Clarification : Bloc néofasciste, soutenu par la bourgeoisie et l’appareil médiatique, contre bloc populaire et social

Trois scénarios sont possibles - Battons-nous avant et après les législatives !

jeudi 13 juin 2024

Comme c’est leur habitude historiquement, la plupart des bourgeois et capitalistes préfèrent largement l’extrême droite à la gauche. Et ils mettront toute leur influence, leurs lobbies et leurs gros médias dans leur bataille pour garder le pouvoir via leur éternelle alliée l’extrême droite, et ainsi assoir leurs intérêts de riches égoïstes et de dominants sans scrupules.

Le parti Reconquête de Zemmour implose et ses restes rejoignent le RN.
Le milliardaire militant d’extrême droite Bolloré et Ciotti le chef de LR ont comploté ensemble pour tenter de faire basculer tout LR avec l’extrême droite RN, mais pour l’instant seule une partie de LR a suivi et Ciotti s’est fait virer par ses copains tout aussi extrémistes et dangereux que lui.
Le clan capitaliste macroniste et leur chef sociopathe s’est auto-détruit, et après avoir mené souvent une politique d’extrême droite il offre le pouvoir sur un plateau au bloc capitaliste néofasciste.
Les médias dominants se déchaînent à nouveau contre la gauche.
Et la plupart des bourgeois, ultra-riches et possédants préfèrent l’extrême droite à la gauche, car ils savent que l’extrême droite défend bien leurs intérêts, surtout avec des ex-membres de LR à l’intérieur.

Il reste moins de 3 semaine pour déjouer ce piège infâme.
Le compte à rebour a commencé.

Tous les choix et engagements, on non-engagements, qui seront faits ou pas sur cette période (et aussi après bien sûr) seront déterminants. Choisissez, choisissons.

Une des clefs est de contrer en permanence les mensonges et attaques des médias dominants, de ne plus rien laisser passer.
L’autre est de ne pas se contenter de démonstrations de masse, d’être plus nombreux.ses partout, et aussi de mettre la pression au « nouveau front populaire » des partis.

Bloc néofasciste, soutenu par la bourgeoisie et l’appareil médiatique, contre bloc populaire et social

LE CHOC BLOC CONTRE BLOC

- Constitution d’un grand pôle néofasciste, Front Populaire, fin du macronisme : analyse et perspectives -

Avec la dissolution de l’Assemblée Nationale, Macron ne laisse qu’un champ de ruines après avoir pulvérisé tous les repères politiques. Il offre aussi un grand moment de clarification. Nous allons vivre un choc bloc contre bloc. Bloc néofasciste, soutenu par la bourgeoisie et l’appareil médiatique, contre bloc populaire et social. Analyse.

🔴Implosion des Républicains

On peut rigoler des guignolades au sein du parti Les Républicains. Ciotti le corrompu chauve qui s’enferme dans son bureau, qui donne des interview depuis sa fenêtre et verrouille le compte twitter du parti, pendant que ses anciens camarades le destituent lors d’une réunion sur un trottoir. En réalité, cet épisode qui rappelle les USA de Trump est inquiétant.
Car Eric Ciotti a bien été élu par les militants LR il y a deux ans. La vérité, c’est que la majorité de ce que l’ont appelait la « droite républicaine » plébiscite une ligne fasciste.
Ciotti est un pur produit de la bourgeoisie radicalisée, ultralibérale et sécuritaire du sud-est de la France. Il déclare lui même que Zemmour est un « ami », que « La racaille doit être éradiquée quoi qu’il en coûte ». Il réclame que « que la police puisse tirer » à balles réelles » ou encore « je veux un Guantanamo à la française ». Il a aussi affirmé que « parler de violences policières, c’est une ignominie », et que « le grand remplacement est une évidence ».

Enfin, il souhaite, depuis des années, l’application de la « préférence nationale », une mesure du FN de l’époque de Jean-Marie Le Pen.
« Avec Marine Le Pen et Jordan Bardella, on a 90-95% de points en commun » répétait Guilhem Carayon, porte parole Les Républicains et proche de Ciotti le 13 juin.
La vérité c’est que sur bien des points, LR est même déjà sur des positions plus radicales que le RN. Et que Valérie Pécresse, la concurrente de Ciotti, présentée comme « plus modérée », est quasiment sur la même ligne. Autre exemple : David Lisnard, considéré comme « mou » au sein de LR, avait notamment affirmé « Il faut remettre le pays en ordre. Ça va prendre 10 ans et il faut le faire de façon clinique, déterminée, froide ».

