Les agriculteurs n’en peuvent plus du libre échange, donc du capitalisme et de l’industrialisation ?

« Juste pouvoir vivre dignement » implique une forme de « révolution » généralisée

jeudi 1er février 2024

La rébellion paysanne semble s’amplifier. Avec une intensification en Grèce, les agriculteurs espagnols qui s’y mettent, un gros péage bloqué par la Conf à St Quentin Fallavier, toujours de nombreux blocages et actions en France, des grandes villes cernées, et le mouvement paysan international la Via Campesina appelle à une mobilisation européenne à Bruxelles.
Quelques remarques, puis des actus et des réflexions choisies.

- Sans s’en rendre compte (?), en remettant franchement en cause le libre échange concernant des produits agricoles, les paysans s’en prennent aux fondements du capitalisme.
D’autres professions durement touchées par les destructeurs mécanismes de fonctionnement du capitalisme vont-elles se lever aussi ?

- Diviser, temporiser, lâcher un peu pour que rien ne change, utiliser les syndicats dominants pour contenir et encadrer la révolte, réprimer les récalcitrants et radicaux, empêcher que la révolte s’étende à d’autres secteurs, réprimer quand ça dérange trop le système... Ce sont toujours les mêmes astuces qui sont employés par les pouvoirs pour que les révoltes restent réformistes et sectorielles.

- Les agriculteurs attendent des actes de la part des autorités politiques, mais les vrais actes salavateurs ne peuvent venir que d’eux (alliés à d’autres), pas des politiciens et technocrates inféodés par essence à l’Etat et au capitalisme.
S’ils continuent vaillamment à s’en prendre franchement aux marchandises importées à bas coûts, aux grandes surfaces et aux zones logistiques, alors des brèches conséquentes peuvent s’ouvrir dans le techno-capitalisme et l’étatisme, surtout si d’autres secteurs s’y mettent aussi (routiers, profs, élèves, chômeurs, hôpitaux, dockers...?). En se tenant prêts, car quand une révolte titille vraiment le techno-capitalisme et l’étatisme la répression déferle sans trop attendre.

Les agriculteurs, comme d’autres secteurs avant eux, veulent des actes et des vrais changements, ils veulent « juste pouvoir vivre dignement », mais récusent l’idée de « révolution » (quoi qu’on mette sous ce mot). Ils refusent de voir que pour obtenir des actes et de vrais changements, pour « juste pouvoir vivre dignement », il faudrait une forme de révolution, d’insurrection radicale, de basculement révolutionnaire.
Mais peut-être qu’à force de se faire bananer et de crever la dalle, le refus (la peur) de la « révolution », la croyance dans les aides et réformes, vont franchement voler en éclats ?

- Le capitalisme est un système abstrait qui fatalement épuise et démolit les humains et la planète. La Croissance, cette course infinie à la Valeur, à la fabrication d’argent, liée à la concurrence, au libre marché, à la compétivité, à la réduction de tout à une valeur monétaire... ne laisse que (très) peu de place à « pouvoir vivre dignement » ou au « respect de la nature ».
Ainsi le capitalisme, c’est la guerre chaotique, irrationnelle et destructrice, de tous contre tous, où les plus forts/riches/malins bouffent les plus pauvres/faibles/isolée/honnêtes, où les entreprises doivent toujours se concentrer et grossir, augmenter la production et la productivité, pour résister à la concurrence et remporter des marchés (hormis quelques petits secteurs de niches), et bien sûr pour alimenter les profits de quelques uns.
Dans l’agriculture, les grosses agro-industries et les gros commerçants/intermédiaires dominent et imposent leurs règles, c’est logique, c’est le fonctionnement normal du capitalisme, un modèle socio-économique accepté par (presque) tout le monde. Les petits sont bouffés par les gros, mêmes les gros agriculteurs bouffent les petits, directement ou indirectement.

