Pour remédier aux catastrophes écologiques et climatiques en cours, on entend trop souvent des discours sur le changement de comportement ou de mode de vie, la responsabilité individuelle, la morale ou les habitudes de consommation.
Exemples sur cet article de ses discours flous et insuffisants.
Comme on est noyé et individualisé dans l’idéologie libérale, les questions morales et d’actes individuels sont mis largement en avant, tandis que les actions et résistances collectives sont évacuées et dénigrées, l’Etat et ses polices les pourchassent.
Or, les problèmes sont structurels, et les vertus individuelles sont largement insuffisantes à renverser la vapeur.
- Climat & écologie : sortir des discours flous sur le changement de comportement ou de mode de vie, la responsabilité individuelle, la morale ou les habitudes de consommation
Les discours sur le changement de comportement ou de mode de vie, la responsabilité individuelle, la morale ou les habitudes de consommation évacuent complètement le fait qu’on est encastré dans le technocapitalisme et la gestion étatisée, et leur cortège d’institutions et de pratiques anti-démocratiques.
On se retrouve alors tout seul, plus ou moins culpabilisé de ne pas être assez vertueux et « bon » consommateur, tandis que le système qui génère les problèmes s’en sort sans trop d’égratignures et peut continuer ses carnages.
Ces discours sur la responsabilité individuelle épargne le système totalitaire en place et n’incite pas à d’éventuelles résistances collectives.
Ce sont donc des discours dangereux, non-mobilisateurs, qui ratent la plus grande part des problèmes et leurs origines.
Ces discours sont-ils le fait de l’ignorance, de la volonté illusoire de séparer le soit-disant « mauvais » capitalisme du soi-disant « bon » capitalisme, de ménager l’audience en évitant des attaques radicales, d’éviter de se faire éjecter et traiter d’anti-capitaliste forcenée ou d’anti-tout extrémiste, de faire croire à une critique et à des solutions simples et soi-disant accessibles pour rassurer tout le monde ?
Le fait de rester dans le vague permet de faciliter le penchant pour non-engagement. Les problèmes sont vues comme généraux, dilués, tout le monde serait responsable. On remplace la révolte immédiate par des projets lointains de meilleure éducation, de prise de conscience élargie, de purification des esprits.
Et si ça foire ce sera de la faute des personnes considérées comme pas assez pures, trop immorales, trop peu éduquées.
Pourtant, on sait bien qu’il n’y a pas besoin d’avoir fait l’ENA ou 10 années d’études post BAC pour comprendre combien la civilisation industrielle est néfaste et irréformable, ni d’être un saint et un ascète pour résister concrètement.
Alors nommons les structures et personnes responsables de la civilisation industrielle, organisons-nous collectivement pour démolir le système en place et faire bien mieux à la place, battons-nous ensemble, prenons nos vies en main et, en même temps, des comportement et des mode de vie, le sens de la responsabilité individuelle, la morale et les habitudes de consommation changeront positivement.