Il n’y a pas que les banlieues qui brûlent à cause de l’Etat-capitalisme, de la civilisation industrielle et de sa société de masse mortifère. Le climat continue de se réchauffer à vitesse grand V, des incendies et canicules continuent, les glaciers fondent, les courants atmosphériques entrent en zone inconnue, les cancers augmentent, les mines polluent pour des bagnoles électrifiées, etc.
Mais « qui aurait pu prévoir » diront encore les tyrans qui gouvernent ?
Qui aurait pu prévoir que les mêmes causes donnent les mêmes effets ?
Qui aurait pu prévoir que tout se répète en empirant ?
Face à ces désastres, les tyrans n’ont rien de mieux à faire qu’accentuer toujours plus la surveillance et la répression qui s’appliquera aussi aux lanceurs d’alerters et écologistes engagés (il est promis un « cadre » et un ciblage des affaires les plus graves, on sait bien que très vite c’est open bar pour les flics).
Un jour, peut-être que des émeutes massives auront lieu en réaction à un désastre écologique/climatique meurtrier de trop. Les puissants qui défendent sans pitié le système qui crée ces désastres s’horrifieront de « la-violence-aveugle » qui détruit des banques, commerces, SUV, antennes 5G, caméras de surveillance, usines, camions, paquebots, avions..., alors ils enverront l’armée et diront : « qui aurait pu prévoir » des émeutes pour le climat et la biosphère ?
Ils appeleront martialement au calme et exigeront le retour de « l’ordre républicain » à coup de grenades, de flingues et d’emprisonnements.
Ils nieront le caractère politique de ces émeutes et traiteront les rebelles d’enfants gâtés d’ultra-gauche, de terroristes, de délinquants sans cervelle qui ont trop lu tel bouquin d’écologie radicale.
Ils refuseront tout changement et proposeront quelques susucres et un « grand débat » pour parler de comment relooker le système sans rien changer au fond.
Ils resteront dans le cadre qui nous tue en refusant toute idée d’en sortir.
Et les désastres continueront de s’accumuler et de s’aggraver.
Et peut-être qu’un jour, une émeute plus forte qu’une autre les emportera eux et tout leur système, et rendra impossible tout retour d’un autre régime autoritaire et écocidaire.
- Chronique des désastres produits par la civilisation industrielle : mégafeux, canicules, glaciers fondus, cancers, mines polluantes...
- « dernière démarque », un dessin illustratif publié par Repporterre.net
Quelques exemples de désatres récents parmi des dizaines d’autres :
- Mégafeux au Canada : l’équivalent de l’Autriche a déjà brulé : La situation ne s’améliore pas au Canada. Deux mois après les premiers incendies dans la province de l’Alberta, 490 feux brûlaient toujours le 27 juin, alors que le pic de l’été n’est pas encore atteint. Plus de la moitié des incendies sont considérés comme hors de contrôle. Aucune province n’est épargnée, pas même le Québec ou la Nouvelle-Écosse, peu touchés habituellement. C’est d’ailleurs le Québec qui est aujourd’hui le plus frappé avec 112 feux actifs. (...)
- Pendant les canicules, les cours d’eau menacés par le nucléaire ?
- La pollution de l’air accélère la fonte des glaciers de l’Himalaya : Surnommé le « troisième pôle » en raison de ses gigantesques réserves de glace (les plus vastes en dehors des régions polaires), le plateau tibétain voit ses glaciers fondre à une vitesse de plus en plus rapide, à cause du changement climatique. Mais un autre facteur aggrave le phénomène : la pollution de l’air. ’...)
- La Chine impose le déboisement au nom de son autonomie alimentaire - Pékin adopte une politique autoritaire pour développer la production de blé, de maïs et de riz, au détriment du couvert forestier, des espaces verts et des productions fruitières. Alors que le pays assurait plus de 93 % de ses besoins alimentaires au début du siècle, il n’en produit plus que 65 %.
- En 2022, 4,1 millions d’hectares de forêt primaire tropicale ont disparu, l’équivalent de onze terrains de football par minute - Malgré les engagements pris lors de la COP26 à Glasgow, la déforestation se poursuit, notamment au Brésil, en République démocratique du Congo et en Bolivie.
- L’Arctique privé de banquise en été : « C’est l’effondrement de l’un des piliers de notre climat » selon la glaciologue Heïdi Sevestre - Une équipe de scientifiques a annoncé que l’Arctique pourrait être privé de glace de mer en été dès les années 2030, soit une dizaine d’années plus tôt que prévu. Dans le même temps, la moitié des glaciers sont condamnés et ceux de l’Himalaya fondent également à un rythme très rapide. Heïdi Sevestre, glaciologue française et auteure de « Sentinelle du climat »*, explique pourquoi il s’agit d’une très mauvaise nouvelle pour la planète, mais aussi pour l’Homme.
- Incendies au Canada : nouvel épisode de pollution atmosphérique aux Etats-Unis - L’indice de qualité de l’air est très mauvais à Chicago, troisième ville la plus peuplée du pays, où il est conseillé de ne pas sortir et d’utiliser des masques.
