Un collectif alerte sur la volonté de la 3CPS de pomper de l’eau dans le karst de la Gervanne afin de tenter de continuer l’urbanisation et l’accroissement de la population dans la vallée de la Drôme :
le contenu du Projet SCoT (extrait ci-dessous de la page 8 sur https://www.scot-valleedrome.fr /images/TELECHARGER /Synthese_Bilan_AEP_SCoT_DromeAval_Rapport.pdf) stipule sans ambiguïté, en son levier d’action 2 : « Substitution des prélèvements dans les alluvions de Drôme par des prélèvements dans le karst de la Gervanne en période d’étiage ».
La finalité de l’étude menée sur le karst de la Gervanne (coût : 350.000 €) est donc clairement d’évaluer la ressource en eau, en vue d’un prélèvement supplémentaire au bénéfice de l’urbanisation de la basse vallée de la Drôme, mais au détriment de la biodiversité, des activités et de la qualité de vie dans la vallée de la Gervanne.
On notera que l’émergence de Bourne est déjà mise à contribution depuis 1992 pour renforcer les réseaux d’eau potable des communes de la vallée jusqu’à Crest (prélèvement maximal de 100 l./sec.) et qu’en période d’étiage, le débit de la Gervanne s’en trouve particulièrement diminué.
Source : collectif Sauvez la Gervanne : https://www.facebook.com/profile.php?id=61557607131822
C’est une grosse entreprise internationale, Antea Group, qui fait l’étude :
https://www.anteagroup.fr/collectivites-locales-etablissements-publics-metropoles
Une boite qui a l’habitude de bosser pour les collectivités..., en toute indépendance et objectivité bien entendu.
Il y a aussi le cabinet d’édute CENOTE, spécialisé dans le karst qui interviendra.
Avec 350.000 € y aurait moyen de promouvoir et installer des toilettes sèches, afin de diminuer la consommation d’eau potable, d’aider des agriculteurs à utiliser des systèmes d’irrigation économes ou à passer à la permaculture, d’aménager des zones favorisant l’hydrologie regénérative, etc.
Mais les élus de la 3CPS choisissent la fuite en avant : on ne change rien (ou presque) et on pompe davantage d’eau pour l’eau potable afin que « ça tienne » peut-être.
Alors que des sécheresses de type de celle de 2022 risquent fort d’être fréquentes, le système veut continuer à urbaniser et à augmenter la population !
Comme partout, le système en place et ses élus ont la prétention criminelle de vouloir (ou d’afficher vouloir) préserver le climat et les écosystèmes tout en continuant le même modèle productiviste, capitaliste, avec urbanisation et croissance perpétuelle.
On sait bien et on constate tous les jours que dans ce modèle, au final, milieux naturels et biodiversité (et au final également les humains) sont sacrifiés et détruits pour le « développement ».
Mais les élus de la 3CPS sont sans doute plus malins que les autres, ils vont réussir là où partout tout le monde échoue. Sont-ils dotés d’une baguette magique ? Vont-ils bénéficier de miracles provenant de la sainte Vierge ?
Les élus nous rabâchent qu’ils sont responsables, pragmatiques, qu’ils portent une écologie « positive » et préservant l’avenir et autres blabla. On voit bien qu’il n’en est rien.
Il serait grand temps pour les habitant.e.s d’investir fortement les élections municipales et des listes différentes, pour changer tout ça et renverser la table, pour porter des projets soutenables, démocratiques et vivables.
En attendant, rien ne bouge et « notre » argent public engraisse de grosses entreprises. (on met « notre » entre guillemet car dans ce modèle de société non-démocratique les élus utilisent l’argent public à leur guise, on en est totalement dépossédé)
Un autre texte extrait de https://www.facebook.com/profile.php?id=61557607131822 :
Hold-up sur l’eau de la Gervanne ou pourquoi imposer une urbanisation accrue sur un territoire déjà en manque d’eau ?
En septembre dernier, la commission d’enquête publique a donné son feu vert au SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) de la basse vallée de la Drôme (CCVD + 3CPS), avec pas moins de 12 réserves et 49 recommandations... Une liste "longue comme le bras", mais qui est loin de répondre aux inquiétudes des habitants, en particulier celles liées à l’eau.
On notera tout d’abord que le projet SCoT a été élaboré sans aucune assurance de la disponibilité des ressources en eau nécessaires, alors qu’à l’évidence, cela aurait dû constituer un préalable, comme souligné dans le rapport d’enquête. Empreints de sagesse séculaire, nos anciens, auraient dit « C’est mettre la charrue avant les bœufs ».
Ce projet affiche sa volonté de protéger nos ressources naturelles et notre environnement tout en prévoyant d’accueillir sur le territoire un nombre toujours plus importants d’habitants d’ici 20 ans. De 12.000 à 15.000 habitants supplémentaires, soit l’équivalent de l’actuelle population cumulée de Crest et Loriol !
Le PLUI de la CCVD (voir édition du Crestois en date du 22 novembre) vient d’emboîter le pas au SCoT en tablant sur 200 logements supplémentaires par an jusqu’en 2037, cela « tout en réduisant la pression sur la ressource en eau », il fallait oser l’écrire !
Où est la cohérence dans tout ça et où s’arrêtera cette inflation démographique alors que ce projet d’urbanisation prévoit déjà des dispositions visant à limiter la consommation d’eau pour tous les usages sur le territoire ? Restera-t-il seulement de l’eau pour les habitants actuels, demain ?
Malgré ces évidentes contradictions, les responsables de ces projets se cantonnent, entre omissions et approximations, à un déni de circonstance qu’aucune municipalité concernée ne juge utile de remettre fondamentalement en cause.
Ce projet feint en plus d’ignorer les risques d’un prélèvement excessif, sur le siphon naturel qui alimente le karst de la Gervanne (réserve stratégique privilégiée dans le projet), alors que le désamorçage de ce siphon serait gravissime pour la Gervanne et ses écosystèmes, mais aussi pour la Drôme, avec une baisse drastique du débit de l’un de ses principaux affluents. C’est ce qui s’appelle "Jouer aux apprentis sorciers".
Alors que l’objectif final de l’étude du Karst de la Gervanne est clairement d’évaluer les volumes d’eau souterraine mobilisables pour l’approvisionnement des nouvelles populations, on nous assure sans sourciller que cela se fera « sans diminution des débits de la Gervanne et de la Sye en période d’étiage ». C’est du "en même temps" à la sauce hydrologique qui échappe à toute crédibilité et à tout réalisme, sauf à servir d’obscurs desseins.
Aussi, nous vous encourageons à rester vigilants et à questionner vos élus sur les motivations de leurs choix qui vont à l’encontre des intérêts de leurs administrés et de la survie de la vallée de la Gervanne, trop souvent considérée comme « arrière-pays négligeable ».
Le collectif "Sauvez la Gervanne" s’est engagé depuis le début du projet pour la préservation des ressources en eau de la vallée et pour une gestion plus transparente et responsable de notre environnement. C’est pourquoi nous invitons les habitants à s’informer et à se mobiliser (liens ci-dessous). Ensemble, nous devons exiger que le problématique développement de la vallée de la Drôme aval ne se fasse au détriment de la vallée de la Gervanne et de sa qualité de vie.
Ne nous laissons pas dépouiller au prétexte d’un intérêt général discutable dont la cohérence échappe à tout bon sens !
Le collectif « Sauvez la Gervanne »
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