Le psychodrame grotesque en cours occulte complètement ce paramètre : en France, il n’y a plus de droite. La famille politique qui allait de De Gaulle à Chirac a disparu. L’électorat de vieillards qui admiraient Sarkozy est devenu pétainiste. Il regarde Cnews, et va voter pour l’extrême droite sans aucune hésitation.
Si LR n’a fait que 5% aux présidentielles, c’est d’ailleurs parce que ses électeurs se sont déjà reportés à l’extrême droite. Ciotti ne fait que prendre acte de cette réalité. C’est pour cela qu’il présente 80 candidats LR avec le RN. Notamment le maire LR de Cholet, Gilles Bourdouleix, qui estimait « qu’Hitler n’avait pas tué assez de Roms », candidat aux législatives avec le soutien du RN. Quant à ceux qui ne rejoignent pas le clan Le Pen, ils finiront, tôt ou tard, chez les macronistes.

🔴Massacre entre fascistes

Au sein de Reconquête, c’est aussi un jeu de massacre. Marion Maréchal a poignardé Eric Zemmour mercredi 12 juin, et a appelé à « soutenir les candidats » de l’alliance Ciotti-RN contre ceux présentés par son propre parti.
Pour Zemmour, créature médiatique qui s’est lancé dans l’aventure politique avec le soutien de l’empire Bolloré, cela ressemble à une fin de partie. Invité dans les médias hier, il bavait de rage, et s’excitait sur son ancienne camarade, qu’il avait pourtant nommée tête de liste de son parti aux Européennes : « elle est entourée de professionnels de la trahison ! Ce sont mes militants qui ont fait sa campagne. Au bout de 48h, elle trahit ces gens. C’est le record du monde de la trahison. Elle rejoint le clan familial. »

Ici aussi, on peut en rire. Reconquête s’autodétruit. Depuis la Nuit des longs couteaux, les fascistes ont l’habitude de s’éliminer entre factions rivales au gré des alliances du moment. Sauf que cette implosion du Zemmourisme a pour conséquence de renforcer le pôle d’extrême droite.
Nous avons donc désormais une alliance de fait RN-LR-Reconquête, un grand bloc néofasciste. Aux premier tour des présidentielles, ces trois partis ont recueilli plus de 35% des voix cumulées. Aux Européennes, cela monte à 44% ! Il est déjà quasiment majoritaire. Et ce pôle bénéficie du soutien des médias dominants. Depuis l’annonce de dissolution, on ne voit d’ailleurs quasiment qu’eux, dérouler leurs éléments de langage sur tous les écrans, saturant les esprits, inondant le paysage de leurs idées. Voilà pour le bloc néofasciste.

🔴Front contre la gauche

Après avoir colporté les pires diffamations contre la France Insoumise depuis des mois, les partis de centre-gauche ont finalement décidé de s’unir avec le mouvement de Mélenchon dans le cadre d’un nouveau Front Populaire. Le PS sort grand gagnant : il se taille la part du lion, alors qu’il ne représentait plus rien il y a encore 2 ans.

Un nouveau bloc « populaire et social » est donc constitué, et rivalise, dans les sondages, avec celui des néofascistes – plus ou moins 30% de chaque côté. Cette « unité » réveille les espoirs à gauche, et le sigle « Front populaire » rappelle les heures glorieuses de l’antifascisme.

Mais ce bloc fait face à une double adversité majeure. Celle des médias d’abord : pendant trois semaines, le Front Populaire va subir un pilonnage d’une violence absolue de la part de BFM, Cnews et des chaines de service public pour le traîner dans la boue, diviser, diffamer au maximum. La campagne a déjà commencé, avec des accusations en boucle d’antisémitisme. En répétant mille fois le même mensonge, les médias en ont fait une vérité dans la tête des gens. Et quand une personnalité de gauche est invitée, elle ne peut jamais terminer la moindre phrase. Le message envoyé tous les jours aux millions de personnes qui regardent la télé, c’est que Le Pen est moins inquiétante que le Parti Socialiste !

