Début des JO dans l’absurdisan autoritaire dirigé par des tyrans démissionnaires sourds aux résultats d’élections qu’ils ont eux-même provoquées.
Flics et caméras partout, surveillance biométrique algorithimiques expérimentales en vue de sa généralisation/pérennisation, grillages, QR codes, expulsions d’indésirables, orgies de CO2, destructions de sites naturels, argent magique pour les riches et le système policier, etc.
Avant même son démarrage, les JO sont, comme d’habitude, une grosse gabegie, un show room écoeurant de puissance et de démonstration sécuritaire, le tout pour la compétition nationaliste et cette saleté de « sport » qui remplace le jeu des corps.
Bref, les JO c’est tout sauf des jeux, ou alors un jeu de nouvelle roulette russe", où toutes les balles restent dans le barillet du flingue.
On apprend ce jour que des grains de sable viennent perturber massivement la machine du spectacle : plusieurs sabotages coordonnés de lignes SNCF, TGV notamment.
D’autres perturbations vont-elles suivre ? De type grève ?
- Paris 2024 : les Jeux Olympiques les plus répressifs de l’histoire ?
- Saboages du réseau TGV le 26 au matin et déluge prévu pour la cérémonie des JO
SABOTAGES ET AVERSES : VERS DES JEUX OLYMPIQUES GRANDIOSES
Les autorités macronistes, dans leur toute puissance, annonçaient deux exigences essentielles pour ces Jeux Olympiques de Paris : une cérémonie d’ouverture « unique », en plein air, sur la Seine, et une sécurité maximale avec toutes les polices du monde. Les deux ont déjà pris l’eau, au sens littéral.
⚫Sabotage
A quelques heures du lancement des Jeux, des actes de sabotage coordonnés ont visé plusieurs lignes à grande vitesse en France. 5 dégradations et tentatives de dégradations ont visé dans la nuit les infrastructures ferroviaires sur des points stratégiques, perturbant tout le trafic, et bloquant 800.000 passagers. France Bleu explique, photo à l’appui que des câbles ont été brulés. « Ils ont incendié des passages de câbles, dans des caniveaux où passent de nombreux câbles qui commandent les moteurs des aiguillages et les signaux, c’est de la fibre optique donc énormément de câbles combinés », a détaillé la SNCF. « Il faut enlever les câbles abîmés (...) refaire toutes les connexions et tout retester. » Les Eurostar zont aussi touchés, bloquant les trajets entre Paris et Londres.
Personne n’a revendiqué ce sabotage pour le moment. En janvier 2023, au début du mouvement pour les retraites, le trafic des trains avait totalement interrompu en gare de l’Est à Paris après l’incendie de câbles électriques en Seine-et-Marne.
Cela fait des années que les services de renseignement se préparent à une telle éventualité, alors que la France est sous le feu des projecteurs au niveau mondial. Et c’est tout de même un échec. Il doit faire chaud dans les bureaux des limiers de la police française. Notre pays bénéficie de forces de l’ordre à la fois ultra violentes, suréquipées et totalement incompétentes. C’est très français.
⚫Averses
La cérémonie prévue ce vendredi a été imaginée en évacuant totalement le risque de pluie. Des superstars du monde entier sont invitées à chanter au milieu de la Seine sur des bateaux, des gradins sans préaux sont installés le long du fleuve. Mais des averses fixées précisément sur Paris sont annoncées pour ce soir, pile pendant la cérémonie. « Certaines modélisations prévoient des cumuls de 15 à 20mm de pluie, soit 10 jours de précipitations en deux à trois heures », explique La Chaîne Météo.
Comment Aya Nakamura et Snoop Dog vont-ils se produire au milieu d’un fleuve, sous la pluie ? Les tenues et le maquillage sont-ils waterproof ? Les touristes qui ont payé 2.000 euros pour rester assis, trempés, le long de la Seine, seront-ils satisfaits de leurs dépenses ? Et les diners prévus en plein air dans les lieux emblématiques de Paris seront-ils au goût des guests invités par Macron ?
