Après le 1er tour des élections en démocrature : revoir stratégies et tactiques ?

Contrer l’extrême droite et son terreau fertile - Porter des mondes désirables - Actus, analyses...

lundi 1er juillet 2024

1er tour RN en tête = victoire des gros capitalistes, des riches et des milliardaires. Les valeurs boursières sont rassurées.

A toutes fins utiles, rappelons que sous ce régime républicain autoritaire policier non-démocratique, aucun parti ni majorité n’est légitime pour gouverner quoi que ce soit.
Toujours, dans ce cadre biaisé, les élections ne reflètent que la domination de l’Etat, du capitalisme (et de ses lobbies et médias), des bourgeois, des technocrates et de l’oligarchie élective.

Dès lors que les aspirations des peuples sont entre les mains de représentants elles sont mortes. Dès lors que le bulletin de papier est jeté dans l’urne en plastoc, la vie politique est terminée.
Bardella, Le Pen, Ciotti, Faure ou Mélenchon n’ont pas plus de légitimité que Macron ou Attal.
Les perdants ne sont pas plus légitimes que les gagnants, et vice versa.

Même si la gauche du Front populaire l’emportait (cette fois ou une autre) par extraordinaire aux législatives, elle ne serait pas légitime pour autant.
On pourrait juste espérer que la gauche (et notamment certaines de ses composantes plus "ouvertes", ce qui exclue bien sûr le PS) cèderait moins difficilement que les droites aux éventuelles poussées populaires (de type "gilets jaunes au carré"), insurectionnelles, révolutionnaires et démocratiques, qui voudraient sortir du capitalisme et installer la démocratie directe contre les bourgeois, étatistes, capitalistes et possédants de tout bord.

Ainsi, pour les rebelles et les réalistes, le vote ne consiste pas à donner une légitimité à un quelconque camp, à attendre et espérer des vraies ruptures positives provenant "d’en haut" ou à valider les institutions en vigueur, mais essentiellement à choisir si possible l’ennemi le "moins pire" pour la suite, pour les nécessaires révoltes d’ampleur visant des basculements révolutionnaires.

Pour ça, outre les éventuels soulèvement spontanés par nature imprévisibles, on a ardemment besoin d’une très forte et très large culture de résistance, intégrant de nombreux aspects, composantes et mode d’action.
Ce qui implique de grosses reconsidérations/adaptations stratégiques et tactiques, et évidemment beaucoup de (nouvelles) personnes qui s’y impliquent franchement, et sur la durée.

- Quelques éléments de réflexions stratégiques parmi d’autres :

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La Bourse sait où sont les partis qui défendent le capitalisme

LES MARCHES FINANCIERS SOULAGÉS PAR L’EXTRÊME DROITE

Ce lundi 1er juillet au matin le CAC40, qui mesure la capitalisation des grandes entreprises françaises sur les marchés financiers, a ouvert en forte hausse de 3%, après une semaine d’incertitudes.
Les grands patrons, les milliardaires et les spéculateurs préfèrent le racisme à la justice fiscale et font confiance au Rassemblement National pour protéger leurs intérêts.

Ils ont raison. Avec les fascistes, il n’y aura pas de hausse du SMIC, pas de retraite à 60 ans, pas de baisse des prix sur les produits de première nécessité, pas de solidarité avec les chômeurs ni d’hébergement pour les sans-logis. Avec les fascistes, il n’y aura pas non plus de taxation des riches, ni de services publics, ni d’arrêt des pesticides. Tout cela, c’était le programme de la gauche.

Avec le RN, il n’y aura qu’un régime toujours plus brutal, une police toujours plus armée et un racisme généralisé. Et des riches toujours plus riches dans leurs résidences sécurisées, derrière leurs gardes armées. Il n’y aura que le désespoir, la peur et la souffrance pour les plus démunis. Le fascisme a toujours été l’arme des possédants.

Les grands gagnants des législatives, ce sont Bolloré et ses amis.

NOTE : celleux qui ont voté pour l’extrême droite pour des mesures sociales, déçus, se rebiffront, et le régime les réprimera.

