Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !

C’est le moment de s’y mettre, déterminé.e.s, nombreux.ses, et fort.es des expériences passées

vendredi 25 juillet 2025

Plusieurs articles (ci-dessous) relaient à leur manière la date de 10 septembre, et un espace internet s’est lancé (plus de 3000 personnes le 25 juillet), avec des débuts de constitution de groupes locaux.
Enfin une révolte à la hauteur de ce que nous fait subir le système en place depuis des lustres, et les très nombreuses actions nuisibles du régime macroniste (allié aux autres droites et inféodé au techno-capitalisme) ?
C’est possible, et ça démarre le 10 septembre !

Le plus important c’est qu’il y ait suffisamment de monde vraiment motivé. Ensuite dans l’action, les discussions et les interactions, on trouve toujours des solutions pour contourner et affronter les obstacles et la répression, avancer, ne pas se faire récupérer ou endormir, dépasser les peurs et (auto)limitations, déborder les objectifs et modes d’actions initiaux pour aller vers une franche et radicale révolution.
Car avec le système en place et sa déclinaison macroniste, c’est un peu tout ou rien (ou pas grand chose). Soit on fait ce qu’il faut pour renverser la table et là tout les espoirs (sociaux, démocratiques, écologiques...) sont permis, soit ça décolle pas vraiment et au mieux on aura quelques miettes.

Va-t-on cette fois arriver à conjuger franchement les divers modes d’actions complémentaires au lieu de se focaliser seulement sur certains en dénigrant les autres ?
Car face aux murs en face, va falloir vraiment y aller fort et faire feux de tout bois !

Prêts pour l’action ?, reste quelques semaines pour se (re)rencontrer et se préparer un minimum...

Face au mur de l’austérité : un raz-de-marée à la rentrée ?


Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient

La situation sociale en France serait-elle enfin en train de frémir ? Depuis l’immense mouvement contre la réforme des retraites, brisé par la répression et l’usage de 49.3, l’impuissance semblait avoir gagné les esprits. Aucune mobilisation d’ampleur, les grèves et les blocages ne prenaient pas, les pires attaques étaient sans réponse.

Pourtant, le clan au pouvoir n’a pas ménagé sa violence : rafales de mesures anti-sociales et écocidaires, dissolution de l’Assemblée suivie d’un coup d’état légal il y a un an, pour imposer un gouvernement de droite extrême malgré la victoire du Nouveau Front Populaire, plan d’austérité, cadeaux aux patrons, débauche d’argent pour l’armement…

Ces derniers jours, deux événements séparés mais simultanés laissent penser qu’un sursaut pourrait arriver. Dans son obsession de destruction, Macron a imposé une « loi Duplomb » pour faire plaisir au lobby des pesticides, contre l’avis de tous les spécialistes du sujet. Une pétition contre cette loi a recueilli près de 2 millions de signatures, battant tous les records, et laissant présager une lame de fond contre les empoisonneurs.

En parallèle, un appel à bloquer le pays le 10 septembre contre le plan d’austérité annoncé par Bayrou se répand. Il faut dire que le gouvernement a frappé très fort. Juste avant les vacances parlementaires, le Premier Ministre annonçait une véritable guerre sociale : plus de 40 milliards d’euros de coupes budgétaires, avec des baisses dans les dépenses de santé, la suppression de deux jours fériés, la disparition d’une semaine de congés payés « contre rémunération », des hausses d’impôts sur le revenu et le gel de toutes les prestations sociales – RSA, APL, AAH… – mais aussi 5 milliards d’euros « d’efforts » demandés aux malades, notamment en affection longue durée, et une nouvelle réforme de l’assurance chômage pour restreindre davantage les droits des demandeurs d’emploi.

Et tout cela malgré un taux de pauvreté qui atteint son record depuis 30 ans selon l’Insee, avec un niveau d’inégalités inédit en France depuis les années 1970. Les riches n’ont quant à eux jamais été aussi riches, mais Bayrou promet qu’il ne touchera pas un centime de la fortune des plus privilégiés.

Depuis les annonces du premier Ministre, le gouvernement poursuit les provocations. « Il faudra mettre fin aux 35 heures » a déclaré le député macroniste Mathieu Lefèvre alors que la porte-parole du gouvernement, qui réclame aussi la suppression des 35 heures, indique que le travail supplémentaire « ne sera pas valorisé ». Travailler plus pour gagner moins. Autre idée de génie : l’Assurance maladie n’indemniserait plus les assuré-es avant le 8e jour. Donc des pertes sèches de revenu pour les malades, ce qui est un scandale absolu. Enfin, Retailleau et l’extrême droite veulent liquider l’AME, l’aide médicale d’État, dans leur viseur depuis longtemps. Priver les étrangers résidant en France de soins n’économiserait quasiment rien, mais serait à la fois une mesure totalement raciste et dangereuse pour la santé de toutes et tous.

