D’où au fond provient la crise climatique ? Sinon d’une organisation politique viciée autorisant des oligarchies cupides à exploiter outre raison les humains et leur planète ? Périmée la démocratie ? Ou étranglée par le credo faisant du vote son outil central ? Quand l’élu se bat d’abord pour sa réélection, comment ne sombrerait-il pas dans le court-termisme et le populisme ?
Minée par ses tares oligarchiques, ploutocratiques, inégalitaires, la « démocratie » pseudo-libérale telle que nous l’endurons devient insoutenable. La chute du socialisme n’a fait qu’annoncer sa faillite prochaine. Dès lors, plus de modèles, plus de rêve, plus d’espoir ! Or, sans désir, sans dessein, pas d’action !
Que faire ? Comment renouveler la démocratie ? En introduisant le hasard au cœur de nos institutions politiques ! Car si l’élection est légitime dans une assemblée physique, en présence, elle ne convient plus quand une multitude élit un petit nombre ou pire un chef. Il faut alors recourir au tirage au sort, en deux lieux stratégiques au moins : la production des lois, le contrôle de leur application.
Egalitaire, indifférent à l’extraction sociale, le tirage au sort, en créant simplement des assemblées fidèles dans leur composition à la société mandante – finies les agoras dominées par des mâles blancs aisés et instruits ! – le tirage au sort a le potentiel d’initier sans commotion une série d’innovations révolutionnaires, de délier les nœuds gordiens noués par la démocratie hypocrite des partis : travail et retraite, propriété, médias, éducation, culture, justice, économie, territoire, défense.
En donnant à chaque citoyen une chance égale de devenir législateur ou censeur, le tirage au sort changera radicalement l’atmosphère politique globale : de passif et impuissant aujourd’hui, le citoyen se fera demain impliqué et responsable. Le hasard est partout présent au cœur du flux vivant et physique. Inspirons-en notre démocratie
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