Voici une sélection de liens et deux vidéos sur cette question cruciale :
- EN VIDÉO - Repenser notre société avec André Gorz
- https://www.bastamag.net/covid19-coronavirus-plus-jamais-ca-petition-jour-d-apres-rupture-politique-neoliberale-services-publics-relocalisation
- Un “monde d’après” est possible, mais sans Macron et le capitalisme
- https://www.vert-resistance.org/actualites/pour-une-resistance-socioecologiste-radicale/
- https://diacritik.com/2020/04/01/mark-alizart-le-climato-scepticisme-doit-se-comprendre-comme-un-fait-politique-non-comme-une-opinion-coup-detat-climatique/
- https://paris-luttes.info/parce-que-rien-ne-doit-revenir-a-13803
- https://nantes-revoltee.com/ils-veulent-nous-faire-payer-leurs-erreurs/
- http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=816
- https://acta.zone/pourquoi-cette-crise-economique-sera-differente/
- https://mediascitoyens-diois.info/2020/04/sortie-de-crise-les-propositions-choc-de-la-convention-citoyenne-pour-le-climat/
- https://mediascitoyens-diois.info/2020/04/imaginer-les-gestes-barrieres-contre-le-retour-a-la-production-davant-crise-par-bruno-latour/
- https://reporterre.net/Crise-sanitaire-les-propositions-se-multiplient-pour-penser-un-apres-plus-ecologique
- https://npa2009.org/actualite/politique/defi-de-la-gauche-pour-olivier-besancenot-une-reappropriation-collective-et
- https://reporterre.net/On-arrete-tout-on-reflechit-et-c-est-pas-triste-avec-Francois-Ruffin
- https://www.monde-diplomatique.fr/mav/136/CHOLLET/50676
- Quel monde voulons-nous faire vivre après la crise sanitaire ?
- 3 grands scénarios sont possibles, mais rien n’est écrit
En complément :
- Etendre la grève et les objectifs au lieu de s’enliser dans les manifs ? - Approfondir la grève générale et les blocages : la cible c’est l’économie avant tout (...) - L’objectif c’est juste de faire sauter une deux mesures antisociales plus pourries que les autres, ou c’est de destituer pour de bon le régime et ses institutions antidémocratiques afin de tout reconstruire autrement ? - L’objectif c’est arracher un non recul et quelques droits au capitalisme ou c’est de le faire chuter (les motivations et raisons ne manquent pas, que ce soit pour les motifs sociaux, politiques ou écologiques), de le destituer, ou au moins de le mettre en laisse très courte avec muselière solide ?
- Au fond, le vrai problème n’est pas Macron ni même son gouvernement, le problème c’est l’économie, c’est le capitalisme - Ne luttons pas en vain contre les chiens policiers et les larbins politiciens, mais contre le système qui tient leurs laisses
- Les acteurs du théâtre politicien servent de défouloir et font écran aux pouvoirs capitalistes - Au Chili, le gouvernement tente l’étouffement par un referendum et un accord pour la paix
- Pandémie de Coronavirus : la machine économique est responsable et coupable à différents niveaux - On ne s’en rend pas encore compte, mais l’idéologie capitaliste est morte, terminée, finie, discréditée définitivement !
- Plus le capitalisme détruit le monde vivant, plus il peut continuer à faire du profit - Le capitalisme ne risque pas de protéger le vivant puisque la destruction de la vie est son carburant de Croissance
- Seules les atteintes fortes à l’économie peuvent faire plier le régime macroniste et son monde capitaliste - Il est vain de s’épuiser à viser le gouvernement Macron et ses élus, c’est l’économie, le capitalisme, qui gouverne
- Bilan et perspectives pour la suite après 54 jours de grève ! Ensemble, imposons bien davantage ?! - Vidéo de Annasse Kazip RATP et du porte-parole du PTB Belgique + quelques suggestions
- Le capitalisme détruit la démocratie et la société : la tropicalisation du monde est En Marche - Régime autoritaire et matraque à la place de démocratie et redistribution ?
- Pandémie de Coronavirus : le gouvernement n’est pas incompétent ni irresponsable, il poursuit juste sa doctrine ultra-capitaliste - Ni erreurs ni dérives, les choix du gouvernements sont assumés et réitérés
- Face au régime Macron et son monde : quelle grève gagnante ? pour quels objectifs ? - Déborder les directions syndicales, sortir du cadre, aller plus loin que la question des retraites, inclure le climat et l’écologie...