Face à cette batterie d’agressions, des appels à bloquer le pays à partir du 10 septembre 2025 se multiplient. Le Parisien a interrogé l’un des initiateurs du mouvement, un employé d’Enedis qui explique : « Le mouvement ne dépend d’aucun parti, d’aucune organisation, d’aucune couleur. C’est un ras-le-bol général. Si des gens de tous bords s’y reconnaissent, c’est justement parce que les attaques touchent tout le monde. Ce n’est pas juste une manifestation classique, mais un vrai blocage ».

Ces appels veulent combiner plusieurs modes d’actions : « grève générale, désobéissance civile et boycott ». Ils sont relayés par d’anciens groupes de Gilets Jaunes mais aussi des comptes de gauche et d’extrême droite sur les réseaux sociaux, qui tentent de récupérer la dynamique, dans une confusion assez classique à notre époque.

Pour autant, un site baptisé Mobilisation10septembre.blog, qui vise à organiser et centraliser les différentes initiatives, affiche des mots d’ordre clairs et net : « Stop à l’austérité Bayrou ! Le gouvernement sacrifie nos droits. Ce plan injuste frappe les plus fragiles et détruit nos services essentiels. Une autre politique est possible : solidaire, juste, et humaine ». Sur le même site, des appels dénoncent la « casse sociale » et « les cadeaux aux riches », tout en proposant : « on lutte, ensemble, pour reconstruire une société plus équitable ».

Les cibles du mouvement sont, elles aussi, limpides : une liste de multinationales comme Amazon, qui réalise « des milliards de chiffres d’affaires, des employés pressés comme des citrons, des impôts évités, des petits commerces tués… », Carrefour, Auchan ou Leclerc – « Ils augmentent leurs marges, les prix montent, mais les salaires dans les rayons ne suivent pas – et Uber Eats ou Deliveroo – « des livreurs sans protection, souvent payés 3 ou 4 euros la course. Pas de contrat, pas de droit ». La tonalité générale semble anticapitaliste. D’autres mots d’ordres sont beaucoup plus flous et timides, appelant simplement au « boycott » et à rester chez soi pour faire entendre que « nous ne sommes pas des vaches à lait ». C’est donc encore protéiforme et balbutiant.

Un compte à l’origine d’appels pour le 10 septembre explique : « Une grève générale totale, organisée, pourrait en quelques jours seulement – 7 jours suffiraient –, mettre un terme à un système qui ne tient debout que grâce à notre participation quotidienne ». On ne peut que lui donner raison : en 2023, les directions syndicales ont organisé la défaite en appelant à des journées de grèves espacées de plusieurs semaines, ce qui a saboté le rapport de force. Nous avions beau être des millions dans la rue et en grève, il est impossible de bloquer le pays durablement et de mettre la pression en défilant une fois tous les 15 jours, et les bureaucraties le savaient parfaitement. D’ailleurs, ces mêmes directions ont annoncé suite aux déclarations de Bayrou… une pétition sur internet ! Une fois de plus, il n’y a rien à attendre d’en haut, un mouvement doit se construite à la base.

Pourtant, les habituels gauchistes dénigrent déjà les appels pour le 10 septembre, avec exactement les mêmes arguments qu’avant le déclenchement des Gilets Jaunes : certains relais seraient d’extrême droite ou « complotistes ». Le RN appelait aussi à manifester contre la réforme des retraites en 2023, fallait-il pour autant boycotter les manifestations ? Cette logique de pureté morale stérile est exactement la même qu’à l’automne 2018 : l’extrême gauche n’a rien appris en 7 ans, depuis les Gilets Jaunes. Et pourtant, combien de fois avons-nous entendu autour de nous, depuis 2018, que les Gilets Jaunes avaient raison et qu’un tel mouvement serait de nouveau plus que nécessaire ?