En tout cas, c’est la panique : la conférence de presse prévue ce matin a été annulée au dernier moment.
La vue satellite du site météo Windy montre une belle tâche de précipitations pile poil sur Paris à l’heure du spectacle. A ce stade, c’est presque une intervention surnaturelle contre Macron, ou un retour de karma. Ces Jeux qui ont coûté des milliards s’annoncent grandioses.
- Paris 2024 : les Jeux Olympiques les plus répressifs de l’histoire ?
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– Paris 2024 : les Jeux Olympiques les plus répressifs de l’histoire ? –
Dans l’empire romain, les dirigeants promettaient du pain et des jeux pour que la plèbe se tienne tranquille. Des fêtes grandioses offertes au peuple pour incarner la puissance et la générosité de l’empereur. En 2024, il n’y aura ni pain ni jeux pour le peuple, juste la police. En France, la pauvreté a explosé, les places pour les Jeux sont tellement chères qu’elles sont inaccessibles pour la plupart des gens, le prix des transports a doublé et la ville même où a lieu la compétition est de toute façon quadrillée et interdite d’accès. Il s’agit, peut-être, des JO les plus répressifs de l’Histoire.
🔴 Ville fantôme
En effet, 44.000 grillages barrent les arrondissements centraux de Paris autour de la Seine. Il est interdit d’accéder sans QR code spéciaux à une immense zone de la capitale. Jamais aucune ville accueillant les JO n’avait ainsi vidé des quartiers entiers avant la cérémonie.
Cela donne lieu, depuis une semaine, à des scènes surréalistes, par exemple des salariés qui pètent les plombs car ils ne peuvent pas atteindre leur lieu de travail, ou des policiers qui disent que le soleil « rend illisible le QR code sur les téléphone », « même avec la luminosité mise au maximum, ça ne fonctionne pas » et recommandent d’imprimer le laissez-passer.
Dans la « zone grise », des boulevards entiers, d’habitude bondés, sont totalement déserts en pleine période touristique ! Des habitants parlent d’une ville fantôme. Et en lisière du périmètre, des clients boivent en terrasses de bar entourés de grilles, comme dans une cage. Les restrictions sont telles qu’elles perturbent l’accès à certains hôpitaux situés dans la zone interdite, ce qui pénalise des patient-es ayant besoin de soins vitaux, par exemple des dialyses.
À la télévision, les petits commerçants parisiens se lamentent de l’effondrement de leur clientèle. Ils semblent découvrir que quand on met des checkpoints, des policiers armés et des QR codes partout tout en multipliant les prix par 10, personne ne vient.
Nous l’avions annoncé, la pandémie de Covid a été un laboratoire pour expérimenter des moyens de contrôle des déplacements inédits dans l’histoire de l’humanité. À présent, le gouvernement français déploie les mêmes méthodes pour un simple événement sportif. Demain, ce sera la norme.
🔴 Surveillance algorithmique
Dans la “Loi Olympique” votée à l’Assemblée Nationale fin mars 2023, l’article 7 autorisait la vidéosurveillance automatisée (VSA).
Le dispositif est censé détecter plus efficacement des comportements dits “anormaux” grâce à des algorithmes. Les défenseurs de la VSA parlent de sa capacité à anticiper “des mouvements de foule ou la détection de bagages abandonnés ou de jets de projectiles”. Cette surveillance automatisée, inédite dans une grande capitale occidentale, était présentée comme en phase de "test". Sauf que ce test, qui couvre toute la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques, s’étendra jusqu’au 30 juin 2025.
Ainsi, la vidéosurveillance algorithmique est déjà en place. Les expérimentations ont commencé dès le début de semaine dans 46 stations du métro parisien, avec des algorithmes d’analyse de comportement. Le 25 juillet, c’est la SNCF qui déploie les algorithmes dans 11 gares.
