A Crest, à Paris, à Nice, partout, l’Etat policier (pléonasme) étend son emprise. Les flics sont partout, armés de fusils d’assaut pour une question de masque, ils quadrillent l’espace public et font régner leur loi, la loi, celle de la terreur et du capitalisme, celle de la dystopie totalitaire où tous les prétextes sont bons pour surveiller et punir !
🔴 DYSTOPIE
Nous y sommes : des policiers patrouillent avec des fusils d’assaut pour une simple question de masque.
A quel moment avons nous basculé ? Quand « l’antiterrorisme » est devenu un prétexte à la militarisation de l’espace public ? Quand les médias ricanaient à la simple évocation de l’expression « violence policière » ? Quand la population est restée indifférente face à l’état d’urgence et aux mutilations causées par les forces de l’ordre ?
A force de hausser les épaules et détourner les yeux, on en arrive à ça.
(post de Nantes Révoltée)
(source)
- L’espace public est réduit à un théâtre d’opérations policières permanentes
- Sous prétexte de masques : police partout, répression et surveillance
Cerveaux non Disponibles commente cette même situation :
Ce moment où l’on se rend compte qu’il est devenu « normal » de voir des policiers avec des fusils d’assaut pour contrôler des citoyens qui boivent des coups dans des bars. Essayez la dictature qu’il disait l’autre... Bah c’est fait ! Et on aime pas ça du tout.
Exemple de brutalité policière suite à un non-port de masque à Nice :
- Exemple de brutalité policière suite à un non-port de masque à Nice
- Ce sont les directives gouvernementales et les flics qui souvent créent et agravent les problèmes
(montage photo de Cerveaux non disponibles)
Même le Figaro en parle.
Le gouvernement crée des lois et situations absurdes, et après forcément les gens se rebiffent, n’obtempèrent pas, et là les flics ont un motif pour réprimer sans vergogne.
Par des directives absurdes, violentes et disproportionnés, c’est donc le régime en place qui crée des situations conflictuelles.
En ordonnant à ses flics d’être sévères et en leur lâchant la bride, le régime en place crée les conditions des brutatlités policières accrues dans n’importe quelle situation (souvenez vous par exemple de la mort de Steve à Nantes !).
"En dehors du travail, tout sera interdit,
marcher dans les rues,
se distraire, chanter, danser..."
George ORWELL 1984.
Remarques
A Crest par exemple, on remarque avec effroi que policiers municipaux et gendarmes n’arrêtent pas de quadriller l’espace public. Ca avait déjà commencé avant le coronavirus, mais là ça prend des proportions délirantes. On ne peut plus faire 3 pas dehors sans croiser des flics à pied ou en voiture.
Crest est-elle devenue une zone d’entraînement, une zone test pour la militarisation totale de l’espace public ?
La mairie de droite extrême au pouvoir à Crest y est-elle pour quelque chose ?
Les habitant.e.s vont-ils continuer à subir ça sans broncher ou vont-ils réagir et protester vigoureusement ?
Récemment (mardi dernier ?), une bande armée de gendarmes a fait une descente au centre de Crest pour mettre la pression avant la rentrée, la rue était bleue.
Dans la région, durant le confinement (assignation à résidence surveillée) on a vu le déploiement de nombreux dispositifs policiers : drones, hélicoptères, amendes délirantes, censures de banderoles, interditions liberticides, absurdes et contre-productives (des montagnes, des forêts, des bords de rivière...), patrouilles permanentes, etc.
Les libertés publiques avaient été réduites à peu près à néant. Et il semble que le régime et ses alliés veulent continuer sur cette lancée liberticide.
Est-ce qu’on va continuer longtemps à laisser se dérouler ce régime policier ?
On sait où ça peut mener...
Destruction de l’espace public
L’intériorisation des dogmes capitalistes, la pression de la concurrence permanente, l’individualisme, la précarité, le replis dans la sphère privée, l’impuissance politique et économique planifiée, la consommation, le sans-contact, le chèque en blanc laissé aux flics et aux politicards, l’absence de démocratie, la peur de l’autre, l’insécurité montée en épingle en permanence, la déléguation de tout pouvoir à des experts et à des technocrates, etc. ont porté leurs fruits délétères de la déresponsabilisation et de la perte du sens de la lutte collective.
Les personnes sont de plus en plus des atomes isolés dans des bulles étanches, que seuls brisent temporairement et superficiellement les concerts et bars encore autorisés.
L’Etat, l’économie capitaliste et leurs agents peuvent donc étaler partout sans contrainte leurs lois de fer. Pour l’instant, rien de peut les arrêter, on est tous cloitrés chez nous, appeurés, à râler sur internet ou à se préoccuper surtout de nos loisirs et de « nos » emplois.