C’est oublier qu’un mouvement se construit par les actes. Les revendications initiales des Gilets Jaunes n’étaient pas toutes parfaitement révolutionnaires – et comment pouvaient-elles l’être, dans un pays où les médias diffusent des idées réactionnaires en continu depuis des années ? – mais leurs actes et leurs cibles l’étaient. Par ailleurs, si l’extrême droite tente de récupérer un mouvement social, il est d’autant plus nécessaire de l’en chasser plutôt que de rester chez soi et d’assister à la situation en spectateur.

La révolte fera-t-elle son grand retour le 10 septembre ? Macron finira-t-il son décennat comme il l’a commencé, par une fronde sociale qui le fera trembler ? La réponse dans les prochaines semaines.⁩

- source, avec des liens complémentaires : https://contre-attaque.net/2025/07/24/face-au-mur-de-lausterite-un-raz-de-maree-a-la-rentree/

- NOTES sur l’article ci-dessus :
je pense pas que 7 jours de grève générale suffiraient à faire tomber le régime macroniste, et encore moins à imposer un changement de modèle de société.
Il faudrait au moins un mois, avec la conjugaison de tas d’autres actions.

L’extrême droite a une visibilité et pérore parce qu’elle a l’oreille du pouvoir, des médias dominants et participe au gouvernement, mais elle compte encore peu de monde actif. Elle est surprésente sur internet, c’est pour ça qu’elle apparaît lors de cet élan vers le 10 septembre, mais dans la rue c’est peanuts, elle sera vite submergée si le 10 septembre tient et s’étend, comme lors des gilets jaunes.

- ci-dessous, quelques publications trouvées sur des espaces Telegram du mouvement :

📢 BLOQUONS TOUT — 10 SEPTEMBRE

💰 STMicroelectronics reçoit 2,9 MILLIARDS d’euros de l’État.
🏥 Dans le même temps, le déficit des hôpitaux publics atteint 3 MILLIARDS.

⚠️ Priorités renversées. Santé sacrifiée. Multinationales subventionnées.

📍 Le 10 septembre, on passe à l’action.
Organise le blocage dans ta région dès maintenant !

👉 Rejoins le groupe Telegram le lien ou le QR-Code :
🔗 https://t.me/+EJSGIjsxGKsyMmQ0

LIEN GOOGLE DRIVE, POUR RETROUVER LES VISUELS, AFFICHES, DA...
https://drive.google.com/drive/folders/1-SXvS7gnzUt6M5ZjkuRhiQVqbRhCQ9Bc?usp=drive_link

📣 COMMUNIQUÉ OFFICIEL DU MOUVEMENT

Le mouvement Bloquons Tout tient à rappeler son indépendance totale :

❌ Aucun parti
❌ Aucune coalition
❌ Aucune récupération politique

Nous ne serons jamais l’instrument de qui que ce soit.
Notre colère est citoyenne, pas partisane.
Nous refusons les divisions gauche/droite et les étiquettes qui servent le pouvoir.

👉 Notre combat est apolitique au sens partisan, mais profondément politique dans sa volonté de justice sociale, fiscale, et de transformation collective, et contre le Plan Bayrou.

📅 Le 10 septembre, on bloque tout.

📢 REJOIGNEZ LE MOUVEMENT PARTOUTTOUS LES LIENS OFFICIELS

💥 Le 10 septembre, on bloque tout.
Désobéissance, boycott, grèves, solidarité : le ras-le-bol est national.

🧭 Pour suivre, relayer, organiser :

🔗 Site officiel
👉 https://mobilisation10septembre.blog

📲 Telegram (canal national)
👉 https://t.me/+EJSGIjsxGKsyMmQ0

📘 Facebook
👉 https://www.facebook.com/share/1C8mMUUpYc/?mibextid=wwXIfr

📸 Instagram
👉 @bloquonstout

🎵 TikTok
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⚠️ Chaque réseau compte. Chaque relais compte.
On ne lâche rien.

🛑 10 septembre : ARRÊT TOTAL

🟡 « Le gouvernement n’est pas inquiet » ?

Tant mieux.
Qu’il continue de sous-estimer ce qui arrive.
Nous, on ne discute pas une politique qui broie.
📆 Le 10 septembre, on bloque. Ensemble.

🔗 Rejoins-nous : https://t.me/+EJSGIjsxGKsyMmQ0
🌐 http://mobilisation10septembre.blog

Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !

Exemples de visuels qui circulent sur le Telegram de http://mobilisation10septembre.blog

— Ces visuels ne sont pas forcément validés :

Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !
Le gouvernement n’est pas inquiet ? Tant mieux
Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !
Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !
Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !
Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !
Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !
Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !
Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !