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La Bourse sait reconnaître ses alliés

Les rentiers, les riches, les boursicoteurs, spéculateurs, exploiteurs et autres parasites ne s’y trompent pas. Ils savent qu le RN roule pour eux et pas pour les pauvres

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VENDUS AU FASCISME

En dernière instance, l’Histoire nous montre que c’est la bourgeoisie centriste qui donne les clés du pouvoir à l’extrême droite. C’est ce qu’il s’est passé en 1933 en Allemagne. C’est ce qu’il s’est passé en Italie après la marche sur Rome de Mussolini. C’est ce qu’il s’est passé avec Pétain. C’est ce qu’il se passe aujourd’hui en France.

Macron, affaibli et détesté, a dissout l’Assemblée pour livrer le pays au RN, au moment où l’extrême droite était la plus forte, après avoir brisé toutes les perspectives de progrès social et après avoir labouré le terrain en appliquant son programme, tout en ayant diabolisé la gauche. À présent, sa garde rapprochée appelle à faire barrage, de fait, à la gauche. Dans la configuration actuelle, ne pas voter Front Populaire, c’est donner des sièges supplémentaires de députés au RN. Et donc lui offrir une majorité absolue.

Voici la liste des « centristes démocrates » qui resteront, au regard de l’Histoire, comme des vendus au néofascisme :

- Bruno Le Maire, ministre de l’économie macroniste : « Pour moi, la France Insoumise est un danger pour la nation ».
- Aurore Bergé la ministre macroniste : affirme « pas de compromissions avec LFI » et appelle à s’opposer aux candidats de gauche qui affrontent le RN. Elle prépare déjà son entrée dans un gouvernement Bardella.
- Édouard Philippe, ancien Ministre macroniste : « Aucune voix ne doit se porter sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux de la France insoumise ».
- Jean-Pierre Raffarin, ancien ministre de Chirac, aujourd’hui macroniste : « Hors de question qu’un républicain vote pour un LFI ».
- Shannon Seban, députée macroniste : « Pour moi ce n’est pas un bulletin pour le RN ou LFI. Je ne choisis pas entre la peste et le choléra ».
- Enfin, cette confidence du député RN Sébastien Chenu, ce lundi matin sur France 2, révèle le degré de connivence entre les macroniste et l’extrême droite. Il dit « avoir reçu des appels de députés macronistes qui ne devraient leur salut qu’à la position du RN, arrivé 3e dans certaines circonscriptions » et qui supplient le RN de faire barrage à la gauche unie.

NOTE : les macronistes en chef (comme LR) en ont rien à foutre du front contre l’extrême droite, ce qu’ils veulent c’est affaiblir LFI afin de pouvoir mieux pactiser avec le PS ...et le RN.

NOTE 2 : il faut ajouter à la liste des vendus au néofascisme : Christophe Béchu (transition écologique), Catherine Vautrin (travail et santé) ou Olivia Grégoire (entreprises et tourisme), venus de la droite, qui défendent devant Emmanuel Macron le « ni RN, ni LFI

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SOIRÉE ÉLECTORALE : NANTES CONTRE LE FASCISME


C’est le paradoxe de la séquence néofasciste en cours : une déferlante d’extrême droite partout en territoire rural mais des grandes villes qui maintiennent les scores de l’extrême droite au plus bas.

C’est le cas à Nantes, avec un candidat du Front Populaire élu dès le premier tour et les autres quasi-certains de l’emporter dans une semaine, alors que l’Assemblée risque de tomber aux mains du RN. Cette fracture territoriale, si profonde, montre que deux pays cohabitent et se font face.
À Nantes comme ailleurs, la mobilisation s’organise. Ce dimanche 30 juin, un millier de personnes étaient réunies Place Talensac à l’appel de syndicats et de différentes organisations, pour assister aux résultats électoraux. Un moyen de ne pas subir la situation isolément. Le verdict des urnes, projeté sur un écran, était malheureusement redouté. Il a été confirmé : la propagande intensive de Bolloré, l’application de mesures d’extrême droite par le pouvoir et la diabolisation de la gauche ont fonctionné : 13 millions de voix pour les pétainistes.
Après le choc, suivi d’un discours, est venue la colère. Une manifestation, partie prématurément et sans réels objectifs, a emmené des centaines de personnes dans les rues du centre-ville. La longue déambulation s’est poursuivie jusqu’à 23h, conclue par des salves de grenades lacrymogènes à l’approche d’un hôtel de luxe.

