Il reste 15 jours pour la première phase.
Des actus et réflexions sur l’énorme enjeu, qui apparaît plus tranché que jamais.
A nous de sortir de l’ornière ensemble, de mettre du coeur à l’ouvrage.
La mécanique brune, comme tout rouage, se démonte et s’enraye.
La fraternité est plus puissante que la machine.
Le pouvoir de l’amour peut l’emporter sur l’amour du pouvoir.
Liberté-égalité-fraternité-solidarité seront toujours incompatibles avec les extrêmes droites, le capitalisme et les autoritarismes.
LR a implosé à force de ressembler au RN, les macronistes sont en décomposition, la fenêtre pour s’infiltrer et ensuite mettre franchement le pied dans la porte c’est maintenant.
Comment l’extrême droite gagne la bataille des émotions…
L’article complet : https://mediascitoyens-diois.info/2024/06/comment-lextreme-droite-gagne-la-bataille-des-emotions/
Nous avons coutume de penser que la politique est une affaire d’idées, un affrontement de programmes. Sans nier cet aspect des choses, qui est en quelque sorte la face visible d’un iceberg, je tenterai dans ces quelques lignes d’attirer l’attention sur la face cachée des dynamiques politiques : le rôle des émotions et des affects. Cette dimension semble particulièrement décisive dans la progression de l’extrême droite.
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l’analyse de quatre émotions fondamentales dans leurs liens avec le politique : la peur, le dégoût, le ressentiment et l’amour de la patrie. Ces émotions, selon elle, sont en train de saper les bases de la démocratie israélienne et de toutes les démocraties. Il serait trop long de détailler ici son analyse, mais nous pouvons faire nôtre son angle d’approche, qui « incite à penser que l’avenir d’une société s’envisage moins en termes d’idéologie qu’en fonction du climat émotionnel.
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ce ne sont pas des idées et des programmes qui fédèrent, mais une dramaturgie et un climat émotionnel mêlant colère, dégoût, peur et ressentiment. On assiste donc à une identification par l’émotion. C’est la création d’un « Nous, le peuple » par structure de sentiment : « nous », dégoûtés par la politique traditionnelle et la marche du monde, « nous » en colère contre les « élites », « nous » qui avons si peur de l’avenir. Quelle est la part des idées dans ce mouvement d’identification ? On peut la supposer assez faible. Les électeurs des partis populistes sont loin d’être tous nationalistes ou suprémacistes. Ne sont-ils pas plutôt emportés par le courant ? Il suffit alors à l’extrême droite, dans ce flot confus, d’accommoder quelques propositions-chocs avec des préjugés malheureusement tenaces (racistes, sexistes, complotistes) pour remporter la mise électorale.
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Que faire alors ? Bien sûr, lutter contre les inégalités restera toujours pertinent. Il ne sera jamais obsolète non plus de défendre les idéaux démocratiques et universalistes. Mais comment le faire autrement qu’en jouant avec les émotions – jeu dangereux et perdant ? Et autrement que par le raisonnement, la persuasion militante ou la leçon de morale – armes totalement inadaptées à la mécanique émotionnelle en marche ?
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« Je pense que l’universalisme ne fonctionne que s’il repose sur une base émotionnelle : celle de la fraternité. Quand les révolutionnaires français ont adopté la devise « Liberté, égalité, fraternité », on s’est beaucoup penché sur les deux premiers termes et pas assez sur le dernier. Or, si la fraternité a des sources chrétiennes, elle a aussi une traduction laïque dans l’universalisme : en effet, on ne peut pas faire de l’universalisme une idée révolutionnaire sans concevoir tous les membres du genre humain comme des frères et sœurs, sans voir tous les hommes et toutes les femmes comme fondamentalement similaires à soi. C’est ainsi que la fraternité est ce qui fait de l’universalisme une idée vivante qui peut mouvoir et émouvoir ».
