Ruptures, antifascisme et contre-pouvoir : il ne reste que la rue, le mouvement social, la révolte

Le macro-lepénisme veut garder le pouvoir : il n’y a pas de raccourci électoral pour changer de société

vendredi 19 juillet 2024

On prend les mêmes et on recommence : Darmanin du gouvernement fantôme continue à frapper, Yaël Braun-Pivet toujours perchée à droite de l’Assemblée Nationale grâce aux voix des députés/ministres qui ne devraient pas être là mais qui le sont quand même parce que la constitution est arrangeante avec un gouvernemnet « démissionaire » et que le régime macroniste l’interprète comme ça l’arrange comme n’importe quel putchiste de république bananière.
La Constitution interprétable de la démocrature est très souple et permet de multiples arrangements par le clan au pouvoir, les macronistes défaits à deux élections ne se privent pas de continuer à nuire par tous les moyens en multipliant les décrets honteux et les petits coups d’Etat.
« La-république-démocratique-française » a été pensée depuis le départ comme une institution anti-démocratique au service des bourgeois et du Capital. Défaire une telle institution de l’intérieur en utilisant les rouages orientés et verrouillés de cette institution est une gageure..., d’autant plus avec la puissance de nuisance des médias militants des milliardaires, Bolloré en tête, d’autant plus avec la domination totalitaire de l’économie de Marché soutenue par de puissants lobbies.

Tout le monde le sait et peut le constater à présent, si on veut stopper l’ascension de l’extrême droite, obtenir de vraies ruptures avec le modèle capitaliste anti-social et écocidaire, construire un début de démocratie réelle bénéficiant aux classes populaires et à la biosphère, il va falloir de puissants mouvement sociaux et des révoltes utilisant à fond toute la panoplie des actions subversives. Est-ce que de nombreuses personnes vont quitter le légalisme à tout prix, l’idéologie exclusive de la « non-violence », le réformisme institutionnel et l’attentisme pour s’engager et agir ? Est-ce que ce qui n’a pas été fait suffisamment en 2023 pour les retraites (la grève notamment) sera mis en oeuvre prochainement à grande échelle ? Est-ce qu’un éventuel soulèvement ou des émeutes seront rejointes, et renforcées par des grèves, occupations et blocages ?
Pour tout ça, et quel que soit le gouvernement, est-ce que de nombreuses nouvelles personnes vont s’engager sur la durée pour co-construire une large et déterminée culture de résistance et de solidarité, comme socle et appui aux futurs mouvement sociaux et révoltes ?
Le Front Populaire c’est tout ça, la campagne électorale et le vote c’était juste un petit apéro sur le pouce (qui a, heureusement, quand même permis de ne pas avoir l’extrême droite au pouvoir). A présent, il faut du monde pour dresser le banquet et danser en piétinant les trônes des rois. Le Front Populaire c’est maintenant et c’est nous toustes ensemble pour bouter les tyrans dans les culs de basse fosse.

- C’est tout le système oligarchique et le capitalisme qu’il faudrait dissoudre pour de bon, réduire en cendres et expédier au fond de l’océan.

- Pendant ce temps, éditoralistes et politcards en cour multiplient mensonges et inversions du réel, on voyage dans 1984 (le roman dystopique d’Orwell et sa novlangue).

Ruptures, antifascisme et contre-pouvoir : il ne reste que la rue, le mouvement social, la révolte
Ruptures, antifascisme et contre-pouvoir : il ne reste que la rue, le mouvement social, la révolte
Pour celleux qui ne savaient pas...

Après le grand manège du cirque électoral, bientôt le glacis des JO, avec show room géant du système policier et grande « fête » ripolinée de la compétition à outrance et du nationalisme crasse.
...à moins que de gros grains de sable ne grippent un tantinet la machine du Spectacle ?

AMBIANCE...

La coalition présidentielle a obtenu
- moins de 15 % aux élections européennes,
- 20 % au premier tour des élections législatives anticipées
- perdu plus de 80 sièges au second.
- Emmanuel Macron est toujours à l’Elysée,
- Gabriel Attal est toujours à Matignon
- Yaël Braun-Pivet est toujours au perchoir.

(post de J Chastaing)

Ruptures, antifascisme et contre-pouvoir : il ne reste que la rue, le mouvement social, la révolte
Ruptures, antifascisme et contre-pouvoir : il ne reste que la rue, le mouvement social, la révolte

BRAUN-PIVET RESTE AU PERCHOIR : DÉMOCRATIE EN PLS

Les macronistes ont été triplement battus dans les urnes. En 2022, Macron n’a été élu que grâce au vote barrage, puis il n’a pas obtenu la majorité à l’Assemblée. Ils ont aussi été lourdement battus aux Européennes. Puis, trois semaines plus tard, à nouveau battus lors des législatives provoquées par Macron lui même. Pourtant, ils comptent bien se maintenir au pouvoir par tous les moyens.

