JO : spectacle « progressiste » qui n’engage à rien, et politique concrète ultra-capitaliste et autoritaire

Le régime macroniste invite aux JO des patrons écocidaires et des présidents saigneurs, tout en procédant à des arrestations préventives

lundi 29 juillet 2024

Pour les JO, la Macronie continue d’inverser la réalité et de s’accoquiner avec de grands criminels économiques et politiques. Qui se ressemble s’assemble, et festoie à nos frais sous les caméras complices.

Le régime macroniste (battu aux élections et au gouvernement démissionnaire) montre un spectacle « progressiste » qui ne l’engage à rien pour la cérémonie d’ouverture des JO, pendant qu’il multiplie concrètement les assignations à résidence et les arrestations « préventives » pour réprimer même les actions les plus symboliques et douces (banderoles, autocollants). Sans parler bien sûr de l’ordinaire oppression étatiste (avec peines de mort sans jugement) et capitaliste qui broie les vies humaines et celles de tous les autres êtres vivants.

D’un côté des paillettes éphémères pour la com, la TV et l’enfumage des naïfs, de l’autre une vraie politique de répression suivie, concrète, financée, assumée, affirmée, une vraie politique anti-démocratique, fascisante, écocidaire, qui aggrave précarité et inégalité sociale...

Divers sabotages et des protestations ont brisé le miroir du « village Potemkine » et ont montré que des résistances étaient là malgré l’unaninisme nationaliste et consumériste de façade.

JO : spectacle « progressiste » qui n’engage à rien, et politique concrète ultra-capitaliste et autoritaire

Quand la fausse démocratie paillettes montre encore et encore son vrai visage hideux de régime autoritaire

  • Paris 2024 : les Jeux Olympiques les plus répressifs de l’histoire ? - JO : accélération de la technopolice et des destructions écologiques et sociales
  • Contre Extinction Rebellion, la répression est olympique - Les militants d’Extinction Rebellion viennent de passer une semaine à tenter des actions contre les JO. Ils ont subi de nombreuses gardes à vue. Une politique répressive qui démontre la grande difficulté de contester les Jeux. Il ne faudrait pas gâcher la fête, laisser le moindre interstice où pourrait éclore la contestation. À cause des Jeux olympiques, Paris est cadenassée, surveillée par des dizaines de milliers de policiers sur terre comme dans les airs. Un verrouillage qui empêche toute tentative de protestation des militantes et militants écologistes. (...) « On a la sensation qu’ils prennent n’importe quelle excuse pour nous réprimer, limiter notre capacité à communiquer entre nous. Ces dégradations avec de la peinture à l’eau ne justifient pas une garde à vue. Mais ils peuvent rouler sur le droit, restreindre la liberté des gens sans base légale, et il n’y a aucune conséquence », poursuit Elicha. Elle assure qu’un des gendarmes a dit qu’ils avaient des ordres pour « marquer un coup et faire peur avant les JO ». (...) « Nous avons été arrêtés vers 14 heures. On nous a tous mis dans un camion pour nous emmener au poste et nous placer en garde à vue au motif d’un “regroupement en vue de commettre des violences et des dégradations” », raconte Coccinelle [*], l’un des activistes grimpeur. « Nous avons passé au total 22 heures en garde à vue, juste pour avoir escaladé des arbres. On nous a dit qu’on nous soupçonnait de vouloir interrompre la cérémonie d’ouverture des JO en s’accrochant à un pont. Alors qu’on s’entraînait pour installer des banderoles sur le pont des Arts en vue de l’action du lendemain », poursuit Coccinelle. (...) « Il s’agit d’arrestations arbitraires purement préventives, a déclaré Me Alexis Baudelin, l’avocat de XR. En ce moment, il y a une volonté particulière du parquet de prévenir toute infraction pendant les jeux. À la moindre action, même symbolique, les personnes sont privées de liberté et les procédures qu’elles subissent sont disproportionnées, explique-t-il. L’État français a volonté de montrer qu’il maîtrise tout pour avoir une belle vitrine durant les jeux. Face à une contestation forte sociale, le seul moyen pour le gouvernement ne pas la laisser transparaître, c’est de réprimer de façon préventive. » (...) « J’ai l’impression de vivre dans le film Minority Report. Il ne faut qu’aucune voix dissidente puisse s’exprimer pendant les JO pour montrer une image lisse et contrôlée à l’international. Alors que dans une démocratie saine, on devrait pouvoir exprimer notre opposition. »
  • Jade Lindgaard : « Les JO sont révélateurs de notre démocratie de faible intensité » - « La Seine-Saint-Denis est victime d’un sous-investissement systémique », note la journaliste Jade Lindgaard, autrice d’un livre sur la « violence olympique ». Les aménagements pour les JO n’ont rien arrangé, au contraire. (...) On peut rendre hommage au travail du collectif Le Revers de la médaille qui a obligé les autorités à reconnaître qu’il y avait davantage d’expulsions que d’habitude et qu’elles étaient en lien avec les Jeux olympiques. Les organisateurs, la préfecture de Région, de police et même les élus locaux n’assumaient pas. (...) Si les Jeux olympiques continuent à être organisés, c’est parce qu’il y a une économie autour. Le budget de Paris 2024, c’est environ 10 milliards d’euros, mélangeant argent public et privé. Une partie du secteur économique français y est très favorable notamment les industries du sport, de la surveillance et du tourisme.
JO : spectacle « progressiste » qui n’engage à rien, et politique concrète ultra-capitaliste et autoritaire