Où peut mener cette piste de la fraternité ? Je surprendrai peut-être en me situant ici sur un terrain existentiel. Comme on l’a vu, les dynamiques populistes actuelles – tout comme celles, historiques, du fascisme d’ailleurs – ne semblent pas s’expliquer par des idées rationnelles ou des estomacs vides. Elles ne sont pas portées par des cohérences programmatiques, ni par des populations affamées ou dépourvues de tout, mais plutôt par des masses en proie au « sentiment de perdre ». Cette « perte » de quelque chose, on peut s’y attarder. Est-ce uniquement une perte matérielle ou socio-économique ? N’a-t-elle pas quelque chose à voir avec des besoins existentiels profonds ? On doit faire ce pari : si les réponses populistes cartonnent, c’est qu’elles comblent un vide. Un vide sérieux. Elles le comblent avec des illusions, des simplismes ou des horreurs, mais elles font mouche néanmoins. En quoi ?
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Les réponses national-populistes n’offrent-elles pas, clé sur porte : un sens et un avenir, simple et clair, une identité collective, la participation à un événement significatif ? Les mouvements sociaux, tous ceux qui travaillent à la défense et à l’amélioration de la démocratie, gagneraient à creuser cette hypothèse « existentielle ». Dans une société où l’avenir semble bouché et sans projet commun, le besoin de sens (de signification et de direction) est assez largement partagé.
(...)
Des « pourvoyeurs de vérité » cohabitent sans ordre ni hiérarchie : médias, sciences, école, réseaux sociaux, institutions, préjugés, opinions ; confusion et complexité règnent, créant un immense appel d’air pour ce qui est simple et clair – comme un discours d’extrême droite. Quant à l’appel du « Nous », ce besoin d’unité et de collectif, comment ne pas voir qu’il est à la fois extrêmement puissant et terriblement précipité, dans une société que le néolibéralisme a transformée en somme d’individus calculateurs de leurs intérêts privés ? L’amour du « chez nous », de la patrie, évoqué par Eva Illouz, est une façon assez simple et efficace de nourrir ce besoin immense. Enfin, les humains sont ainsi faits qu’ils attendent, toujours, « qu’il se passe quelque chose ». Ce que leur offrent à merveille, par exemple, un Trump, un Poutine, un Erdoğan, un Netanyahou ; l’impression de participer à l’Histoire en marche.
Cette piste-là de réponse à l’extrême droite, c’est celle d’un approfondissement de nos démarches socioculturelles à la lumière des besoins de notre époque. Nos mots-fétiches, ces grands idéaux – démocratie, émancipation, justice sociale – gardent toute leur pertinence mais manquent de poids et de puissance. Un autre mot, rendu toxique par l’histoire et pourtant proposé par une philosophe insoupçonnable, me vient à l’esprit : l’enracinement. Simone Weil écrivait que c’était sans doute « le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine ». Une compréhension actualisée du besoin d’enracinement me semble être une piste assez surprenante, assez inespérée pour être digne d’exploration, dans l’impasse où nous semblons acculés en matière de lutte contre l’extrême droite. Que personne n’en tire de conclusions hâtives avant d’avoir lu Simone Weil
(...)
NOTES :
Ces analyses sont intéressantes.
Les questions d’émotions jouent d’autant plus car nous ne sommes pas en démocratie et vivont dans des sociétés de masse. Les personnes sont isolées au sein de structures politiques et économiques (à tendance totalitaire) gigantesques qui les dépassent complètement et où elles n’ont (quasiment) aucun pouvoir sur leurs vies.
Si on ajoute l’effet décérébrant des médias de masse (surtout ceux aux mains des capitalistes et des militants d’extrême droite tels que Bolloré et ses médias), la confusion, le simplisme et les émotions sont renforcées au maximum.
De plus, le macronisme a détruit tout sens politique et tout sens des mots, inversant souvent la réalité, il a fait le lit de l’extrême droite qui déboule avec ses concepts émotionnels et simplistes pour répondre aux frustrations et vide de sens par un récit (funeste) qui embarque certains (contre leurs intérêts réels).