Ainsi, toute entreprise qui possède un quelconque avantage concurrentiel sur ses concurrentes va l’utiliser, c’est la règle. Dans ce système capitaliste, parler de « concurrence déloyale » est une sorte d’abus de langage, car toute concurrence est par essence déloyale car personne n’est jamais à égalité.
Il n’existe jamais de libre marché pur ou de « main invisible » qui feraient par miracle en sorte que tout le monde arrive à correctement tirer son épingle du jeu au final Il y a juste un grand jeu de massacre ou quelques uns gagnent beaucoup au détriment des masses laminées qui perdent énormément, et au détriment de la biosphère qui est ravagée jusqu’à l’os.

- D’ailleurs, dans le capitalisme, il n’existe pas de libre-échange, puisque chaque échange est contraint et aiguilloné par les lois du marchés (et par l’appât du gain). L’échange est conditionné à la fabrication et à la circulation d’argent, pas à la satisfaction libre et démocratique des besoins réels et du bien vivre (dans les respect des « limites planétaires » et des autres vivants).
Le capitalisme a arraisonné le mot de liberté pour le lier à un système d’extrêmes contraintes, une forme de totalitarisme économique, où les choses, l’argent et la technologie règnent en Maîtres. C’est là qu’il faut (re)lire Aurélien Berlan à propos de « Terre et liberté », la quête de la subsistance et de l’interdépendance au lieu de la soumission aux machines et à l’argent.

- Dans un tel système, des possibilités de régulations, de protectionnismes, à la marge existent, des compensations, des aides, selon les rapports de force du moment et les priorités. Mais ça ne change rien sur le fond, souvent c’est superficiel et conjoncturel, et les problèmes demeurent.

Les agriculteurs veulent être mieux rémunérés pour pouvoir vivre dignement, normal. Seulement, ça signifie soit de baisser les marges des industriels, intermédiaires et grands distributeurs, soit d’augmenter les prix de ventes aux consommateurs.
Les industriels, intermédiaires et gros commerçants ne voudront pas facilement baisser leurs marges. Ils diront qu’ils doivent constamment réinvestir et innover, que la concurrence est rude, que les actionnaires risquent de se barrer avec leurs capitaux et de faire couler la boite, etc.
Si les prix de ventes augmentent, les consommateurs aux fins de mois déjà très difficiles et essorés par l’inflation ne pourront pas suivre.
Deux impasses.
D’autant que les consommateurs doivent payer très cher loyers et biens immobiliers, objets électroniques, voitures... Les denrées agricoles peu chères servent aussi à dégager de l’argent pour des achats dans d’autres secteurs, qui, s’ils étaient privés de cet argent ou contraint de baisser leurs prix, feraient la gueule et diraient comme partout « les emplois sont menacés ».
Augmenter les salaires ? Les patrons et entreprises crieront à la perte de compétitivé, aux risques de faillites et d’inflations, « les emplois ! », etc.

L’autre option c’est une sécurité sociale alimentaire démocratique, cogérée par les habitants et les paysans, loin de l’Etat et du Capital.

- Dans ce système capitaliste/étatiste, il n’y a pas de portes de sortie décente. Les régulations ne font que du rafistolage bancal et temporaire d’un système globalement néfaste.
Peut-être que les galères récurrentes des agriculteurs (sauf les plus gros qui sont bien installés dans les rouages du dit système, comme le président de la FNSEA) vont aider à une remise en cause plus profonde, et donc à des actions en rapport ?
Au delà de la contestation des accords de libre-échange qualifiés de « concurrence déloyale », remettre en cause franchement la notion de concurrence, et donc de capitalisme ?, et donc de tout ce qui va avec ?

Il n’y a rien de bon à attendre d’un système où même l’eau et la nourriture sont côtés en bourse.