« ENME TEMPS » : SHOW FUNKY-PROGRESSISTE ET ÉTAT POLICIER

- Analyse : comment une société en pleine fascisation peut-elle se mettre en scène avec un spectacle qui glorifie la Révolution, « l’inclusion » et la « diversité » ? -

Plus de 22 millions de français-es ont regardé la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris vendredi 26 juillet, un record depuis la coupe du monde. Le spectacle a été vu par plus d’un milliard de téléspectateurs sur la planète. C’est peu dire que cela a été un événement médiatique de masse, et que les appels au boycott lancés depuis des mois n’ont pas trouvé d’écho.

Du saucisson à la révolution

À la fin de ce spectacle de 4 heures, on sort lessivé et désorienté, le cerveau saturé par cette orgie d’images, de symboles parfois contradictoires, de clips de dessins animés et de parade mal filmée.

Et puis, on se rend compte que l’on vient d’assister à une gigantesque opération de pinkwashing et de leftwashing : la France vient de donner à l’humanité une image totalement contraire à ce qu’elle est réellement. Ouverte, tolérante, révolutionnaire et progressiste. C’est une publicité mensongère et criarde qui a été diffusée au monde hier soir.
En septembre 2023, une première cérémonie avait été organisée pour le mondial de rugby. On y voyait Jean Dujardin déguisé en boulanger avec un béret et son acolyte grimaçant qui imitait un coq français, de l’accordéon et des valses des années 30. Le tout dans un décor kitch de village de la France profonde imaginé par des producteurs parisiens. Ça sentait le camembert, le rouge qui tâche et un pays fantasmé jusqu’au ridicule. C’était une carte postale réactionnaire, le drapeau tricolore trempé dans du formol.
La cérémonie des Jeux Olympiques de Paris a pris le parti totalement inverse. Imaginée par un homme de théâtre, Thomas Jolly, et conseillée par l’excellent historien – quoique proche de Macron – Patrick Boucheron, elle se voulait un « contre-roman national », une antithèse du Puy du fou. Et c’était effectivement très différent du spectacle au goût saucisson donné 11 mois plus tôt. Y compris dans ses dimensions, puisqu’il s’agissait d’un spectacle dans la ville, sur plusieurs kilomètres, et non enfermé dans un stade.

Contresens

D’abord, il faut saluer la prestation héroïque des danseur-ses et sportif-ves qui ont assuré le spectacle malgré une pluie torrentielle. Danser, courir, réaliser de périlleuses acrobaties sur des bateaux détrempés et glissants était un immense défi, relevé par ces ouvrier-es du spectacle qui dénonçaient leurs conditions de travail il y a encore quelques jours.

Le premier problème était la place des athlètes. Les centaines de sportif-ves qui ont parfois traversé la planète ont été condamné-es à subir les averses sur leurs bateaux en agitant des drapeaux, face à des quais de Seine quasiment déserts. Rien ne mettait en valeur les équipes. Certains pays, les plus pauvres, n’avaient que de minuscules embarcations. Organiser un spectacle dans la rue, mais interdire tout accès sauf pour quelques privilégiés prêts à payer 2000 euros n’avait aucun sens. Un spectacle de rue ne peut qu’être vivant, lié à son public, et accessible à toutes et tous.
La cérémonie n’avait été pensée ni pour les athlètes, ni pour le public, mais pour la télévision. C’est d’ailleurs pour cela que les nombreux clips comportaient des publicités appuyées à la marque LVMH, du multimilliardaire et ami de Macron : Bernard Arnault. Histoire de rappeler qui est le patron.