Sans vie politique dense et quotidienne, faite de rencontres et discussions régulières, de débats, d’engueulades, de participation à de réelle prises de décisions sur nos vies, il n’est guère étonnant qu’avec tout ça ce soient les affects d’extrême droite qui l’emportent.
La caricature de ça est l’élection de « El loco », Javier Milei, à la présidence de l’Argentine (Macron était fier de brandir un maillot de foot signé par cette caricature d’extrême droite brutal, ultra-vulgaire, mais qui jouait sur l’émotion et faisait le gros bras de dominant). En France, ce qui s’en rapproche le plus c’est l’immonde Hanouna (voir en bas de cet article).
En 15 jours ça va être dur de déjouer/dénouer tout ça, mais il faut le tenter par tous les moyens, tout faire pour écarter le bloc d’extrême droite et les restes du macronisme (toujours néfaste malgré son écroulement en cours).
Sans parler de révolution, quelques idées en vrac, à creuser :
- être présent, se montrer partout : porteur de fraternité (voir mener des actions en ce sens) et de colère (contre le macronisme, le capitalisme, l’accaparement des riches et lobbys...) ?
- proposer un récit fort, qui ait du sens (pas juste défaire les merdes du macronisme & co ou "redistribuer un peu de richesses" ou de "pouvoir d’achat") :
- restaurer l’autonomie de la sécurité sociale, instaurer la sécurité sociale de l’alimentation, étendre la sécu au logement (ce qui, parmi d’autres éléments, pourrait renouer franchement avec la fraternité dont il est question dans l’article ci-dessus)
- donner du pouvoir sérieux aux travailleurs et consommateurs dans les entreprises (et donc diminuer celui des patrons et actionnaires), en attendant de sortir du capitalisme
- (voir d’autres idées dans le doc ci-dessous de la "société des communs")
- instaurer un début de fonctionnement démocratique dans les communes, quartier par quartier (suivant taille de la commune), avec des assemblées populaires (représentatives tirées au sort, et/ou assemblée de "tout le monde") qui ont plus de pouvoir de décision que les élus et maires (et donner plus de pouvoirs aux communes)
- dévaloriser la "réussite matérielle", les riches, le luxe (interdire les pubs de tous les biens de luxe, pour commencer), leur train de vie, leurs objets, leurs bagnoles (SUV à interdire), leurs jets privés (à interdire) - Valoriser les liens sociaux et politiques plutôt que les biens et l’argent
- en finir avec le culte libéral de la méritocratie, mais renouer avec l’égalité sociale et la solidarité
- Sécuriser les bases de la vie individuelle (sécurité sociale autonome et renforcée, sécurisation de l’accès pour toustes aux logements de qualité (remplacer le culte de la propriété privée par le droit au logement renforcé, coopératives d’habitants hors du libre bmarché, autres structures avec loyers sociaux hors du Marché), à plus long terme remplacer le travail/emploi de type capitaliste par des formes coopératives centrées sur les besoins définis collectivement et démocratiquement)
- Introduire aussi la démocratie dans l’éducation nationale, avec une forte participation des élèves aux prises de décisions
- valoriser l’enracinement, la démocratie et l’économie locales, sans les dérives localistes identitaires et excluantes de l’extrême droite, en mêlant cet enracinement à l’internationalisme, à l’accueil et à l’ouverture (ce qui entre autre favoriserait les luttes écologistes locales) - Voir le livre de Jérôme Baschet "Basculements" à ce sujet
- S’attaquer vraiment à l’agro-industrie (va de pair avec la sécu de l’alimentation et des revenues dignes pour les paysans, la valorisation poussée du travail agricole, etc.), casser les monopoles et oligopoles
- s’attaquer vraiment aux médias toxiques des milliardaires et (re)créer des médias publiques qui donnent la parole à tout le monde et poussent à l’émancipation et à la démocratie réelle (ci-dessous, Société des communs parle de transférer la propriété des médias privés aux journalistes et auditeurs, ?)
