Le cancer se généralise, merci le techno-capitalisme, sa chimie, ses métaux et ses transitions « vertes »

Le cancer est un problème politique - Les crimes derrière la prétendue « transition énergétique »...

dimanche 16 juin 2024, par Les Indiens du Futur.

Cancer de masse et tueries industrialisées, la civilisation industrielle et ses prétendues transitions industrielles décarbonées sèment la mort et la désolation partout sur Terre et dévastent l’intimité de nos corps.

Les extractions et disséminations massives aujourd’hui de très nombreux produits toxiques sont les cancers de demain et d’après demain.
De même que les émanations de CO2 d’aujourd’hui sont les cataclysmes de demain.

Les polluants toxiques sont partout dans l’air, l’eau, les sols. Les actes individuels, de celleux qui peuvent, comme manger bio et écarter les matières industrielles dangereuses ne donc suffisent pas, et de toute façon les pauvres d’ici et d’ailleurs restent surexposés (et les animaux le système s’en contrefout). Il faut des luttes collectives et des bouleversements profonds.

Au cancer de l’industrialisation (ou de la réindustrialisation) et de l’urbanisation qui détruit le tissu vivant de la biosphère correpondent les cancers qui détruisent les corps et tissus vivants des humains et non humains.

Cancer et causes environnementales : Pourquoi moi ? Pourquoi nous ?

- Cancer et causes environnementales : Pourquoi moi ? Pourquoi nous ?
Deux tiers des cancers ne s’expliquent pas avec les facteurs de risque habituels. Dans cette tribune, 1001 signataires soulignent l’urgence à prendre en compte les causes environnementales des cancers, à commencer par les centaines de milliers de substances chimiques présentes dans nos milieux de vie.
(...)
Il n’est pas « normal » de développer un cancer du sein à moins de 40 ans. Il n’est pas normal d’avoir un cancer du poumon en n’ayant jamais fumé ou en n’ayant pas eu un métier à risque. Il n’est pas normal d’être le parent d’un enfant malade du cancer… et il est inacceptable d’en mourir. Plus de 195 000 Françaises et Français sont mort·es du cancer en 2022. Alors pourquoi nous ?

Les preuves scientifiques s’accumulent en faveur de liens entre l’exposition à des polluants présents dans l’environnement et la survenue des cancers. Depuis les années 1970, le CIRC a évalué environ 1000 agents (produits chimiques, agents physiques et biologiques, facteurs comportementaux, expositions professionnelles) et en a classé 534 cancérogènes ou potentiellement cancérogènes pour l’être humain. Parmi ces agents, des perturbateurs endocriniens sont reconnus responsables de cancers hormono-dépendants : thyroïde, prostate, sein, ovaire, testicule. Sont incriminés ou suspectés dans la survenue du cancer du sein et dans l’agressivité des tumeurs, les pesticides organophosphorés et organochlorés5, la pollution de l’air (particules fines, dioxyde d’azote, dioxines, PCB6…) ou encore les composants du plastique (bisphénols, nanoparticules ). D’autres substances ont également un effet cancérogène établi ou suspecté sur des localisations non endocriniennes, comme dans la survenue de leucémies ou de lymphomes.

Mais si le caractère cancérogène de nombreux polluants est aujourd’hui un fait scientifique, il s’agit d’une goutte d’eau dans l’océan puisque les substances chimiques issues de nos sociétés hyper industrialisées se comptent en centaines de milliers, et seule une petite partie d’entre elles a fait l’objet d’une évaluation approfondie de leur toxicité.
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Il a en effet été prouvé que l’exposition des femmes au DDT — un pesticide massivement utilisé dans les sociétés d’après-guerre — augmentait le risque de cancer du sein de la génération suivante10. Ainsi pour certains auteurs, le cancer du sein des femmes de mon âge n’est autre que le cancer des filles des femmes de la génération du baby-boom.
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En fait, notre société a tellement confiance en ses capacités technologiques qu’elle s’occupe davantage de mettre des moyens dans la réparation des dégâts de la croissance effrénée, que dans le fait de trouver d’autres formes de productions et d’échanges moins mortifères.

