🔥 TON DEMAIN EST MON MAINTENANT 🔥
Nous relayons ici le communiqué de Deep Green Resistance Bretagne à propos du dernier rapport du GIEC et de comment transformer son désespoir en force motrice et détermination. Bonne lecture.
‼ Copaines, camarades écologistes, compagnes et compagnons de lutte ; le dernier rapport du GIEC est tombé comme un couperet sur nos affects affaiblis. Nous étions (et sommes toujours) chamboulé.e.s au quotidien par les nouvelles relatant les manifestations d’une planète exhalant sa souffrance, nous sommes écrasé.e.s par le poids de contextes politique et sanitaire toujours plus oppressifs.
Les conclusions du rapport, on s’y attendait.
Le vivant qui trime, on le voyait.
Mais on ne s’imaginait pas prendre un coup de flip ce lundi 9 août.
Et pourtant, les données qui en ressortent font toujours l’effet d’une douche bien bien froide, disons-le méchamment glaciale.
Bon, ton éco-anxiété vient de faire un bond sur Mars ? Tu t’es vu.e partir en mode « fuck, tout est fini, ça sert plus à rien de se battre » ? Voici la bonne nouvelle de ta journée : tant que des coeurs battront la chamade pour défendre ce monde qui nous est cher - et crois-moi il y en a des milliers - notre combat vivra et la victoire en vaudra le sacrifice. Des écosystèmes ont été perdus mais d’autres peuvent être protégés et sauvés. C’est là que tu interviens, qu’avec tes petits poings et petits pas tu construis notre Demain désirable. Voilà l’idée :
🔴 1. Nous connaissons les responsables
Si vous ne savez pas bien de quoi nous parlons, voici un résumé honnête du sixième rapport du GIEC écrit par le blog Bon Pote (merci à elleux) : Synthèse et analyse du nouveau rapport du GIEC
Il est ici question du réchauffement mondial et du dérèglement climatique mais les réflexions sont applicables aux diverses pollutions qui contaminent nos écosystèmes et provoquent une extermination de masse : les responsables de ce carnage sont les mêmes.
- 84 % des émissions de gaz à effets de serre au niveau mondial sont dues à la production d’énergie, aux transports et à l’industrie, ainsi qu’au secteur de la construction (2018) : -Répartition sectorielle des émissions de CO2 dans le monde
- 100 entreprises sont responsables de 71% des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis 1988 : The Carbon Majors Database
- Ce n’est pas la faute à « l’humanité », à « tout le monde » mais seulement à une minorité, une caste : https://www.facebook.com/photo/?fbid=1444557902581133&set=a.150344962002440
- Le système thermo-industriel vorace et extractiviste et ses protagonistes sont coupables.
- Nos modèles financiers et économiques potentialisent la domination du système industriel sur toute forme de vie sur Terre depuis le XVIIIe siècle, formes de vies qui ne sont évaluées qu’en tant que marchandises : le système capitaliste et ses protagonistes sont coupables.
- Notre civilisation est intrinsèquement expansionniste, inégalitaire, corrompue dès la naissance par le culte de l’anthropocentrisme. Elle est à abolir et doit laisser place à d’autres modèles de société.
Si vous voulez concrètement réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, il faut le faire maintenant, radicalement, et se confronter aux bonnes cibles.
- Climat, écologie et social : transformer le désespoir en force motrice et déterminée
- Fini la résignation et les réformettes, place à la culture de résistance et au soutien actif des plus engagé.e.s
🟠 2. Nous devons éviter les fausses solutions
La croissance verte et le développement durable ne sont que d’affreux oxymores : il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini.
La transition énergétique et écologique est un leurre : la seule voie pour décarboner nos sociétés (et améliorer la vie de la majorité des humains et de 100% des non-humains) est la décroissance énergétique. Celle-ci doit être radicale et ne peut se faire que dans une société avec des fondations solides, incompatibles avec la civilisation : culture du biocentrisme et de l’écocentrisme, abolition totale du patriarcat, démocratie directe et techniques démocratiques. Le réformisme et le remodelage des institutions n’ont jamais fonctionné et ne fonctionneront jamais.
