La folie criminelle des élus locaux et entreprises qui veulent imposer l’A69 Toulouse-Castres rencontre les intérêts du tyran Macron et de son clan. D’après l’enquête de OFF Investigation, il semblerait que des renvois d’ascenseur au sommet expliqueraient en partie l’acharnement et le soutien de l’Etat, via sa flicaillerie déchaînée notamment, à ce projet routier incensé et destructeur. Des dirigeants du groupe Ardian, actionnaire important d’Atosca et gros acteur de la gestion du tronçon, ont aidé de manière décisive au financement des campagnes électorales de Macron...
Comme dans d’autres luttes précédemment, droite extrême, extrême centre, extrême droite et « socialistes » du PS sont unis pour la destruction du territoire et pour insulter, menacer et abaisser les opposants écologistes à leur lubbie autoroutière écocidaire.
Vroum vroum, des bagnoles, du fric pour le BTP, des cadeaux aux cadres et riches patrons du coin (Laboratoires Fabre en tête), c’est ce qui importe à cet affligeant arc anti-démocratique et anti-écologique des extrêmes qui se rejoignent avec entrain dans la détestation assumée de toute écologie conséquente.
Sans imagination, ils ressortent les mêmes insultes, amalgames et menaces qu’à Roybon, NDDL ou Sivens. Leurs partisans échauffés piaffent, ils attendent et souhaitent des morts, des mains arrachées et des yeux crevés avec impatience parmi les Zadistes et grimpeureuses. Les milices policières ultra-violentes à la solde du pouvoir sont prêtes à les satisfaire.
Autoroute A69 : l’affaire personnelle de Macron ?
Synopsis : En cinq mois d’immersion avec Thomas Brail, fondateur du GNSA, nous avons découvert que des actionnaires de projets contestés comme l’autoroute A69 ou une centrale photovoltaïque en Guyane avaient contribué au financement de la carrière politique de Emmanuel Macron (une enquête en 90 minutes signée Clarisse Feletin)
Autoroute A69 : l’affaire personnelle de Macron ?
voir aussi :
Mégabassines, histoire secrète d’un mensonge d’État : le film en accès libre
Gros intérêts financiers, soutien sans faille de l’État... Le documentaire « Mégabassines, histoire secrète d’un mensonge d’État » coproduit par Off Investigation et Reporterre est désormais en accès libre.
Zad contre l’A69 : récit de 15 jours de siège policier
Zad contre l’A69 : récit de 15 jours de siège policier
Depuis 15 jours, les défenseurs de la zad contre l’autoroute A69 subissent les assauts de l’État pour les déloger. Un siège marqué par des violences, privations et mises en danger qui ont alerté jusqu’aux Nations Unies.
(...)
Pourtant, l’histoire a pris une toute autre tournure. L’opération éclair attendue s’est transformée en siège inarrêtable, où les nerfs des deux camps sont mis à rude épreuve. « Les gendarmes ont vite compris qu’ils auraient du mal à nous attraper, témoigne à Reporterre, Reva, encore là-haut aujourd’hui. Alors ils ont opté pour une autre stratégie. » À savoir, grimper jusqu’aux plateformes, et jeter par-dessus bord duvets, sommiers et nourritures. Plusieurs nuits durant, « les CRS ont harcelé et torturé les écureuils en tambourinant sur du métal et en les éclairant avec un stroboscope pour les empêcher de dormir », ajoute Claire, une habitante expulsée le 15 février.
(...)
Désormais, les gendarmes interdisent aux observateurs des pratiques policières d’approcher les lieux : « Votre présence n’a aucune valeur juridique », lance d’ailleurs à Marie un homme en bleu, agacé par le récit de celle-ci. « Vous méconnaissez la loi, lui rétorque aussitôt Marie, agitant dans sa main une autorisation préfectorale. Sans compter qu’en janvier, le Conseil d’État a publié un décret nous octroyant les mêmes droits que les journalistes. » Rien à faire, le militaire tourne les talons, ignorant le document.
(...)
Point de situation sur la ZAD contre l’A69 au 29 février 2024
a ZAD s’installe et se pérennise : nous occupons deux sites sur le tracé (Crém’arbre et Cal’arbre) dont un est assiégé, et avons trois lieux légaux safe (Bacamp, Hangar et Labo).
