Continuer le système qui génère des excès de CO2 et des désastres en série, et voir plus tard comment, peut-être, y adapter l’Economie. Tels ont été précocement les choix volontaires, cyniques et criminels des Etats et puissances industrielles.
Dans les années 70-80, ils se sont juste un peu interrogé sur la question de savoir à quel degré le système économique serait affecté par les catastrophes climatiques créées par la civilisation industrielle. Les effets destructeurs sur les humains, les écosystèmes, les plantes et les animaux étaient le cadet de leurs soucis.
Depuis, ils ne sont jamais revenus sur ces choix, comme on a pu le constater en pratique, et n’ont aucune intention de changer d’optique pour l’avenir.
« Les pays industriels ont “choisi” la croissance et le réchauffement climatique, et s’en sont remis à l’adaptation »
Dès la fin des années 1970, les gouvernements des pays industriels, constatant l’inéluctabilité du réchauffement, ont délibérément poursuivi leurs activités polluantes quitte à s’adapter à leurs effets sur le climat, rappelle Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique. (...)
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De fait il est impossible de ralentir la mégamachine, la machine économique qui tourne à plein régime et qui doit sans cesse accélérer, créer de nouveaux marchés, détruire pour vendre, accumuler... Si elle ralentit, alors c’est la « crise », des entreprises ferment, des masses de gens se retrouvent au chômage, leur « pouvoirs d’achat » chute, les Etats n’ont plus d’argent et les bourses s’effondrent.
De fait, l’aberrant système en place est irréformable, l’indispensable sobriété et le salvateur ralentissement sont un poison pour lui.
Il n’offre donc aucune issue vivable, il est condamné, que ça plaise ou pas à ses acteurs et « dirigeants », à poursuivre sur la même voie désastreuse, et c’est bien ce qu’il fait malgré les jolis discours, les innovations et les promesses irréalistes.
S’adapter aux désastres dantesques créés par un réchauffement de +4°C en un temps très très bref est très improbable, voire impossible. C’est pourtant ce que prétend le système techno-industriel croissantiste et ses marionettes politiciennes.
Il nous fait miroiter une adaptation pour qu’on accepte les catastrophes qu’ils ont choisi d’engendrer, et qu’on compte sur eux pour s’en sortir !
Ca n’a rien à voir avec l’adaptation progressive des espèces sur la durée longue, il s’agit ici de bricolages d’urgence en mode survie, en réalité de soins palliatifs et d’accompagnement merdique à la mort et aux souffrances.
Les criminels choisissent de continuer sciemment ce qui cause les carnages, et promettent à leurs victimes de les assister plus ou moins dans leurs agonies.
En pratique, leurs soins ressembleront surtout à ce qu’on a connu pendant le Covid-19 : du bricolage improvisée, des discours, des dispositifs de traçage numérique, de la surveillance, des flics partout, des lois répressives, et quelques aides transitoires tandis que comme d’habitude les pauvres et précaires morflent en premier.
Pour essayer de préserver un avenir vivable et désirable pour l’humanité et les autres êtres vivants, on est donc obligé de provoquer des changements radicaux :
- obliger la mégamachine à ralentir et à s’arrêter
- mettre en place parallèlement des modèles de société très différents, c’est à dire vivables, désirables, solidaires, démocratiques et soutenables
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