L’Etat, nos gouvernants, dirigeants, représentants - appelez-les comme vous voulez - ne sont pas nos alliés. L’Etat, vicié par essence, fait partie intégrante de la Mégamachine : c’est lui qui a créé les premiers marchés et qui maintient en vie aujourd’hui le modèle libéral capitaliste. Il subventionne grassement les multinationales et grandes entreprises des secteurs les plus polluants qui chuteraient sans cela, il construit et entretient les réseaux routiers, ferroviaires, maritimes et aériens nécessaires à un libre-échange global débridé, il fournit la protection physique (police, armée) au privé pour défendre ses intérêts, crée un cadre juridique favorable à un marché agressif et pond des lois sur commande. La majorité de nos adeptes de la politique politicienne ont bossé dans le privé, comptent y retourner et trainent légion de conflits d’intérêts majeurs. Il n’y a rien à attendre de nos « dirigeants » : jusqu’au bout du bout ils tireront profit de la ponction du vivant. Ne cherchez pas la solution chez celleux qui créent les problèmes, dirigez-vous vous mêmes.
Nous avons moins de 10 ans pour agir et nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre la COP 26 et les très maigres, voire infimes conciliations qui seront faites. Il ne s’agit pas que de chiffres, il s’agit d’une question de vie ou de mort pour des millions d’êtres terriens.
🟨 3. Nous agissons ici et maintenant
Mais alors, on fait quoi ?
On s’unit, on s’organise stratégiquement, on se fixe des objectifs, on impose, on dicte, on ne fait aucune concession.
On rejette ce système aliénant et on le déconstruit pour bâtir radicalement différemment.
Tout le monde a sa place dans ce mouvement de résistance, il y a une multitude de façons de s’engager.
A) On déboulonne 🛠 :
Les valeurs : la domination de l’homme sur les non-humains, sur les femmes, le suprémacisme blanc, le mythe du progrès, le scientisme, le consumérisme, l’endoctrinement, la fabrique du consentement et de la dépolitisation... Par des formations, des projections, des ateliers
.
Les institutions hiérarchiques, structurées pour maximiser la concentration de pouvoir.
Les structures : les réseaux énergétiques, les infrastructures extractivistes, les réseaux de transport, le système financier... On reprend la terre aux machines, on démantèle la technopolice, on met hors d’état les causes directes et ce(ux) qui protège(nt) et entretient(tiennent) ces causes.
B) 😎 On soutient la résistance ✊ :
Le soutien financier est un élément vital pour un mouvement de résistance pérenne
Utilisez vos compétences pour garantir un appui matériel à celles et ceux qui vont au front : fournissez de la nourriture, des vêtements, proposez de l’hébergement, des lieux sûrs.
Donnez ou prêtez du matériel en tout genre, de l’électronique, des livres qui pourraient être utiles.
Invitez-nous pour une présentation de DGR chez vous, diffusez nos infos et communiqués s’ils vous parlent.
C) On construit 🏡 :
Une résistance vivante, qui a une histoire et une culture propre :
DGR propose des formations sur de nombreux thèmes, vous pouvez aussi avoir des sujets que vous voulez développer : pas de soucis, on s’organise. Des collectifs sérieux voient le jour depuis 2020 comme Notre Maison Brûle : consultez leurs sites, allez-les voir sur place, demandez-leur de venir.
Instruisez-vous politiquement et surtout faites de la politique locale démocratique.
Créez vos propres institutions, montez des assemblées avec un réel pouvoir de décision.
Parlez de DGR et des problèmes que nous visons à régler à votre famille, vos amis et connaissances, en ligne. Exprimez votre soutien aux actions clandestines qui sont désormais nécessaires.
Créez des événements locaux et n’oubliez pas les événements festifs !
Créez de la musique et utilisez toutes les formes d’art pour construire une contre-culture.
Soutenez la création d’écoles alternatives populaires.
Des alliances :
Organisez des rencontres et construisez une communauté de soutien.
Rendez service, soyez solidaires des groupes et communautés d’activistes en lutte.