A mesure que les fascistes sont présentés comme sympathiques et souriants, le centre-gauche est diabolisé comme jamais. La bourgeoisie qui possède les médias a clairement fait son choix : elle désire ardemment l’extrême droite au pouvoir.
De même, tout le pôle macroniste a décidé : ce sera Hitler plutôt que le Front Populaire
. « Un face-à face entre un élu RN et un élu LFI, qui vous choisissez ? » demande un journaliste à Karl Olive, député macroniste. Sa réponse : « J’espère ne pas avoir à choisir. En tout cas je ne voterai pas La France Insoumise ».
Yaël Braun Pivet déclarait dès lundi, et à mot à peine caché qu’elle avait proposé à Macron un accord de gouvernement avec le RN plutôt qu’une dissolution. Le 12 juin, Darmanin se pressait sur le plateau, ouvertement d’extrême droite, de Cyril Hanouna, pour déclarer : « sur le nombre d’expulsions, nous sommes les premiers en Europe, mais est-ce suffisant ? Bien sûr que non. Nous continuons d’accélérer ».
Du côté de ce qu’il reste de la « droite républicaine » : elle votera Le Pen sans hésiter. Le candidat LR François Xavier Bellamy, lorsqu’on lui demande « Un candidat du front populaire face à un candidat du Rassemblement national ? » répond : « Je voterai bien sûr pour un candidat du Rassemblement national », puis « le vrai danger pour la France, c’est l’arrivée au pouvoir de Jean-Luc Mélenchon. »

🔴La fin du macronisme

Macron a autodétruit son mouvement. Il offre l’occasion rêvée à tous ceux qui veulent sanctionner sa politique, unanimement rejetée, de le sanctionner. Selon une étude du Figaro, sur la base des résultats du 9 juin, 536 duels sur 577 au législatives pourraient opposer le Rassemblement national au Front populaire lors des prochaines élections législatives. Ainsi, les macronistes sont « menacés de disparition ». Peut être espèrent-ils ainsi demander une coalition avec le RN ?

🔴Et après ?

Trois scénarios sont possibles. Le plus probable est un Parlement dominé par l’extrême droite avec un Premier Ministre RN dans trois semaines, et il faut d’ors et déjà acter que nous basculons dans le néofascisme en France.

Assez probable, une Assemblée ingouvernable, sans majorité absolue, avec un grand groupe Front Populaire, un autre d’extrême droite, et des jeux d’alliance au centre. Ce sera l’entrée dans une période de chaos et d’incertitude où tout sera possible : une insurrection, un coup d’État militaire, l’état d’urgence …

Enfin, le moins probable mais le plus souhaitable, une majorité pour le Front Populaire. La gauche réussirait, miraculeusement, à renverser la vapeur, vaincre la propagande médiatique écrasante, à trouver des réserves de voix pour gagner les législatives face au bloc d’extrême droite. Nous entrerons quand même dans une période extrêmement incertaine.

Nous sommes dans un pays où des syndicats policiers d’extrême droite disent « nous sommes en guerre » et appellent à exterminer les « nuisibles » et haïssent la gauche, où des généraux ont signé des tribunes menaçant Macron de coup d’État, où des fascistes s’arment et agressent en toute impunité. Les leviers de l’État sont déjà largement contrôlés par l’extrême droite.

Le Front Populaire au pouvoir, c’est un risque très élevé de destitution, de scénario à la chilienne – un coup d’Etat contre un gouvernement de gauche après deux ans de troubles alimentés par la droite … Quel que soit le scénario, un mouvement social puissamment organisé, équipé et discipliné, devra se constituer pour faire face à ces éventualités.

(post de Contre Attaque)

Clarification : Bloc néofasciste, soutenu par la bourgeoisie et l’appareil médiatique, contre bloc populaire et social
Le roi égotique, bientôt déchu, se contemple dans son miroir déformé