En Drôme

De nouveau du fumier, lisier, pneus et détritus devant des supermarchés dans la nuit de lundi à mardi. Ont été ciblés à Montélimar : Lidl sud, Aldi, Hyper U, Carrefour et Leclerc Drive avec projection de lisier sur la façade, fumier et pneus. A Tain-l’Hermitage, les magasins Netto et Lidl ont été visés.
Mardi, six barrages sont toujours actifs dans la Drôme : sur l’A7 à Albon et Loriol, sur la Lacra à Bourg-de-Péage, sur la N7 à Montélimar, Malataverne et Donzère.

- La Conf Drôme participe au blocage du gros péage de l’A43 de St Quentin Fallavier le mardi 30 janvier, blocage organisé par la Conf régionale (voir plus bas)
C’est le blocage du péage de la pus grande zone logistique de France
- une vidéo : https://fb.watch/pUDmgfHy4E/

- Interview filmée de Christine RIBA, paysanne membre du comité départemental de la Confédération Paysanne de la Drôme, lors de notre conférence de presse jeudi dernier (26/01) à Beaumont-lès-Valence.
- C’est sur le Daubé, désolé : https://www.ledauphine.com/economie/2024/01/26/drome-la-confederation-paysanne-rejoint-la-colere-du-monde-paysan-avec-deux-revendications-specifiques

🟡BLOCAGE EN COURS🟡🟡🟡

🚜REJOIGNEZ NOUS !
👊On tient toujours le péage desservant la plus grande zone logistique de France !
👉Pour nous, ces immenses entrepôts sont le symbole de la mondialisation qui détruit notre paysannerie.
🫵Nous exigeons du gouvernement :
✅la sortie de tous les accords de libre-échange. La France doit être le fer de lance de ce mot d’ordre au niveau européen.
✅une loi interdisant strictement l’achat de nos produits agricoles en dessous de leur prix de revient.
✅des prix minimums d’entrée pour les produits importés en France, au dessus des coûts de production français
🆗C’est à cette seule condition que pourra s’opérer une réelle transition dont nous avons besoin en agriculture.

REJOIGNEZ NOUS
🫵Suivez cette chaîne pour tout savoir de l’action :
https://whatsapp.com/channel/0029VaHEDEs5q08ZugGLAI2N
#AgriculteursEnColere
#AgricultricesEnColere

(post de Confédération paysanne du Rhône)

Aragalaya - L’insurrection victorieuse des agriculteurs Sri Lankais

- Aragalaya - L’insurrection victorieuse des agriculteurs Sri Lankais
Alors que les agriculteurs français appellent à un blocage de Paris aujourd’hui, souvenons nous de cette insurrection paysanne récente qui a balayée une dictature en bloquant les routes et en occupant les lieux du pouvoirs. Aragalaya est une lutte initiée par les agriculteurs du Sri Lanka au printemps 2022 en réponse à l’instauration d’une nouvelle norme pseudo écologique venue d’en haut et qui aboutit à la chute du régime.

Pour aboutir à la chute du gouvernement et entrer dans sa phase révolutionnaire, l’Aragalaya a dû :

1) dépasser sa tendance réformiste de gauche (les partis d’oppositions) comme de droite (le patronat et l’Eglise).

2) tenir des points de blocage, des camps et les ravitailler.

3) savoir créer des alliances avec les dissidents urbains.

4) affronter et repousser la répression (notamment sur les « camps »).

Enfin, vu que cette insurrection Sri-lankaise est peut-être celle qui, ces dernières années et de par le monde, est allée le plus loin dans le point de bascule vers la révolution destituante, rappelons que une fois l’économie bloquée, le gouvernement démissionné, le président en fuite, l’armée en suspend, le palais occupée … la foule hésita ! ne sachant pas « comment faire ». Le président démissionne le 14 Juillet, les manifestants se retirent pacifiquement et l’armée ne reprend le contrôle de la situation qu’à partir du 22 juillet après l’attaque en règle du plus grand des camps.