Et si on bloquait le pays à partir du 10 septembre ?


Encore un budget de guerre sociale. Encore un gouvernement qui piétine les plus fragiles. Et encore cette même comédie : les syndicats supplient, les partis comptent les voix, les éditos progressistes s’indignent à demi-mot. Mais cette fois, quelque chose pourrait échapper à leur contrôle. Un appel en-dehors des organisations, avec un mot d’ordre clair : Boycott, Désobéissance, Solidarité. Et une date : le 10 septembre. Et derrière, un refus massif de jouer le jeu des institutions mortes. Alors forcément, la machine à décrédibiliser ce mouvement s’est déjà mise en route. Selon les gardiens officiels de l’ordre progressiste, cet appel serait confus et relayé par l’extrême-droite. Mais il est temps d’arrêter de se rassurer avec des fictions. Ce système ne tombera pas sous les coups des pétitions, des motions de censure, des élections ou des grèves perlées. Il tombera peut-être sous les coups d’une classe sociale qui a de moins en moins à perdre.

Face à l’ignominie du budget présenté par Bayrou, qui une fois encore a choisi d’écraser les plus modestes pour préserver les intérêts des plus fortunés, nombre d’entre nous se sont interrogés : que faire ? Comment riposter à une politique aussi brutale ? L’adoption de la loi Duplomb n’a fait qu’enfoncer davantage le clou. Une pétition s’y opposant, largement diffusée, rencontre un vif succès. Mais, sans surprise, le gouvernement l’ignore avec le plus grand mépris. Il faut bien le reconnaître : aucune issue institutionnelle ne semble aujourd’hui envisageable face au problème auquel nous sommes confrontés. Une nouvelle motion de censure ? Admettons. Cela ne nous vaudrait sans doute que le remplacement d’un exécutant zélé comme Bayrou par un autre, sans doute pire encore. Un blocage parlementaire pouvant déboucher sur une hypothétique dissolution de l’Assemblée nationale ? Cela n’aboutirait à rien : si par miracle la gauche (et laquelle ?) l’emportait dans les urnes, son résultat ne serait de toute façon pas respecté.

Et les syndicats ? Ils semblent pour le moment réduits à des actions symboliques — telle une timide pétition — sans portée réelle. Dans quel but, au fond ? Faire savoir au gouvernement qu’une partie considérable de la population hait son budget, et par extension, le hait lui-même ? Il en est parfaitement conscient. Et cela ne l’ébranle en rien. Macron est inamovible. Il ne risque rien, politiquement ou personnellement, à susciter le rejet massif de la population. Sa seule vraie menace est l’échec de sa force politique à la prochaine présidentielle. Mais il a sans doute déjà prévu sa future carrière dans le privé et de toute manière les figures de son entourage susceptibles de lui succéder savent bien que l’impopularité durant le mandat n’est en rien un obstacle à la réélection. L’accession au pouvoir résulte désormais d’un jeu tactique cynique : se retrouver au second tour face au Rassemblement national et s’en remettre à l’éternelle mécanique du « barrage républicain ».

Alors, que nous reste-t-il ? Le principal : nous-mêmes. Les seules initiatives qui peuvent réussir sont celles qui échappent aux organisations. Les Gilets Jaunes l’ont démontré. En effet, si l’on fait le bilan des mobilisations face à Macron, ce sont les seuls à avoir obtenu quelques reculs du gouvernement. Les Gilets Jaunes ont ainsi fait mieux que toutes les confédérations syndicales depuis 20 ans, parce qu’ils ont créé, comme l’écrit la sociologue Kaoutar Harchi, « un temps et un espace qui leur était propre ». Le gouvernement n’avait pas de prise sur lui autre que la violence de la police qui s’est abattue sur les manifestants. Il n’avait pas d’interlocuteurs avec qui dialoguer. Les Gilets jaunes ne parlaient pas au gouvernement, n’étaient pas structurés, institutionnalisés. Le pouvoir avait donc peur d’eux.

C’est cette crainte qu’il faut reproduire. Elle est en réalité peut-être déjà-là. Un appel général « à la solidarité du peuple pour un arrêt général total et illimité du pays » a été lancé pour le 10 septembre et au-delà. Ses initiateurs restent anonymes. Ils affirment n’appartenir à aucun syndicat et à aucune organisation politique. Comment ne pas se reconnaître dans la clarté de leur mot d’ordre ? : « Stop à l’austérité Bayrou ! Le gouvernement sacrifie nos droits : deux jours fériés supprimés, coupes massives dans la santé, gel des retraites, suppression de milliers de postes publics. Ce plan injuste frappe les plus fragiles et détruit nos services essentiels. Une autre politique est possible : solidaire, juste, et humaine. 3 mots d’ordre – Boycott – Désobéissance – Solidarité » affirment-ils d’emblée sur leur site, qui comprend déjà une carte des mobilisations et une boucle télégram pour s’informer et se soutenir.