N’hésitez pas à venir passer quelques jours, semaines, mois, toutes les énergies, idées et perspectives sont les bienvenues pour créer ensemble des nouveaux mondes.
Vous pouvez aussi aider de loin, en organisant des réunions d’informations, faisant de l’affichage, collectant des fonds et du matériel. Écrivez à lacremarbre chez proton.me pour obtenir des supports d’information ou organiser avec nous une réunion d’information dans vos lieux préférés : cafés assos, bars militants, facs, parcs, squats d’activités, usines désaffectées ou hangars paysans !
Une première affiche est disponible ci-dessous, on vous invite à l’imprimer en masse et la coller partout.
(...)
SUITE sur https://lenumerozero.info/Point-de-situation-sur-la-ZAD-contre-l-A69-au-29-Fevrier-2024-6726
Compléments
- Privés d’eau, harcelés : la difficile résistance des « écureuils » contre l’A69 - Violences, intimidations... Deux militants perchés dans les arbres de la zad contre l’A69 témoignent de l’isolement et de la difficulté de résister face au harcèlement policier, dont ils ont été victimes.
(...) Les deux militants, qui étaient colocataires sur le platane surnommé « Majo », confirment également « les cris d’animaux et les lampes stroboscopiques pour nous empêcher de dormir, les intimidations et les insultes, notamment des menaces de viol » de la part des forces de sécurité durant les premières nuits du siège. « C’était l’œuvre d’une compagnie de CRS », assure Ubac.
(...) La répression s’est une nouvelle fois durcie avec l’arrivée d’une unité de la gendarmerie, la Cellule nationale d’appui à la mobilité (Cnamo), spécialisée dans « les entravements et les accrochages complexes de manifestants ».
« Ils ne savent pas ce qu’ils font, affirme Ubac, sûr de lui, cela me scandalise qu’on appelle cela une “unité spécialisée”. Il y a un manque de maîtrise technique criant et, en tant que cordiste, je devais parfois leur donner des conseils lorsqu’ils étaient dans les arbres pour leur propre sécurité et pour éviter de nous mettre en danger. »
(...) Le 28 février, Esteban a été interpellé par un membre de la Cnamo alors qu’il se trouvait au-dessus du vide, suspendu à une branche. « C’est un souvenir traumatisant, se souvient-il, le gendarme tirait de toutes ses forces sur la corde de mon rappel, ce qui risquait de casser la branche sur laquelle j’étais maintenu. J’étais à 20 mètres de haut, si cette branche cassait, j’étais mort. Je ne me débattais pas, je demandais juste à ce que son intervention se fasse en sécurité. Mais ce gendarme n’écoutait rien, il faisait preuve d’une violence inouïe et m’a fait prendre un risque disproportionné. » (...) - Lutte contre l’A69 : les militants créent une nouvelle zad - Un nouveau bastion de résistance à la construction de l’autoroute A69 voit le jour. À quelques encablures de la sous-préfecture du Tarn, entre Toulouse et Castres, la zad de la Cal’arbre s’est installée le 20 février.
- A69 : les contrevérités des promoteurs de l’autoroute Toulouse‐Castres - Les soutiens de l’autoroute Toulouse-Castres affirment que l’A69 permettra de désenclaver le sud du Tarn et sera synonyme de développement. Des arguments contredits par des enseignants-chercheurs.
- « Terroristes », « chtarbés » : les promoteurs de l’A69 se lâchent contre les opposants - « Secte rétrograde », « délinquants »... Certains médias et politiques rivalisent d’imagination pour qualifier les opposants à l’A69. Des mots parfois injurieux, qui viennent justifier une répression grandissante
(...) Alors que le rapporteur spécial de l’ONU, Michel Forst, dénonce les violences des forces de l’ordre à l’encontre des militants écologistes, les pro-autoroute se complaisent dans la diffamation et appellent « l’État à ne pas trembler ». C’est une offensive tous azimuts qui est menée de concert par les milieux entrepreneuriaux, des élus et des éditorialistes.
