Le militarisme et le conflit entre puissances mène de la boucherie des tranchées à la guerre atomique !

Sortir du réarmement et des guerres économiques/militaires

jeudi 7 août 2025

Par le passé, militarisme, nationalisme, réarmement et concurrence pour la puissance et la domination économique ont mené à des boucheries puis à des bombes atomiques sur le Japon.
En 2025, de nombreux Etats, dont la France, claironnent à nouveau le réarmement et les discours et enrôlements militaristes, les gouvernements sont prêts à envoyer les jeunes se faire démembrer pour la fortune des industriels et les conflits d’hégémonie entre grandes puissances.
Par accident ou volontairement, les risques de guerre atomique dévastatrice, avec des bombes autrement plus puissantes qu’en 1945, augmentent à nouveau. Comme si les désastres mondiaux concernant le climat et la biosphère ne suffisaient pas, sans parler des multiples formes de misères et d’exploitations ! La civilisation industrielle est plus que jamais un fléau mortel.

Mieux vaut se réveiller, et se révolter, avant que pleuvent les intimations martiales à l’unité nationale et à l’enrôlement armé contraint, avant que sifflent les drones et les missiles sur nos têtes.

On a pas pu empêcher le sinistre carnage génocidaire israélo-américain à Gaza, conséquence de décennies de colonialisme meurtrier et de non-sanctions sérieuses envers l’Etat israëlien.
Pourra-t-on empêcher collectivement les nouveaux développements militaristes et guerriers de la civilisation industrielle en bifurquant radicalement de trajectoire ?

- Il y a 111 ans, en août 1914 : l’engrenage militariste et la boucherie des tranchées : Ces derniers mois, nos gouvernants parlent de « sacrifice », répètent le mot « réarmement », rêvent ouvertement de guerre et de massacres. Des centaines de milliards d’euros sont débloqués pour acheter des armes. Les puissants du monde se menacent comme des chefs de gang. Le militarisme fait son grand retour dans une indifférence glaçante.
(...)

En France, le gouvernement avait allongé le service militaire à trois ans, et il y avait bien peu de gens pour s’y opposer. Jaurès et les anarchistes, qui dénonçaient cette mesure, étaient diffamés, accusés de faire le jeu de l’Allemagne, d’être de mauvais français. En 1913, le gouvernement dévoilait un plan militaire pour augmenter massivement les effectifs de réservistes et organiser le transport de troupes, le long des frontières belge et allemande. Une tragédie n’arrive jamais par surprise : il y a toujours des signes avant-coureurs, des gouvernements qui parlent de guerre et achètent des armes.
(...)
En ces premiers jours du mois d’août, la gauche organise la plus grande trahison de toute son histoire – elle en a pourtant commises beaucoup d’autres. La CGT avait promis une « grève générale » en cas de guerre, mais abandonne le projet. Les socialistes devaient s’opposer au nationalisme et au conflit « entre travailleurs » allemands et français, refuser la mobilisation. Immédiatement après la mort de Jaurès, tout ce petit monde rentre dans « l’Union Sacrée » : un gouvernement d’union nationale favorable à la guerre, comprenant les socialistes, et appelant les travailleurs à obéir au nom de l’intérêt de la Patrie. C’est la sidération. Le mouvement ouvrier se fait couper les jambes. Des millions de personnes sont précipitées dans l’horreur.
(...)
Des généraux français avides de sang comme Pétain, Joffre ou Nivelle, envoient des jeunes hommes se faire massacrer par centaines de milliers en quelques jours, pour un morceau de terrain. La vie humaine n’a aucune valeur. Les hommes qui refusent d’aller au front sont fusillés pour l’exemple. Ce sont aussi plusieurs centaines de milliers de civils, hommes, femmes et enfants, qui meurent de famine à l’arrière, alors que les gouvernements dépensent des sommes astronomiques en armement. Une génération entière de jeunes européen-nes et de colonisé-es est décimée.
Cette guerre sera la mère des suivantes, car les totalitarismes vont naître dans cette Europe meurtrie, militarisée, brutalisée. Hitler et Mussolini sont les purs produits des tranchées. Et la folie meurtrière embrase à nouveau l’Europe et le monde seulement 20 ans plus tard.
Aujourd’hui, en 2025, la nuée menace à nouveau, et nous n’avons rien appris de l’histoire. La construction d’un grand mouvement antimilitariste populaire, adapté à notre temps, n’est pas une option, mais une question de survie.

Le militarisme et le conflit entre puissances mène de la boucherie des tranchées à la guerre atomique !
  • 80 ans après Hiroshima et Nagasaki, l’humanité sous la menace guerrière et nucléaire - En 2025, le refus des guerres doit être « un ordre qui doit monter des peuples » comme l’écrivait Camus il y a 80 ans. (146.500 euros à chaque minute pour l’entretien des armes nucléaires mondiales)
  • 80 ans après Hiroshima et Nagasaki : « Les armes nucléaires nous bercent d’illusions » - 80 ans après les bombes à Hiroshima et Nagasaki, l’arme nucléaire reste au cœur des politiques de défense. Pour le pire, déplore le chercheur Benoît Pelopidas : elle crée un faux sentiment de protection. (...) il est souhaitable d’associer aux bombardements tous les autres phénomènes de violence nucléaire, comme les essais nucléaires, les événements passés sous les radars... (...) Les armes nucléaires nous bercent aussi d’illusions. Comme le « parapluie nucléaire » sous lequel le président Macron veut abriter d’autres pays d’Europe. Vous et moi possédons tous un parapluie. Mais aucun d’entre nous ne pense que sa simple présence va empêcher la pluie. Il n’existe pas et n’a jamais existé de parapluie nucléaire, les missiles balistiques sont très difficiles à intercepter. La métaphore du parapluie crée une illusion de protection, c’est un renversement complet de la réalité.
    Autre illusion : dans l’inconscient collectif, les armes nucléaires, c’est la paix. Seulement, en 2025, deux États dotés d’armes nucléaires sont impliqués dans des guerres conventionnelles : la Russie en Ukraine, et Israël en Iran. Dans le cas de la Russie, la capacité de menace nucléaire a encouragé Poutine à engager la guerre, il est persuadé que cela dissuaderait tout tiers d’intervenir directement. La menace nucléaire peut servir de couverture et d’encouragement à l’agression conventionnelle. (...) Tous les pays dotés sont dans des dynamiques de « prolifération verticale », c’est-à-dire l’extension de la durée de vie de ces systèmes d’armement, leur modernisation, l’augmentation de leur taille, le renouvellement des vecteurs de ces armes comme les avions. Neuf États possèdent l’arme nucléaire [1] et six autres hébergent des ogives sur leur sol [2]. La plupart de ces armes sont beaucoup plus destructrices que celles qui ont œuvré au Japon.
Le militarisme et le conflit entre puissances mène de la boucherie des tranchées à la guerre atomique !

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