Ce jeudi 18 juillet, Yaël Braun Pivet vient d’être réélue présidente de l’Assemblée Nationale, alors que le Front Populaire est la première force dans l’hémicycle et les macronistes loin derrière. Elle s’est imposée de justesse, à seulement 14 voix devant le candidat de la gauche.
Comment a-t-elle obtenu la victoire ? En s’alliant avec les fascistes d’abord. Par des magouilles avec le RN, à qui elle a promis des postes à responsabilité.
Par une procédure totalement illégale ensuite. 17 ministres démissionnaires ont voté en tant que député, ce qui est interdit par la Constitution. Un ministre – c’est à dire le pouvoir exécutif – ne peut pas voter en tant que député au Parlement – le pouvoir législatif. La séparation des pouvoirs est un principe de base en République, que les macronistes ont allègrement piétiné. Du jamais vu.

Après sa victoire, Braun Pivet a fait applaudir son ami le député d’extrême droite Sébastien Chenu, à qui elle va probablement redonner le poste de vice-président, niant ainsi totalement la victoire du Front Populaire.

C’est cette double opération qui permet aux macronistes de garder le contrôle de l’Assemblée, en dépit du vote des français. C’est probablement avec la même tactique qu’ils comptent imposer leur Premier Ministre, en violation totale du vote du 7 juillet.

Yaël Braun Pivet n’est pas n’importe qui. C’est la branche lepéniste du macronisme. D’abord parce qu’elle et ses amis ont gouverné sans les députés et ont aboli, de fait, le régime parlementaire depuis 2022, en imposant, à 23 reprises en à peine plus d’un an, le 49.3. Un record absolu sous la Cinquième République.

Ce n’est pas tout, en tant que présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet a été la plus répressive de l’histoire contre les députés : elle a prononcé 106 sanctions entre juin 2022 et mai 2024, contre 39 dans toute l’histoire de la Ve République, en 60 ans.
En 2022, Yaël Braun-Pivet punissait une députée de sa propre majorité parce qu’elle avait dénoncé « l’ADN xénophobe vieux de 50 ans » du Rassemblement National. Visiblement, cette intervention a irrité la présidente de l’Assemblée, au point qu’elle adresse une peine disciplinaire à la députée.
Le 28 mai 2024, le député Insoumis Delogu était sanctionné au maximum par Yaël Braun-Pivet pour avoir déployé un drapeau palestinien à l’Assemblée pendant quelques secondes. En revanche, quand le député macroniste Remy Rebeyrotte a fait un salut nazi en 2022 en pleine Assemblée, Yaël Braun-Pivet ne lui avait donné qu’un simple rappel à l’ordre, sans inscription au procès-verbal. Soit le plus faible niveau de sanction que prévoit le règlement.
C’est aussi Yaël Braun-Pïvet qui a crié son soutien « inconditionnel » à Israël au moment du lancement de l’opération génocidaire à Gaza, puis qui s’est rendue avec le député d’extrême droite Meyer Habib en Israël pour asséner : « rien ne doit empêcher Israël de se défendre ».
En 2023 Yaël Braun-Pivet hurlait depuis le perchoir de l’Assemblée contre une députée insoumise qui rappelait qu’elle avait caché dans sa déclaration d’intérêt une partie de ses biens spéculatifs, en l’occurrence, 40.000€ d’actions chez Total qui auraient été « oubliées ». L’ancienne présidente de l’Assemblée possède aussi 1,5 million d’euros d’actions chez L’Oréal. Surprise, son mari est justement cadre chez L’Oréal…

Voilà qui conserve le pouvoir à l’Assemblée, en dépit du verdict électoral. C’est un coup de force. Il n’y a donc rien à attendre des urnes, ni des procédures politiciennes d’un régime intégralement pourri et illégitime. Le seul barrage sérieux, c’est la rue.

Même quand on ne s’attend à rien, on est quand même déçu.

Le spectacle donné par la classe politique française ces dernières semaines varie entre le pitoyable, le grotesque et l’obscène. Les macronistes agonisants veulent donner les clés du pays aux fascistes, et font comme si les élections qu’ils ont eux mêmes provoqués n’avaient pas existé. L’extrême droite est quasiment déjà au pouvoir et nous n’avons gagné qu’un répit. Les médias détruisent le sens des mots.
La gauche, même après sa victoire relative et l’urgence de la situation, n’offre qu’un spectacle de clowns. Elle continue à s’entre-tuer en public dans des jeux d’appareils indignes. Tout ça pour désigner un.e énième bureaucrate, dans l’espoir perdu d’avance que la proposition soit nommée Premier Ministre par Macron, ce qui conduira immanquablement à la trahison du programme arrivé en tête aux élections.

