manipulations et mensonges.
S’il s’agit de tenter de « verdir » l’économie, de multiplier les énergies dites « vertes » (« renouvelables », « neutres en carbone »), alors oui, les dirigeants prendront tardivement certaines mesures bancales et parcellaires afin que l’économie, la croissance et la civilisation industrielle puisse perdurer un peu plus, au prix d’une administration autoritaire et policière.
Ils feront tout ce qu’ils pourront pour que leur monde machinique qui détruit partout le vivant puisse continuer.
Ainsi, ils ne stopperont en rien la progression des désastres, voire ils les aggraveront encore si tant est que ce soit possible.
Donc, il est vain d’adresser des demandes aux puissants, c’est une perte de temps, à part si vous comptez leur mettre un flingue sur la tempe.
Par ailleurs, on voit quelques grèves contre le passe sanitaire, contre la réforme libérale des retraites, mais pour l’instant aucune grève conséquente pour stopper le monde de l’économie, pour faire effondrer le capitalisme et les institutions antidémocratiques en place... Les travailleurs et la gauche courbent l’échine et espèrent être les derniers à subir les licenciements et les pertes de salaire, ils s’accrochent aux ruissellements filandreux des capitalistes et à leurs prétendues « créations d’emplois » au lieu de viser la destruction du capitalisme et du marché de l’emploi.
Donc, pour de vrais changements positifs, il faudra forcément, comme à d’autres moments du passé, d’autres moyens que les élections, les outils institutionnels, la pétition et la manif « bon enfant qui se passe bien », des moyens qui ont plutôt à voir avec l’insurrection, la guérilla et la révolution.
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