150 ans plus tard, La Commune toujours autant crainte et réprimée par les pouvoirs

Les Etats et les gouvernements veulent toujours écraser La Commune, expression libre de la démocratie réelle donc directe

lundi 29 mars 2021, par Camille Pierrette.

La Commune, expression libre du désir populaire profond pour la démocratie directe et l’égalité sociale, est toujours crainte comme la peste par l’Etat, les capitalistes, les bourgeois et les gouvernements.
Mais La Commune est toujours présente, dans les coeurs, les objectifs, les espérances, les luttes, et elles se vit au Chiapas, au Kurdistan, en Inde...

150 ans plus tard, La Commune toujours autant crainte et réprimée par les pouvoirs
L’Etat et ses flics continuent de pourchasser les gilets jaunes
150 ans plus tard, La Commune toujours autant crainte et réprimée par les pouvoirs
Documentaire en images animées sur Arte.tv

- Documentaire animé sur Arte.tv : Les damnés de la Commune - Du soulèvement du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » qui s’acheva le 28 mai 1871, Paris fit il y a 150 ans l’expérience d’une insurrection populaire et démocratique. Raphaël Meyssan nous plonge au cœur de cette révolution singulière, grâce à un étonnant dispositif esthétique, construit autour de gravures d’époque.

À la fin des années 1860, Paris gronde. Dans un Second Empire qui se veut libéral, Napoléon III a chargé le préfet Haussmann de moderniser la capitale pour en faire un paradis de la grande bourgeoisie. Tandis que la misère et les loyers augmentent, la contestation populaire prend de l’ampleur. Pour affirmer son autorité, l’empereur tente de détourner la colère sociale contre un ennemi extérieur et déclare la guerre à la Prusse. Mais le conflit vire au fiasco. Le 3 septembre 1870, Napoléon III est fait prisonnier. L’empire s’effondre, la République est proclamée et le gouvernement provisoire, installé à Bordeaux, décide de négocier la paix avec les Prussiens. Dans la capitale assiégée, les habitants, eux, refusent de se rendre. Après une élection, la Commune de Paris est proclamée le 28 mars 1871 et, en deux mois, expérimente des réformes sur tous les terrains : politique sociale, éducative, culturelle, égalité des sexes, laïcité... Réfugiés à Versailles à l’instigation d’Adolphe Thiers, chef du gouvernement, les tenants de l’ordre, eux, remobilisent une armée prête à marcher sur Paris...

Vibrantes archives
La Commune, ce grand souffle démocratique et populaire inscrit au fer rouge dans l’histoire de France, telle qu’on ne l’a jamais vue : Raphaël Meyssan a adapté les trois tomes de son roman graphique éponyme, pour lequel il avait collecté des centaines de gravures dans les journaux et les livres de l’époque. De cette patiente quête d’archives − huit ans de recherches −, le graphiste et réalisateur tire un film unique, à l’esthétique et au dispositif étonnants. La caméra plonge au cœur de ces dessins magnifiques, émouvants et subtilement animés, puis zoome, scrute et caresse pour restituer cette tragique épopée dans le moindre de ses détails en une fresque prodigieuse. À mi-chemin entre Les misérables de Victor Hugo et les bandes dessinées documentaires de Joe Sacco, Raphaël Meyssan compose, en incluant le récit de Victorine, une jeune révoltée, une narration limpide qui parvient, à destination de tous les publics, à rendre fluide le chaos de la Commune. Une réussite.

Vive la commune - ni élections ni capitalisme !

NOTE :

L’Etat et le gouvernement français, soit disant épris de démocratie et de liberté des peuples, s’acharnent pourtant à écraser les gilets jaunes, expression du désir de démocratie populaire et d’émancipation sociale.
Comme il y a 150 ans, les grands principes flatteurs (liberté, égalité, fraternité, démocratie) ne sont que de façade afin d’endormir les naïfs et rallier les partis politiques dans la grande mascarade, tandis que dans la réalité historique le pouvoir fait massacrer des foules, ou, à notre époque, éborgne, mutile, commande des armes à létalité réduite et des munitions à tour de bras pour ses polices, multiplie le fichage des opinions, les cellules de répression telles que DEMETER, les lois liberticides telles que récemment « sécurité globale » et « séparatismes », fait durer un état d’urgence absurde et autoritaire, etc.
Rien d’étonnant, derrière leurs masques changeants, leurs décorations « démocratiques » en toc, l’Etat et les pouvoirs sont toujours des monstres hideux et militaires prêts à toutes les violences pour servir les puissants, les riches, les capitalistes et les technocrates.

La Commune ne sera jamais morte, mais en revanche l’Etat, le techno-capitalisme et les gouvernements sont déjà des vampires empaillés puant la charogne, et leurs défenseurs et agents des spectres et des aspirants robots. Ils sont morts dans l’âme, et c’est La Machine qui les fait se mouvoir et tuer comme des automates, ce sont les ressorts de leur goût pour le pouvoir, l’obéissance, la hiérarchie, la domination, la puissance qui leur donnent un semblant de vie, tels des zombies jamais terminés.


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