Le nucléaire est un système industriel utile à la civilisation industrielle car elle a besoin d’un maximum d’énergies.
En revanche, une société écologique et démocratique peut et doit s’en passer, tant le nucléaire est problématique.
- Il n’y aura pas de réacteurs nucléaires EPR en Drôme, ni ailleurs
- EPR : des temples très coûteux où les adeptes de la croissance et du progrès feront leurs ablutions
Quelques articles pour introduire le sujet :
- Comment le nucléaire gagne la bataille des réseaux sociaux - Youtube, Twitter, Linkedin... Les pro-atome envahissent les réseaux sociaux grâce à une kyrielle d’opérations de communication lancées par l’industrie électronucléaire. Leur argument phare : la faible empreinte carbone du secteur. Leur méthode : construire une opposition factice entre scientifiques (pronucléaires) et militants (anti).
- Au pouvoir, les écologistes peuvent-ils rester antinucléaires ? - Pourquoi certaines personnalités des mouvements écologistes, comme l’ex-ministre François de Rugy, ont-elles opéré un virage à 180 ° en matière de nucléaire ? Est-il possible de demeurer antinucléaire une fois arrivé au pouvoir ? Comment dépasser le mythe productiviste des Trente Glorieuses qui nous enferme dans cette énergie controversée ? Hervé Kempf était l’invité de Binge Audio pour répondre à ces questions.
- Le nucléaire tente de forcer la porte européenne de la « taxonomie verte » - L’avenir de la filière nucléaire européenne se joue à Bruxelles. La Commission doit dévoiler ce mois-ci la liste des énergies qui seront considérées comme « vertes » pour les investisseurs. Mais une entrée du nucléaire et du gaz dans cette « taxonomie » risque d’affaiblir les ambitions de l’UE et de son pacte vert.
- Et aussi, article et vidéo : Vidéo/Dernière Chance pour le Nucléaire ?
- Fukushima, le bilan humain est plus lourd qu’annoncé
Le bilan de l’accident nucléaire de Fukushima fait souvent débat. Entre le nombre de morts et de cancers suspectés ou déclarés, un comité scientifique de l’ONU affirme, lui, qu’aucune conséquence significative n’est liée aux retombées radioactives. Une argumentation qui ne fait pas l’unanimité.
- De la cuillère en plastique à la centrale nucléaire : le despotisme techno-industriel (par Nicolas Casaux)
- La question nucléaire : sommes-nous « otages de la modernité » ? (par Max Wilbert)
- Le café atomique et autres documentaires sur la folie nucléaire (par Ana Minski et Nicolas Casaux)
- Du nucléaire au renouvelable, critique du système énergétique (par Arnaud Michon & J.-B. Fressoz) (...) Si ceux-ci dénoncent le nucléaire, ils ne s’aventurent guère à dénoncer la société qui l’engendre ni l’État qui la promeut ; et pour cause, le nucléaire et l’effet de serre mis à part, ils n’ont rien à reprocher à cette société : que ce soit l’économie, l’État ou l’innovation technologique, toutes les puissances de la société existante sont non seulement acceptées, naturalisées, mais sommées de faire davantage en matière de renouvelable industriel. (...) En résumé, les organisations alternucléaires ne proposent rien d’autre que de nous conduire un peu autrement – pour le RSN, avec un véritable État patron et un surcroît de recherche scientifique publique – dans la même impasse que les pouvoirs en place. A questions analogues, réponses compatibles.
Pourtant, rien ne devrait interdire, à quiconque préfère penser par soi-même plutôt qu’à l’abri des casquettes et des sonos, de poser les questions les plus élémentaires qui soient : pourquoi tant d’énergie ? Pour satisfaire quelles besoins ? Pour mener quel genre de vie ? Les productions d’électricité et d’énergie ont une origine sociale : c’est cette organisation sociale qui se nourrit d’électricité et en suscite la demande, par la contrainte et la dépossession de tout et de tous (y compris de ceux, et ils sont nombreux, qui ont la dépossession enthousiaste). Il s’agit donc de poser d’abord la question de l’alternative politique et sociale et non de l’alternative techni
De l’énergie, laquelle, et surtout pourquoi faire ?
La première série d’article semble oublier de questionner l’usage de l’énergie, quelle système de production elle alimente pour quels produits et services, dans le cadre de quel type de société, de gouvernance politique ?
Les quantités et les types d’énergies utiles sont radicalement différentes dans l’actuelle civilisation industrielle techno-capitaliste (productiviste, centralisée, autoritaire...) par rapport à des sociétés écologistes, sociales et démocratiques (sobres, locales, en démocratie directe, avec convivialité, solidarité, partage qualité au lieu de quantité...).
La gauche « traditionnelle » croit pouvoir garder l’Economie et à peu près le même système techno-industriel en le verdissant et en le rendant plus social/démocratique, c’est une iillusion.
Pour renflouer les caisses du nucléaire en déficit structurel, le macronisme et les nucléorates veulent détourner l’argent public en « verdissant » le nucléaire à leur guise.
Par ailleurs, le système techno-industriel croissantiste a besoin de quantités colossales d’énergies pour continuer, alors les adeptes suicidaires de la civilisation et du « progrès » technologique comptent sur le nucléaire pour faire durer l’Economie en abaissant ses émissions de CO2.
Dans cette perspective, si un climat vivable pourrait peut-être être maintenu (ça parait très très illusoire à ce stade), en revanche, les humains et les autres vivants continueraient à être laminés de plus belle par les effets irrémédiablement néfaste de l’Economie. Vous préférez la peste ou le choléra ?
Pour plus de développements sur ce sujet, voir notre article :
Il n’y aura pas de réacteurs nucléaires EPR en Drôme, ni ailleurs - EDF s’écroulera avant, et puis sinon la résistance sera sans doute très vive, et victorieuse