Face au déferlement d’interventions pro-nucléaires, Bernard Laponche, ancien ingénieur du CEA, président de Global chance, a récemment publié :
LE « RAPPORT SUR LA SÛRETÉ DE LA CENTRALE DU TRICASTIN A L’AUBE DE SA QUATRIÈME VISITE DÉCENNALE ».
Ce rapport reprend la liste des incidents de 2010 à 2020 :
Incidents d’exploitation, de maintenance, irradiations contaminations des travailleurs, défaillances des équipements avant d’aborder la question du risque sismique, cumulé au risque de rupture de la digue du canal Donzère-Mondragon.
Il traite de la question du séisme du Teil concernant Tricastin.
Le rapport évoque ensuite les falsifications et les malfaçons dans les générateurs de vapeur ainsi que les fuites de tritium.
Le « grand carénage » (appellation donnée par EDF aux opérations de rajeunissement des centrales vieillissantes) est analysé du point de vue financier, en termes de ressources humaines et en tenant compte du contexte actuel.
Ce rapport se termine ainsi :
« On peut ainsi juger de la complexité et de l’effort considérable en terme d’organisation, de quantité et de qualité de travail et d’investissement financier que représenterait la réalisation en moins de dix ans des quatrièmes visites décennales des 32 réacteurs de 900 MW.
Si l’on ajoute à toutes ces considérations relatives à l’ensemble de ces visites décennales l’extrême et double vulnérabilité de la centrale du Tricastin au séisme, soit par action directe, soit du fait de la rupture de la digue du canal de Donzère à Mondragon et si l’on se place sur le strict respect des exigences de sûreté, on en arrive à la conclusion que la centrale du TRICASTIN devrait bien être arrêtée définitivement après ses 40 ans de fonctionnement. »
Les quatre réacteurs de 900 MW du TRICASTIN auront atteint leur 40e année de fonctionnement le 12 juin 2021 !
MANIFESTATION : LE 26 JUIN À MONTÉLIMAR
- TRICASTIN, ÇA CRAINT ! 40 ans ça suffit
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