- À toutes celles et ceux qui ne veulent pas moraliser le système mais le mettre à terre - À celles et ceux qui s’activent sincèrement, depuis des semaines ou plus d’un an, pour en finir avec les mensonges et l’arrogance des puissants et établir la solidarité et la justice
- Des manifs et des grèves épisodiques face à un régime autoritaire surarmé déterminé à piller et asservir ? - Adaptons les luttes à la situation - Historiquement, les luttes asymétriques prenaient d’autres formes
Trois scénarios sont possibles après le confinement :
1• Une austérité militarisée, avec l’utilisation des moyens de contrôles et de répression de pointe expérimentés pendant le confinement pour imposer des reculs sociaux inouïs. C’est ce qui semble se tramer en France.
2• Un « new deal » keynesien, c’est à dire quelques aides et une politique d’emplois publics pour soutenir la production, comme dans les années 30 aux USA ou après guerre en Europe. Une solution réclamée par la gauche, mais qui ne résout rien aux différents cataclysmes en cours, notamment écologiques, et qui ne met pas fin au capitalisme.
3• Un soulèvement généralisé qui mettrait en échec ces pouvoirs mortifères, et tenterait d’en finir avec les logiques marchandes et autoritaires, en développant les solidarités locales et l’autonomie
Rien n’est écrit à l’avance.
Rien n’est écrit - Ne retournons pas à la normale
Si on laisse faire le régime, les lobbys capitalistes et leurs polices, ce sera le scénario 1, la continuité de la civilisation capitaliste et de l’étatisme autoritaire qui engendre les désastres. Si le régime se sent menacé, il lâchera juste quelques miettes de social et de mesures « écologiques » pour calmer les gens et rehausser sa côte médiatique.
Le régime table sur la venue de l’été et sur l’état d’urgence de la crise économique pour noyer et faire taire les contestations. Il compte aussi sur ses flics (il vient de leur commander des drones et des lacrymos) pour comme d’habitude mener une répression féroce.
Si on laisse faire les partis et les syndicats réformistes de gauche, alors on aura peut-être (s’ils se démènent vraiment), en 2022, un genre de nouvel « Etat-providence » avec un « green-new-deal ». Mais on ferait face alors à plusieurs problèmes importants : les mesures de croissance « verte » pourraient faire illusion et diversion, le capitalisme et ses désastres continueront, l’Etat et ses manières centralisées et autoritaires sera toujours là, voire sera renforcé (voir ce qui se passe en Chine). Il y aurait davantage de mesures sociales dans ce scénario là, ce qui soulagerait les plus précaires, mais rien ne changerait sur le fond.
Ce scénario 2 pourrait alors faire perdre du temps précieux et égarer les énergies dans des marécages en étouffant dans l’oeuf les velléités de changement radical. Fatalement, de nouvelles crises graves surviendront, avec le risque accru de passage à des régimes de dictature ou de néo-fascisme.
Reste le scénario 3. Les efforts à mener pour le mettre en oeuvre sont conséquents, mais si beaucoup de monde s’y met de manière déterminée, il n’est pas si impossible que ça.
Depuis 2016, les colères et les révoltes s’additionnent. Avec la crise du coronavirus, davantage de personnes ont l’occasion de comprendre le caractère fondamentalement délétère et irréformable de la civilisation capitaliste, de l’Etat et des gouvernements.
Donc davantage de gens vont avoir envie de tourner la page, de faire carrément autre chose. Les idées d’an 01, de décroissance sobre et solidaire, de démocratie directe, d’autogestion, d’expropriation des plus riches... vont s’affirmer.
L’enjeu va être alors de surmonter par des rapports force importants la répression étatique et les éternelles tentatives de « pacification » de la gauche réformiste. Il faudra aussi agir sur d’autres terrains que là où attend l’ennemi, et se rappeler qu’en temps de guerre (car la civilisation capitaliste mène bien une guerre au vivant) la meilleure défense est l’attaque, c’est pourquoi, quelque part, ce scénario a plus de chance de se réaliser que le scénario 2, qui lui vise plutôt à défendre les restes d’Etat social et de conquis sociaux, et à rester sur le même terrain miné que les capitalistes, où ils sont plus à l’aise et plus puissants.
Une voie de synthèse intéressante serait que les réformistes et autres adeptes des institutions acceptent et reconnaissent la nécessité et l’importance des luttes et changements radicaux. Et que ces réformistes ne s’en servent pas comme tremplin pour négocier seuls et a minima avec les pouvoirs, mais appuient les luttes radicales et s’efforcent de les « banaliser », de les faire comprendre au plus grand nombre et d’empêcher des retours en arrière. Ainsi, une complémentarité intelligente radicaux/réformistes permettraient d’aller loin.
- L’Etat commande des drones, et des lacrymos, plus vite que des masques
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