Sur le plan électoral, le sort de métropoles comme Nantes est déjà écrit : ces territoires resteront à gauche et rejetteront massivement le RN. Pour autant, le régime néofasciste va concentrer ses forces répressives dans les villes et déchaîner sa violence dans ses périphéries. Il faut se préparer à résister. Et pour faire face au cauchemar qui s’annonce, les manifestations ritualisées ne suffiront pas.

PARIS CONTRE LE FASCISME

À l’annonce des résultats électoraux, des milliers de personnes se sont réunies dimanche soir à Paris, Place de la République contre l’extrême droite. Un cortège sauvage a pris la rue, avant d’être chargé et réprimé par la police. Quelques images.

- vidéo : https://fb.watch/t2bkIRBlrb/

(posts de Contre Attaque)

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FASCISME ETVOLUTION : Que pourrait-il se passer les prochaines semaines ?

Il y a quelque chose de puant dans l’air. Une sensation d’avoir déjà perdu, qu’importe le résultat du second tour des législatives.
Les trois semaines que nous venons de passer ont une nouvelle fois confirmé que ces campagnes électorales n’ont jamais vraiment servi les causes populaires. Ou du moins, que cela fait bien longtemps que ce n’est pas arrivé. Mais celle-ci apparaît comme particulièrement déconnectée de nos aspirations.

Finalement, c’est comme si nous n’assistions ni plus ni moins qu’à une simple restructuration des camps politiques, pour et par les camps politiques, qui trouverait sa légitimité par l’élection.
Il ne s’agit pas de gouverner, mais de clarifier. Et ce qui apparaît clairement au soir du 1er tour, c’est que personne ne sera en capacité de gouverner.

Bien que le RN puisse obtenir une majorité absolue, il devra faire face au « front républicain » qui a pour but de le bloquer au second tour.
Si le parti d’extrême droite arrive à obtenir une majorité à l’Assemblée, il devra cependant faire face à un régime de cohabitation dont les pouvoirs reviennent pour une partie au président.

L’union de la gauche ne semble pas quant à elle avoir réussi son pari, et risque, de manière prévisible, d’éclater une fois arrivée à l’Assemblée. Plusieurs de ses composantes ne manqueront pas de trahir le programme présenté pendant la campagne, dès l’élection passée.

Le macronisme est quant à lui presque mort. La triste réalité est que seul un Macron isolé semble en capacité de gouverner. Car président à la tête d’un régime semi-présidentiel.
Dans le refus de son déclin pourtant évident, le président nous prépare à « la guerre civile », à « l’article 16 ». Le macronisme vit une mort lente et douloureuse. On en observe l’agonie à chaque prise de parole du camp présidentiel clamant qu’il est le seul à faire figure de « républicain ».

Le bloc central faisait ses dernières en mettant sur le même niveau l’ensemble de ses adversaires dans un ni-ni nous faisant croire que l’extrême droite et la gauche sont le même désastre pour la démocratie. Hier soir le discours fût plus mesuré, tant la survie de chaque siège à l’Assemblée peut bien s’accommoder d’une gauche qui éclatera et dont une partie rejoindra le camp présidentiel.

De ce regard, ces élections n’ont rien de joyeux. Ce que l’on nous propose est de choisir notre désastre. Le péril (néo)fasciste d’un côté, ou son plus grand allié, la trahison historique social-démocrate. Ce qu’a permis la dissolution c’est une pirouette politique nous obligeant, par effet d’urgence, à espérer que notre salut viendrait du Rassemblement National, du macronisme ou du Nouveau Front Populaire. Nous n’avons qu’une réponse a apporter à cette provocation : Nous sommes notre propre solution.

Les dissolutions d’Assemblée Nationale sont, historiquement et partout sur le globe, un moment d’instabilité politique qui permet parfois à la population de faire un pas de plus dans une perspective révolutionnaire.

Disons-le clairement, la temporalité (urgente) et l’espoir d’alternative électorale que provoquent ces élections législatives ordonnées par le chef de l’État selon son agenda nous empêchent de penser plus loin.