Libéralisme progressiste

Dans le décors majestueux du Paris historique, c’était une succession de "tableaux" réussis et de scènes de mauvais goût, le tout enrobé dans un emballage progressiste. Aya Nakamura au garde-à-vous avec l’orchestre de la Garde Nationale, symbolisant une « réconciliation » entre les minorités et les militaires. Une caricature de Révolution française avec giclée rouge et Marie-Antoinette décapitée sur fond de Métal. La cantatrice noire Axelle Saint-Cirel qui chante la Marseillaise sur le toit du Grand Palais. Des drag queen qui parodient la Cène. Des statues de grandes militantes féministes qui surgissent. Les mots « sororité », « égalité », « inclusivité » ponctuant le spectacle… On passe d’un cavalier aux Minions, de Louise Michel à Louis Vuitton, de Jules Verne à Céline Dion.

C’est la gauche vue par l’élite culturelle parisienne. Le sang et la guillotine, c’est la révolution cliché, vue par la bourgeoisie. Quitte à proposer un grand spectacle émancipateur, la fresque pouvait évoquer les jacqueries, les nombreuses révolutions parisiennes, l’abolition de l’esclavage, les décolonisations, dénoncer la boucherie des deux guerres mondiales, montrer la Résistance, Mai 68… Et quitte à casser les codes, autant aller plus loin. Seul Philippe Katerine, nu, déguisé en Dionysos bleu au milieu de nourriture en plastique, y est allé à fond. De quoi décoiffer et perturber les spectateurs du reste du monde, qui ignorent tout de ce poète chanteur vendéen déjanté.

« Satanique », « blasphématoire » et « dégénéré » ?

L’extrême droite mondiale s’étrangle. Elle dénonce un grand complot « woke », un spectacle « dégénéré », « sataniste » et même « pédophile ».
Les anglo-saxons puritains sont épouvantés, ils ne comprennent rien aux références à la révolution française, à la présence de Drag Queen, ni au grand carnaval bordélique qu’ils viennent de voir. Ils cherchent du sens : ils imaginent un « cavalier de l’apocalypse » en voyant un cheval argenté sur la Seine, alors qu’il représente la déesse celte du fleuve.
Ils cherchent des symboles cachés. À tel point qu’on peut soupçonner le metteur en scène d’avoir volontairement semé des symboles pour piéger les cons dans son show. C’est réussi : la galaxie trumpiste s’est précipitée dedans, et voit dans le spectacle une annonce de l’apocalypse.
L’outrage absolu pour l’extrême droite est le détournement de la Cène version queer. Un "blasphème". Sauf que l’image de cette fameuse tablée, représentant le dernier repas du Christ avec ses apôtres peinte par De Vinci, a déjà été détourné des centaines de fois par la culture populaire depuis des décennies sans que personne n’y retrouve rien à redire. Il n’y a rien ni de nouveau, ni de subversif.
Quant à nos fascistes bien français : les grands défenseurs de la « civilisation gréco-romaine » sont des incultes qui ne connaissent rien de leur propre histoire. L’imaginaire antique est truffé de dieux séducteurs, malicieux, grimaçant, buvant... Le dieu grec Priape est en érection permanente. Dionysos, dieu du vin et de la fête, est fréquemment représenté dans des orgies et s’accompagne souvent de satyres, ces personnages lubriques et délurés. Notre panthéon est rempli de symboliques phalliques. Philippe Katerine, entouré de victuailles, est une référence évidente à cet imaginaire grec, que l’extrême droite ne connaît donc pas. Qu’y a-t-il de plus "frenchie" qu’une bacchanale burlesque paraissant sortie d’une Bande dessinée ?
Ces grands défenseurs du christianisme et de la pureté enfantine ont pour symbole un homme affamé, torturé, à poil sur une croix, et montré à tous les bambins dès le plus jeune âge. Un homme qui aidait les pauvres, protégeait les prostituées et dénonçait le capitalisme. Difficile de fait plus « décadent ».

