Comme annoncé, les massacres épouvantables et le plan génocidaire du bloc Israël/USA ont hélas repris et vont même peut-être s’intensifier, stimulés et soutenus par la venue au pouvoir des néo-fascistes Trump, Musk & co.
Quand il n’y a pas de démocratie et que le système de représentation libéral et son capitalisme sont parfaitement compatibles avec l’extrême-droite, le totalitarisme et les pires autoritarismes meurtriers peuvent s’épanouir.
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¡Viva la muerte ! (en espagnol, « Vive la mort ! ») était un cri de ralliement de fascistes espagnols en 1936, il convient bien au régime israélien et à son allié américain.
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Gaza : les dernières nouvelles du génocide en cours
Ce jeudi 20 mars à midi, la défense civile de Gaza dénombrait 504 morts depuis la reprise des bombardements israéliens, dont plus de 190 enfants. Ce décompte, comme les précédents, est incomplet, puisque 196 personnes au moins sont ensevelies sous des décombres et portées disparues. Le bilan des pertes est donc supérieur à 700. Le 7 octobre 2023, 695 civils israéliens ont trouvé la mort. Cela veut dire qu’en deux jours, Israël a déjà massacré plus de civils palestiniens que l’assaut des commandos palestiniens qui sert de prétexte, depuis 2 ans, pour justifier le pires atrocités. « Nous avons amputé 7 filles sans anesthésie » expliquait un médecin urgentiste australien en mission humanitaire à Gaza après la première nuit de reprise des frappes.
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz assume et revendique au grand jour son projet génocidaire. Il s’est adressé dans un discours aux habitants de Gaza : « Ceci est votre dernier avertissement […] L’attaque de l’armée de l’air israélienne contre les terroristes du Hamas n’était qu’une première étape. La suite sera bien plus dure, et vous en paierez le prix fort […] Si tous les otages israéliens ne sont pas libérés et si le Hamas n’est pas chassé de Gaza, Israël agira avec une force inédite. De nouvelles options s’ouvriront à vous, notamment la réinstallation dans d’autres régions du monde pour ceux qui le souhaitent. L’alternative est la destruction et la dévastation totale ». Vous avez bien lu : le chef de l’armée israélienne ne laisse plus que deux options pour les 2 millions de survivants de Gaza. La déportation vers d’autres territoires ou l’extermination. Personne ne peut plus faire semblant, c’est dit de la manière la plus claire qui soit.
Des tracts génocidaires ont également été largués sur Gaza par l’armée israélienne. Ils comportent ces phrases : « Réfléchissez bien : la carte du monde ne changera pas si tous les habitants de Gaza disparaissent. Nous vous lançons un dernier appel : partez avant la mise en œuvre du plan Trump. Car ce plan vous imposera un déplacement forcé, que cela vous plaise ou non. Personne ne compatira et personne ne demandera de vos nouvelles. Vous êtes seuls face à votre inévitable destin. Ni les États-Unis ni l’Europe ne se soucient de Gaza. Même l’Iran ne pourra pas vous défendre. La partie est presque terminée pour vous. Il ne vous reste que très peu de temps. Vous pouvez recevoir une aide pour partir. Quant à nous, nous resterons ici jusqu’au Jour du Jugement Dernier ». Ce sont des menaces fascistes et messianiques assumées. Comment l’Europe peut-elle encore oser parler de droit international alors qu’elle soutient et arme Israël ?
Deux personnes, dont un employé des Nations Unies, ont été tuées lors d’une frappe qui a visé un bâtiment de l’ONU mercredi 19 mars. Jamais l’ONU n’avait connu une vague d’assassinats aussi massive et systématique que ces derniers mois par l’armée israélienne. Le 1er avril 2024, 7 travailleurs humanitaires de l’ONG World Kitchen à Gaza étaient tués. Entre le 7 octobre et le mois d’avril 2024, 196 humanitaires, dont 175 travaillant pour l’ONU, avaient été tués par Israël. Ce chiffre est plus élevé que le nombre total d’humanitaires tués depuis 30 ans sur l’ensemble de la planète. Selon l’UNRWA, agence des Nations Unies, 7 écoles sur 10 à Gaza avaient été détruites depuis le 7 octobre. En violation totale du droit international et des règles les plus fondamentales de la guerre.