- Le courant aérien Jet-stream : un pilier du climat mondial est en train de se disloquer… - Le jet-stream, ou courant-jet, fait le tour de l’hémisphère Nord, tourbillonnant jusqu’à 15 km au-dessus de nos têtes, comme une couronne posée sur la planète. Séparant l’air froid de l’Arctique de l’air plus chaud du Sud, il est l’un des piliers du climat mondial. Pour les climatologues qui l’observent sans discontinuer, ce courant devient méconnaissable : il ressemble désormais aux ciels peints par Van Gogh. À plusieurs endroits, il s’est complètement disloqué, déclenchant un peu partout des vagues de chaleur sans précédent. (...) Les données les plus récentes suggèrent que le changement climatique pourrait entraîner un ralentissement spectaculaire des courants-jets de telle sorte qu’ils se désagrègent, provoquant des conditions météorologiques chaotiques au sol. Rien qu’aux États-Unis, 40 millions de personnes sont actuellement en alerte canicule et, depuis une semaine, les pannes d’électricité se multiplient.
Le centre du dôme de chaleur se trouve au-dessus du Mexique et a déjà provoqué la mort massive d’oiseaux. Le climatologue Maximiliano Herrera a déclaré que la vague de chaleur qui sévit dans certaines régions du Mexique est comparable à une « catégorie 7 ». La catégorie 5 est le classement le plus élevé sur l’échelle de l’indice de chaleur, défini comme une chaleur « au-delà de l’extrême ». Herrera affirme en substance que nous avons dépassé les extrêmes précédents. « C’est tout simplement quelque chose d’unique, rien de comparable« , a déclaré M. Herrera. « Les records ont été pulvérisés partout avec des marges insensées et battus jusqu’à sept jours d’affilée. »
Une situation analogue se déroule actuellement dans l’hémisphère Sud. Cette région possède des courants troposphériques qui semblent, eux aussi déréglés. Cette semaine, dans le sud de l’Australie, par exemple, un courant-jet apporte un temps inhabituellement humide dans certaines régions du pays. D’un pôle à l’autre, les vents du changement sont là. La crise climatique n’est plus un problème futur. Elle se produit maintenant, sous nos yeux. - Le Mexique touché par une vague de chaleur intense et meurtrière - Cet épisode, particulièrement marqué dans le nord du pays, a provoqué la mort d’au moins 112 personnes. Le sud-est des Etats-Unis n’est pas épargné par ces températures très élevées, qui pourraient se prolonger plusieurs jours encore.
- Mines au Maroc : la sinistre réalité du « cobalt responsable » - Pour leurs voitures électriques, Renault et BMW prétendent acheter du cobalt éthique. Dans la mine marocaine où il est extrait, les mineurs rapportent des conditions de travail catastrophiques pour leurs droits et leur santé.
- Au Maroc, une mine de cobalt empoisonne les oasis - Pour les batteries de leurs voitures électriques, BMW et Renault mettent en avant un cobalt « responsable ». Au sud du Maroc, l’extraction de ce métal a empoisonné les oasis et menace les ressources en eau de toute une région.
- Vendre des tomates bio en hiver, une « aberration » désormais autorisée - Le Conseil d’État a donné raison au secteur agro-industriel qui pourra reprendre la culture des légumes d’été bio sous serre chauffée. Au grand dam des petits producteurs.
- L’incidence des cancers a doublé en 30 ans
- Centrale de Fukushima : l’eau radioactive bientôt rejetée dans l’océan - Le rejet dans l’océan des eaux contaminées par la catastrophe nucléaire de Fukushima a été approuvé le 4 juillet par l’Agence internationale de l’énergie atomique. Au Japon, les inquiétudes sont nombreuses.
- Les agrocarburants pourraient émettre plus de CO2 que les fossiles (...) Les agrocarburants sont issus en majorité de cultures agricoles telles que le blé et le maïs, la betterave ou encore le soja, le tournesol et le colza. Ils nécessitent donc un accaparement important des sols, où les cultures intensives sont souvent couplées d’arrosage copieux en pesticides.
- 4 juillet 2023, le jour le plus chaud jamais enregistré sur Terre - Depuis ce 3 juillet, des records de températures moyennes mondiales sont battus, tous mois confondus, le mercure dépassant pour la première fois depuis le début des mesures la barre des 17°C. Au grand effarement des scientifiques, l’humanité s’aventure en climat inconnu. : Le thermomètre mondial s’emballe, affolant les scientifiques. En ce début d’été dans l’hémisphère nord, une nouvelle série de records vient d’être battue. Mardi 4 juillet, la Terre a connu le jour le plus chaud jamais enregistré par l’humanité, tous mois confondus : la température moyenne a atteint 17,18°C, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), dont la base de données remonte à 1979.
La veille, lundi 3 juillet, avait déjà été marquée par un envol historique. Le thermomètre avait dépassé pour la toute première fois la barre des 17 °C, à 17,01 °C. Ce qui est bien plus élevé que le précédent record mondial à 16,92 °C, datant des 13 août 2016 et 24 juillet 2022. Mercredi, l’observatoire européen Copernicus, qui se fonde sur des archives alimentées depuis 1940, a confirmé que le 3 juillet avait été la journée la plus chaude de l’histoire des mesures, sans pouvoir encore se prononcer pour le 4 juillet.
Ces records sont particulièrement précoces. « On vient à peine de commencer le plateau de juillet août, la période durant laquelle la Terre est la plus chaude, car il y a plus de continents au nord qu’au sud », observe sur Twitter l’agroclimatologue Serge Zaka. « Le 3 juillet 2023, souvenez-vous de cette date. Dans quelques décennies, nous nous souviendrons de ces 17 °C avec tendresse », ironise Bill McGuire, volcanologue et professeur émérite de risques géophysiques et climatiques à l’University College de Londres (...)