Malgré les manipulations/mensonges médiatiques, les coups de pression honteux des milices d’Etat et des milices liées à l’agro-industrie, le grand campement a lieu, avec plus de 7000 personnes et de multiples rencontres, débats, projets...
- Le zèle (obsessionnel) de Darmanin contre les antibassines - À la mobilisation des antibassines, Gérald Darmanin poursuit la criminalisation des écologistes comme si les récentes élections n’avaient pas eu lieu. Depuis son ministère tout-puissant, il multiplie les mensonges. (...) Il semblerait que Darmanin ne respecte pas cette règle. Et qu’il en profite une fois encore pour faire des écologistes des ennemis intérieurs et des boucs émissaires. Sans aucun contrôle. C’est ce que craint le constitutionnaliste Bastien François : « Avec les Jeux olympiques et la gestion des manifestations, le ministère de l’Intérieur a toujours un grand pouvoir cet été, même si le gouvernement est démissionnaire, indique-t-il. Gérald Darmanin peut faire de la surenchère sans grands risques et il ne va pas se gêner, il n’y a plus aucun contre-pouvoir. »
- Des militants antibassines agressés en route vers le Village de l’eau - Dans la nuit du 16 au 17 juillet, un convoi de cyclistes roulant vers les Deux-Sèvres, où se tient un rassemblement antimégabassines, a été violemment attaqué. Bilan : 2 blessés, des vélos et tentes volés et des pneus crevés.
- Les mégabassines, symbole de la lutte des classes chez les paysans - Les mégabassines témoignent des immenses inégalités entre paysans, entre ceux qui bénéficient des bassines et ceux qui peinent à joindre les deux bouts.
Stop Méga-Bassine : suivi de la mobilisation
Suivi notamment sur Stop Méga-Bassine : suivi de la mobilisation : Des milliers de personnes convergent vers le village de l’eau pour un week-end de mobilisation ! Suivez les journées de manifs et d’actions sur les sites du Réseau Mutu !
- Plus de 7000 personnes aux rencontres pour l’eau à Melle !
UN CONVOI POUR L’EAU ATTAQUÉ, LA GENDARMERIE HARCÈLE LES ÉCOLOGISTES ET LAISSE FAIRE LES COMMANDOS D’AGRO-INDUSTRIELS
C’était mardi 16 juillet au soir. L’un des convois de l’eau en route vers Melle pour protester contre les mégabassines a subi une violente agression, alors qu’il campait dans une ferme solidaire qui les hébergeait pour la nuit. Le cortège de cyclistes était parti de Bordeaux à vélo pour rejoindre le Village de l’eau.
À 22h30, un commando de 5 personnes a débarqué sur le camp, a crevé un pneu de voiture, volé des vélos, agressé une personne qui s’est mise sur leur passage et blessé une militante de 68 ans en se jetant volontairement sur sa tente. Cette dernière a été emmenée en civière par les pompiers.
« Nous apportons notre soutien total et inconditionnel aux paysans qui nous ont accueillis et à toutes les personnes surveillées, harcelées, et mises sous pression. Nous reprenons la route soudés. Nous ne nous arrêterons pas, ils ne passeront pas » dit un communiqué des Soulèvements de la terre.
Le mouvement souligne également : « Depuis leur départ, les convois sont contrôlés et les sacs sont fouillés plusieurs fois par jour par les gendarmes, qui les surveillent constamment jour et nuit. Celui de Bordeaux comme les autres. Mais visiblement, ce dispositif surveille les convois, pas ceux qui les attaquent ».
Les Soulèvements de la Terre expliquent qu’un responsable associatif de Charente-Maritime a également été intimidé à son domicile et des menaces proférées à son encontre. Ce n’était déjà pas la première fois. Des membres du collectif Bassine non merci sont la cible de menaces et d’attaques depuis des mois. Et le 23 mars 2023, le domicile de Patrick Picaud, président de l’association Nature environnement, avait été attaqué et saccagé par des agro-industriels. Sa femme, présente au moment des faits, racontait avoir été victime d’agressions physiques et verbales.