Et l’arrêté préfectoral va bien au delà des lieux en rapport avec les Jeux Olympiques. La Quadrature du Net, qui travaille sur les questions de surveillance, estime qu’il "n’est pas tant question d’assurer strictement la sécurité que de trouver un prétexte pour tester ces technologies et les rendre acceptables pour la population".
🔴 Anti-terrorisme et assignations à résidence
Si ces JO sont l’occasion de recycler les méthodes de l’État d’urgence sanitaire, ils sont aussi l’occasion d’utiliser les pires pratiques anti-terroristes. C’est donc un combo de double état d’urgence, celui de 2015 et de 2020, en même temps.
L’État dit avoir pris 155 « mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance » – MICAS – contre des individus jugés « dangereux » par les services de renseignement. Ces mesures permettent de priver quelqu’un de liberté sans procès. Et la plupart des personnes ciblées n’ont jamais été condamnées ni même poursuivies.
Le Monde rapporte le cas d’Halim, père de famille qui devait partir en vacances le 11 juillet, arrêté au moment d’embarquer avec sa femme et ses enfants pour la Tunisie. « On m’a conduit dans un bureau où une femme m’a notifié que j’étais assigné à résidence » explique le Franco-Algérien.
La mesure avait été envoyée à une ancienne adresse, et il se retrouve assigné à résidence pour trois mois à un domicile qu’il n’occupe plus, au nom de la sécurité des Jeux Olympiques. Il lui est interdit de quitter Paris et de pénétrer dans une dizaine de zones délimitées en rouge sur des cartes et doit pointer tous les jours à la même heure au commissariat. La raison ? Une « note blanche » non-signée rédigée par un policer anonyme prétend qu’Halim est en contact avec des individus « radicalisés », sans précision.
BFM rapporte le cas d’Amine, étudiant de 21 ans, soupçonné de terrorisme alors qu’il a été victime d’une usurpation d’identité sur internet : une personne a utilisé sa photo pour tenir des propos violents en ligne. Des preuves démontrent son innocence, mais les autorités ont maintenu la MICAS. Il est privé de liberté ces prochaines semaines, devra pointer au commissariat, et ne pourra pas travailler.
Le Monde évoque le cas de M., manutentionnaire à l’aéroport Orly, visé par une MICAS jusqu’au 8 septembre. Les autorités justifient cette mesure par une garde à vue en 2022 après la plainte d’un voisin qui lui reprochait des insultes antisémites. « J’avais pu prouver qu’à l’heure prétendue des faits, j’étais au travail ». Le procureur avait classé sans suite. Non seulement la MICAS n’a pas été levée, mais lorsque M. a demandé une dérogation pour continuer à travailler à l’aéroport, son habilitation a été suspendue et il a été perquisitionné. « Des policiers cagoulés ont débarqué à 6 heures du matin. Leur première question a été : “Où se trouve ton tapis de prière ?” Puis ils ont saisi un coran, mon téléphone et mon ordinateur ».
Médiapart évoque le cas, moins grave mais tout aussi significatif, d’un régisseur de spectacle privé d’accréditation pour travailler sur un site des JO alors qu’il avait été embauché, uniquement parce qu’il figure dans des fichiers de police pour d’anciennes activités militantes. Deux arrestations en manifestations, en 2016 et pendant les Gilets Jaunes, pour lesquelles il n’avait même pas été condamné. Ça suffit pour le priver de travail.
La Quadrature du Net a recensé d’autres cas de « personnes qui devaient travailler sur le site des JO, [qui] se sont vu refuser leur accréditation et soupçonnent que ce refus est lié à d’anciennes activités militantes ». Selon le Ministère de l’Intérieur, 3922 personnes ont été écartées des JO après enquête, « 131 sont fichées S, 18 pour radicalisation islamiste, 167 à l’ultragauche et 80 à l’ultradroite ».