- Y a le gros sujet de l’écologie et du climat (insoluble sans sortie du capitalisme, de l’Etat puissance, de la société de masse et du système techno-industriel) - Pour commencer, en finir avec l’écologie bourgeoise et le techno-solutionnisme, avec les mensonges et les greenwashing ?
- etc. etc.
On voit que, forcément, le programme actuel du "Nouveau Front Populaire" est insuffisant par rapport à tout ça. A nous de pousser pour l’étoffer ? Maintenant et après notre possible "victoire" aux législatives.
Car pour éviter un « nouvel échec de la gauche », la seule voie est d’aller toujours plus loin, et le plus vite possible vers la démocratie réelle (donc directe), la coopération, l’entraide, l’égalité sociale, la sortie du capitalisme, de l’Etat puissance, de la société de masse et du système techno-industriel. Et donc de multiplier les discussions et débats pour qu’un maximum de personnes désirent ça activement au lieu que la gauche promette d’apporter le beurre et l’argent du beurre sur un impossible plateau.
Car la gauche, comme tous les courants politiques, a actuellement très peu de marges de manoeuvres, elle est prise en étau dans les mâchoires et exigences impératives des structures irréformables de l’Etat (qui impose l’autoritarisme hiérarchique, le productivisme, la représentation, la bureaucratie, la surveillance de masse) et du capitalisme (qui impose la croissance infinie, la concurrence, la guerre de tous contre tous, l’écocide planétaire), de la société de masse et du système techno-industriel. Chacun de ses éléments appelle et a besoin de tous les autres.
Des articles en rapport trouvés sur Ricochets :
- Toute démocratie réelle est impossible tant qu’existent le capitalisme, l’Etat, la société de masse techno-industrielle et la quête de délivrance - De plus, ce système fabrique des individus de plus en plus inaptes à toute forme de démocratie
- Il n’existe pas de crise de la démocratie, mais plutôt un puissant désir de démocratie - Il n’y a pas de défiance envers la démocratie, mais envers le système anti-démocratique en place et ses défenseurs-acteurs
- L’absence de démocratie réelle ouvre la porte au néo-fascisme, les contre-pouvoirs restants sont insuffisants - Chronique de la, résistible, montée du néo-fascisme en France et ailleurs
- Front populaire : la bataille est lancée
- des idées ?
L’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) et TSEDEK ! participent au Front Populaire
L’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) et TSEDEK ! participent au Front Populaire
Face à la montée de l’extrême droite et au danger qu’elle représente pour tou·te·s les opprimé·e·s et pour les libertés publiques, l’UJFP et TSEDEK ! décident de prendre part au nouveau Front populaire, seul à même d’ouvrir la voie à une alternative possible. La politique de droite menée par Macron et ses gouvernements, non seulement n’est pas un rempart contre l’extrême droite, mais a montré qu’elle en emprunte des pans entiers et qu’elle en favorise la progression.
Qu’il s’agisse de Macron, de la droite ou de l’extrême droite, tous défendent la répression coloniale en Kanaky et soutiennent inconditionnellement Israël dans son génocide à Gaza. Nous dénonçons la campagne indigne, menée par les droites et les soutiens de l’État d’Israël, visant à disqualifier la gauche ou certaines de ses composantes par l’accusation d’antisémitisme, à cause de son soutien aux droits des Palestinien·ne·s. La lutte contre l’antisémitisme est fragilisée par ce dévoiement.
Or le principal danger pour les Juifs et Juives, c’est l’extrême droite, hier comme aujourd’hui. En tant qu’organisations juives antiracistes, antifascistes et anticolonialistes, l’UJFP et TSEDEK ! rappellent que l’extrême droite est foncièrement antisémite, islamophobe, négrophobe, antitziganes… En un mot : raciste. C’est le cœur du projet politique du Rassemblement National.
La mobilisation la plus large s’impose. L’UJFP et TSEDEK ! y prendront toute leur part et feront en sorte de la faire croître dans toutes ses dimensions.