Rencontrez des activistes féministes, antiracistes, celles et ceux qui travaillent sur les droits des réfugié.es, des indigènes, des agriculteur.rices, du travail et de l’environnement et autres, pour discuter et commencer à travailler avec elles et eux.
On s’autonomise par soi-même :
Lisez, regardez, écoutez ; développez un esprit critique.
Apprenez à connaître votre environnement et les créatures qui y vivent = réhabiter et réhabiliter (biorégionalisme)
Apprenez comment le système industriel fonctionne dans votre région. D’où proviennent votre eau, votre électricité, votre essence et votre nourriture ? Où vont les déchets ? Où va l’argent ?
On s’autonomise collectivement : il est hors de question d’appeler à la fin de notre civilisation industrielle sans penser à l’après, en laissant une bonne partie de la population démunie. DGR met un point d’honneur à préparer les gens à une vie à laquelle beaucoup n’ont jamais goûté : une vie de communauté, de solidarité, de mutualisation et partage, d’apprentissage de savoir-faire et de transmission, une vie d’autonomisation alimentaire, énergétique, globale. Une vie où « on a pas de montre mais on a le temps », où se ressourcer, prendre soin de soi n’est pas une anomalie. Une vie sans emploi, où le travail est équitablement réparti et ne vise qu’à subvenir aux besoins de la communauté et pas à faire de profit, où le chômeur n’est plus culpabilisé et où d’ailleurs le chômage n’existe plus ! Une vie où les femmes ne subissent plus de domination, sont socialement libres, où la famille nucléaire n’est plus qu’un mauvais souvenir, où le racisme et le validisme sont déconstruits et bannis, où nous ne vivons pas contre les écosystèmes mais avec eux, en se fondant dedans. Pas une survie, une vie.
Des lieux de résilience naissent partout en France, des réseaux commencent à se former et nous participons à relier les initiatives. Ceci est un appel du coeur : nous avons besoin de vous pour apprendre et réapprendre à vivre en dehors du capitalisme dans des lieux bien réels, pour rendre visible les expériences qui marchent, pour transmettre à celleux qui n’imaginent pas à quel point autre chose de bien plus viable est possible, pour aller toucher des populations que nous ne voulons pas voir, les jeunes et moins jeunes des quartiers défavorisés, les mères célibataires qui y vivent. Nous avons besoin de vous et nous avons toustes à y gagner.
🟢 4. The resistance needs you
DGR fait sa rentrée en septembre et évolue, soyez prêt.e.s : formations, projections, cafés-débats, rencontres conviviales, activités physiques, soirées, luttes locales, actions de terrain... De nombreuses organisations et collectifs appellent à une réaction face aux enjeux qui nous attendent (nous citons Agir17 contre la réintoxication du monde qui coordonne une journée d’action nationale le 17 septembre, Les soulèvements de la terre qui concoctent une deuxième saison explosive, et saluons la motivation et le feu des militant.es d’ Extinction Rebellion France ).
Un mouvement qui se donne pour ambition d’enrayer le réchauffement climatique là où les Etats ont échoué se doit de compter sur des sœurs et frères pour qui ce combat sera l’expérience d’une vie.
Il est encore temps de sauver une part du vivant et si pour cela il faut tout donner alors nous donnerons tout ce que nous avons. Nous avons besoin de tes compétences, de camarades sur qui compter et en qui avoir confiance, d’entraide, de bienveillance et de care, nous avons besoin de toi dans ce que tu peux simplement donner.
Oh oui, ceci est un appel du cœur : que périsse l’ancien monde, que de ses cendres naisse notre Demain désirable.
Commentez, partagez, parlez-en, rencontrez-nous, rencontrez-vous, ça se passe ici et maintenant.
Nous sommes désormais disponibles sur :
Signal.
Télégram (https://t.me/deep_gr33n_resistance_bzh).
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Nous allons nous étendre, n’hésitez pas à nous aider.
Site DGR France : https://deepgreenresistance.fr/
Mail DGR Bretagne : dgrbretagne chez protonmail.com