Ce jeudi, l’armée israélienne mène une opération terrestre dans Gaza. Et elle a ordonné l’évacuation de zones situées dans le sud de la bande, quelques heures après des tirs de roquettes : « Ceci est un avertissement préalable et final avant le raid ! » Le sud de Gaza est l’endroit où se sont réfugiés des centaines de milliers de civils qui ont fui le reste du territoire, totalement dévasté depuis la fin de l’année 2023. Hier, l’armée coloniale disait avoir « pris le contrôle et élargi sa domination jusqu’au centre du couloir de Netzarim », qui coupe le territoire d’est en ouest.
Netanyahou liquide ses propres services de renseignement. Le Shin Bet, le service de renseignement intérieur israélien, a mené l’enquête sur le 7 octobre et s’apprêtait à révéler les liens de Netanyahou avec le Qatar pour financer le Hamas. Le Premier Ministre israélien annonce que le chef du Shin Bet est licencié. Le 19 mars au soir, il a tweeté : « Aux États-Unis comme en Israël, lorsqu’un dirigeant de droite forte remporte une élection, l’État profond de gauche instrumentalise le système judiciaire pour contrecarrer la volonté du peuple. Ils ne gagneront ni dans un pays ni dans l’autre ! Nous sommes forts ensemble ». S’inspirant de Trump, Netanyahou purge l’appareil d’État de tout ce qui pourrait se mettre en travers de son chemin, y compris dans l’appareil policier, judiciaire et militaire.
Sur la chaîne israélienne Channel 4, des membres de la Knesset israélienne sont interrogés sur la façon dont ils veulent « déchaîner l’enfer sur Gaza ». Un député du parti d’extrême droite Sionisme religieux, affirme : « Un an et demi sous l’administration Biden nous a obligés à combattre le Hamas d’une main et à le nourrir de l’autre ». Autrement dit : jusqu’ici, l’opération génocidaire soutenue par les USA était trop douce, et se radicalise avec Trump.
Juste avant la reprise des bombardements, un enfant palestinien de 3 ans nommé Amjad Abed a été abattu d’une balle dans la tête par l’armée israélienne dans la ville de Gaza. Il s’ajoutait à la liste des plus de 150 personnes tuées sur ce territoire depuis le début du soi-disant cessez-le-feu, selon l’organisation israélienne « Standing Together Jewish-Arab Movement for Peace ».
Tout le Moyen-Orient est de nouveau une poudrière. Les USA profitent de la reprise des massacres à Gaza pour frapper le Yemen, et notamment la capitale, Sanaa. Plus de 53 morts ont été recensés. Les fascistes et les impérialistes sèment la désolation et le chaos partout.
source et liens : https://contre-attaque.net/2025/03/20/gaza-les-dernieres-nouvelles-du-genocide-en-cours/
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Génocide : reprise des bombardements massifs sur Gaza
Entre le 17 et le 18 mars, Gaza vient à nouveau de connaître une nuit d’horreur absolue. Des bombardements massifs ont semé la désolation sur un territoire déjà dévasté et peuplé de fantômes. Au moins 330 morts sont recensés ce mardi matin, « en majorité des enfants et des femmes » et des centaines de blessés, « dont des dizaines sont dans un état critique » explique la défense civile de Gaza. Le bilan pourrait être beaucoup plus lourd, et des images insoutenables montrent des alignements de bébés et d’enfants tués ces dernières heures.
Israël n’a jamais eu l’intention d’appliquer un cessez-le-feu à Gaza. L’État colonial a tout fait pour saboter l’accord de trêve depuis trois mois, et n’a jamais cessé de tuer des palestiniens. Le 9 mars, le ministre fasciste israélien Bezalel Smotrich annonçait la création d’une « administration de la migration » pour appliquer le « plan » de Donald Trump visant à vider totalement la bande de Gaza de ses deux millions de survivants, afin d’y implanter un complexe touristique. Le même jour, le ministre de l’énergie israélien ordonnait l’arrêt de la fourniture d’électricité.
En janvier Smotrich promettait, à la veille de la trêve, que la bande de Gaza était « ruinée et désintégrée, inhabitable, et elle le restera. Très bientôt, nous effacerons à nouveau leur sourire et le remplacerons par des cris de douleur et les gémissements de ceux qui n’ont plus rien ». Il y a quelques semaines, le gouvernement israélien annonçait un plan militaire « plus agressif prévoyant le déploiement de 50.000 soldats » à Gaza, « dans le cadre d’une attaque coordonnée ». Nous y sommes.
