- Nucléaire : Macron lance la construction de nouveaux réacteurs - Emmanuel Macron a annoncé la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France lors de son allocution télévisée, mardi 9 novembre. « Trop cher, trop lent et trop dangereux, le nucléaire est obsolète », ont réagi, en colère, les écologistes.
- Nucléaire. Un rapport confidentiel accablant sur les futurs EPR - C’est une véritable bombe que vient de publier le site d’information « Contexte » à propos de la nouvelle génération de centrales nucléaires d’EDF. Ces EPR2 qu’Emmanuel Macron s’apprête à commander. « Contexte » s’est procuré un rapport confidentiel du gouvernement qui fait état de doutes sérieux sur la conception, la faisabilité, le coût et les délais de ce qui doit constituer la nouvelle vague de centrales nucléaires françaises. Bercy et EDF ne font aucun commentaire.
Des rapports et scénarios superflus
Comme présenti depuis plusieurs mois, le pouvoir macroniste et le lobby nucléaire annoncent leur volonté de relancer la construction de réacteurs nucléaires.
Ils lancent ça sans même prendre la peine d’attendre les scénarios complémentaires de RTE prévus en début d’année prochaine sur des hypothèses de baisses importantes de consommations d’énergies.
En réalité, ces rapports et scénarios 2050 ne servent à rien car :
- ils ne seront pas tenus
- les autorités ont décidé de toute façon préalablement de faire ce qu’elles ont envie
Donc on ferait mieux de ne pas produire ces scénarios RTE, ça économiserait du temps et de l’énergie. Ces scénarios servent juste à faire croire que les techno-nucléocrates ont vraiment hésité entre plusieurs options et qu’ils choisissent bien sûr la « meilleure ».
Le pouvoir macroniste ne méprise pas la démocratie par cette décision, tout simplement parce que la france n’a jamais été une démocratie et qu’il est bien logique que la clique tyranique au pouvoir profite de sa position de force, des institutions qui lui donne toute latitude, et prenne les décisions qu’elle veut comme elle veut.
Les personnes qui s’indignent encore d’un prétendu « déni de démocratie » à propos des oukases nucléaires ferait mieux d’examiner lucidement la situation, avec l’aide de livres ad hoc si besoin, et d’en tirer les conclusions et actions qui s’imposent.
La civilisation industrielle, son étatisme, ses institutions anti-démocratiques, son capitalisme et ses apôtres n’ont aucune envie de disparaître, ils cherchent donc tous les moyens pour continuer leur culte mortifère et nous enchaîner avec eux sur leur Titanic géant jusqu’au fond de l’abîme.
Allons-nous participer encore et encore à leurs prières d’adoration de la Machine, allons-nous rester sagement ligotés dans le rang ou allons-nous faire grandir des hérésies théoriques et pratiques ?
EPR ni en Drôme, ni dans l’Ain, ni ailleurs - à bas le système techno-industriel, qu’il soit nucléaire, aux énergies fossiles ou prétendument « vert-décarboné ».
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- EPR ni en Drôme, ni dans l’Ain, ni ailleurs - à bas le système techno-industriel, qu’il soit nucléaire, aux énergies fossiles ou prétendument « vert-décarboné »
Info Contexte - Nucléaire : pas encore lancés, les futurs EPR déjà en retard et plus chers
Dans un document de travail daté d’octobre que Contexte publie, le gouvernement table sur une possible mise en service de la première paire de réacteurs « au plus tôt à l’horizon 2040 », quand les nouveaux scénarios de RTE retiennent la date de 2035. La version officielle du rapport, qui sera publiée bientôt, devrait néanmoins prendre des hypothèses plus optimistes. L’administration revoit également à la hausse le coût du programme, qui irait de 52-56 milliards d’euros à 64 milliards.
Extraits :
(...)
Entre début 2020 (date de remise des conclusions du premier audit commandé) et mars 2021, celui-ci est passé de 46 milliards d’euros à une fourchette entre 52 et 57 milliards dans un scénario de « bonne maîtrise industrielle ». Soit une hausse de 13 %, imputée par l’électricien au génie civil et à la réalisation de l’îlot nucléaire et à « l’ampleur des travaux de préparation de site ». Le coût atteint même 64 milliards dans un scénario « plus dégradé ».
Cette hausse est qualifiée de « zone d’ombre » et pourrait refléter « un biais dans la méthodologie de chiffrage », selon les auteurs.
(...)
Le rapport relève également qu’EDF ne s’est pas penché sur certains risques de surcoûts.
Les conséquences de recours juridiques ou de « troubles à l’ordre public » perturbant la réalisation des chantiers pourraient coûter très cher. « Une année de retard sur une tranche coûterait de l’ordre de 100 millions d’euros avant l’enclenchement du chantier puis 600 millions en phase de réalisation. »
Les auteurs citent également la détection tardive d’écarts sur les fabrications, comme sur le chantier de l’EPR de Flamanville, les événements climatiques, météorologiques ou pandémiques, ou encore les évolutions probables de l’inflation, du coût du travail et des matières premières.
Par ailleurs, ils accueillent avec précaution la promesse d’EDF qu’un engagement sur trois paires d’EPR2 permettrait de faire des économies par « effet de série ». Ils notent qu’un « recouvrement entre les chantiers des paires successives peut conduire à ce qu’un défaut de fabrication qui ne serait pas détecté rapidement ait un impact multiplié d’autant plus qu’il y a de réacteurs commandés »
(...)
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