Plutôt RN que Nouveau Front Populaire : la bourgeoisie fidèle à son histoire

- Plutôt RN que Nouveau Front Populaire : la bourgeoisie fidèle à son histoire

24 heures après la monumentale raclée subie par le parti présidentiel aux élections européennes et la dissolution de l’Assemblée Nationale décidée par le président Macron, celui-ci a réussi, pour la deuxième fois en deux ans, l’exploit d’unir électoralement la gauche contre lui. Sous le nom du Nouveau Front Populaire, les principaux partis de gauche, centre-gauche et gauche radicale, se sont unis pour discuter d’un programme commun, en vue des législatives anticipées, qui auront lieu le 30 juin et le 7 juillet. Comme on pouvait s’y attendre, le fameux « arc-républicain » – à savoir, la droite et l’extrême droite – nous a de nouveau fait part de ses jérémiades devant cette union. D’autre part, Ciotti et une partie des « Républicains » se proposent pour servir de force d’appoint à l’extrême droite. Rien d’inédit, si l’on regarde ce qu’il s’est passé au XXe siècle.
(...)
Pour reconnaître du premier coup d’œil l’un des principaux symptômes d’une crise d’angoisse de la caste bourgeoise médiatique, il faut observer leurs réactions à chaud, lorsque la gauche — comment ose-t-elle  ? — parvient à s’unir dans une perspective électorale. Comme lors des dernières élections législatives qui se sont tenues en 2022 — documenté par Acrimed ici, là et là, le bloc bourgeois libéral s’est immédiatement offusqué de l’union des gauches.
(...)
Ces personnes, qui sont la plupart du temps présentées comme des experts neutres, éclairés et apartisans, sont porteuses d’une immense responsabilité dans la promotion constante de Jordan Bardella, qu’ils ont starifié et, très consciemment, fabriqué, exactement comme ils l’avaient fait pour Macron en 2017. Et ils et elles continueront, tant que leurs intérêts sont préservés, à faire la promotion de la caste politique bourgeoise, peu importe son racisme, sous-jacent pour certains, totalement affiché pour d’autres.
(...)
Malgré de grands appels à la raison et à la bonté humaine en période électorale, teintés de moraline, nous ne pouvons que constater qu’historiquement, la bourgeoisie finit toujours par choisir le fascisme devant la menace de la rupture avec l’ordre social établi. Ce que s’est empressé de confirmer, goguenard, le député macroniste Karl Olive, en appelant à faire barrage à la gauche, en cas de duel au second tour face à l’extrême droite.

Historiquement, les exemples ne manquent pourtant pas lorsqu’il s’agit de démontrer l’alliance objective de classe entre bourgeoisie et extrême-droite. Si l’on remonte cent ans en arrière, on constate que rien n’a changé, dès lors qu’il s’agit de défendre le moindre intérêt de classe dominante. Les alliances entre droite libérale et droite fasciste finissent toujours par se sceller, et tant pis si tout ça se fait au détriment des classes laborieuses.
(...)
La grande industrie allemande et la finance allemande ont évidemment tout leur intérêt à l’arrivée des nazis au pouvoir […] Les nazis ont été vus comme les derniers remparts possibles contre une révolution bolchévique. D’où la lettre ouverte de novembre 1932 à Hindenburg qui l’appelle à nommer Hitler chancelier, signée par des grands patrons de l’industrie et de la banque.
Le parti nazi brandissant la menace communiste – à l’instar de toute la bourgeoisie française qui scande aujourd’hui la menace LFI -, le grand patronat, les financiers et les industriels ne se font pas prier et financent grassement le parti, ce qui conduit à la nomination d’Adolf Hitler à la chancellerie en 1933, avec les suites que l’on connaît. Et, bien entendu, aucune remise en question ne sera réellement observée du côté de la bourgeoisie et du grand patronat.
(...)
Autre exemple, quelques décennies plus tard : l’Italie. En soutien de tous les héritiers du fascisme, dont des nostalgiques affichés de Mussolini, on trouve le milliardaire Berlusconi, qui a été à l’initiative de la refondation de l’alliance entre la droite des affaires et l’extrême droite, aussi souvent que cela était nécessaire pour garder le pouvoir et surtout, pour conserver la mainmise du capital. A quatre reprises, Berlusconi s’allie sans complexe aucun avec l’extrême-droite, sinon avec des néofascistes revendiqués. Derrière ses airs de membre branché de la jet-set, amateur de foot, se cache en réalité un banal fasciste, acquis à la fois aux idées capitalistes et racistes les plus extrêmes, et qui a réussi à politiquement combiner les deux.
(...)
De nouvelles décennies plus tard, les alliances droite libérale-droite fasciste se reforment en Europe sans le moindre souci. Dans les pays soi-disant socio-démocrates d’Europe du Nord, les accords sont scellés aussi facilement dès lors que les intérêts des bourgeois peuvent être sécurisés. En Finlande, le gouvernement actuel est composé d’une coalition de 4 partis : le Parti de la coalition nationale (centre-droit libéral et conservateur), le parti des Finlandais (extrême-droite nationaliste), le Parti populaire suédois de Finlande (centre-droit affilié au groupe parlementaire Renew Europe) et les Chrétiens-démocrates (centre-droit). Cette coalition d’extrême-droite, laquelle aime tant se poser en digne représentante des classes populaires, mène sans surprise une politique antisociale et répressive à l’encontre du mouvement syndical et ouvrier. Récemment, leur dernière trouvaille est d’avoir imposé un projet de loi visant à empêcher les grèves “politiques”, à savoir les grèves contre une réforme ou un projet gouvernemental.
(...)
En France  ? Même pente naturelle vers l’extrême-droite. Le génocidaire Benjamin Netanyahou est interviewé par LCI, une chaîne du groupe TF1, dont le propriétaire est un énième homme d’affaires (Rodolphe Belmer). Le gouvernement macroniste fait passer des lois immigration directement inspirées du programme présidentiel du RN. Le parti de droite Les Républicains (dont certains membres glorifient Hitler), horrifié à l’idée de voir ses membres découvrir le monde du travail suite à la possibilité d’une majorité de gauche, se précipite dans des alliances avec l’extrême droite. Cette alliance entre Ciotti et le RN, parti qui regroupe la fusion entre mesures anti-sociales (renoncement immédiat à l’abrogation de l’immonde réforme des retraites par exemple) et racisme d’extrême droite, est assez éloquente pour résumer ce qu’on vient de dire.