Contrefaçon

Face aux larmes de l’extrême droite, la gauche s’enthousiasme. « Si ça énerve les fachos, c’est forcément bien ». La gauche oublie instantanément le scandale que représentent ces jeux et ses propres appels à boycotter l’évènement.
Énerver l’extrême-droite n’est pas une ligne suffisante. La lecture purement morale empêche de voir la réalité politique. De même qu’une élection de Marine Le Pen ne serait pas une victoire féministe, que Kamala Harris n’est pas un symbole antiraciste, et que des soldats israéliens arborant des drapeaux LGBT ne sont pas des camarades. Le système récupère et neutralise certains symboles autrefois subversifs. Une cérémonie qui reprend les codes de la gauche morale dans un contexte pré-fasciste n’est pas bon signe.
Être « inclusif » et afficher les codes du libéralisme culturel alors qu’en même temps le pouvoir exclut les sportives voilées des épreuves et applique des lois racistes et liberticides est même, d’une certaine manière, plus grave qu’un régime qui joue franc jeu.

N’oublions pas, il s’en est fallu de très peu pour que ce soit Bardella qui parraine, en tant que Premier Ministre nommé par Macron, cette grande fête « inclusive ».
Ainsi, ce spectacle donne au monde l’image d’une France qui n’existe pas, qui respecterait les minorités, valoriserait les fêtes queer et vivrait dans l’insouciance. C’est une immense contrefaçon orwellienne.

Ces JO ont été imposés à coups de matraques, d’expulsions de pauvres et d’exilé-es, d’étudiant-es délogé-es, de militarisation de l’espace. C’est un scandale environnemental, ce sont des mesures ultra-liberticides.

Une telle cérémonie est parfaitement compatible avec l’État policier. Le libéralisme moral n’est pas contradictoire avec le néofascisme, il en est même l’écran de fumée. À l’heure où sont écrite ces lignes, des écologistes viennent d’ailleurs d’être mis en garde à vue pour avoir tenté une action de dénonciation des JO. La répression, elle, n’est pas un Spectacle.

JO : spectacle « progressiste » qui n’engage à rien, et politique concrète ultra-capitaliste et autoritaire

CÉRÉMONIE OLYMPIQUE : LA GRANDE PROFANATION DES SYMBOLES

– Gisèle Halimi et Louise Michel seraient fichées S –

La parade a donc lieu sous une pluie torrentielle, le long d’un fleuve militarisé, dans une lumière crépusculaire. Ce n’est pas une cérémonie olympique, c’est un spectacle de fin d’année confus, entrecoupé de publicités pour Louis Vuitton et de clips énigmatiques faisant apparaître les Minions et un imaginaire de jeu vidéo. Au milieu de cette parade, des statues de figures féministes ont été hissées. Macron a nommé un ministre de l’Intérieur accusé de viol et a soutenu Gérard Depardieu, mais le régime aime manier les symboles contradictoires pour semer la confusion. Parmi les militantes mises en avant, Louise Michel et Gisèle Halimi, deux femmes qui incarnent l’absolue antithèse de ce qu’est le macronisme.

- Louise Michel, née en 1830 et morte en 1905. Immense figure anarchiste du XIXe siècle, poétesse, institutrice issue du peuple et fidèle au Paris populaire, infatigable militante. Elle lance toutes ses forces dans la Commune de Paris, révolution sociale survenue en 1871.
Dès le 22 janvier, en habit de garde national, elle participe à la fusillade de l’Hôtel de Ville contre le gouvernement. Le 18 mars, premier jour de la Commune, elle est au premier rang. Elle sera sur les barricades face à l’armée contre-révolutionnaire, jusqu’à la répression sanglante du gouvernement versaillais. Louise Michel a littéralement tiré sur les militaires et les bourgeois. Arrêtée après la Commune, elle est déportée en Kanaky, où elle se lie d’amitié avec le peuple colonisé et lutte à leurs côtés. 150 ans plus tard, l’État français continue d’opprimer les Kanak que Louise Michel défendait.
Louise Michel écrivait : « Ce n’est pas une miette de pain, c’est la moisson du monde entier qu’il faut à la race humaine, sans exploiteur et sans exploité » ou encore « c’est que le pouvoir est maudit, et c’est pour cela que je suis anarchiste. » Louise Michel, révolutionnaire et anticolonialiste jusqu’au dernier souffle, serait fichée S et enfermée par Macron.