La violence des milices pro-bassines et pro-pesticides a lieu au grand jour, dans une impunité totale, pendant que les actions écologistes sont surveillées, fichées, réprimées militairement, et qualifiée de « terroristes » par un pouvoir aux abois.
Pour preuve, le parquet de Bordeaux a émis une réquisition ordonnant aux gendarmes de vérifier, au sein des convois de l’eau, des infractions en « matière de terrorisme » mais aussi de « prolifération d’armes de destruction massive » ou encore « d’explosifs » ! Ce qui s’est traduit par une pression continue, des fouilles systématiques et des saisies délirantes de matériel. Certains écolos ont même aperçu, dès le réveil, en sortant la tête de leurs tentes, des gendarmes qui les prenaient en photo.
De son côté, le porte-parole de la Coordination Rurale, syndicat agricole d’extrême droite, a tranquillement pu menacer les anti-bassines dans les médias, annonçant que son groupe comptait attaquer les manifestants, et que « s’il n’y a pas l’armée, il y aura des morts ! »
Après la propagande contre les ZAD, les éléments de langage comme « khmers verts » et « éco-terrorisme », l’État ne sait plus quoi inventer pour criminaliser la défense du vivant et des biens communs. Bientôt, les anti-bassines accusés de fabriquer des armes bactériologiques ?
(post de Contre Attaque)
🆘 BESOIN DE SOUTIEN !
A 14h26, le convoi d’environs 150 cyclistes et de 8 véhicules des Soulèvements de la terre en provenance de Bretagne et en direction de Melle, contre les méga bassines,est bloqué depuis 11h45 à quelques kilomètres du village de l’eau, à Coulon devant la laiterie "Saveurs du marais poitevin". Une personne a fait un malaise lié à la chaleur. La Ligue des droits de l’Homme est arrivée sur place.
Darmanin qui viole aujourd’hui 18 juillet la Constitution en votant aujourd’hui à l’Assemblée en tant que ministre - ce qui illégal -pour tenter d’empêcher l’élection d’un député NFP à la présidence de l’Assemblée, viole aussi sa fonction de ministre démissionnaire en envoyant des flics bloquer un des convois de l’eau
- Plus de 7000 personnes aux rencontres pour l’eau à Melle !
ILS SONT DEJA 7 000 AU VILLAGE DE L’EAU ET CA MONTE, CA MONTE...
Communiqué de Les soulèvements de la terre 18-07-2024 : 7000 personnes venues du monde entier s’organisent au village de l’eau à Melle
Depuis mardi 16 juillet, le Village de l’eau accueille des milliers de personnes. 7000 défenseurs.euses de l’eau sont déjà sur place ce jeudi et vont continuer à arriver pour les deux jours de mobilisation à St Sauvant et La Rochelle ! Certain·es ont parcouru des milliers de km dans l’objectif de stopper l’accaparement de l’eau. Au vu de la détermination qu’a mis ce gouvernement à les empêcher d’arriver, aux tentatives incesssantes de diabolisation du mouvement et au dispositif policier pléthorique, cette affluence extraordinaire es un désaveu pour les promoteurs des méga-bassines !
La lutte contre les méga-bassines est une course de fond, qui n’a fait que s’amplifier depuis 2017 et surtout depuis l’envahissement du chantier de Mauzé-sur-le-Mignon en 2021. Elle demande de l’énergie, de la détermination, de la persévérance, du souffle. Alors cette fois, nous avons décidé de prendre le temps.
Le temps de se rencontrer, célébrer et consolider nos liens. Au delà des actions collectives que nous menons ensemble, nous souhaitons rapprocher encore plus nos luttes et aller vers une meilleure coopération de territoires.
Alors sur plus de 80 temps différents pendant 3 jours, nous nous sommes retrouvé-e-s depuis le monde entier.
Du Brésil au Maroc, de l’Espagne au Mexique, de l’Inde à la Palestine : des dizaines d’intervenant-e-s sont venu-e-s témoigner d’autres batailles paysannes et pour l’eau à travers le monde, démontrant une fois encore que partout nous affrontons les mêmes logiques autoritaires, de marchandisation et d’accaparement de ce qui appartient au bien commun. Grâce aux 100 interprètes mobilisé-e-s que l’on salue à nouveau, les voix étrangères ont pu être entendues de toutes et tous.