Les manifestations parisiennes appelant à la mobilisation derrière le Nouveau Front Populaire auraient dû a minima réclamer la convocation d’une assemblée constituante plutôt que d’entretenir l’espoir vain d’un vote pour une union de la gauche aussi pâle et triste que celle qui nous est proposée. Ce cloisonnement de l’imaginaire par l’échéance électorale nous montre à quel point la révolution n’est pas à l’ordre du jour alors que, 5 ans plus tôt, celle-ci était au centre des débats lors du mouvement des gilets jaunes. C’est bien la contre-révolution qui est à l’œuvre aujourd’hui en France et en Europe.
Pour autant, le résultat des élections pourrait provoquer un nouvel embrasement du pays. Qu’importe la composition de l’Assemblée, celle-ci pourrait être un affront de trop pour une grande partie de la population et devrait engendrer dans la foulée un mouvement social d’ampleur même dans le cas d’une victoire du NFP dont la composition obligerait les travailleurs à se mettre en mouvement pour éviter toute trahison de l’accord électoral.

Ce qui est le plus probable est une absence de majorité qui amènerait à l’enlisement de l’instabilité politique dont la rue ne tarderait pas à se défaire.
L’histoire des instabilités parlementaires est riche en apprentissages. En 1830, le régime de la restauration en place depuis une quinzaine d’année est usé et la situation économique du pays extrêmement compliquée.
Le gouvernement de Jules de Polignac doit affronter les deux partis d’opposition dans la Chambre des députés. Le Roi prononce le 16 mai la dissolution et convoque les électeurs les 23 juin et 3 juillet 1830. Les élections de juillet sont un triomphe pour l’opposition. Mais plutôt que d’accepter le verdict des urnes, Charles X préfère avoir recours aux ordonnances permises par l’article 14 de la Charte et prononce une nouvelle dissolution ainsi qu’une modification de la loi électorale.
En réponse, des Parisiens se soulèvent, dressent des barricades dans les rues et affrontent les forces armées. L’émeute se transforme rapidement en insurrection révolutionnaire.
En 1871 les élections législatives du 8 février, organisées dans la précipitation pour ratifier au plus vite l’armistice avec les Prussiens signée dix jours plus tôt, envoient une forte proportion de monarchistes (400 députés), candidats des listes « pour la paix », à l’Assemblée Nationale. La gauche parisienne n’eut pas le temps de faire campagne dans les circonscriptions rurales où la majorité de l’électorat était encore concentrée. Ces élections seront un des éléments de contexte déclencheur de la période insurrectionnelle de la Commune de Paris.

Sans vouloir se jeter bêtement dans une analyse du type “l’histoire se répète”, les instabilités politiques telles que celle que nous vivons actuellement peuvent être celles qui font l’Histoire, dans le bon sens du terme. L’histoire des peuples, qui reprennent en main leurs conditions matérielles d’existence.
Mais elles peuvent également, à l’image de 1933, être l’avènement du pire. Le 1er février, le président du Reich allemand, Paul von Hindenburg signe le décret de dissolution des chambres, qui fixe la date des élections au 5 mars. Comme nous le savons, le NSDAP fera plus de 40% des voix et obtiendra une majorité en s’alliant avec le Parti national du peuple allemand.

Par ces crochets historiques, ce que nous essayons de dire c’est qu’aujourd’hui il ne s’agit pas tant de faire un choix entre le NFP, le Macronisme ou le RN.
Alors que Macron se prépare à gouverner seul, que les oppositions au macronisme n’offrent aucun possible désirable, ces élections nous obligent à faire un choix tout à fait en dehors de la question du vote. Celui de la tentation fasciste ou du désir révolutionnaire. Nous avons fait le nôtre.

Crédit photo : Nicolas Messyasz/SIPA pour l’Humanité.

(post de CND)

- En complément, cet article indispensable :
La dictature est dans la démocratie libérale représentative occidentale, et inversement - Faire tomber les préjugés sur la dictature et sur « la-démocratie », pour voir leurs convergences

Après le 1er tour des élections en démocrature : revoir stratégies et tactiques ?

