La tyrannie macroniste n’en finit pas de faire des concours d’ignominies avec l’extrême-droite et les pires ultra-capitalistes. Nouvel exemple avec Darmanin qui met au même niveau les atteintes au biens ou aux personnes, comme le font insidieusement et quotidiennement les médias militants des milliardaires ou de l’Etat.
Ajoutons que avec l’Etat-capitalisme, on constate que certaines personnes (activistes de gauche, précaires, habitants de quartiers populaires, migrants, personnes racisées...) valent moins que certains biens.
Des moyens financiers et policiers importants sont déployés pour protéger des vitrines de luxe, des restaurants de bourgeois, tandis que des pauvres crèvent de faim, saturent les restau du coeur, doivent se contenter de « nourriture » industrielle toxique, sont exposés à des pollutions industrielles, etc.
Dans ce système, l’argent, le bien suprême, vaut bien plus que quantités de vies humaines (et c’est encore pire concernant les vies animales ou végétales).
Et la violence d’Etat n’hésite pas à envoyer des grenades mortelles pour protéger un trou dans la terre (mégabassine).
- Pour Darmanin, les biens sont aussi importants que les personnes
LES BIENS SONT-ILS AUSSI IMPORTANTS QUE LES PERSONNES ?
Il a osé le dire : « Les biens sont aussi importants que les personnes. » Ce sont les mots de Darmanin jeudi 5 octobre devant la « Commission d’enquête sur les groupuscules violents de l’Assemblée Nationale ». Une commission chargée de criminaliser le militantisme de gauche, suite à la manifestation de Sainte-Soline, durant laquelle le ministre a justifié le fichage des militants et les violences policières.
Il ajoutait devant les députés : « Il faut bien comprendre que lorsque les blablocs [sic] ou une partie des Soulèvements de la terre souhaitent montrer que leur combat est légitime, je constate qu’ils disent ’’mais on s’en prend aux biens’’ […] C’est un combat vieux comme 1789 que de considérer que la propriété est un droit fondamental ».
Le ministre de l’Intérieur est un sociopathe qui ne ressent aucune empathie pour ses semblables humains mais il a le mérite de montrer clairement l’hybridation entre le fascisme et le capital. Darmanin ne comprend pas qu’une une mégabassine ou une vitrine n’ont pas de système nerveux central ni d’émotions, et qu’elle ne ressentent pas la douleur. Elles ne peuvent pas non plus perdre un œil ou une main ... Contrairement aux personnes sur qui la police utilise son arsenal militaire.
Ces propos sont non seulement une aberration biologique qui va à l’encontre des principes des sociétés humaines mais ils sont hors la loi. Le Code pénal sépare strictement les atteintes aux biens et les atteintes aux personnes. Selon la loi, une atteinte aux biens est une « dégradation » et une atteinte aux personnes est une « violence ». La première est beaucoup moins sanctionnée que la seconde. En droit, on ne peut pas parler de « violences » pour parler d’une vitrine cassée, une poubelle brûlée ou un tag par exemple. Ce que la presse et les politiciens ont oublié depuis longtemps, faisant délibérément la confusion.
Si, comme le prétend Darmanin, les « biens sont aussi importants que les personnes », alors en effet, la vie humaine ne vaut pas plus qu’une marchandise, et il devient possible de tuer pour un trou dans la terre ou la devanture d’un Mac Donalds. Cette déclaration incarne le fétichisme de la marchandise et la dictature du capital.
La vidéo de l’intervention au Parlement : https://twitter.com/i/status/1709840005605003534
(message de Contre Attaque)