Il y a 150 ans débutait la Commune de Paris

jeudi 18 mars 2021, par GJ SAillans.

Aujourd’hui jeudi 18 mars est le jour anniversaire du déclenchement de la commune de Paris il y a 150 ans le 18 mars 1871.

La commune de Paris (qui sera suivie des Communes de Marseille, du Creusot, de Lyon, de St Étienne, de Toulouse, de Limoges..) , c’est 72 jours d’expérimentation politique sur des principes de démocratie directe, par le peuple et pour le peuple et d’égalité entre les sexes.

Une période que certain.e.s voudraient rayer de notre histoire comme toute ces périodes où le peuple a repris son destin en main. Il nous paraissait primordiale de partager avec vous quelques liens afin de mieux comprendre cette période de l’histoire qui a de l’écho dans le mouvement des Gilets Jaunes (voir par exemple cet appel récent des Gilets Jaunes de Montreuil https://www.youtube.com/embed/Uq9GnAfrUjo?feature=oembed) et dans de nombreuses luttes en France et au-delà, au Rojava notamment.

Quelques films :

  • La Commune de Peter Watkins
    Nous sommes en Mars 1871. Alors que la « télévision versaillaise » désinforme, se crée la « télévision communale », émanation du peuple des insurgés. Le film est un événement. Il s’attaque à un moment mythique de l’histoire de France : la Commune de Paris. Peter WATKINS s’insurge, dérange, bouscule. Il crée une œuvre cinématographique hors norme. Et si le récit s’appuie sur une recherche approfondie, c’est pour permettre une réflexion sur le présent et mener une critique frontale de médias.
    Plus de 200 acteurs interprètent les personnages de la commune. Un film culte.
  • Les damnés de la commune

À l’occasion des 150 ans de la Commune, Raphaël Meyssan nous plonge au cœur de cette révolution singulière, grâce à un étonnant dispositif esthétique. Construite autour de gravures d’époque, une adaptation virtuose de son roman graphique éponyme.

À la fin des années 1860, Paris gronde. Dans un Second Empire qui se veut libéral, Napoléon III a chargé le préfet Haussmann de moderniser la capitale pour en faire un paradis de la grande bourgeoisie. Tandis que la misère et les loyers augmentent, la contestation populaire prend de l’ampleur. Pour affirmer son autorité, l’empereur tente de détourner la colère sociale contre un ennemi extérieur et déclare la guerre à la Prusse. Mais le conflit vire au fiasco. Le 3 septembre 1870, Napoléon III est fait prisonnier. L’empire s’effondre, la République est proclamée et le gouvernement provisoire, installé à Bordeaux, décide de négocier la paix avec les Prussiens. Dans la capitale assiégée, les habitants, eux, refusent de se rendre. Après une élection, la Commune de Paris est proclamée le 28 mars 1871 et, en deux mois, expérimente des réformes sur tous les terrains : politique sociale, éducative, culturelle, égalité des sexes, laïcité... Réfugiés à Versailles à l’instigation d’Adolphe Thiers, chef du gouvernement, les tenants de l’ordre, eux, remobilisent une armée prête à marcher sur Paris...
Vibrantes archives
La Commune, ce grand souffle démocratique et populaire inscrit au fer rouge dans l’histoire de France, telle qu’on ne l’a jamais vue : Raphaël Meyssan a adapté les trois tomes de son roman graphique éponyme, pour lequel il avait collecté des centaines de gravures dans les journaux et les livres de l’époque. De cette patiente quête d’archives − huit ans de recherches −, le graphiste et réalisateur tire un film unique, à l’esthétique et au dispositif étonnants. La caméra plonge au cœur de ces dessins magnifiques, émouvants et subtilement animés, puis zoome, scrute et caresse pour restituer cette tragique épopée dans le moindre de ses détails en une fresque prodigieuse. À mi-chemin entre Les misérables de Victor Hugo et les bandes dessinées documentaires de Joe Sacco, Raphaël Meyssan compose, en incluant le récit de Victorine, une jeune révoltée, une narration limpide qui parvient, à destination de tous les publics, à rendre fluide le chaos de la Commune. Une réussite.
https://www.arte.tv/fr/videos/094482-000-A/les-damnes-de-la-commune/

Reportage

Karambolage : La Commune de Paris sur Arte. Laure Godineau raconte l’histoire de la Commune de Paris, dont on fêtera le 18 mars le 150e anniversaire ; https://www.arte.tv/fr/videos/088562-000-A/l-histoire-la-commune-de-paris/

Emission radio

Musique

  • Dubamix - album communardes, communards

La semaine sanglante

Jeanne

  • La semaine sanglante
  • le temps des cerises
  • L’internationale

Forum de l’article

  • Il y a 150 ans débutait la Commune de Paris Le 18 mars 2021 à 11:29, par Camille Pierrette

    1871 - 2021 : pas grand chose n’a changé

    En complément : Depuis la Commune de Paris, la démocratie empêchée par les bourgeois et oligarques - Luc Ferry ressemble aux bourgeois sanguinaires qui en 1871 ont appuyé le massacre des communards
    (...)
    ce qui est spécieux c’est de dire comme Le Monde depuis 30 ans que « la démocratie est menacée », et oser prétendre en 2019 que la france est encore une démocratie.Retour ligne automatique
    Tout le monde sait, et tout particulièrement le journal Le Monde, qu’un système électoral, une certaine quantité de médias et un certain droit d’expression ne signe pas forcément une démocratie, et qu’en réalité le Pouvoir politique, économique et médiatique est détenu par des oligarchies, des multinationales et des lobbies, ce qui rend impossible toute démocratie réelle.

    Si pour l’instant la france n’est pas une dictature, elle n’est pas pour autant une démocratie, et Le Monde avec toute sa culture le sait parfaitement, donc Le Monde ment et manipule effrontément pour servir les intérêts de sa classe, son idéologie étatiste centralisée et sa république des « élites » et des « experts », où Le Monde a sa place bien au chaud, biberonnée à présent par Xavier Niel, un des soutiens et fan majeur de Macron.
    (...)
    - En 1871 comme en 2019 (2021), on retrouve les mêmes antagonismes :

    • d’un côté les riches, les oligarques, les grands propriétaires, les financiers, qui veulent que rien ne change au fond, qui sous la contrainte acceptent une démocratie en carton et quelques droits pour les peuples à condition que leurs pouvoirs restent intacts ou renforcés, qui se cramponnent à leurs privilèges et préfèrent voir des pauvres morts, éborgnés ou mutilés par leurs polices mercenaires (faussement présentées comme au service du peuple) que libres et autonomes
    • de l’autre, une grande partie des peuples, toujours exploités et spoliés dans tous les domaines, se révolte contre leur esclavage légal, leur impuissance politique, médiatique et économique organisée par les possédants solidaires malgré leurs différences et conflits, et demande la justice sociale/écologique et la démocratie réelle

    (...)

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