🔴 Cérémonie bleue marine
Ce vendredi 26 juillet, tout l’espace aérien dans un rayon de 150 kilomètres autour de Paris est interdit. Des fusils brouilleurs de drones sont déployés. Des hélicoptères de l’armée survoleront la cérémonie. 86 bateaux de police patrouilleront dans la Seine, et des sonars sonderont le fleuve. Il y aura aussi des barrières nautiques et filets sous marins.
À partir de 13h, un tiers de Paris sera bouclé par 60.000 policiers, gendarmes et soldats, arrêtant toute circulation. Les habitants sont encouragés à rester chez eux. Toutes les stations de métro près de la Seine seront fermées. Et les médias des milliardaires justifient ces dispositifs en ne parlant que de sécurité, tous les jours, depuis des semaines. Jusqu’ici, les JO étaient l’occasion de parler de sport, de découvrir des athlètes, de valoriser certaines disciplines méconnues. Mais les médias français ont décidé de tout axer sur la police. Logique dans un État autoritaire qui ne tient que par la répression.
Ces différents dispositifs sont sans doute du jamais vu. Certes, les Jeux Olympiques organisés par la dictature chinoise en 2008, ceux de Rio en 2016, où la police tue dans les favelas, n’étaient pas des parties de plaisir. Mais c’est peut être la première fois de l’histoire qu’une métropole est vidée sur plusieurs kilomètres, des jours à l’avance, et que des dispositifs de contrôle, de surveillance et de restrictions de libertés aussi drastiques, sophistiqués et systématiques sont employés.
- Carte des grandes lignes affectées par les sabotages coordonnés
- illustration du Monde
Des sabotages coordonnées contre tout le réseau TGV la veille des JO, sans doute pas une coincidence ?
-SNCF : 800 000 voyageurs affectés par l’« attaque massive » contre le réseau TGV
Le « sabotage » sur le réseau grandes lignes perturbe la circulation des TGV sur les axes Atlantique, nord et est.
(...)
Il s’agit de « plusieurs actes de malveillance concomitants touchant les LGV [lignes à grande vitesse] Atlantique, nord et est », a indiqué le groupe ferroviaire dans, un communiqué précisant que « des incendies volontaires ont été déclenchés pour endommager |les] installations ».
(...)
Ces actes malveillants se sont produits à Croisilles (Pas-de-Calais) pour bloquer les lignes à grande vitesse dans le nord, à Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), où le centre de commande centralisée contrôle la circulation à l’est, à Courtalain (Eure-et-Loir), ce qui perturbe le trafic sur l’axe Atlantique. En revanche, une tentative de sabotage à Vergigny (Yonne) a pu être déjouée, permettant aux trains à grande vitesse sur le quart sud-est de circuler.
(...)
Quelque 800 000 clients sont concernés, a estimé Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF. « Les incendies ont été réalisés dans des endroits stratégiques. Dans l’ouest, près de la bifurcation entre les trains qui vont vers la Bretagne et ceux qui vont vers le sud-ouest. »
(...)
Des équipes de SNCF Réseau sont « déjà sur place pour procéder au diagnostic et commencer les réparations », mais cette « situation devrait durer au moins tout le week-end, le temps d’effectuer les réparations », a déclaré l’opérateur. M. Chabanel précise que des câbles ont été brûlés, puis coupés. « Cinquante câbles de dix fils chacun, cela fait 500 câbles à reconnecter, qui concernent des équipements essentiels pour la sécurité, comme la signalisation », explique-t-il.
(...)
voir aussi ce fil d’actus : https://www.lemonde.fr/societe/live/2024/07/26/en-direct-une-operation-de-sabotage-perturbe-fortement-le-trafic-des-tgv-sur-plusieurs-lignes-a-grande-vitesse_6258634_3224.html
En plus du sabotage à Courtalain (Eure-et-Loir), qui a mis le trafic TGV à l’arrêt, une caténaire arrachée a interrompu le trafic sur la ligne N entre Versailles Chantiers et Paris. Transilien conseille aux voyageurs de passer par la ligne L, à Saint-Lazare. La circulation sur le RER C va s’arrêter progressivement avant la cérémonie d’ouverture des JO.
