Les entreprises d’énergies renouvelables complices d’atteintes aux droits humains

S’organiser pour sortir des impasses

jeudi 1er décembre 2022, par Antitech 26.

Non seulement les énergies renouvelables industrielles entraînent des pollutions et destructions, mais en plus elles ne sont pas bonnes pour les droits humains...

"LA PLUPART DES ENTREPRISES D’ÉNERGIES RENOUVELABLES SONT IMPLIQUÉES DANS DES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS

Traduction des premiers paragraphes d’un article paru aujourd’hui sur le site du 𝑮𝒖𝒂𝒓𝒅𝒊𝒂𝒏 :

Un organisme de surveillance des entreprises les encourage urgemment à nettoyer leurs chaines d’approvisionnements, caractérisées par une faible régulation et une faible application des normes menant à un manque de contrôles.

Selon un rapport, la plupart des principales entreprises d’extraction de minerais pour véhicules électriques, panneaux solaires et éoliennes sont liées à des cas de violations des droits humains dans des mines.

En effet, une analyse publiée par le Centre de Ressources sur les Entreprises et les Droits de l’Homme (Business & Human Rights Resource Centre / BHRRC), un organisme international de surveillance des entreprises, révèle que 87% des 23 plus importantes compagnies d’extraction de cobalt, de cuivre, de lithium, de manganèse, de nickel et de zinc — les six principaux minerais essentiels aux industries des énergies [dites] renouvelables — font face à des accusations d’abus, et notamment de violations de droits fonciers, de corruptions, de violences ou d’homicides, depuis 10 ans.

Tandis que l’économie mondiale se tourne vers des technologies à faibles émissions de carbone pour combattre le réchauffement climatique [bon sang, mais c’est bien sûr], la demande en minerais pourrait augmenter de 900% d’ici 2050, selon une estimation de la Banque mondiale. Afin de prévenir de nouvelles violations des droits humains, les compagnies de production d’énergies [dites] renouvelables doivent urgemment nettoyer leurs chaines d’approvisionnement, explique le chercheur Eniko Horvath du BHRRC."

- Fin de la traduction.

Les entreprises d’énergies renouvelables complices d’atteintes aux droits humains
L’industrie renouvelable, ou l’art de poursuivre les désastres en les recouvrant d’espoir et de beaux discours

Lien vers l’article : https://www.theguardian.com/global-development/2019/sep/05/most-renewable-energy-companies-claims-mines
Le site Mining.com commente également ce rapport, dans un article intitulé : « LA DEMANDE POUR LESTAUX DE BATTERIES ET POUR LES RENOUVELABLES ALIMENTE LES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS » : https://www.mining.com/demand-for-battery-metals-renewables-fuelling-human-rights-abuse-report/

Ce que la scrupuleuse correspondante du 𝘎𝘶𝘢𝘳𝘥𝘪𝘢𝘯 pour l’Asie du Sud-Est, qui commente ici un rapport du BHRRC, oublie de souligner, c’est que les extractions minières en question sont probablement peu bénéfiques pour l’environnement — en plus de reposer sur une exploitation sociale particulièrement ignoble, elles nuisent au monde naturel qu’elles prétendent (plus ou moins) sauver. Pour des entreprises censées fournir de l’énergie « verte » ou « propre », c’est moyen.

Elle aurait aussi pu rappeler que l’énergie faussement verte qu’elles produisent sert à alimenter toutes sortes d’appareils dont la production repose elle aussi sur diverses destructions environnementales, pollutions, et violations des droits humains.

Enfin, elle aurait pu faire valoir que le salariat, l’obligation de se vendre sur un marché du travail dans le cadre des oligarchies des États modernes, est déjà une forme de servitude, de violation des droits humains. Ce qui signifie que 100% des entreprises reposent sur des violations des droits humains.

(post de N. Casaux)


Et même si un jour par miracle les énergies industrielles alternatives dites "renouvelables", complémentaires des fossiles, ne détruisaient pas directement la nature et ne violaient par les droits humains, elles serviraient à alimenter le technocapitalisme, les usines, les machines, les centres commerciaux, des systèmes qui tous détruisent le vivant, polluent et exploitent des humains.

Il est temps de s’organiser collectivement pour stopper la civilisation industrielle et bâtir des systèmes sociaux vivables.

- voir aussi, au sujet des mines projetées en France :
Allier : une grosse mine industrielle « verte » pour le lithium des batteries auto - Détruire la biosphère pour des voitures électriques et la pseudo « transition écologique » de l’industrie ?!

Il est vain de chercher des solutions technologiques ou « d’ingénieur » aux ravages de la biosphère et au réchauffement climatique (ravages dus aux hautes technologies, au productivisme et à la technocratie), car le problème est politique et anthropologique. Les efforts ne doivent pas porter sur des nouvelles énergies et technologies, mais surtout sur comment faire naître et vivre de nouveaux modèles sociaux, vivables et soutenables.


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