Communiqué commun UJFP et TSEDEK ! du 13 juin 2024
Les syndicats CGT et SNJ d’Altice Media appellent à la grève pour protester contre l’extrême-droite
Une excellente initiative, à généraliser (sur plusieurs semaines) à tous les médias des milliardaires et à leurs fililales : Les syndicats CGT et SNJ d’Altice Media appellent à la grève pour protester contre l’extrême-droite
Pour protester contre l’extrême-droite et à l’approche des législatives, les syndicats CGT et SNJ d’Altice Media (BFM-RMC) ont appelé à la grève samedi 15 juin, pour permettre aux salariés de manifester contre l’extrême droite.
Dans un message publié sur X, ils demandent aux journalistes, techniciens et employés de se mobiliser en tant que citoyens, dénonçant la menace que représenterait l’extrême droite au pouvoir. « Nous qui travaillons dans les médias, avons le devoir de rejoindre le sursaut populaire et de la jeunesse en cours » est il notamment écrit sur ce message des syndicats.
- Disons plutôt : "le fascisme n’est pas le contraire de cette fausse « démocratie, bourgeoise et autoritaire »
DIVERS
- Médias et extrême droite : de l’accélération au basculement - Nous avons expliqué, en long et en large, comment les pratiques ordinaires du journalisme politique, souvent de façon inconsciente, participaient de la banalisation de l’extrême droite. Mais le moment qui s’est ouvert avec la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin marque un tournant, une accélération, un basculement.
La diabolisation hystérique de LFI et du Nouveau Front populaire en est le symptôme évident (nous y reviendrons). Mais, plus directement, nous assistons au glissement explicite d’une fraction du champ journalistique dans les bras de l’extrême droite – s’inscrivant ainsi dans les pas du champ politique et particulièrement de LR (alliance du président, Éric Ciotti, avec le RN ; déclaration du candidat tête de liste aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, qui voterait « bien sûr » pour le RN plutôt que pour le Nouveau Front Populaire en général et LFI en particulier).
Une accélération qui se manifeste bien sûr dans le groupe Bolloré. Depuis tout en haut d’abord, puisque Le Monde nous apprend que Vincent Bolloré et Éric Ciotti sont de mèche. Par les têtes d’affiche ensuite (...) - Macron n’est pas là par hasard. Et il ne faut pas oublier que derrière ce caniche malade en train d’aboyer, c’est la haute bourgeoisie et le patronat qui tiennent la laisse. Virer macron, c’est jeter la marionnette en épargnant le ventriloque ...
- Nouveau Front populaire : comment faire tenir l’union - Alors qu’un Nouveau Front populaire est né entre des forces de gauche hétéroclites, comment faire durer l’union sans s’écharper ? Voici cinq idées pour ne pas revivre l’échec de la Nupes. (...) La société civile pourrait, en tout cas, être associée à cette union. Une manière d’éviter une erreur de la Nupes : aucun dialogue n’avait été institutionnalisé avec des organisations sympathisantes, comme cela avait pu être espéré à l’époque du parlement de l’Union populaire, lors de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2022.
- L’imposture RN, parti de la bourgeoisie, démontrée en 2 minutes. Nouvelle masterclass d’ @yvanlebolloch : https://fb.watch/sHMyqwFS4J/
- Dans la Macronie, on en est à renvoyer dos à dos ceux qui veulent « casser du PD » et ceux qui casseraient des « abris de bus ». C’est exactement ces discours qui banalisent le fascisme et l’amène aux portes du pouvoir. : https://fb.watch/sHMB_G2uAe/
- Macron et sa créature Attal : l’abjection jusqu’à la dernière heure !
- Front populaire : la bataille est lancée
💥🚨 Législatives : rompre avec l’ultralibéralisme pour construire un avenir
La Confédération paysanne et la Fadear - Réseau de l’Agriculture paysanne portent le projet d’agriculture paysanne, un projet agricole et de société, basé sur la solidarité, l’ouverture à l’autre et le partage des communs. Nous portons des propositions visant à améliorer le revenu paysan, à accompagner la transition agro-environnementale, à protéger le foncier agricole de tous les phénomènes d’accaparement, à garder nos campagnes vivantes notamment grâce à la présence de services publics. Pour y parvenir, il est indispensable de rompre avec le modèle ultralibéral car ce modèle détruit les paysan·nes, les travailleur·euses et le vivant, creusant inégalités et brisant l’espoir en milieu rural comme urbain. Ce modèle est responsable de la montée du populisme et des idées de l’extrême droite.