(...)
L’aéroport de Bâle-Mulhouse a effectivement été évacué pour « des raisons de sécurité », plus précisément à cause d’une « alerte à la bombe ». « La procédure habituelle a été déployée » avec l’envoi de démineurs, a précisé la préfecture du Haut-Rhin. Rien ne semble lier les deux événements à l’heure actuelle.
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Amélie Oudéa-Castera, la ministre des sports démissionnaire, a condamné ces actes, estimant sur BFM-TV que c’était « jouer contre les Jeux ». « On va évaluer les impacts pour aujourd’hui, pour les voyageurs, pour les athlètes pour ce week-end, le bon acheminement de toutes les délégations », a-t-elle déclaré. « Jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France, c’est jouer contre son camp, c’est jouer contre son pays », a-t-elle dit, ajoutant que « ce sont les Jeux [Olympiques] des athlètes (…) pas [ceux] du gouvernement ».
(...)
Les auteurs de ces actes ont provoqué des incendies dans des « caniveaux où passent de nombreux câbles » en fibre optique qui transmettent « des informations de sécurité pour les conducteurs » ou qui commandent « les moteurs des aiguillages », selon Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF.
(...)
- Sabotages coordonnées du réseau SNCF TGV
- Des câbles endommagés sur le secteur de Courtalain (Eure-et-Loir).
« Mais jamais sans doute nous n’avons eu à faire face à une attaque d’une telle ampleur, aussi coordonnée », explique encore un membre de la direction de la SNCF.
Sur BFM :
« La surveillance du réseau en temps réel 24 heures sur 24 est impossible, confirme à BFM Business Arnaud Aymé, spécialiste du transport et CEO France-Luxembourg-Maroc chez Sia Partners. C’est assumé, que ce soit en France ou dans les autres pays ».
« Certains sites sont très protégés, il y a des caméras, une surveillance. Mais sur des lignes à grande vitesse ou des lignes classiques, il y a tellement d’installations qu’il est impossible de mettre des caméras ou des gardes à tous les coins, à tous les aiguillages et dans toutes les gares », abonde au micro de France Info, Bernard Aubin, secrétaire général de la Fédération indépendante du Rail et des Syndicats des Transports.
- Sabotages coordonnés de lignes SNCF TGV
- Croisilles (Pas-de-Calais)
L’ordre règne à Paris (2024)
L’ordre règne à Paris (2024) - « Ce n’est donc pas un retour à la normale que nous devons exiger, mais un autre modèle de ville »
Les images de Paris grillagée choquent l’opinion publique. De nombreux médias regrettent ce qu’ils présentent comme un détournement de l’« ordre habituel » de la ville, détournement qu’il faudrait accepter au nom de la fête (stupéfiante inversion logique).
Mais n’est-ce pas le contraire ? Si ces images nous heurtent, n’est-ce pas justement parce qu’elles rendent visible l’« ordre habituel » de la ville sous régime capitaliste ? Elles ne le dévoient pas ; elles le manifestent de manière éclatante et ce retour du refoulé est douloureux, suscitant colère ou déni.
(...)
« LES JO C’EST PAS JOJO » : 8 MILITANTS ÉCOLOGISTES EN GARDE À VUE POUR DES AUTOCOLLANTS, D’AUTRES PERQUISITIONNES POUR DE LA PEINTURE
Absurdistan autoritaire -
Où s’arrêtera le délire répressif ? Alors que le président refuse de reconnaître les élections, Paris se couvre de barrières, des quartiers entiers sont vidés pour les Jeux Olympiques, et la police traque chaque expression populaire qui voudrait se dresser contre cette compétition.