(...) Insultes, caricatures, appels aux meurtres... La calomnie dont sont victimes les écologistes a pris un nouveau tournant sur les réseaux sociaux et les pages des pro-autoroutes. Les internautes invitent à « abattre eux-mêmes les arbres », « à faire un carton sur la zad » et à se « débarrasser de la vermine » et des « parasites ».
(...) « Ces propos participent à un processus de déshumanisation des opposants, s’indigne l’économiste Geneviève Azam. Sans aucun complexe, on les compare à des insectes, on les dépouille de leur humanité. En parallèle, les forces de l’ordre privent les écureuils d’accès à l’eau et à la nourriture. Ce qui se passe est d’une rare violence », s’alarme-t-elle.
(...) - A69 : « C’est la stratégie du passage en force » - À Toulouse, Me Alice Terrasse, avocate des opposants à l’autoroute A69, se bat contre « des intérêts politiques et financiers qui supplantent l’intérêt général et la protection de l’environnement ». (...) es entraves sont inconcevables. Pour moi, ce qu’il se déroule sur la zad de la Crem’Arbre symbolise tout ce qu’il se passe dans ce dossier depuis le départ. On prend les gens pour des imbéciles, on ne respecte pas le droit à l’information, on ne respecte pas la démocratie participative, on délivre des autorisations complètement folles qui vont à l’inverse du droit et on a comme partisans et complices un État, un concessionnaire et une juridiction qui est aux ordres. Comment peut-on entendre que des forces de l’ordre soient payées jour et nuit pour empêcher des gens de dormir et de se ravitailler ? C’est devenu une zone de non-droit. (...) Je pense que le concessionnaire Atosca est pétrifié car il sait très bien que son dossier est bâclé. Leur étude d’impact c’est du n’importe quoi, leurs mesures ERC [Éviter, réduire, compenser] n’ont aucun sens. Ils prétendent compenser à hauteur des enjeux mais ce n’est pas démontré. C’est la stratégie du passage en force ; on va très vite, on y met tous les moyens possibles et on s’adjoint les services d’une administration complice et aux ordres. Mais peut-être que dans trois, quatre ou cinq ans le Conseil d’État ou la Cour de Justice de l’Union européenne aura décrété l’illégalité de ce dossier. Cela sera trop tard mais c’est comme cela que les choses marchent. (...) les premiers délinquants de l’environnement ce sont ceux qui prennent les décisions. Je le dis avec force, notre État de droit n’est pas respecté par ceux qui sont censés le faire respecter. Je ne comprends pas que des intérêts politiques et financiers surpassent l’intérêt général qui est la défense de l’environnement. C’est incompréhensible et donne le signal fort et triste que notre démocratie est en souffrance.
- A69 : la Cour européenne des droits de l’Homme rejette le recours des opposants
- A69 : Des journalistes dénoncent « une grave entrave à la liberté de la presse » (...) « Lors de ma visite, j’ai pu constater que la presse et les membres de l’Observatoire toulousain des pratiques policières étaient tenus à une distance importante du site de la Crem’arbre, dans une zone avec une visibilité extrêmement limitée » (...) Les constats du rapporteur spécial des Nations Unies avaient déjà été remontés par certaines équipes de journalistes français, comme celles de France 3 Occitanie qui subissent des entraves importantes à leur travail : fourgons garés devant les caméras, journalistes filmés par les forces de l’ordre, cartes de presse photographiées, intimidations. Des pratiques déjà rencontrées, il y a neuf ans, dans le nord du Tarn sur la zad de Sivens.
« Depuis plus d’un an, les journalistes de France 3 subissent des intimidations de la part de la gendarmerie sur tous les sujets afférant à l’A69. Depuis quinze jours, ces pressions sont continues et s’accentuent avec une entrave à la circulation, des chantages divers.
à mettre en parallèle avec : L’activisme écologiste, nouveau terrain d’expérimentation de la Technopolice - Plusieurs affaires récentes ont mis en lumière la surveillance particulièrement intensive subie par les militantes écologistes. Outre l’arsenal administratif et répressif déployé par l’État pour les punir, c’est la nature des moyens utilisés qui interpelle : drones, reconnaissance faciale, marqueurs codés… Le ministère de l’Intérieur expérimente et perfectionne sur les activistes écologiques ses outils technopoliciers.