👉 Le nouvel équilibre des forces politiques qui vont siéger au Parlement européen n’est absolument pas en rupture avec ce modèle. Avec la poussée de l’extrême droite en France comme dans de trop nombreux pays de l’Union européenne et le maintien d’un groupe PPE majoritaire, il s’en trouve même renforcé. Nous sommes donc particulièrement inquiets des prochaines orientations qui seront prises s’agissant de la politique agricole commune et du soutien à la transition agro-environnementale, déjà en recul ces dernières semaines.
👉 Le même enjeu se pose pour les élections législatives provoquées par la dissolution prononcée par le Président de la République. Une décision à visée politicienne, sous couvert de « clarification », dangereuse pour notre cohésion sociale et notre avenir démocratique, alors que l’extrême droite peut accéder au pouvoir. Une extrême droite dont les votes au Parlement européen comme à l’Assemblée nationale ont montré qu’elle ne rompt en rien avec le libéralisme. Sa politique n’est qu’une suite de propositions attentatoires aux libertés et aux droits des femmes.
👉 La Confédération paysanne et la FADEAR, qui appellent à aller voter, comptent bien faire entendre la voix des paysan·nes et porter des propositions pour construire un avenir pour toutes et tous. Pour cela, il faut :
👉 Réguler les marchés agricoles : établissement de prix rémunérateurs garantis, sortie des accords de libre-échange et de l’OMC, interdiction de la spéculation alimentaire...
👉 Soutenir le revenu, l’emploi paysan et la transition agro-environnementale via la réorientation des politiques agricoles (PAC, compensation, fiscalité…).
👉 Déployer une politique foncière favorable à l’agriculture à taille humaine : régulation du marché foncier, lutte contre la concentration foncière, droits de préemption pour les jeunes et l’agroécologie paysanne...
👉 Déployer les services publics dans les territoires ruraux.
👉 Cultiver la gouvernance dans les territoires ruraux et les instances agricoles, respecter la diversité et le pluralisme syndical.
👉 Dans ce moment difficile et crucial, la Confédération paysanne et la FADEAR portent avec détermination un projet de société humaniste avec une agriculture paysanne qui fait vivre ses travailleur·euses en respectant les humains, la vie et l’environnement.
👉👉 Nous appelons donc les paysan·nes à rejoindre les manifestations organisées par les intersyndicales et autres forces sociales et à porter nos propositions pour des campagnes vivantes et solidaires.
(Confédération paysanne)
- Front populaire : la bataille est lancée
INSOLITE : CETTE MINISTRE MACRONISTE COMPARE DES ABRIBUS À LA VIE DES PERSONNES HOMOSEXUELLES
La ministre Sarah El Haïry est l’incarnation du macronisme : incompétence, bêtise sans limite et idées réactionnaires, le tout maquillé derrière un vernis « moderne ».
Le 13 juin, elle s’est surpassée : celle qui était chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles au gouvernement a asséné : « Je ne souhaite pas que dans 3 semaines on puisse "casser du PD" avec l’extrême-droite, ou casser des abris de bus avec l’extrême-gauche ». Très fière de sa formule, elle l’a déclarée à la radio France Bleu avant de la relayer sur Twitter.
Comparer l’extrême droite et la gauche, du verre brisé et des personnes homosexuelles passées à tabac. Voilà l’argument de campagne du gouvernement, pour mettre dos à dos "les extrêmes". Ces propos d’une indécence totale ont provoqué l’indignation, et poussé la macroniste a tout supprimer en urgence de ses réseaux sociaux.