(NOTE perso : ce n’est pas tellement une question de « confiance », mais surtout parce que le techno-capitalisme et l’Etat, la civilisation industrielle, ont viscéralement/structurellement besoin de poursuivre la fuite en avant quoi qu’il en coûte à la santé des peuples et des autres vivants)
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Les preuves scientifiques sur les maladies environnementales ne pèsent clairement pas assez sur les réglementations en matière de politiques sanitaires et environnementales. En témoignent les nombreux scandales récents : le chlordécone aux Antilles, les PFAS en France et dans le monde, le renouvellement, en novembre 2023, de l’approbation du glyphosate pour dix ans dans l’Union européenne, et dans le même temps, le report de la révision du règlement européen REACH sur les substances chimiques, qui devait permettre d’éliminer des milliers de substances dangereuses des produits de grande consommation… Le processus de régulation et d’expertise publique des produits chimiques reste sous l’emprise des lobbys industriels, qui exercent une forte influence sur la production de connaissances — et d’ignorance — quant à la toxicité des substances qu’ils produisent.
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Le CIRC estime qu’en 2050, le nombre de nouveaux cas de cancer aura augmenté de 77 % à travers le monde, faisant peser une très lourde charge sur des services de santé déjà saturés (ou inexistants). 2050 nous concerne toutes et tous, c’est notre génération autant que celle de nos enfants
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Cependant, au-delà des comportements individuels, il est primordial d’agir au niveau territorial et d’opérer des choix d’aménagement et d’urbanisme, ainsi que des choix industriels, plus favorables à la santé. La prévention des cancers est bien plus qu’un problème médical, c’est un problème de santé publique
(...)
Face à la progression constante des maladies chroniques, ayons le courage de lutter contre la production de doute et d’ignorance qui entourent la dissémination des perturbateurs endocriniens et autres substances toxiques dans notre environnement. Donnons plus de moyens à la recherche scientifique afin de mieux cibler les facteurs de risque, améliorer la prévention et enfin faire baisser le nombre de cancers. Il existe déjà beaucoup de preuves et nous ne devons plus attendre pour agir. Ayons le courage de mettre en œuvre des politiques sanitaires et environnementales qui soient en cohérence avec les faits scientifiques et à la hauteur des enjeux.
(...)
- Article complet : https://www.terrestres.org/2024/06/11/cancer-et-causes-environnementales

(NOTE perso : comme pour le climat, davantage de preuves et études scientifiques ne changeront rien ou pas grand chose, c’est surtout de davantage de luttes collectives politiques et déterminées dont on a besoin, pour pousser à la sortie du techno-capitalisme et du monde administré par les Etats.)

Avec les mensonges et impasses de la prétendue transition "décarbonée" du capitalisme à l’aide d’électricité et d’énergies industrielles dites "renouvelables, les quantités de polluants disséminées partout vont continuer d’augmenter. Car le business de l’electrification (et les industries qu’il alimente) consomme des tas de métaux (et d’énergies fossiles), qu’il faut extraire partout massivement à l’aide produits toxiques et en disséminant et concentrant les toxiques qui étaient enfouis.
Et en plus les énergies fossiles vont continuer, et la production de plastiques continue d’augmenter.
La révolution, le basculement radical, la rupture qui va bien au delà des premières timides réformes du Nouveau Front Populaire, ou le cancer pour toustes ?

Exemple des énormes dégâts humains, climatiques et écologiques de cette "transition", en RDC (d’autres pays supportent des dégâts et violences) :

La consommation en métaux des Européens pour leur prétendue "transition énergétique" génère massacres et pollutions massives

- « La consommation en métaux des Européens génère des massacres »
Le conflit au Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), a tué des millions de personnes et décimé l’environnement. Les auteurs de cette tribune dénoncent le rôle des industries minières et de l’Union européenne.
(...)
plus de 6 millions de morts, des viols systématiques de femmes et d’enfants, des millions de déplacés. Un massacre inouï qualifié de « génocide » par de nombreux observateurs, mais qui se déroule toujours à l’ombre de l’indignation internationale
(...)
Cobalt, cuivre, coltan, lithium, la RDC possède dans son sous-sol les minerais indispensables au soutien du modèle économique dominant, fondé sur la croissance exponentielle du numérique et de la consommation électrique : elle abrite entre autres pas loin de 80 % des réserves mondiales de coltan, un métal important pour l’industrie électronique, et l’une des plus grandes réserves de lithium au monde encore non exploitée, matériau indispensable à la fabrication des batteries de voitures électriques.
(...)
Nous marcherons pour dénoncer l’industrie extractive qui pille ses ressources et empoisonne les terres, les eaux et le vivant avec ses produits et déchets toxiques. Les pertes subies par les citoyens de RDC sont irréversibles, en termes de vies humaines et de « patrimoine » naturel. De surcroît, à une telle échelle, cette dévastation minière a des impacts planétaires : 500 000 hectares de forêt disparaissent chaque année en RDC à son profit.
(...)
Nous marcherons pour construire un autre avenir que celui imposé par ces tueries industrialisées et cet écocide, en réclamant que tout acteur impliqué de quelque manière que ce soit cesse d’alimenter cette guerre, à commencer par l’Union européenne, qui a planifié une « transition énergétique » pétrie d’extractivisme colonial.
(...)
revenir sur les lois concernant la mobilité, les énergies, l’électronique/le numérique, qui nécessitent plus de minerais que l’humanité n’en a jamais consommés, entraînant l’intensification de la guerre et la destruction du vivant en RDC et ailleurs
(...)
- Artcile complet : https://reporterre.net/L-appetit-en-metaux-des-Europeens-genere-des-massacres
- Plus d’infos sur cette campagne contre l’extractivisme : https://generationlumiere.fr/campagne-contre-lextractivisme/

Le cancer se généralise, merci le techno-capitalisme, sa chimie, ses métaux et ses transitions « vertes »

Ces multiples crimes ne cesseront que lorsque la civilisation industrielle sera démantelée pour laisser la place à la construction de sociétés vivables, solidaires et soutenables.


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