Sans démocratie, sans égalité sociale, il ne reste que la peur et la répression pour gouverner. Le durcissement policier n’a donc rien d’étonnant.
Le monde minoritaire des puissants veut continuer quoiqu’il en coûte à dérouler son économie capitaliste, sa Croissance, son productivisme, sa folie écocidaire et extrémiste. Face aux risques accrues de révolte, il resserre l’étau de la surveillance et de la répression, en espérant tuer dans l’oeuf les rebellions naissantes.
Pour éviter d’autres mouvements type « gilets jaunes », l’Etat capitaliste veut à présent ôter jusqu’à la possibilité ou l’envie de résister.
Sous couvert de pandémie ou de terrorisme, c’est l’état d’urgence continue, la présence permanente de flics, les lois absurdes, les injonctions contradicatoires, la surveillance H24, le fichage de tout le monde (Récemment, voir Gendnotes pour les gendarmes), la reconnaissance faciale et « l’intelligence artificielle » ont d’abord pour but de décourager, de faire peur, de bloquer préventivement toute envie de résistance.
Secondairement, ce maillage policier avec fichage de tous, cette technopolice qui s’étend, a pour but d’identifier à l’avance toutes les personnes et tous les réseaux susceptibles de se rebeller.
Si nécessaire, si un soulèvement survient, les flics n’auront plus alors qu’à surveiller plus étroitement et à arrêter préventivement tous les fauteurs de trouble potentiels sous n’importe quel prétexte.
Est-ce le monde que nous voulons ?
- L’espace public est réduit à un théâtre d’opérations policières et marchandes
- Le masque et le coronavirus servent de prétexte à l’extention de la surveillance policière, de la technopolice, de la destruction de l’espace public
Avec la destruction planifiée des services publics vient aussi la destruction de l’espace public par la surprésence policière
Entre la privatisation des rues (magasins, bars et restaurants), la surveillance à coup de drones et de caméras partout (la novlangue renomme la vidéosurveillance en vidéo-protection), et la surprésence des flics de toute espèce, l’espace public n’est plus un lieu d’expression et de rencontre populaire, ce n’est plus qu’une zone marchande de plus en plus gentrifiée, un espace de transit sous haute surveillance.
Les pauvres n’ont qu’à regarder la télé ou à déambuler dans les centres commerciaux privés. Les rebelles n’ont plus que le droit de manifester dans les nasses policières mobiles.
Le covid-19 a fournit à l’Etat un prétexte supplémentaire pour régenter l’espace public de manière totalitaire et policière.
Avec les masques partout, l’éducation nationale est mise à contribution pour accentuer son rôle d’acceptation du Pouvoir et de la soumission totale aux autorités.
Les merdias et les gouvernements usent aussi du procédé d’injonction contradictoire, et vident les mots de tout sens, ce qui est le propre de la novlangue, de la double contrainte, et de la stratégie totalitaire de Big Brother décrite dans le roman 1984 de George Orwell.
Et ensuite ils traitent les gens qui, suite à ces mensonges et manipulations récurrentes, se méfient de complotistes et de « négationistes ».
Bientôt, dire « la France n’est pas une démocratie » sera-t-il interdit, considéré comme une grave négation de la Vérité officielle ?
Les revendications portées lors des manifestations sont ignorées par le pouvoir, la rue et l’espace public deviennent des zones marchandes et policières, la grève est rendue très difficile. Tous les espaces matériels, vivants, là où les humains pouvaient se rencontrer et lutter, sont détruits ou rendus impraticables.
Ainsi, l’impuissance, la résignation et la soumission s’étendent, les gens en sont réduits à se perdre dans l’espace virtuel (voir Internet : face à « l’utopie déchue », « débrancher les machines »), là où ils n’ont aucune prise sur la réalité matérielle et les structures économiques/politiques, et où ils sont également pris dans les filets de la répression et de la surveillance.
Ce tableau est sans doute très noir, mais la perception de la triste réalité peut aider à se révolter, et mieux vaut partir du réel plutôt que s’illusionner et se fracasser sur des murs non repérés.
Heureusement, des poches de résistance persistent, vont-elles s’étendre ou joueront-elles le rôle de réserves résiduelles surveillées pour que les « déviants » puissent souffler entre eux sans danger pour le régime ?
La folie de la vie va-t-elle reprendre place ?
Pour les médias comme pour la vie, il nous faut de plus en plus quitter les réseaux « sociaux », réinvestir et réinventer l’espace public et les communs.
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