Le 23 mai 2023, Sarah El Haïry était secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du SNU, et comparait le Rassemblement National et l’association SOS racisme. Elle mettait ainsi au même niveau un parti raciste à une organisation de centre gauche, liée au PS.
La macroniste estimait que critiquer l’extrême droite contribue à la favoriser et déclarait : « J’ai toujours mis sur le même plan la lutte contre les extrêmes », en référence à « une extrême gauche qui appelle à l’anarchie, au désordre et finalement à détruire tout ce qu’on a comme grand pilier d’autorité dans notre pays ». La lutte sociale et le nazisme, finalement, tout se vaut.
Le 13 septembre 2021, elle osait : « Moi, ce qui m’effraie, encore plus que Zemmour, c’est les discours intersectionnels du moment ». Défendre l’égalité serait pire que vouloir un régime fasciste. Voilà la ligne macroniste.
Cette confusion totale, cette relativisation de l’extrême droite s’accompagne ainsi d’une mise sur le même plan des dégâts matériels et des violences physiques. Les propos de Sarah El Haïry révèlent le rapport au monde de la bourgeoisie ensauvagée.
Le 5 octobre 2023, Gérald Darmanin expliquait à l’Assemblée Nationale, à propos des mobilisations écologistes : « Les biens sont aussi importants que les personnes [...] C’est un combat vieux comme 1789 que de considérer que la propriété est un droit fondamental ». En droit, c’est totalement faux. Une « violence » ne peut concerner que les personnes. Quand quelqu’un s’en prend à un bien, c’est considéré une « dégradation », et ce n’est pas considéré comme aussi grave par la loi. Mais les macronistes se moquent du droit.
Darmanin comme Sarah El Haïry ont oublié qu’un être humain est doté d’un système nerveux et d’émotions, contrairement à une mégabassine ou une vitrine, qui ne ressentent pas la douleur et ne peuvent pas perdre un œil ou une main. Peut-être Sarah El Haïry considère-t-elle sa personne comme un meuble ?
En mettant une équivalence entre une chose matérielle – un abribus – et un être vivant – en l’occurrence, une catégorie de personnes victime de discriminations et de violences LGBTphobes – le gouvernement a renoué avec l’idéologie de la bourgeoisie du XIXe siècle. Il redéfinit le périmètre de la violence. Leurs déclarations traduisent le fétichisme de la marchandise et le mépris de la vie humaine.
« JLM 1 PB » : LES IMAGES D’UNE OBSESSION
Nathalie Saint Cricq, squatte les antennes de France Télévision depuis des années et interviewe avec complaisance les gens de pouvoir. Elle est la maman du charmant présentateur Benjamin Duhamel sur BFM, qu’elle a eu avec Patrice Duhamel, directeur général de France Télévision et président d’une école de journalisme. Elle est aussi la tante de l’éphémère Ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa Castera. Enfin, elle était invitée à un dîner secret à l’Élysée, au début du mouvement contre la réforme des retraites, pour diffuser les éléments de langage du pouvoir. Chez les Saint-Cricq Duhamel, la politique et les médias, c’est une affaire de famille.
Le 9 juin 2024, sur une chaîne de télévision du service public, alors que la dissolution de l’Assemblée venait d’être annoncée et que l’extrême droite est aux portes du pouvoir, l’élue insoumise Mathilde Panot et le socialiste Olivier Faure était sur le plateau.
Après plusieurs minutes sans que Jean-Luc Mélenchon ne soit évoqué ni insulté, ce qui est rare, la journaliste Nathalie Saint-Cricq a tenté de communiquer discrètement avec les présentateurs en direct, en leur montrant une bout de papier où elle avait gribouillé « JLM 1 PB », soit « Jean-Luc Mélenchon, un problème ».
Ce détail repéré par Le Media montre l’obsession maladive des chiens de gardes autour du leader insoumis, et plus généralement leur acharnement à salir et diviser toute possibilité d’alternative au fascisme et à l’ultra-libéralisme.
vidéo : https://fb.watch/sH4IM-MIFn/
(posts de Contre Attaque)
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