En réalité, Éric Ciotti ne se vend pas pour un plat de lentilles. Ce type exprime depuis des années sa nette préférence pour l’extrême droite. À l’instar de la classe bourgeoise, dont il est l’un des plus dignes représentants, il se révèle juste pour ce qu’il est profondément. Et il suffit de voir celles et ceux, feignant l’indignation devant cette alliance logique, se comporter vis-à-vis de la force d’opposition et de rupture, celle qui menace leurs privilèges. On ne se fait pas de souci pour eux, ils ont toujours su, savent et sauront vers qui se tourner pour continuer de dominer et d’écraser. À nous de changer ça.

Johann Chapoutot : « la bordélisation du pays, c’est Macron »

- Johann Chapoutot : « la bordélisation du pays, c’est Macron »
AuPoste se lance à corps perdu dans un série d’entretiens avant le 30 juin. Dès dimanche soir, Johann Chapoutot, historien spécialiste du nazisme et de l’Allemagne, a accepté notre invitation. Parce qu’« on a besoin de se serrer les coudes », écrivait-il.

Avec lui, on a parlé de 1936, de 2024, d’un front populaire à l’autre, des nerfs solides qu’il faut avoir. Des accusations sans fondement d’antisémitisme, et de comment y répondre. De la haine éternelle communes aux « libéraux » et à l’extrême droite : la gauche redistributive.

Johann est l’auteur, entre autres, de « Le Meurtre de Weimar » (PUF, 2010), « La Loi du sang. Penser et agir en nazi » (Editions Gallimard, 2014), « Le Grand récit » (PUF, 2021). Son travail sur le management nazi, antichambre du management capitaliste moderne, est l’un des plus notables.

Johann Chapoutot : « la bordélisation du pays, c’est Macron »
par [Au Poste->https://www.youtube.com/@au_poste]
https://youtu.be/vf8FdyRoaNo
Clarification : Bloc néofasciste, soutenu par la bourgeoisie et l’appareil médiatique, contre bloc populaire et social

DIVERS

En cas de duel entre le RN et la gauche au second tour des législatives, François-Xavier Bellamy voterait « bien sûr » pour le parti lepéniste

  • Feu le bloc bourgeois ? Feu sur le bloc bourgeois ! - Paul Elek analyse la situation politique sortie des élections européennes et de la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron. Il montre notamment comment le bloc bourgeois se réorganise rapidement autour d’un axe nationaliste et réactionnaire, sous domination FN/RN, nécessitant une réponse unitaire de la gauche sociale et politique.
  • L’unité historique des syndicats contre l’extrême droite - Contre l’extrême droite, les syndicats travaillent à une union inédite. D’intenses discussions se poursuivent sur leur stratégie, tandis que l’écologie peine à se faire une place dans ce moment de consensus.
Bloc néofasciste, soutenu par la bourgeoisie et l’appareil médiatique, contre bloc populaire et social

📺HANOUNA QUITTE LA FRANCE EN CAS DE VICTOIRE DE LA GAUCHE

S’il fallait trouver un bon argument pour motiver les abstentionnistes à voter, l’animateur de Bolloré Cyril Hanouna vient d’en trouver un de taille : il s’est exclamé ce 12 juin en direct depuis son émission TPMP : « moi j’te dis, LFI au pouvoir, je quitte la France ».