Comment les agriculteurs et étudiants Sri Lankais ont renversé le pouvoir en 2022

- Comment les agriculteurs et étudiants Sri Lankais ont renversé le pouvoir en 2022 - [Entretien vidéo avec une activiste]

Le 9 Juillet 2022, le monde entier assistait à un spectacle plutôt rare : des dizaines de milliers de manifestants Sri Lankais, agriculteurs, étudiants, jeunes, travailleurs, mettaient en fuite le président Gotabaya Rajapaksa et prenait d’assaut son palais. Parvenus à l’intérieur du bâtiment, soit au cœur symbolique du pouvoir, les occupants décident alors de se réapproprier son luxe et sa démesure en poussant de la fonte dans la salle de sport présidentielle ou en organisant des concours de plongeons dans la piscine personnelle du chef de l’État.
Si les images de cette mise en commun spontanée et populaire ont réjoui et amusé la planète entière, nous nous sommes entretenu avec une activiste Sri Lankaise active dans le mouvement afin qu’elle nous raconte les différentes étapes du soulèvement [1].

Au vu de la situation française, nous la mettons en ligne dans la précipitation, c’est-à-dire en anglais. Les sous-titres français devraient être ajoutés d’ici quelques heures.

Sri Lanka 2022 : comment les agriculteurs et les étudiants ont renversé le pouvoir
par [Lundi Matin->https://www.youtube.com/@lundimatin3299]
https://youtu.be/Fcq4ERxDcrE

[1] Pour mieux comprendre cet évènement sri lankais, nous renvoyons à cet excellent papier publié en septembre 2022 : Paper planes -Retours et analyses du soulèvement au Sri Lanka https://lundi.am/Avions-de-papier


- NOTE, en version plus réformiste, il y a eu aussi de gros soulèvements paysans récemment en Inde :

Articles divers

Position et appel des Soulèvements de la terre sur le mouvement agricole en cours

- Position et appel des Soulèvements de la terre sur le mouvement agricole en cours
Voilà une semaine que le monde agricole exprime sa colère au grand jour et en acte : celui d’un métier devenu quasiment impraticable, croulant sous la brutalité des dérèglements écologiques qui s’annoncent et sous des contraintes économiques, normatives, administratives et technologiques asphyxiantes.

Alors que les blocages se poursuivent un peu partout, nous soumettons quelques mises au point sur la situation depuis le mouvement des Soulèvements de la terre.

Les agriculteurs n’en peuvent plus du libre échange, donc du capitalisme et de l’industrialisation ?

REPORTAGE : UNE FRACTURE ENTRE DEUX MONDES AGRICOLES

Quand le capitalisme pourrait finir par détruire le peu de paysans qui résistent encore : récit par un paysan du pays nantais

Lundi 29 janvier, comme tout le monde s’en doutait, les annonces du gouvernement n’ont pas stoppé la colère et les revendications du monde agricole, entièrement confondu. Parmi eux se classent trois grands syndicats qui ont du mal à se côtoyer. Leurs revendications sont, pour certaines, fortement contradictoires : la FNSEA, lobby de l’agro-industrie lié au pouvoir, la Coordination Rurale, proche de l’extrême droite, et la Confédération Paysanne, de gauche et opposée au productivisme.

En Loire-Atlantique, la Confédération Paysanne a choisi de faire une opération de tractage au niveau du pont d’Ancenis, à l’est de Nantes. Pendant près de 4 heures, quelques paysans ont sensibilisé les automobilistes et promeneurs de Loire aux problématiques de l’agriculture paysanne, notamment biologique. Les traités de libre échange des produits agricoles, qui mettent en concurrence les paysans français avec d’autres à l’autre bout du monde, ne leur permettent plus de se rémunérer justement et d’avoir des conditions de travail décentes.