Il y a quelques jours, sur le passage de la flamme olympique, des policiers confisquaient les drapeaux palestiniens de personnes venues dénoncer le génocide à Gaza et la participation des athlètes israéliens aux JO de Paris dans les rues de Vitry. Exprimer son soutien à la Palestine est tout simplement interdit en France.
Plus ahurissant, ce mardi 23 juillet, 8 écologistes étaient arrêtés et placés en garde à vue pour avoir collé des stickers dans des stations de métro. Imaginez bien, 8 personnes privées de liberté pour avoir dénoncé l’aberration écologique et sociale d’un tel événement sportif. "Les JO, c’est pas jojo", "Doublement du trafic aérien vers la France" ou encore "Nettoyage social à Paris : expulsion de 12.500 personnes" pouvait-on lire sur ces fameux autocollants. Il est interdit de rappeler des éléments factuels.
Selon un article de France Info, la RATP a indiqué son intention de porter plaintes et le parquet de Paris a retenu la qualification de « souillure de matériel affecté au transport ferroviaire », contravention faisant encourir une amende de 750 euros.
En parallèle, le collectif Extinction Rébellion annonce ce mercredi soir une « vague de perquisitions et de gardes à vue » contre ses militants suite à une action remontant… au mois de mai.
À l’époque, les écologistes avaient aspergé la façade de la Direction Générale de l’Aviation Civile de peinture lavable pour dénoncer l’usage de taxis volants lors des Jeux.
En résumé, des services de police et de justice ont mis des moyens d’enquête colossaux pour des autocollants et de la peinture à l’eau. Chaque geste, même minimal, est criminalisé alors que les JO n’ont pas encore commencé... Une "fête populaire", promettaient les autorités françaises.
🐔 PARIS : CAPITALE MONDIALE DE LA POLICE
Les Jeux Olympiques ne sont pas qu’une affaire de sport : c’est d’abord une vitrine diplomatique, commerciale et répressive.
Depuis plusieurs jours et jusqu’à la fin de la compétition, Paris est la capitale mondiale de la police. En plus des forces de l’ordre et de l’armée françaises qui sont déployées en masse lors des Jeux, 1.800 agents venus de 40 pays étrangers sont arrivés en renfort pour l’événement, aux côtés des forces hexagonales.
On peut donc croiser dans les rues de Paris des véhicules et des policiers du Qatar, monarchie théocratique liée à la France, mais aussi du Brésil, la police la plus meurtrière du monde, de Corée du Sud, de Slovaquie, d’Allemagne, d’Angleterre, des Émirats Arabes Unis, autre dictature pétrolière, d’Espagne, et bien d’autres.
Les équipes prévues pendant les Jeux sont mixtes : on mélange des policiers étrangers aux agents français, et ils doivent coopérer et patrouiller ensemble. Des parisiens nous ont raconté avoir croisé des policiers venus de l’autre bout du monde, un peu perdu, ayant du mal à se coordonner avec les locaux. Le gain en terme de maintien de l’ordre est nul : les policiers français parlent mal anglais, les services des différents pays n’ont pas le même fonctionnement ni la même formation. En cas d’urgence, cela risque même de créer plus de pagaille qu’autre chose. Imaginez un policier d’une dictature du Golfe chargé de faire des contrôles, ou en cas de tension.
En fait, ce qu’a organisé Darmanin est une sorte de parade « prestigieuse » de toutes les polices du monde. Quel est l’objectif ? Se faire plaisir en affichant à Paris le plus grand nombre de poulets et en collectionnant le plus d’uniformes.
Et plus sérieusement, c’est une vitrine de la mondialisation de la répression. Ces forces vont échanger, voir et utiliser le matériel que possèdent les uns et les autres, s’inspirer. Il est d’ailleurs probable que les agents allemands et anglais, peu armés, soient jaloux de l’équipement militarisé des français et réclament le même à la maison.
Ces Olympiades habituent les polices du monde entier à surveiller et punir ensemble.
🎥 : Remy Buisine, Clément Lanot : https://fb.watch/ty2CW26xFR/
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