Nous avons parlé de l’eau, de comment la préserver et la partager. La préserver face à l’agro-industrie et ses pollutions dont nous avons tiré le triste état des lieux, en France mais aussi sur le bassin méditerranéen et en Amérique latine. Nous avons pris en charge ces questions ensemble, car des experiences multiples on déjà prouvé que pour éviter les guerres de l’eau, une gestion collective et un partage juste sont possibles.
Depuis 3 jours, les 7 chapiteaux nous accueillent pour danser, faire corps, vibrer à plusieurs, célébrer nos luttes, relâcher la pression et se charger d’une énergie puissante et collective. Le Village est un espace grouillant de créativité partout et par tous et toutes : dans la méga-radio animée en permanence, les concerts et les contes ; dans la Gazouille, la gazette quotidienne produite et criée sur place ; dans la Bambinerie qui a accueilli les enfants ; et globalement dans les multiples jeux, décorations et activités partout sur le camp.
Nous avons décidé d’installer ce Village à Melle, dans une zone humide accueillant une biodiversité foisonnante, 18 espèces de chauve-souris, 12 de libellules, et même des loutres. Dans ce joyeaux écologique qu’est la vallée d’argentière, nous proposons des balades et discussions naturalistes pour mieux comprendre la richesse des autres êtres vivants à préserver, face à l’assèchement et l’accaparement. Ici nous sommes aussi accueilli dans un lieu de paysannerie. La ferme de la Gennellerie qui fait partie la stratégie foncière exemplaire de la municipalité, qui vise à préserver le captage d’eau potable et à installer des paysan·es. Nous sommes fièr·es de donner à voir qu’il est désirable et possible de mettre en place des pratiques compatibles avec l’enjeu vital et prioritaire de la préservation de l’eau.
Les assemblées pour lutter ensemble se sont, elles aussi, multipliées. Nous avons échangé pour s’organiser en tant que féministes et queers dans nos mouvements. Nous avons débattu des manières d’affronter l’hydre logistique et le déploiement de centaines de projets routiers et d’infrastructures de transports - ou encore des prochaines campagnes d’action contre la relance du nucléaire ou le béton.
Nous sommes évidemment revenu-e-s ensemble sur l’intense actualité politique de ce début d’année, à commencer par la montée des idées et partis d’extrême droite. Nous avons échangé sur nos pratiques pour convaincre et démontrer le danger de l’extrême droite, pour que nos voisin·es s’en détournent, particulièrement dans les territoires ruraux où leurs idées progressent de manière inquiétante. Nous avons dessiné les contours de ce qui constituera une campagne d’actions contre le groupe Bolloré, dont l’empire médiatique est une des armes principales de la massification des idées d’extrême droite en France.
Nous avons réflechi ensemble à d’autres manières de militer et de s’allier, de réinvestir l’anti-fascisme et de faire front avec les mouvements sociaux et environnementaux.
Avec les diverses organisations paysannes présentes au Village de l’Eau, nous sommes revenu·es sur les révoltes agricoles qui ont éclaté en Europe de l’Ouest cet hiver. Sur leurs raisons, mais aussi sur la façon dont le gouvernement et la FNSEA en France ont instrumentalisé et détourné le mouvement et sur comment réagir à ce braquage organisé de la légitime colère des paysan·es. Sur les questions agricoles, nous avons rediscuté de la sécurité sociale de l’alimentation comme une des perspectives permettant une véritable démocratie alimentaire.
Nous insistons sur l’importance de permettre la souveraineté alimentaire en France et dans le monde et de celle de faciliter l’implantation de milliers de nouvelles personnes car en un mot : nous avons besoin de plus de paysannes et de paysans.
Ce programme pléthorique et l’accueil de ces 7000 militant·es est une réussite grâce à des prouesses d’organisation et de solidarité des centaines de bénévoles et le soutien de plus de 120 collectifs de France et de l’international. Contrairement aux caricatures souvent faites, notre mouvement est massivement soutenu, par des mairies, des agriculteurs·rices, des habitant·es qui toutes et tous ont rendu cela possible. Avant même que les journées de manifestation commencent, c’est déjà pour le mouvement une nouvelle démonstration de force, une nouvelle victoire d’étape.