Le modèle du capitalisme et de la grande distribution ne permet pas aux petites exploitations d’aujourd’hui d’écouler sereinement leurs productions. De plus, entre les prix d’achat et de revente pratiqués par les grandes et moyennes surfaces, les producteurs autant que les consommateurs sont volés. C’est notamment cette course à l’agrandissement, proposée par la FNSEA, qui ne se traduit que par une industrialisation croissante de la profession qu’il faut stopper. Pas besoin de produire toujours plus : nous pouvons déjà largement nourrir le pays et être autosuffisants avec ce qui peut être cultivé ou élevé dans l’hexagone.

Enfin, malgré un large soutien de la population aux agriculteurs, beaucoup rejettent les revendications du syndicat majoritaire, la FNSEA. En particulier la demande de faciliter encore plus l’usage de produits phytosanitaires sans chercher de solutions alternatives par des moyens publics conséquents ! Aucune réflexion non plus sur la course à l’agrandissement qui impacte les campagnes et détruisent ce qu’il reste de biodiversité, pourtant utile aux cultures.

L’avenir dira qui a eu tort ou raison mais les efforts du gouvernement ne peuvent, aux yeux des agriculteurs, se limiter à des paroles. L’ouverture d’un débat et d’une réflexion globale, faisant intervenir l’ensemble des acteurs autour de l’agriculture, est nécessaire, mais les actes sont indispensables. Les agriculteurs ne faibliront pas avant cela, en espérant peut-être que le reste de la population se joigne à eux par des manifestations de soutien.

🚨 Dans les alentours de Nantes, le blocage de la centrale d’achat Leclerc à Saint Étienne de Montluc est en place depuis ce lundi 29 janvier à 20h. Ce blocage est prévu pour durer, et nous vous communiquerons plus d’informations dès que possible.

(post de Contre Attaque)

Péage sur l’A43 à St Quentin Fallavier, plus grande zone logistique de France, bloqué par la Conf paysanne
Péage sur l’A43 à St Quentin Fallavier, plus grande zone logistique de France, bloqué par la Conf paysanne

❌️La barrière autoroute de la plus grande zone logistique de France bloquée❌️❌️❌️

#AgriculteursEnColere
#AgricultricesEnColere
🟡On s’installe. Rejoignez nous !🟡🟡🟡
📌https://maps.app.goo.gl/b4oWvVF9yjshLMW49

👋Face aux difficultés exprimées par le monde agricole, les annonces du Premier ministre sont largement insuffisantes voire, pour certaines d’entre elles, totalement éloignées des réalités et de l’urgence d’agir pour redonner des perspectives d’avenir à toutes les fermes.

👉 ️Pire, le Premier ministre répond aux demandes productivistes et court-termistes de la FNSEA d’affaiblir les normes qui protègent nos principaux outils de productions : les sols, l’eau, la biodiversité… Les quarante années d’ultra-libéralisme sont en train de détruire l’agriculture comme l’environnement. Il faut dire qu’on nous demande à nous, paysannes et paysans, de faire le grand écart entre deux injonctions contradictoires : d’un côté, produire pas cher, être compétitifs sur le marché mondial avec des pays qui ont d’immenses fermes usines et des ouvriers agricoles payés 200 euros par mois…. et en même temps, de préserver la planète ! Entre les deux, il y a notre revenu !

👉 Certes, une simplification administrative est nécessaire. Beaucoup de procédures administratives et de normes sanitaires sont inadaptées à la réalité de nos fermes. Mais ne nous trompons pas de cible. La demande de la majorité des agriculteurs et agricultrices qui manifestent est bien celle de vivre dignement de leur métier, pas de nier les enjeux de santé et de climat ou de rogner encore davantage sur nos maigres droits sociaux. En ce sens, l’agriculture biologique, sur laquelle les GMS font leur beurre avec des marges colossales, est aujourd’hui complètement abandonnée, alors qu’elle devait être soutenue, encouragée, protégée par les pouvoirs publics.