- Gisèle Halimi, avocate, féministe et anti-colonialiste franco-tunisienne, née dans une famille juive en 1927, et décédée en 2020 après des décennies de combat.
Dans les années 1950, elle soutien la cause de l’indépendance algérienne et défend les militants algériens du FLN devant les tribunaux. Féministe, elle signe le manifeste des 343 en 1971, une tribune de femmes revendiquant avoir avorté, malgré l’interdiction par la loi. Elle défend des femmes victimes de viols, et contribue à modifier les lois sexistes.
Anticolonialiste, elle soutiendra les droits du peuple palestinien, et défendra par exemple Marwan Barghouthi, grand dirigeant palestinien arrêté en 2001, jugé en 2004 par un tribunal de l’occupation israélienne.
Elle contribue au tribunal Russell pour la Palestine en 2009, qui dénonce le crime d’apartheid et le « sociocide » commis par l’État d’Israël contre le peuple palestinien. Elle déclarait : « Un peuple aux mains nues – le peuple palestinien – est en train de se faire massacrer. Une armée le tient en otage. Pourquoi ? Quelle cause défend ce peuple et que lui oppose-t-on ? J’affirme que cette cause est juste et sera reconnue comme telle dans l’histoire. »
En 2023, en plein mouvement contre la réforme des retraites, trois ans après sa mort, Macron a voulu organiser un hommage national à Gisèle Halimi. De nombreuses personnalités l’ayant connue s’y sont opposées, à commencer par son fils Serge. Gisèle Halimi serait aujourd’hui traitée d’antisémite, de complice des terroristes et de wokiste.

Bienvenue au pays champion du monde de l’inversion. Où les manifestations sont interdites, les luttes sociales criminalisées, l’antiterrorisme utilisé contre les pauvres et les indociles, où les médias sont verrouillés et la liberté d’expression attaquée, où la police tue et mutile et le gouvernement soutien le colonialisme génocidaire, mais où une cérémonie regardée dans le monde entier met à l’honneur des militantes de combat.
Il y a encore quelques jours, une polémique nationale dénonçait les députés qui ne serraient pas la main à l’extrême droite. Ces femmes les ont combattues physiquement, parfois l’arme au poing.

À L’ÉLYSÉE : OLYMPIADE DES SAIGNEURS

Macron veut faire de ces Jeux Olympiques une immense tribune mondiale pour se mettre en avant. Il a donc invité une centaine de chefs d’État et de gouvernement à Paris ce vendredi 26 juillet. pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine. Ils ont été reçus à l’Élysée en début d’après-midi, assisteront à la fête en loge VIP avant de manger un somptueux diner.

Parmi les crapules reçues en grande pompe, le président d’extrême droite argentin Javier Milei, à qui Macron a fait une accolade, et était à deux doigts de faire des bisous sur le perron de l’Élysée. Milei est un capitaliste fanatique, qui applique un « plan tronçonneuse » ultra-violent socialement pour réduire brutalement les dépenses publiques, en supprimant purement et simplement les ministères de l’éducation, de la Santé, des Femmes…Il veut aussi privatiser totalement la santé. Milei est surnommé « El Loco », et depuis son arrivée au pouvoir, la pauvreté a explosé. Signe de l’amitié entre les deux présidents, l’argentin a envoyé un maillot de de foot à Emmanuel Macron avec écrit « Vive la liberté putain ! » en espagnol, son slogan fétiche, et Macron a posé avec et diffusé la photo sur ses réseaux sociaux.

Autre invité de marque, Isaac Herzog, président d’Israël, qui mène actuellement une offensive génocidaire à Gaza. Cet illuminé fasciste a notamment déclaré : « Nous menons une guerre pour l’univers entier » ou encore « Cette guerre est un élément essentiel de l’histoire de l’humanité ». Dès le 14 octobre 2023, le président israélien tenait des propos ouvertement génocidaires : « C’est une nation entière qui est responsable […] Ce discours selon lequel les civils ne sont pas au courant et ne sont pas impliqués n’est pas vrai ».
En janvier dernier, le président Isaac Herzog s’était rendu auprès des soldats israéliens qui dévastent Gaza, devant les caméras, pour signer un obus d’artillerie avec la phrase « je compte sur vous ». Peu après, l’engin explosif était tiré vers le territoire palestinien.

Ces Olympiades sont l’occasion de recevoir en grande pompe les pires saigneurs de la planète à Paris.

- vidéo : https://fb.watch/tzQLnJe0Dq/

(posts de Contre Attaque)

NOTE : auparavant, l’autocrate de l’Elysée avait reçu en grande pompes une floppée de patrons de multinationales.