Les faits le confirment chaque jour : il n’y aura aucune autre issue que la rue, le rapport de force et la lutte pour obtenir des victoires et faire reculer le fascisme.
(...)

(posts de Contre Attaque)

"Expédier les affaires courantes"

"Expédier les affaires courantes" pour le gouvernement démissionnaire d’Attal, c’est visiblement expédier des CRS contre les écologistes, expédier des gendarmes contre les kanaks, expédier des policiers contre les SDF de Paris...

Il n’y a pas de raccourci électoral pour changer la société

https://www.youtube.com/watch?v=wVOVnCVyUnY&t=18478s

- Il n’y a pas de raccourci électoral pour changer la société

Le 10 juillet s’est tenu à Pantin, à l’appel de plusieurs collectifs, organisations et médias alternatifs, dont Contretemps, un meeting sur le thème « Après le 7 juillet, que faire ? ». Nous reprenons ici l’intervention de Théo Roumier. L’enregistrement vidéo de ce meeting est disponible ici.

Ruptures, antifascisme et contre-pouvoir : il ne reste que la rue, le mouvement social, la révolte

« L’EXTRÊME DROITE S’APPELLE LA FRANCE INSOUMISE » : LEEL N’EXISTE PLUS

Ils ont osé le dire ces derniers jours :

« Aujourd’hui l’extrême droite s’appelle la France Insoumise », Laurent Jacobelli, élu et porte parole du Rassemblement National, le 17 juillet sur LCI.

Julien Odoul, député du RN, déclarait déjà en juin : « Gérald Darmanin devrait dissoudre la Jeune Garde, dont l’un de ses représentants est un fasciste et séditieux d’extrême-gauche ».

Les héritiers politiques de Pétain et d’Hitler ont décidé d’accuser les héritiers de la résistance antifasciste d’être des fascistes, après les avoir accusé d’être antisémites. Et le plus fou, c’est qu’ils ne sont jamais contredis dans les médias. Leur inversion devient le récit dominant.

« Mélenchon incarne aujourd’hui la principale menace pour la République, la démocratie et la France » écrit Bernard Heni Lévy, faux philosophe et vrai propagandiste macroniste, dans une tribune sobrement intitulée « il faut diaboliser Mélenchon » parue le 8 juillet. Dans un pays où l’extrême droite pèse quasiment 40% de l’électorat, où la police est en roue libre et le racisme explose, c’est audacieux.

« La télévision est devenue un outil de propagande wokiste » a postillonné Michel Onfray, jadis philosophe autoproclamé libertaire, et aujourd’hui éditorialiste sur Cnews. Dans un paysage médiatique presque totalement possédé par des milliardaires d’extrême droite, où les médias indépendants sont asphyxié, affirmer ça sans trembler sur une chaîne d’extrême droite est sacrément osé. Le même Onfray affirmait que « l’islamo-gauchisme est un fascisme ».

Enfin, Bruno Le Maire, ministre de l’économie Macroniste, a successivement qualifié « le lépénisme » de « nouveau marxisme » puis déclaré « le programme économique du RN est le plus marxiste qui n’ait jamais été proposé en France depuis une quarantaine d’années » et enfin en juin : « les deux projets des extrêmes sont deux projets gauchistes d’inspiration marxiste ». Alors même que Macron et Le Pen partagent la même vision de l’économie, c’est à dire un néolibéralisme autoritaire entièrement au service des riches et des possédants.

Nous subissons actuellement une offensive généralisée contre la vérité, contre le sens des mots, une guerre du langage. Dans cette confusion absolue, les antifascistes sont des fascistes, la gauche est d’extrême droite, les pétainistes seraient les protecteurs des juifs, les anti-racistes seraient responsables du racisme et les féministes du sexisme.

Le mensonge permanent et l’inversion sont un mode de gouvernement, une stratégie. « Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien (…). Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez » expliquait Hannah Arendt à propos du totalitarisme.

Le fascisme et les crimes d’État ne peuvent s’imposer que grâce à un brouillage de tous les repères, destiné à tuer notre capacité à penser et à résister. C’est ainsi qu’ont procédé les totalitarismes des années 1920 et 1930.
Nos dirigeants n’arrivent pas à nous soumettre, ils tentent donc de nous rendre fous. Reprenons le contrôle du récit.

(post de Contre Attaque)

DIVERS

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