🚜Nous exigeons donc du gouvernement :
✅️la sortie de tous les accords de libre-échange. La France doit être le fer de lance de ce mot d’ordre au niveau européen.
✅️une loi interdisant strictement l’achat de nos produits agricoles en dessous de leur prix de revient.
✅️des prix minimums d’entrée pour les produits importés en France, au dessus des coûts de production français

👍C’est à cette seule condition que pourra s’opérer une réelle transition dont nous avons besoin en agriculture.

🟡L’heure est à un grand changement de direction !
🟡Pas de pays sans paysannes et paysans !
🟡Nombreux et rémunérés !

(post de Confédération Paysanne Auvergne-Rhône-Alpes)

Divers

Les agriculteurs n’en peuvent plus du libre échange, donc du capitalisme et de l’industrialisation ?

🚜 ACTION EN COURS : BLOCAGE D’UNE PLATEFORME LECLERC PRÈS DE NANTES

C’est un point hautement stratégique près de Nantes : la centrale d’achat Leclerc, la SCA Ouest – Société Coopérative d’Approvisionnement de l’Ouest. Cette plate-forme fournit les 49 magasins et 72 drives Leclerc de Sud Bretagne et des Pays de la Loire.

C’est l’endroit vers lequel regarde chaque lutte sociale : elle avait été brièvement bloquée au printemps dernier pendant la lutte pour défendre les retraites ou pendant les Gilets Jaunes. Mais jamais assez longtemps pour peser sur le rapport de force.
Située à Saint-Étienne-de-Montluc, elle est bloquée depuis lundi 29 janvier, 21h par les agriculteurs. Si cette action s’inscrit dans la durée, ce sera la pénurie dans de nombreuses grandes surfaces de l’ouest de la France. Cette fois-ci, c’est peut-être la bonne, et la cible est juste : la grande distribution qui étrangle les agriculteurs et qui arnaque les consommateurs.

L’opération est menée par la Confédération Paysanne 44, GAB44, Civam44 et les indépendants avec 200 paysans et 50 tracteurs. Aucun camion de livraison n’a pu partir ce mardi matin.
« Cette opération n’aura d’impact que si des produits comment à manquer dans les rayons. On a des fermes à faire tourner mais vu la détermination, on peut tenir longtemps » prévient la Confédération Paysanne, qui exige notamment un meilleur revenu paysan.

➡️ N’hésitez pas à aller les soutenir, c’est le long de la route de Cordemais, à Saint-Étienne-de-Montluc, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Nantes.

Les agriculteurs n’en peuvent plus du libre échange, donc du capitalisme et de l’industrialisation ?
Les agriculteurs n’en peuvent plus du libre échange, donc du capitalisme et de l’industrialisation ?

VOLTE PAYSANNE EN PAYS NANTAIS : LA PLATEFORME LECLERC TOUJOURS BLOQUÉE

La SCA Ouest est la centrale d’achat Leclerc qui approvisionne les 49 magasins et 72 drives dans le Sud Bretagne et Les Pays de la Loire. Elle est bloquée depuis le lundi 29 janvier, 21h par plusieurs dizaines de tracteurs et des centaines de paysans.
La grande distribution et les agro-industriels pressent comme des citrons les petits agriculteurs pour dégager des marges toujours plus folles qui vont dans la poche des actionnaires et des patrons. Ce lieu de blocage est donc hautement stratégique.
Tôt ce mercredi 31 janvier, un huissier adressait une ordonnance d’expulsion aux paysans en lutte à la demande de la direction de la plate-forme logistique. Les agriculteurs de la Confédération Paysanne 44, du GAB44, de la CIVAM44 et les non-syndiqués ont décidé de maintenir le blocage pour une durée indéterminée.
Un risque d’intervention policière n’est pas à écarter. N’hésitez pas à venir renforcer physiquement et matériellement le blocage.

(posts de Contre Attaque)


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