Leurs modes d’action sont également particulièrement explicites :

- En premier lieu le boycott :

  • Ne plus acheter dans les grandes surfaces qui profitent des baisses de cotisations, des aides publiques, tout en pressurant les salariés (Carrefour, Auchan, Amazon, etc.).
  • Retirer son argent des grandes banques complices de la spéculation et de la politique de casse sociale (BNP Paribas, Société Générale…) pour le placer dans des banques coopératives ou locales.
  • Refuser de consommer ce qui alimente le système : essence, fast fashion, plateformes numériques prédatrices (Uber, Deliveroo…).
  • Cesser de travailler dans la mesure du possible : prendre des congés, déposer des arrêts, ralentir volontairement la production (grève du zèle, grève du travail gratuit…).
  • Suspendre les paiements symboliques : ne plus valider ses tickets de transport, retarder ses impôts symboliquement pour dénoncer leur usage injuste (action coordonnée, non individuelle, à organiser juridiquement).
  • Soutenir les circuits courts : acheter local, échanger, partager, se débrouiller entre citoyens. Créer notre propre réseau économique temporaire.

- En deuxième lieu la désobéissance :

  • Refus collectif de remplir certaines obligations : déclarations, formulaires, évaluations imposées, recensements inutiles.
  • Rétention ou ralentissement volontaire dans les services publics : blocage administratif, grèves du zèle dans l’éducation, la santé, les transports.
  • Occupation pacifique de lieux symboliques : préfectures, mairies, antennes CAF ou France Travail, pour rendre visible notre opposition.
  • Blocages ciblés : routes, dépôts logistiques, grandes enseignes, sans violence mais avec détermination.
  • Refus de collaboration à la répression : enseignants, soignants, agents publics qui refusent de sanctionner ou d’exclure.
  • Soutien actif à ceux qui désobéissent : protection légale, relais médiatique, caisse de grève et de soutien.

- En troisième lieu : la solidarité :

  • Créer des caisses de grève et de soutien local pour aider celles et ceux qui perdent un revenu en s’arrêtant ou en désobéissant.
  • Organiser des repas partagés, des distributions, des circuits courts entre citoyens : entraide alimentaire, troc, jardinage collectif.
  • Ouvrir des espaces de discussion et de coordination dans chaque quartier, chaque village, pour ne pas rester isolés, pour agir ensemble.
  • Mettre en lien les professions mobilisées : enseignants, soignants, cheminots, agents territoriaux, livreurs, étudiants… tous ceux qui subissent peuvent résister.
  • Partager les savoirs : ateliers juridiques, premiers secours, auto-formation à la résistance non violente, ateliers enfants pendant les grèves.
  • Relier les luttes : climat, logement, droits des femmes, travail… ce n’est pas une addition de causes, c’est une même injustice à combattre.

Évidemment, les organes officiels de la bourgeoisie progressiste se sont empressés de prendre leur distance. « L’appel est partagé par des relais de l’extrême droite. » affirme Libération dès les premières lignes de son article. Ils auraient tout aussi bien pu écrire «  par des relais d’extrême gauche  » — comme Frustration par exemple — mais cette précision ne les effleure même pas. Même ton à L’Humanité, qu’on aurait pu espérer plus inspiré. Le chapeau de leur article souligne que « ses initiateurs se disent indépendants des partis et syndicats, même si des comptes proches de l’extrême droite relaient leur mot d’ordre », avant de consacrer l’essentiel de leur papier à ce seul aspect. S’attarder exclusivement sur certains relais plutôt que sur le contenu de l’appel, sur son potentiel mobilisateur ou sur l’espoir qu’il suscite, n’est pas une nouveauté. Ce réflexe, on l’a vu au moment des Gilets jaunes : la crainte d’une récupération par l’extrême droite avait poussé une bonne partie de la gauche à garder ses distances. Ce fut une faute stratégique majeure. Car c’est précisément lorsque les anticapitalistes désertent ces mouvements que l’extrême droite y trouve un terrain libre. Aucun mouvement populaire ne sera jamais parfaitement aligné idéologiquement. De la spontanéité naît forcément un certain degré de confusion. C’est inévitable. Mais tant que le mouvement reste ouvert, pluriel, contestataire, il est de notre devoir de nous y engager. Si un tournant autoritaire, réactionnaire ou même fasciste devait survenir, alors il sera temps de s’en retirer. Mais l’erreur ne réside pas dans le fait de se tromper, elle réside dans l’inaction. Il faut cesser de se faire des nœuds au cerveau. Il est temps de se mobiliser. On commence le 10 septembre. On tient. On s’organise. Et on verra ce que la lutte peut encore arracher.