JO : spectacle « progressiste » qui n’engage à rien, et politique concrète ultra-capitaliste et autoritaire
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Soft power

Que les fafs aient le seum n’écarte en rien l’importance de garder un esprit très critique sur ces JO et cette cérémonie, si talentueuse soit-elle !
En voyant les moments cools de la cérémonie comme les odes à la liberté, à la révolution, au sort des réfugiés, on a ce goût amer d’une fiction dont la France s’éloigne plus que jamais.
Ça ne dégage que de l’amertume de voir le décalage entre la façon dont la France aimerait se voir libre et la réalité dans laquelle le pouvoir écrase les libertés.
Les cordes sensibles qu’un tel spectacle est censé faire vibrer sont chez beaucoup effilochées jusqu’au point de rupture.

A l’évidence, Thomas Jolly a voulu nous raconter une histoire de la France qui s’écarte complètement de celle de Macron.
Cette cérémonie pourrait même être vue comme un revers pour ce dernier. Il est clair que la mise en scène n’étaient pas faite pour Macron et son monde.
Pourtant, il est évident que les retombées politiques, médiatiques à l’internationale contribuent à donner au gouvernement français une image progressiste et tolérante. Un mensonge grossier bien éloigné de la réalité de cette France de plus en plus raciste et réactionnaire.

Rien que sur la séquence des JO, on pense à ces athlètes françaises interdites de porter le Hijab (alors qu’il est autorisé par le comité olympique). On pense aux spectateurs interpellés lors du passage de la flamme olympique pour avoir brandi des drapeaux palestiniens (alors que la Palestine est présente sur ces JO). On pense à ces écolos ayant fait 24h de GAV pour avoir collé des stickers anti JO dans le métro !
On pense enfin à ces quelques 85 chefs d’État invités en tête à tête par Macron. Tous des hommes, tous tristement connus, notamment Javier Milei le président de l’extrême droite argentine, Isaac Herzog, le président israélien dédicaçant des bombes contre Gaza, sans oublier Paul Biya président camerounais connu pour son autoritarisme répressif.
Vraiment l’époque n’est absolument pas à la tolérance et à l’ouverture. Montrer un visage inclusif et progressiste de la France à 1 milliard de téléspectateurs, c’est clairement participer à une entreprise de propagande pour cacher la réalité bien plus sombre de notre pays....

(post de CND)

JO : spectacle « progressiste » qui n’engage à rien, et politique concrète ultra-capitaliste et autoritaire
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LA DÉLÉGATION ALGÉRIENNE N’OUBLIE PAS LE MASSACRE DU 17 OCTOBRE 1961

Un acte anticolonialiste lors de la cérémonie olympique : la délégation algérienne a jeté des roses dans la Seine. « Ce geste est un hommage aux martyrs du 17 octobre 1961. Vive l’Algérie » a déclaré un membre de la délégation dans une vidéo filmée à bord du bateau. Tous les membres de la délégation algérienne ont ensuite lancé des roses dans la Seine, à côté d’un pont d’où furent jetés des Algériens par la police française. Un geste fort et inhabituel dans le cadre d’une cérémonie sportive.
L’action renvoie à la guerre d’Algérie. Alors que l’armée française massacrait le peuple algérien en lutte pour sa libération, les populations maghrébines vivant en France métropolitaine subissaient une répression et des humiliations racistes quotidiennes. Des brigades spécialement créées pour les « Nord-Africains » semaient la peur dans les bidonvilles. À l’automne 1961, un couvre-feu réservé aux maghrébin-es était décrété à Paris par le Préfet Maurice Papon. Ce fonctionnaire était un ancien collaborationniste qui avait organisé la déportation de juifs pour le compte des nazis et se chargeait désormais de la répression des algériens.
Le soir du 17 octobre, 20.000 personnes manifestent à Paris pour la paix en Algérie et contre le couvre-feu. La police, commandée par le préfet sanguinaire, charge les cortèges composés presque exclusivement d’Algérien-nes.
La police frappe, tire. Dans un véritable défoulement, plusieurs centaines de personnes sont tabassées et jetées dans la Seine. Près de 200 meurent noyées. Des milliers d’autres sont raflées, chargées dans des cars et expulsées vers l’Algérie. Il s’agit de la répression d’État la plus violente jamais provoquée contre une manifestation pacifique dans l’histoire contemporaine de l’Europe. C’est aussi le plus grand massacre en plein Paris depuis la Semaine sanglante, à la fin de la Commune, en 1871.
Ce crime colonial est aujourd’hui encore largement passé sous silence. Pire, en octobre dernier, des commémorations militantes ont même été interdites. Le jet de roses dans la Seine lors de la parade olympique est donc un acte de dignité et de résistance mémorielle.

(post de Contre Attaque)

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