De nouvelles études scientifiques confirment ce que l’on savait déjà : le choix crucial entre la rupture révolutionnaire ou la disparition de la plupart de la vie sur Terre.
Sauf que les auteurs de ces rapports semblent espérer encore que les dirigeants, puissants et gouvernements vont choisir un jour prochain de sauver la vie sur Terre..!
Comme "sauver la vie sur Terre" implique de démanteler la civilisation industrielle, et pour les puissants de renoncer au pouvoir et aux richesses, il n’y a aucune chance pour qu’ils fassent ce choix, à moins d’y être forcés par des révoltes jamais vues.
Et comme rendre la civilisation industrielle compatible avec la sauvegarde de la vie sur Terre (et compatible avec la démocratie réelle et l’égalité sociale dans des sociétés vivables) n’est pas possible, les experts et scientifiques devraient clairement appeler les peuples à l’insurrection et à la révolution.
Hélas, on a l’impression qu’ils n’osent pas encore, pour la plupart (et comme la plupart des civilisés), tirer vraiment les conclusions de leurs études et du constat que le système en place continue sans relâche à ravager la biosphère malgré les COP, les alertes et les belles déclarations .
Sans débattre ni demander notre avis, les puissants ont donc choisi de ne rien changer et de faire juste des transformations technologiques et autres réformettes, ils ont choisi de continuer à détruire la vie sur Terre, et nous ?
Sauver la vie sur Terre OU laisser se continuer la civilisation industrielle ?
Pour sauver la vie sur Terre, les experts préconisent « un changement urgent
Pour sauver la vie sur Terre, les experts préconisent « un changement urgent » - Un rapport publié le 18 décembre met en avant l’inefficacité des politiques d’adaptation mises en œuvre pour la biodiversité dans le monde. Les experts mettent en avant les bonnes actions déjà menées et à prendre en exemple.
Quand les scientifiques du monde entier invitent les États à faire la révolution... Selon les experts du « Giec de la biodiversité », « un changement transformateur » est « urgent, nécessaire et difficile, mais possible », afin « de sauvegarder la vie sur Terre »
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Le message de ce second rapport consacré aux solutions est clair et radical : pour sauver notre environnement — et nous-mêmes, au passage —, les vieilles recettes ne suffiront pas. Il faut tout changer, y compris nos organisations sociales inégalitaires et nos représentations de la nature.
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« L’un des défis majeurs que nous avons identifiés dans la littérature est la persistance des relations de domination forgées pendant les périodes coloniales, qui continuent aujourd’hui à influencer la façon dont nous organisons la société »
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Elle a également pointé les inégalités économiques et politiques, des politiques inadéquates et des institutions inadaptées, un manque de coordination des systèmes de connaissance et d’innovation, des systèmes de consommation et de production non durables à l’échelle mondiale, ainsi que « des habitudes et pratiques individuelles qui sapent les systèmes de soutien à la biodiversité » et un accès limité aux technologies propres.
Ces freins sont les manifestations d’un lien profondément dysfonctionnel à notre environnement. « Il est important que les changements transformateurs s’attaquent aux causes sous-jacentes de la perte de la biodiversité et au déclin de la nature, a précisé Karen O’Brien. Et cela concerne en grande partie notre relation, notre séparation et notre domination des hommes sur la nature. »
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Les auteurs du rapport proposent cinq stratégies pour rectifier le tir : la conservation et la régénération des milieux naturels ; la mise en œuvre de changements systémiques dans les secteurs les plus responsables de la perte de biodiversité (agriculture, sylviculture, mines, pêche...) ; la transformation des secteurs économiques en faveur de la nature et de l’équité ; la transformation des systèmes de gouvernance ; la modification des points de vue et des valeurs de la société, afin de privilégier les interconnexions fondamentales entre l’homme et la nature.
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Et aussi : Climat, nature, santé… Tout est lié, selon le « Giec de la biodiversité »