- source, avec des liens : https://frustrationmagazine.fr/et-si-on-bloquait-le-pays-a-partir-du-10-septembre/

Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !

💥 Austérité pour les pauvres, profits pour les riches

40 milliards de coupes budgétaires dans les aides sociales et les dépenses publiques, attaques contre les droits des chômeur·euses, des retraité·es, des étudiant·es, suppression de jours fériés...
L’offensive ultralibérale du gouvernement connaît une folle accélération ces derniers jours. Ce n’est pas une politique “de rigueur”, c’est une guerre de classe menée d’en haut. On demande aux pauvres de payer pendant qu’on engraisse les puissants.

RIPOSTER, POUR DE BON
L’appel du 10 septembre est une réponse populaire, une riposte face aux dominants. Pour renverser la table.
Car les chiffres sont là : selon l’INSEE, le niveau d’inégalités en France a atteint un seuil jamais vu depuis plus d’un demi-siècle. Dire que les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches est tout sauf un slogan. C’est une réalité.
Et le gouvernement tente de voir jusqu’où il peut aller pour accélérer le processus de précarisation des masses au profit de quelques ultra-riches : les 35 heures sont remises en question, l’indemnisation des malades aussi...

HORS PARTIS, HORS SYNDICATS
La mobilisation du 10 septembre est partie de petits groupes d’anonymes. Très vite, des parallèles avec les Gilets Jaunes ont été faits. Les médias cherchent des “figures” de ce mouvement naissant.

Du côté de la gauche et des syndicats, on regarde la chose avec scepticisme, et on scrute le moindre compte d’extrême droite qui pousserait l’initiative, pour expliquer à quel point il ne faut pas “se mélanger à ça”.
La vérité, c’est que c’est justement parce que les structures classiques ne sont pas à la manœuvre qu’il faut se saisir de ce mouvement. Car ce n’est que comme ça qu’un vrai renversement interviendra.
Oui, certains comptes d’extrême droite récupèrent l’appel à bloquer le pays.
Mais leur projet est autoritaire, raciste et profondément pro-capitaliste.
Si c’est Nicolas qui paie, c’est aussi Mamadou. Et ceux qui profitent, ce sont les Bernard Arnault, Bolloré et autres milliardaires. Pas les migrants.

La lutte actuelle (et future) est clairement une lutte des classes. C’était le cas en 2018 avec les Gilets Jaunes. Et ce sera encore le cas tant que le système parviendra à se maintenir.

suite :

Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !
fin texte de CND

(post de CND)

Les appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient !

LA CGT ENERGIE APPELLE A LA GREVE A PARTIR DUSEPTEMBRE LA CGT CHIMIE APPELLE A LA GREVE LE 10 SEPTEMBRE UN EXEMPLE QUE DOIVENT SUIVRE TOUTES LES STRUCTURES SYNDICALES A TOUS LES NIVEAUX, MILITANTS, SYNDICATS, UNIONS LOCALES, DÉPARTEMENTALES, FEDERATIONS

C’EST LE MOMENT, NE LE RATONS PAS, NE LE LAISSONS PAS A L’EXTRÊME-DROITE !
C’est le même jour du 10 septembre que les appels qui tournent aujourd’hui sur les réseaux sociaux et les réseaux Gilet jaunes avec notamment Jérôme Rodrigues mais aussi certains à l’extrême-droite comme Phillipot et d’autres.
Le succès inédit de la pétition contre la loi Duplomb avec près de 2 millions de signatures montre qu’il y a un climat social qui est en train de fermenter.

La direction de la confédération CGT attend pour la rentrée que la CFDT et les autres se décident... si elles se décident. Il ne faut pas traîner. Ne prenons pas le risque de laisser la récupération de la mobilisation sociale de la rentrée à l’extrême-droite !

(post de Jacques Chastaing)


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