Le travail c’est pas la santé, ni physique ni mentale. Car "le travail" s’inscrit dans le capitalisme, le productivisme et l’étatisme. Car la nécessaire activité humaine n’est pas équivalente au travail tel qu’il existe dans CE modèle social déterminé.
Les morts au travail sont le plus souvent invisibles, ça fait partie des dommages collatéraux que l’Etat-capitalisme admet et intègre dans son fontionnement mécanique.
Avec davantage de stress, de précarité, la destruction des CHSCT, la diminution des droits du travail, l’augmentation de l’âge de la retraite... ça ne va pas s’arranger.
Le capitalisme et l’étatisme sont dangereux, et créent les conditions des accidents de travail évitables, qui frappent surtout les jeunes et les plus pauvres, par les bourgeois et les riches actionnaires.
L’Hécatombe invisible - Matthieu Lépine - Enquête sur les morts au travail
Cette année 2023 a été marquée par le mouvement de protestation contre la réforme des retraites et son point d’orgue, le passage de l’âge de départ de 62 à 64 ans. Cette protestation était évidemment légitime, encore plus si l’on tient compte des différences entre les riches et les pauvres, les premiers jouissant d’une espérance de vie plus longue de plusieurs années que celles des seconds. Travailler longtemps à des postes pénibles et mourir peu après avoir arrêté, c’est en gros ce qu’imposent à la plupart de salariés celleux qui ne se font guère de soucis pour leurs vieux jours. Il y a de quoi s’énerver. C’est ce qui arriva à certain député de la France insoumise, traitant carrément d’assassin le ministre du Travail au cours des débats houleux sur ce projet de loi scélérate – une de plus. De fait, il ne parlait pas alors précisément de la question des retraites, mais de celle des morts au travail, soit avant la retraite, souvent même bien avant, puisque « la fréquence des accidents du travail est 2,5 fois plus importante chez les moins de 25 ans que pour le reste des travailleurs ». Scandale dans l’hémicycle : le député dut présenter ses excuses, comme si la politique du gouvernement n’avait rien à voir avec ce qui est le plus souvent rapporté sous la rubrique « faits divers » de la presse quotidienne régionale. Le livre de Matthieu Lépine a lui-même eu droit à un traitement semblable : les médias en ont parlé quelques jours lors de sa sortie, qui ne semble malheureusement pas avoir eu de suite comme cela avait été le cas, par exemple, après la publication du livre Les Fossoyeurs autour du scandale de la gestion privée des maisons de retraite (et même si j’imagine qu’il ne faut pas surestimer les conséquences du scandale soulevé alors – business must go on).
- Le travail tue - la rentabilité passe avant la sécurité
- Livre l’hécatombe invisible, enquête sur les morts au travail
Avec l’Etat-capitalisme, l’insécurité et le chaos règnent : risque de chômage, précarité, dérèglement catastrophiques du climat, destruction de la biosphère, pollutions, nourritures industrielles néfastes pour la santé (et la planète), violences d’Etat récurrente et planifiée, bureaucratie souvent inhumaine...
Pour la sécurité et l’ordre, visons plutôt des sociétés d’inspiration libertaire.