Le journal le Crestois (édition du 1er mars 2024), comme de nombreux écolos aveuglés, promeux sans recul critique les énergies « renouvelables ».
Pour tenter de sauver ses sales affaires, le système en place ne jure que par sa prétendue « transition » énergétique et l’hypothétique « décarbonation » de l’Economie, en rejetant avec une horreur appuyée toute idée de décroissance.
Or, dans la civilisation industrielle, la transition énergétique est impossible (surtout dans le délai court nécessaire pour stopper les causes des catastrophes climatiques/écologiques avant l’apocalypse), et les énergies industrielles dites « vertes » type éolien/photovolaïque (qui accélèrent la destruction de la biosphère par l’extractivisme et l’alimentation du productivisme) ne font que s’ajouter aux énergies fossiles qui elles continuent de plus belle.
C’est pourquoi, une « vraie » décroissance anti-capitaliste sans énergies renouvelables industrielles et avec des énergies fossiles est de loin préférable à la poursuite de la Croissance. La décroissance utilise peu d’énergies et de matières premières, tandis que la Croissance et le modèle de société qui va avec en absorbe toujours plus.
Et le modèle de la Croissance, même avec à donf d’énergies industrielles alternatives dites « renouvelables », consommera énormément plus d’énergies fossiles qu’un modèle de société décroissant, même sans énergies « renouvelables » industrielles.
Ca fait longtemps qu’on n’a plus le temps de tergiverser ou de se fourvoyer dans les « illusions renouvelables ».
La mise à l’arrêt, le sabotage, le désarmement, le ralentissement du système techno-industriel productiviste sont donc une nécessité vitale.
Sur l’impossibilité d’une transition énergétique
- MIeux vaut encore la décroissance avec des énergies fossiles que la Croissance avec des énergies « renouvelables »
- Les nouvelles énergies se cumulent avec les anciennes et les ravages augmentent
source du graphique, un rapport de l’ONU : https://www.unep.org/fr/resources/Global-Resource-Outlook-2024
- Il n’y a jamais eu aucune transition énergétique, de toute façon impossible dans les délais - Continuation du productivisme industriel, loin d’une nécessaire et urgente décroissance
- Les pays industriels ont choisi la croissance et le réchauffement climatique, et ont choisi l’adaptation improbable aux désastres - Rien n’a changé depuis les années 70
- Aucun scénario de transition énergétique/écologique ne tient la route, la seule issue est de renverser la civilisation industrielle - Les mouvements, individus et collectifs radicaux ont donc une responsabilité historique
- Choisir collectivement ce qui doit disparaître (les nuissances) et ce qui doit grandir (démocratie, convivialité, autonomie...) - Dépasser les limites de la collapsologie - S’appuyer sur les grèves générales et les soulèvements populaires
- déjà en 2018 : Le développement durable et les énergies renouvelables industrielles sont une imposture : arrêtons le capitalisme et cette culture de mort - La décroissance doit être une lutte révolutionnaire pour tous les vivants
- Même sur Le Monde : « La “transition énergétique” sera bien plus complexe qu’un simple soutien au développement des renouvelables »
Développer le nucléaire ou les énergies renouvelables pour les voir prendre naturellement la place des ressources fossiles… Le dernier livre de l’historien Jean-Baptiste Fressoz décortique ce récit et mérite d’être lu, plaide Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
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Loin de se remplacer aimablement, toutes ces ressources se développent dans un entrelacs de synergies techniques et industrielles, invisibilisé par l’historiographie classique. En lieu et place de celle-ci, M. Fressoz propose une « histoire symbiotique » des énergies et des ressources, mieux à même de rendre compte de la réalité de nos usages du monde physique et de leur évolution. C’est une réalité cruelle. « Les processus de substitution ont pour l’instant toujours été compensés par l’élargissement des marchés, par les effets rebonds et les réorientations d’usage », écrit l’historien.
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Cela vaut d’être noté : la transition énergétique, ce n’est déjà plus la promesse d’éteindre l’incendie qui se propage dans la maison, tout juste de sauver quelques meubles.
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Notre consommation de ressources a triplé en 50 ans
(...) Dans le détail, quatre secteurs comptent pour 90 % de la demande en matériaux : la construction de bâtiments, l’agriculture et l’alimentation, les transports, et l’énergie.
Sur la décroissance
- Décroissance anti-capitaliste radicale VERSUS croissance « verte » et green new deal décarboné techno-industriel ? - Une décroissance radicale et salutaire est possible, si on quitte résolument le techno-capitalisme
- Pour une décroissance réellement anticapitaliste / Pour une critique de la valeur tournée vers la pratique - Eviter l’anticapitalisme tronqué voué à l’échec et la théorie critique fermée à toute pratique
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