DIVERS

  • Politiser l’antifascisme - L’antifascisme doit se donner un contenu politique pour échapper à la dépolitisation, à la récupération, à l’intégration et à l’isolement.
  • À Paris, le Front populaire appelle les macronistes à se ranger derrière lui - Tristes, effrayés mais, pour certains, combatifs, des sympathisants de gauche se sont rassemblés à l’appel du Front populaire le 30 juin au soir après le score électoral historique de l’extrême droite. (...) Les qualifiés ont désormais jusqu’au mardi 2 juillet à 18 heures pour se déclarer candidats – ou non – au second tour. « J’attends mardi avec une grande impatience », affirme donc Étienne, depuis l’agitation de la place de la République, où le Nouveau Front populaire a appelé à un rassemblement contre l’extrême droite. Le jeune homme craint que les candidats de la coalition présidentielle refusent de se retirer, dans le cas où ils seraient troisièmes de leur triangulaire, et entraînent ainsi la victoire d’un candidat d’extrême droite. « Ce serait le dernier acte de tout ce qu’ils ont fait auparavant pour servir de marchepied au Rassemblement national, estime le jeune homme. Ils seront responsables devant l’Histoire. » (...) « On attend la même clarté des macronistes que ce qu’a dit Mélenchon », abonde Roméo, 18 ans, depuis la place de la République, drapeau vert des Jeunes écologistes au bout de la main. Même si le jeune homme le reconnaît : « Je n’en attends pas beaucoup de leur part. Ils n’ont pas cessé de diaboliser La France insoumise, et par conséquent de respectabiliser le Rassemblement national. » (...) Car l’enjeu est vertigineux. Si le Rassemblement national accédait au pouvoir, c’est une politique antisociale et raciste qui serait mise en place. À Paris, ce soir, les jeunes en ont parfaitement conscience. Serrée contre son ami Malo, Sarah, 21 ans, porte le voile. Ce n’est même pas le programme du RN qui l’effraie le plus, mais le sentiment d’impunité que le succès du parti a suscité chez certains militants d’extrême droite. « Il y a eu beaucoup d’agressions [de personnes racisées et LGBT] depuis les résultats des élections européennes, remarque-t-elle. Ça a libéré les fachos. »
  • « Il est possible que le RN obtienne une majorité absolue » - Le premier tour des législatives a été une grande victoire pour le Rassemblement national, explique le politiste Simon Persico. Le RN a mobilisé un énorme électorat, créant un écart qui sera difficile à combler au second tour. (...) La consigne de vote du camp présidentiel, de se désister en faveur du candidat le mieux placé pour battre le RN, peut-elle changer la donne ?
    C’est incertain. Se désister, c’est un acte important, c’est toujours plus de voix pour celui qui se retrouve en duel face à un candidat RN. Mais est-ce que ça suffit pour inverser la tendance ? Franchement, j’en doute. Ça dépend des circonscriptions évidemment, mais il y a beaucoup d’endroits où les écarts sont très durs à rattraper. Je ne suis pas sûr que la logique du front républicain fonctionne à ce point, et surtout en une semaine.

INTERVENTION CONFIRMÉE ✊🏴

... AVEC LEJUILLET EN LIGNE DE MIRE ?
Beaucoup de mp, sms, mails, photos, anecdotes, messages signal et discussions sur nos listes confirment depuis ce matin la participation exceptionnelle et massive d’abstentionnistes convaincus dont certains n’avaient jamais voté et d’autres une seule fois en... 1981 ! Il y a 43 ans !
Autre indicateur, plus officiel mais moins garanti quant à son contenu : le taux de participation à midi est d’ores-et-déjà le plus haut en France pour des législatives depuis... 1981 !
Bien sûr, tout cela ne veut pas dire que nous parviendrons à empêcher l’extrême-droite d’arriver au pouvoir, car l’écart à rattraper entre le NFP et le RN est important (et aussi parce que cela dépendra des reports de voix macronistes dimanche prochain), mais cela montre ce dont nous sommes capables dans certaines circonstances exceptionnelles.

L’idéal serait de reproduire cette mobilisation le lundi 8 juillet, mais cette fois dans la rue, quel que soit le vainqueur du dimanche 7 juillet, pour ne plus nous soumettre aux caprices de ceux qui prétendent nous gouverner et construire un nouveau rapport de force, avec grève, occupations et assemblées.
Pour l’instant, commençons par dire massivement ce qu’on ne veut pas.
Dans huit jours, faisons la même chose dans la rue pour dire et montrer massivement ce que nous voulons.

Y.Y.

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