Les « antisystèmes », partisans du capitalisme autoritaire - La pandémie actuelle a démultiplié l’audience de personnalités et de médias « antisystèmes », défendant la liberté contre la « dictature sanitaire ». Derrière cette rhétorique se cachent souvent des individus ou des groupes dont il est clair qu’ils ne sont pas nos amis dans la lutte pour l’émancipation. Voici quelques illustrations.
- Les pseudo antisystèmes qui sont en fait à fond pour le même système
- L’autoritarisme et le néo-fascisme veulent gérer les crises et catastrophes, à leur manière délétère
Dans la confusion attisée par nombre de merdias et par les propos contradictoires et parfois mensongers du gouvernement, de purs adeptes du système (tyrannie, civilisation industrielle et son capitalisme) se font passer pour des rebelles, c’est le cas notamment des extrêmes droites :
- Pourquoi les énergies fossiles sont le terreau du fascisme - Quand l’élévation des températures se conjugue avec la montée de l’extrême droite, la combinaison qui en résulte est dangereusement explosive. Pour le Zetkin Collective, qui analyse cette conjonction historique dans « Fascisme fossile », le combat pour le climat ne saurait être séparé de la lutte antifasciste.
- La tentation éco-fasciste : migrations et écologie - Alors que la question du « monde d’après » est sur toutes les lèvres et que la crise du capitalisme s’accentue, il nous a semblé important de nous interroger sur ce que pourrait être une politique éco-fasciste. À quoi pourrait ressembler une alliance entre le « vert » et le « brun » ?
- FAUT-IL EN FINIR AVEC LA CIVILISATION ? - Primitivisme et effondrement, Entretien avec Pierre Madelin - quelques questions à l’auteur à propos du primitivisme, de l’écologie et de l’éco-fascisme
- FEU À VOLONTÉ - FRÉDÉRIC NEYRAT - Nécro-police, nationalisme réactif, écofascisme - Feu la démocratie. - Suppression de la démocratie, feux ravageant les forêts et les villes : ces deux phénomènes se propagent à l’échelle mondiale, simultanément, et s’alimentent l’un l’autre. Plus les territoires brûlent, plus brûle la mince couche d’institution démocratique qui recouvrait la vie sociale ; plus les démocraties se résorbent dans les figures autoritaires, plus les quantités de CO2 sont relâchées dans l’atmosphère. Analysons cet emballement, à défaut de savoir comment l’interrompre.
Quand les fausses démocraties comme la France, et vrais régimes policiers autoritaires, sont dépassées par les événements, sont submergées par un chaos plus grand que l’ordinaire, alors d’elles-mêmes, ou dans leur giron, elles laissent grandir une branche encore plus extrémiste.
Cette civilisation industrielle complexe, centralisée, est fragile, en tension permanente (flux tendu, dettes, bulles économiquo-financières, crises perpétuelles capitalistes, guerre, compétition, besoins croissants...). Elle nécessite déjà en temps ordinaire un système très hiérarchique, contrôlé, machinique, rigide, où l’Etat joue le rôle de garde chiourme, de cadre juridique contraint.
Quand des perturbations plus fortes arrivent, et on commence à être en plein de dedans avec les pandémies et les catastrophes climatiques/écologiques, alors ce système se durcit encore, tombe le masque, dévoile son squelette brutal et armé qui fait pousser des excroissances très autoritaires, néo-fascistes, encore plus totalitaires.
C’est pourquoi des mesurettes, des replâtrages, de simples adaptation de la civilisation industrielle (via une transition énergétique) sans toucher à ses dogmes, à ses structures, aux rouages fondamentaux ne mène à rien de bon et offre le tapis rouge aux régimes les plus autoritaires et totalitaires.
Il est donc grand temps que l’ensemble de "la gauche" se radicalise, c’est à dire glisse vers l’écologie radicale et l’anarchisme anti-productiviste au lieu de glisser vers la droite et le capitalisme relooké.
Revenir aux anciennes recettes de l’Etat social et providence, de la réindustrialisation, de la croissance "verte", de la création d’emplois et de la hausse des salaires ne serait pas d’un grand secours, perpétuerait le même système, et pourrait même aggraver et précipiter les catastrophes écologiques/climatiques, et donc également sociales.
Deux articles pour méditer à ce sujet pour finir :
- La gauche dominante croit encore au salut par la technique et la machine - La pire erreur de l’histoire de la gauche
- Quand la gauche s’enlise dans le capitalisme dit vert - Réindustrialisation, étatisme, capitalisme relooké... contre les évidences, certains croient encore que la civilisation industrielle pourrait devenir soutenable