Les bombardements de la nuit dernière signent la fin de la « trêve » précaire qui visait à échanger des captifs israéliens contre des prisonniers palestiniens. Un processus au point mort, après que Netanyahou ait tout mis en œuvre pour le faire échouer. Ce matin, l’armée israélienne émet un ordre d’évacuation pour l’est de Gaza, ce qui augure peut être du lancement d’une nouvelle opération terrestre.
Les familles de captifs israéliens dénoncent la situation : « Le gouvernement israélien a décidé d’abandonner les otages », réagit le « Forum des familles d’otages » dans un communiqué. « Nous sommes choqués, en colère et terrifiés par le démantèlement délibéré du processus de retour de nos proches ». L’organisation ajoute : « La reprise des combats avant la libération du dernier otage se fera au détriment des 59 otages qui se trouvent encore à Gaza et qui pourraient être sauvés et restitués ».
Ces familles oublient que Netanyahou n’a jamais pris en considération la vie de ses concitoyens, que plusieurs prisonniers israéliens ont été tués par leur propre armée à Gaza, sous les bombes et les balles israéliennes, qu’il a personnellement aidé au financement du Hamas, et que plusieurs membres de l’extrême droite israélienne appellent depuis des mois à raser Gaza en sacrifiant les otages. Le massacreur n’a qu’une obsession, rester au pouvoir, quoiqu’il en coûte, avec ses alliés fascistes messianiques.
La reprise du génocide coïncide avec le jour exact où Netanyahou devait passer en procès. Il était convoqué à une audience dans le cadre de poursuites pour corruption, fraude et abus de confiance. L’audience est « annulée en raison de la reprise des combats », selon des médias israéliens… Netanyahou est le premier chef de gouvernement israélien en exercice à être jugé au pénal. Son procès s’était ouvert en mai 2020 et avait été interrompu par l’agression lancée sur Gaza. Le Premier Ministre israélien n’a pas arrêté de demander, et d’obtenir, des reports d’audience depuis le 7 octobre 2023. Le génocide est son assurance vie.
Les crimes de masse commis cette nuit, et qui risquent de s’aggraver dans les heures et jours à venir, sont validés et encouragés par les USA. La porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que « tous ceux qui cherchent à terroriser non seulement Israël, mais aussi les États-Unis – en paieront le prix : l’enfer se déchaînera ». Donald Trump en personne aurait donné son feu vert pour la reprise des bombardements sur Gaza. Ses porte-paroles assument : « Les portes de l’enfer sont sur le point de s’ouvrir. Le président Trump n’a pas peur de se tenir aux côtés de notre allié et ami, Israël ! »
source et liens : https://contre-attaque.net/2025/03/18/genocide-reprise-des-bombardements-massifs-sur-gaza/
Régime de mort
Dans son Discours sur le colonialisme, Aimé Césaire avait ces mots éclairants dès 1950 : « Une civilisation qui justifie la colonisation – donc la force – est déjà une civilisation malade » qui, « à n’importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation ». Il ajoutait : « Le colonisateur, qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en bête, tend objectivement à se transformer lui-même en bête ». Le colonialisme est donc un processus de décivilisation et d’ensauvagement qui touche le colonisateur lui-même.
Nous assistons, épouvantés, en temps réel, à l’application de cet ensauvagement. Après avoir déclenché la deuxième étape de son opération génocidaire à Gaza, tuant 400 personnes la nuit dernière, plus rien ne semble arrêter le fascisme israélien. Et rien n’est dissimulé, au contraire les criminels revendiquent leurs actes.
Benjamin Netanyahou, pourtant visé par un mandat d’arrêt international et par des poursuites dans son propre pays, a déclaré lors d’un discours télévisé : « Ce qui s’est passé à Gaza n’est que le début. Désormais les négociations ne se dérouleront que sous le feu ». Gaza sera donc bombardée et détruite jusqu’au bout.
Itamar Ben Gvir, ancien Ministre d’extrême droite, est de retour dans le gouvernement israélien. Il l’avait quitté en janvier car il était mécontent de la trêve à Gaza. Cette fois-ci, il félicite la reprise du carnage. « Nous saluons le retour de l’État d’Israël, dirigé par le premier ministre, Benyamin Netanyahou, à des combats intenses. C’est la mesure la plus juste, morale et éthique pour détruire l’organisation terroriste du Hamas et récupérer les otages » explique son communiqué.
