Voici plusieurs textes pour réfléchir sur la condition des mineurs, sur la scolarisation étatiste et sur l’embrigadement des jeunes dans des établissements fermés.
A l’heure où le Macronistan veut interdire la déscolarisation via sa loi anti-musulmans dite contre le "séparatisme", où il rend l’école obligatoire à 3 ans et impose le SNU, où les seules contestations visibles du système scolaire portent sur le port du masque, il est important de réfléchir un peu plus loin :
Depuis les avant-postes de la « colonisation de l’enfance », texte d’un prof des écoles - Le sujet de la domination adulte se pose de plus en plus aujourd’hui. Forcément, cela questionne l’école et les enseignant.es. Un récent texte signé d’un « Bataillon International de Libération des Enfants » regrette la « scolarisation obligatoire » de l’article du projet de loi sur les « séparatisme » du gouvernement, c’est-à-dire la fin de la possibilité d’instruire son enfant hors de l’école. Si la loi et cet article sont infâmes, il semble important de discuter l’argumentaire du texte. (...) Il y aurait à défendre que le service public n’appartient pas à l’État, mais à ses travailleurs.ses et ses usagers, défendre une autogestion du service public contre le contrôle étatique et gouvernemental.
- Pour des écoles du peuple, contre l’embrigadement de l’enfance par l’Etat et le capitalisme
- Contre l’obligation de scolariser les enfants, pour une liberté d’instruction émancipatrice
Quiet Riot - Contre l’obligation de scolariser les enfants
En France, l’école n’a jamais été obligatoire, seule l’instruction l’est. Des enfants peuvent donc grandir en dehors des murs de l’école et vivre une vie de liberté. Pour l’instant. Car E. Macron a annoncé le 2 octobre dernier sa volonté d’obliger tous les enfants de France à aller à l’école, dès 3 ans. La proposition de loi doit être présentée le 9 décembre au conseil des ministres. En régime capitaliste, la scolarisation forcée est un colonialisme de l’enfance.
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- Contre l’obligation de scolariser les enfants, pour une liberté d’instruction émancipatrice
Sur la nature sauvage des enfants & « Scolariser le monde » (par Carol Black) (...) La révolution n’aura pas lieu dans une salle de classe
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- Contre l’obligation de scolariser les enfants, pour une liberté d’instruction émancipatrice
L’école, les profs et la contre-insurrection : réflexions sur un parcours (...) Si l’État s’est assuré d’un monopole sur le savoir, c’est parce qu’il veut produire des humains qui seront dépendant des institutions et de la division du travail, et qui n’auront d’autre choix que de devenir des consommateurs. A la sortie du lycée, on connaît plus ou moins bien les nombres relatifs, l’histoire de France et les verbes irréguliers mais on ne sait pas administrer des premiers secours, se défendre ou créer son potager, des savoirs qui pourtant paraissent indispensables à la vie. L’école éduque à l’impuissance au sein d’un système économique, qui lui accumule une puissance démesurée. On se repose sur des corporations, professeurs, policiers, médecins pour accomplir des choses que l’on pourrait faire nous-même.
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- L’école, c’est pas ce que vous croyez (par Nicolas Casaux) - Contrairement à ce que chantait France Gall, Charlemagne n’a pas « eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ». Cela étant, cette fameuse chanson — écrite par Robert Gall, son père — propose une critique de l’école tout à fait justifiée. L’école est effectivement une institution imposée par des puissants en vue de consolider leur domination, privant les enfants de la liberté dont ils devraient jouir au quotidien — ne leur laissant, « dans la vie, que les dimanches, les jeudis », leur donnant « beaucoup d’ennuis », et « que de, que de, travail, travail ». C’est donc à bon droit que nous pouvons avoir « cent griefs contre » ses inventeurs, contre ceux qui la perpétuent aujourd’hui, et contre le système de domination qu’ils perpétuent ainsi.
- Plus larges, des articles sur « Critiques de l’âgisme et de l’éducation & mineur·e·s en lutte »
- L’école : Ni le problème ni la solution