A nouveau, une étude montre que la principale cause de "l’épidémie" mondiale d’obésité est l’alimentation ultra-transformée vendue en masse en toute légalité par les industries agro-alimentaires.
Les policitiens et autres flics font tout un foin toute l’année avec la distribution de drogues illégales type cannabis ou cocaïne, mais en revanche ils laissent les industriels et commerçants vendre et promouvoir en grand le poison de la malbouffe, qui pourtant cause de très graves problèmes de santé et des coûts sociaux très importants à grande échelle... Cherchez l’erreur.
Productivisme agricole destructeur et calories pas chères sont une des bases du système capitaliste pour maintenir un peu de croissance en permettant la consommation d’autres produits (voyages, hightech, numérique...). L’obésité fait partie de l’agriculture industrielle, des grandes surfaces et de l’industrie alimentaire. L’obésité est un des nombreux effets nuisibles inévitables de l’irréformable civilisation industrielle, comme la multiplication des cancers ou les catastrophes climatiques.
En réalité, on voit bien, comme l’a caricaturé la sinistre loi Duplomb visée par une énorme pétition, que la santé publique et environnementale passent bien après les intérêts électoralistes/corporatistes et économiques.
Au delà des alternances de partis politiques, pour sortir de ces impasses mortifères on a besoin de soulèvements radicaux qui visent la sortie du capitalisme et de la civilisation industrielle.
Obésité : une étude dédouane la sédentarité et accuse la malbouffe-
Obésité : une étude dédouane la sédentarité et accuse la malbouffe - Alors que la pandémie d’obésité explose, une vaste étude scientifique démontre que l’alimentation y contribue bien plus que l’absence de sport. L’étau se resserre encore sur les aliments ultratransformés.
L’épidémie d’obésité ne cesse de s’étendre. En 2022, une personne sur huit dans le monde était obèse, selon l’Organisation mondiale de la santé, soit 890 millions d’adultes et 160 millions d’enfants. Un nombre multiplié par deux pour les adultes depuis 1990 et par quatre pour les adolescents.
En parallèle, la vie moderne est devenue de plus en plus sédentaire. Pourtant, la diminution de l’activité physique n’aurait que peu d’effet sur l’obésité. Telle est la conclusion, contre-intuitive, d’une vaste étude internationale, menée par près de 70 chercheurs et publiée le 14 juillet dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
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le niveau de dépense énergétique quotidienne de l’être humain était contraint, et se partageait entre notre activité physique et notre activité cérébrale. Ainsi, faire plus de sport réduirait l’activité cérébrale — ou d’autres activités biologiques du corps — tandis qu’une moindre activité physique laisserait plus de place au cerveau pour dépenser de l’énergie. Au total, activités physique et cérébrale jouant les vases communicants, l’énergie que peut dépenser chaque jour un individu ne varierait que très peu, explique le chercheur au Washington Post.
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Pour les chercheurs, l’obésité, dont la progression est concomitante au développement économique, ne peut donc s’expliquer par le déclin de l’activité physique. Si la cause de l’obésité n’est pas imputable au nombre de calories brûlées, il faut chercher du côté des calories entrantes, c’est-à-dire de l’alimentation.
« Nos analyses suggèrent que l’augmentation de l’apport énergétique a joué un rôle dix fois plus important que le déclin de la dépense énergétique dans la crise moderne de l’obésité », écrivent les auteurs.
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L’obésité reste une maladie très complexe et multifactorielle, soulignent les spécialistes, le stress ou les prédispositions génétiques pouvant par exemple être ajoutés à la liste des causes potentielles. Pour beaucoup, à l’instar des auteurs de la présente étude, les produits ultratransformés font toutefois figure d’ennemi numéro un.
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L’étude du PNAS vient donc étoffer un travail scientifique qui converge depuis plus de dix ans vers la responsabilité de l’industrie alimentaire dans cette pandémie. Il ne s’agit évidemment pas de dire qu’il ne faut pas encourager l’activité physique, essentielle pour réduire les risques cardio-vasculaires et pour la santé mentale notamment. Mais, « le régime alimentaire et l’activité physique devraient être considérés comme essentiels et complémentaires, plutôt que comme interchangeables », concluent les auteurs.
« Ces aliments sont trop accessibles, bon marché et bien marketés. On laisse toute liberté aux entreprises et on responsabilise le consommateur, alors qu’il faudrait faire l’inverse et mieux réguler, dit encore Annick Fontbonne. Quand on voit les difficultés pour rendre le Nutri-score obligatoire, ce n’est pas gagné. »
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En janvier, une étude de l’ONG Foodwatch a analysé 400 produits vendus dans les supermarchés en France. Pizzas, petits pois, cordons bleus… le sucre ajouté y est omniprésent, y compris dans les aliments les plus inattendus. Les produits les moins sains sont aussi les moins chers, faisant des populations les plus précaires les premières victimes de la malbouffe.