Ben Gvir, qui a notamment armé massivement les colons ces derniers mois, permettant la multiplication d’exactions et d’assassinats de palestiniens par des milices civiles, a déclaré : « Gaza est à nous pour l’éternité », avec un accent religieux et messianique. Au début de sa carrière politique, il avait participé à des manifestations armées dans des quartiers palestiniens et avait été condamné pour propagande terroriste. Il est désormais à la tête de l’appareil sécuritaire d’Israël.
« Les portes de l’enfer se sont enfin ouvertes sur Gaza. Cette fois, jusqu’à la victoire absolue ! » C’est le message posté par Nili Kupfer-Naouri, lobbyiste pro-Netanyahou en France, alors que des photos d’enfants palestiniens déchiquetés par des frappes israéliennes inondent à nouveau les réseaux sociaux. Elle explose de plaisir à la vue de la mort.
Cette femme, invitée plusieurs fois dans les médias de Bolloré, avait organisé un gala génocidaire à Paris et avait déjà déclaré il y a quelques jours : « Nous devons réclamer l’enfer à Gaza. Nous devons arrêter les camions humanitaires, nous devons arrêter l’alimentation en eau, en électricité […] Le peuple juif doit apprendre à être fier, noble et cruel ».
Nili Kupfer-Naouri a personnellement bloqué des convois humanitaires à l’entrée de Gaza lors de manifestations fascistes l’année dernière, et elle tient régulièrement des propos allant à l’encontre du droit national et international. Fervente soutien de Trump, elle plaide depuis des années pour la destruction totale de Gaza qui devrait, selon elle, être « rasée très rapidement ». Elle avait dit sur Cnews dès octobre 2023 : « Il n’y a pas de population civile innocente à Gaza ».
Nous regardons, impuissants, le peuple palestinien se faire exterminer par un régime de mort soutenu et armé par nos gouvernants.
source et liens : https://contre-attaque.net/2025/03/19/regime-de-mort/
- Génocide israélo-américain à Gaza : le peuple palestinien se fait exterminer par un régime de mort soutenu et armé par nos gouvernants
DIVERS
- À Gaza, l’horreur continue - Alors que l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas devait entrer dans sa seconde phase, l’État hébreu a mené des attaques surprises sur Gaza. Des habitants, dont des médecins et des avocats, dénoncent des « atrocités ». (...) derrière les paroles, les actes manquent. Pour Sharkir, « ces atrocités résultent directement de l’incapacité de la communauté internationale à sanctionner le gouvernement israélien pour ses crimes de guerre et à mettre en œuvre le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale [à l’encontre de Benyamin Netanyahu] ».
- De Gaza à la Cisjordanie, crimes de guerre ou génocide ? - Loin des débats sémantiques, la situation de Gaza et de la Cisjordanie ne devrait pas entrer dans le champ des échanges policés entre universitaires ni dans celui des invectives partisanes entre antisionistes et fervents soutiens du “droit imprescriptible pour Israël de se défendre”. Il s’agit au contraire de reconnaître les faits pour ce qu’ils sont.
- États-Unis : l’arrestation de Mahmoud Khalil est un acte fasciste – et les universités doivent réagir - La répression de la solidarité avec la Palestine a franchi un nouveau palier aux États-Unis, avec l’arrestation et la révocation du droit de séjour de Mahmoud Khalil. Palestinien et résident permanent aux États-Unis, il était devenu dans son université de Columbia l’une des figures du mouvement de solidarité anticoloniale et internationaliste avec Gaza.
Comme le défend ici Dima Khalidi, il s’agit d’une atteinte très grave aux libertés et aux droits démocratiques élémentaires, en particulier la liberté d’expression dont Trump n’a cessé de se prétendre le grand défenseur. Elle s’inscrit dans une offensive de type fasciste qui met les universités états-uniennes face à un choix : défendre leurs étudiant·es contre Trump ou être complices de ses crimes.
Mais cela va bien au-delà de Trump et des États-Unis. En France, le pouvoir politique a réprimé les mobilisations en solidarité avec la Palestine depuis des mois et, tout récemment, SciencesPo Paris a exclu provisoirement deux de ses étudiant·es pour avoir manifesté leur solidarité avec la Palestine lors d’un conseil d’administration. - 16 Mars 2003 : Rachel Corrie, militante américaine tuée par un bulldozer israélien - C’était le 16 mars 2003, il y a 22 ans. Rachel Corrie est une militante américaine de 23 ans. Pacifiste, elle défend les habitations palestiniennes à Gaza.