Une flic tue un jeune fuyard à pied et non armé le 09 juin à Cherbourg

Elle est mise en examen pour meurtre

mercredi 12 juin 2024, par Chronique du régime policier.

Un nouveau crime policier à Cherbourg, le soir de l’annonce de la dissolution de l’assemblée par l’autocrate Macron.
On sait bien que si l’extrême-droite accèdait officiellement au pouvoir, les exactions et crimes policiers se multiplieraient encore plus, en s’appuyant sur les lois racistes et répressives faites par les gouvernements Macron et les gouvernements précédents.
Les divers groupuscules racistes et néofascistes pourraient aussi se livrer à davantage d’exactions, notamment envers les personnes racisées, les habitant.es des quartiers populaires, et aussi les militant.es de gauche.

Flics (dans leur immense majorité) et groupuscules d’extrême-droite sont sur la même ligne, et sur les mêmes pratiques (voir exemple récent plus bas).

Une flic tue un jeune à pied et non armé le 09 juin à Cherbourg

SULLIVAN, 19 ANS, TUÉ PAR LA POLICE À CHERBOURG

Une policière mise en examen pour « homicide volontaire », c’est à dire pour meurtre. Ce genre de poursuite est rarissime au sein des forces de l’ordre. Cela signifie que, même la justice qui couvre systématiquement la police, ne peut pas détourner le regard : il s’agit d’une exécution pure et simple.

Le crime a eu lieu dimanche 9 juin au soir, vers 23H40 à Cherbourg, en Normandie. C’était peu après l’annonce d’une dissolution de l’Assemblée par le président, et la perspective d’une arrivée de l’extrême droite au pouvoir à court terme.

Ce soir là, des policiers ont voulu contrôler un véhicule avec trois occupants, qui ont pris la fuite à pied. Depuis quelques années, les policiers ont pris l’habitude d’ouvrir le feu sur des automobilistes, prétextant le danger que représenterait une voiture en mouvement. Mais par définition, une personne qui fuit à pied ne représente aucun danger.
Sur les trois occupants, un a réussi à s’échapper, un deuxième a été interpellé, et le troisième, Sullivan, a été abattu par balle. Selon la version officielle, policier aurait « utilisé un pistolet à impulsion électrique » alors qu’« un autre agent faisait usage de son arme à feu, le touchant mortellement au niveau de la poitrine », explique le procureur. La victime n’était pas armée, et est morte sur le coup.

Suite à la plainte de la mère de Sullivan et la saisie de la police des polices, la tireuse est donc poursuivie pour meurtre, tant les faits sont accablants. Dans son quartier, les habitants pleurent « un jeune bien, joyeux, aimable ». Quelques tensions ont eu lieu, et la CRS 8 a été déployée, puisque l’État ne répond à la soif de justice que par toujours plus de répression.

Ce drame en rappelle un autre. Le soir de la réélection d’Emmanuel Macron en mai 2022, au cœur de Paris, un policier avait ouvert le feu avec une arme de guerre sur une voiture : un fusil d’assaut HK G36, qui équipe l’armée allemande et permet de tirer en rafales. Deux frères, noirs, était morts sur le coup et un troisième homme est blessé par balle au bras. Le policer a tiré une dizaine de cartouches en deux temps. Il était apparu que les deux victimes avaient reçu des balles dans le dos, et donc ne menaçaient en aucun cas le tireur, qui avait, lui aussi, été mis en examen pour « homicides volontaires ». Il n’a toujours pas été jugé.

Depuis le vote en 2017 par le Parti Socialiste d’une loi sur la « présomption de légitime défense », réclamée par l’extrême droite et les syndicats de police, permettant un usage étendu des armes à feu par les forces de l’ordre, le nombre de tirs à balles réelles et de victimes de la police a explosé.
En France, au moins 16 personnes sont mortes dans le cadre d’une intervention de police en 2024, sans compter les défunts ces derniers jours en Kanaky –au moins deux ont été abattus par des forces de l’ordre– et le tout récent décès de Sullivan.

- Une cagnotte a été ouverte pour la famille de la victime : https://www.leetchi.com/fr/c/a-la-memoire-du-pti-frere-1843572
- Liste des victimes en 2024 : https://umap.openstreetmap.fr/pt/map/personnes-tuees-par-la-police-en-2024_1038978#6/46.747/5.186
Une source : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/tir-de-police-mortel-a-cherbourg-les-proches-de-sullivan-parlent-d-un-mec-blagueur-respectueux-et-joyeux-2804699

(post de Contre Attaque)

- Cherbourg : ce que l’on sait de la mort d’un jeune de 19 ans suite au tir d’une policière

🔴NANCY : MILICE FASCISTE ET POLICIERS MAINS DANS LA MAINS

La scène résume parfaitement la situation politique ambiante en France : une milice fasciste armée agresse une manifestation de gauche, puis va se réfugier derrière la police, qui lui apporte son soutien.

Mardi 11 juin, dans la ville de Nancy, en Lorraine, environ 2500 personnes ont manifesté pour protester contre le Rassemblement National.
La Fédération Libertaire de Lorraine, qui était présente sur place et filmait la manifestation, explique : dès le début plusieurs néonazis se sont approchés de notre rassemblement place Stanislas ». Le cortège n’était parti que depuis une vingtaine de minutes. Le groupe d’extrême droite, armé de ceinturon, est allé jusqu’à bloquer l’avancée de la manifestation, comme le feraient des policiers en service !
« Une personne décide de passer malgré tous et reçoit un coup » explique la Fédération Libertaire de Lorraine, « le service d’ordre de la manifestation est intervenu et a mis en fuite le groupe de nazis ».

Mais la police était postée seulement quelques mètres derrière la milice d’extrême droite. Elle voyait donc toute la scène, et supervisait même la situation. La preuve : les néo-nazis sont immédiatement partis se réfugier derrière la police, dans une parfaite entente et une parfaite coordination. Ils ont ensuite lancé une deuxième charge contre les manifestants de gauche, toujours en collaboration avec la police.

Nous avons ici, en images, une illustration claire et limpide du rôle des néo-nazis : celui de bras armé de la police et des patrons contre les luttes sociales.

Toujours à Nancy et au même endroit, le 26 avril 2023, lors de la venue Zemmour, des néo-nazis avaient chanté l’hymne de la collaboration : « Maréchal nous voilà ». Pas d’arrestation pour apologie de génocide : la police les avait protégés et avaient tiré des grenades sur les antifascistes.

Qui peut encore nier que l’extrême droite contrôle déjà les principaux leviers de l’Etat ? Qui peut encore nier que la bourgeoisie au pouvoir a décidé de s’allier avec les fascistes ?

- vidéo : https://fb.watch/sF6X7xeQbS/
Images fournies par la Fédération Libertaire de Lorraine

(post de Contre Attaque)


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