Extraits d’un article de Reporterre sur les assemblées populaires et auto-organisations qui se font sur des ronds-points, loin de la démocrature terroriste de Macron, loin des dorures et des partis politiques qui veulent tenter la couverture à eux et qui n’ont jamais dénoncé au fond ce système anti-démocratique.
On voit que les pauvres et les classes moyennes, bien loin d’êtres des animaux grognant et ignares, sont bien plus sages, fraternels et démocrates que Macron et tous les tyrans qui prétendent gouverner à notre place et veulent nous écraser à coup de matraques, de mépris de classe, de flash ball meurtriers et de CRS instrumentalisés.
Comment les Gilets jaunes vivent-ils le quotidien de leur lutte ? Comment s’organisent-ils ? Comment décident-ils ? Reportages en Meuse et dans l’Hérault.
« On a reçu des messages de partout en France, du Chiapas mexicain, d’Allemagne, de Belgique, de République dominicaine ! » s’enthousiasme Valérie. « Ici, on ne veut pas reproduire le système qu’on combat. Dans notre AG, on a des référents qui animent, mais pas de leaders qui imposent. En le vivant, je pense que c’est un modèle qui pourrait marcher au niveau municipal — là aussi, les décisions sont prises sans nous. » Avec certains autres Gilets jaunes, elle rêve d’une « assemblée citoyenne » qui prendrait les décisions à Commercy.
Mais, pour égalitaire qu’elle soit, l’assemblée n’implique pas la disparition des préjugés ni des identités. « Je suis pas raciste, mais à Commercy, les migrants ont des habits neufs, des logements, des téléphones. Alors que les retraités sont sacrifiés, et moi je cherche du boulot depuis des mois ! » confie un gilet. « Ici, il y a de tout, des gens très à droite, d’autres très à gauche, d’autres qui ne votent pas », tempère une autre, mère au foyer, venue avec un migrant de Côte-d’Ivoire, qu’elle héberge.
« Moi, au départ, je me méfiais beaucoup, poursuit-elle. Mais ici, c’est sincère, malgré leurs différences les gens veulent s’unir et s’écouter. Ce n’est pas le cas partout. Hier, j’ai discuté avec quelqu’un de complètement opposé pour faire comprendre que la crise, ce n’est pas la faute des gens au RSA ou des migrants, mais à cause de l’évasion fiscale, des actionnaires, des ultrariches », poursuit-elle. « Petit à petit, les positions bougent. »
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