Cyril Hanouna incarne à lui seul la fascisation et l’abrutissement médiatique. Le millionnaire, lui-même fils de grands bourgeois parisiens, qui travaille pour un multimilliardaire d’extrême droite, a fait carrière en choisissant la carte de l’obscénité maximale. En quelques années, il a soufflé dans l’anus d’un chien, bu de l’urine dans une émission, exhibé son pénis dans la rue et devant les caméras, ou encore humilié un de ses chroniqueurs en lui versant des nouilles dans l’entrejambe et en le forçant à rester avec durant l’émission. Tout ce que la télévision fait de plus avilissant, ignoble et décadent, c’est lui.
Entre aux « exploits », cette scène d’une rare violence le 10 novembre 2022 : le député insoumis Louis Boyard, invité à parler de l’immigration, voulait simplement expliquer que les milliardaires qui pillent l’Afrique sont responsables de l’exil des personnes qui tombent dans la misère à cause du vol des richesses de leur pays. Notamment Bolloré, qui a fait fortune en exploitant les ressources en Afrique.
L’élu n’a jamais pu finir sa phrase face à Hanouna hurlant : « Je m’en bats les couilles que tu sois élu. Tu crois que j’ai peur de toi ou quoi ?! (…) Espèce d’abruti (…) À l’assemblée dès que tu parles ils ferment ta gueule. T’es un abruti. (…) Tocard. (…) Bouffon. T’es qu’une merde ». Devant 2 millions de téléspectateurs en direct. Et à la fin, un aveu du présentateur Hanouna, hors de lui : « je ne crache pas dans la main qui me nourrit ».
Le présentateur a terminé par une intimidation physique, avant d’expulser l’élu, pendant que les chauffeurs de salles incitaient le public à le huer. Hanouna est un mafieux de la télévision, n’hésitant pas à menacer et terroriser jusque dans sa propre équipe.
Deux jours plus tard, le 14 novembre 2022, le présentateur organisait une émission de 2h30 uniquement destinée à salir Louis Boyard. 2h30 en présence d’élus d’extrême droite, de chroniqueurs abrutis, de laquais, tous venus vomir leur haine du jeune député.

La même année, la Ministre de Macron Marlène Schiappa déclarait : « Moi j’aime beaucoup Cyril Hanouna. Je trouve que c’est quelqu’un qui a beaucoup de talent […] Ça textote, je lui fais mes commentaires. » Elle s’était même félicitée d’avoir organisé des débats durant la présidentielle avec l’animateur.

Pendant le mouvement contre la réforme des retraites, le 31 mars 2023, alors que la répression se déchaînait contre les manifestants, Cyril Hanouna avait invité des policiers de la BRAV-M cagoulés directement sur son plateau. Problème : il ne s’agissait même pas d’agents de la BRAV, ni même de policiers. L’invité était un certain Cédric Vladimir, accompagné de ses copains. Un ancien fonctionnaire ouvertement d’extrême droite, révoqué de la police nationale et interdit de porter une arme car considéré comme dangereux par la police elle-même. Avant cette émission grotesque, Cyril Hanouna s’était lui même photographié cagoulé et avec un brassard de police dans les coulisses, et a diffusé la photo sur sa page Instagram.

Ces derniers mois, l’intégralité des « chroniqueurs » sur le plateau de l’émission sont d’extrême droite, et certains invités sont même des militants néo-nazis, reçus sur un ton rigolard et amical. En parallèle, Hanouna a été le propagateur de toutes les pires fake news contre la gauche, diffamant presque quotidiennement la France Insoumise, et l’accusant d’antisémitisme. Il avait même osé, en octobre dernier, déclarer que boycotter son émission poubelle était "antisémite".

Cet homme est l’un des principaux artisans d’un projet de fascisation généralisée de la société. Il amplifie toutes les offensives réactionnaires : émission pour la peine de mort, récupération de l’assassinat de la petite Lola, affaire bidonnée sur des prétendus squatteurs et manipulation sur l’arrivée de migrants, soutien inconditionnel à Israël… Il est largement responsable du score écrasant de l’extrême droite actuellement.

De l’anus d’un chien à ses amis fascistes, Hanouna n’a finalement jamais dévié de sa trajectoire médiatique. La disparition de son émission est une question de salubrité publique.

(post de Contre Attaque)


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