- Plus de 7000 personnes aux rencontres pour l’eau à Melle !
- Plus de 7000 personnes aux rencontres pour l’eau à Melle !
- Malgré les manipulations et la répression
MEGABASSINES : COMMENT LA GENDARMERIE ET CNEWS MANIPULENT L’OPINION
Les manifestants qui s’opposent aux méga-bassines sont des « éco-terroristes » très dangereux, lourdement armés, dont le seul objectif est de tuer des forces de l’ordre. Voilà le discours répété en boucle par Darmanin et les chaines de désinformation en continu, pour justifier par avance la répression militarisée des marches pour l’eau. C’est la même chose avant chaque grande mobilisation, et les manifestations qui ont lieu ce vendredi et ce samedi n’y échappent pas.
Ainsi, la gendarmerie a diffusé mercredi 17 juillet des photos de haches et de cartouches qui auraient été retrouvées lors de contrôles avant la mobilisation. Une image effrayante : les écolos amèneraient des armes pour tirer sur les gendarmes, et même les découper ! Ces images ont été rediffusées illico par Cnews, qui titrait sans surprise sur « la crainte des débordements » et l’arrivée de « 1000 éléments radicaux ».
Sauf que Cnews a commis une erreur, la chaîne a diffusé les images fournies par les gendarmes en oubliant de flouter les fiches qui accompagnent les scellés. On y voit donc le nom de la personne contrôlées et le lieu du contrôle. Une bourde repérée par le journaliste Maxime Sirvins, du journal Politis.
Cnews a ainsi fait tomber à l’eau tout le narratif des autorités. En effet, « grâce aux informations de la fiche, on trouve le lieu du contrôle et le nom complet de la personne. Le contrôle a eu lieu à 125 kilomètres du camp de l’eau des Soulèvements de la Terre » explique Maxime Sirvins.
« On retrouve bien une personne de ce nom qui habite à 20 km du lieu du contrôle. Sur ses réseaux sociaux et ceux de sa compagne, on voit que la personne pratique la chasse » poursuit le journaliste, qui a directement contacté par facebook le concerné. Ce dernier lui a confirmé « qu’il s’agit bien de lui et qu’il doit aller récupérer ses affaires confisquées à 40km de là. » Les gendarmes savent donc parfaitement que cet homme n’allait pas manifester, et lui on simplement confisqué temporairement ses outils, le temps d’alimenter la propagande.
Interrogé, l’homme qui s’est fait saisir ses haches et ses cartouche explique même qu’il ne « sait même pas ce qu’est cette mobilisation ni ce que sont les mégabassines », et « qu’il allait juste faire des courses avec sa compagne quand, par hasard, ils se sont fait contrôler avec forcément, en tant que chasseurs dans la campagne, des munitions et des outils dans le coffre ».
Loin, très loin du récit selon lequel les écologistes viendraient armés jusqu’aux dents pour attaquer les bassines, la police et les agriculteurs.
Cnews a doublement raté son coup, d’une part en manipulant l’opinion en parlant à l’antenne d’un « arsenal impressionnant saisi sur les manifestants », sachant parfaitement que ces outils n’avaient rien à voir avec le village de l’eau, mais aussi en oubliant de flouter la fiche, divulguant ainsi des informations confidentielle sur l’identité d’une personne.
Dernière petite anomalie : le compte officiel de la gendarmerie avait, lui, pris soin de flouter ces informations sur la photo diffusée sur son compte twitter. Cela veut dire que Cnews a eu les photos « originales », en exclusivité, envoyées directement par les gendarmes à la chaîne d’extrême droite. De là à en déduire une collusion entre l’appareil d’Etat français et les néofascistes de chez Bolloré pour manipuler la population, il n’y a qu’un pas que seuls les mauvais esprits franchiront
Quand vous verrez des reportages anxiogènes sur les mobilisations du weekend et que la répression sera légitimée par les discours officiels, pensez à cette manipulation grossière, qui est une méthode systématique de ces médias.
Le thread de Maxime Sirvins : https://x.com/MaximeSirvins/status/1813931917282349401
(post de Contre Attaque)