Après « L’ordre l’ordre l’ordre » de Macron et Retailleau, voici "La surveillance la surveillance la surveillance".
Après les villes, le marché lucratif de la surveillance et le business politique sécuritaire électoraliste s’étendent de plus en plus dans les villages de campagne.
Bientôt des caméras et des drones qui parcourent H24 les champs, les montagnes et les forêts ?! On avait eu un avant goût durant le Covid 19.
Finalement, la pensée politique des dominants/possédants est assez simple, elle consiste à répéter ad nauseum plusieurs fois des mots valises censés poser en "pragmatique-responsable-réaliste" celui qui les édicte tout en plaisant à un électorat ciblé et bien chambré.
"La sécurité la sécurité la sécurité" !
La sécurité du libre marché capitaliste et des oligarques, ou la sécurité des peuples face aux pollutions "éternelles", poisons, catastrophes écologiques/climatiques, précarités, inégalités sociales... fabriqués par le capitalisme et les oligarques ?
La surveillance biométrique de l’espace anciennement public ou la mise sous surveillance des mafiats d’Etat et des mafias des lobbies économiques ?
Dans une société clivée et atomisée par le capitalisme, où la vie sociale se résume le plus souvent à la consommation et aux réseaux internet, où la guerre de tous contre tous est la règle, ce ne sont pas de froides caméras panoptiques qui vont rétablir un "sentiment de sécurité".
Des villages tranquilles couverts de caméras de vidéosurveillance
Sans raison, ce village se couvre de caméras de vidéosurveillance - Un village de l’Hérault envisage d’installer 25 caméras, au grand dam d’un collectif d’habitants. Depuis quelques années, la vidéosurveillance se déploie dans les communes rurales, sans preuve d’efficacité.
(...)
Problème, l’effet « préventif » des caméras est fortement contesté. « Toutes les études, y compris internationales, s’accordent sur le fait que la vidéosurveillance ne dissuade pas, soulignait le chercheur Guillaume Gormand dans un entretien au Monde. Les délinquants peuvent s’adapter à cette menace potentielle, mais ils ne seront jamais dissuadés par la seule présence de caméras, c’est un fantasme que l’on peut balayer. »
(...)
Alors comment expliquer un tel engouement des édiles pour ces bijoux panoptiques ? Pour Emeline Sebert, il s’agit d’une « stratégie électoraliste » — le maire l’avait promis lors de sa campagne. Un avis partagé par Sam, de Technopolice : « Comme les caméras sont subventionnées, il s’agit d’une action à peu de frais pour une mairie, et qui permet de dire “On agit pour la sécurité”. » Même si, on l’a vu, l’effet sécuritaire est loin d’être démontré.
Ainsi, le déploiement de la vidéosurveillance se poursuit, tous azimuts. Les grandes agglomérations continuent de s’équiper, maintenant rejointes par les zones périurbaines et rurales. « La loi Sécurité globale a été un coup d’accélérateur, constate Sophie Mazas. Il y a eu des budgets alloués pour soutenir les collectivités. » Ainsi, plus de 40 % [4] des investissements nécessaires à Saint-Martin-de-Londres pourraient être couverts par des subventions.
(...)
« Il y a clairement une politique gouvernementale qui vise un maillage territorial par des caméras, autour de l’idée d’un “continuum de sécurité”, précise Sam. On voit notamment une volonté de pouvoir suivre les véhicules sur tous les axes routiers. » Pour le militant, les petits appareils filmeurs ne sont que le premier maillon d’une chaîne de surveillance plus généralisée : « Derrière, il y a la reconnaissance faciale, le recours à des algorithmes d’analyse d’images et d’autres méthodes de fichage. »
- La surveillance la surveillance la surveillance - Le « continuum de sécurité »
De lignes rouges en lignes rouges allègrement franchies, la surveillance ne connaît au final pas de limites :
Le régime veut généraliser la videosurveillance biométrique imposée sous prétexte de JO, avant même les rapports d’évaluation, qui aurait pu prédire ?
Le gouvernement envisage de généraliser la vidéosurveillance algorithmique expérimentée pendant les JO - Le ministère de l’Intérieur assurait jusqu’ici que l’expérimentation n’irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques, même si le texte de la loi prévoyait déjà une prolongation jusqu’au 31 mars 2025. Matignon précise attendre le rapport d’un comité d’évaluation promis d’ici fin décembre.
(...)
Jusqu’ici, le ministère de l’Intérieur assurait que l’expérimentation n’irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques, même si dans les faits, le texte de la loi prévoyait déjà une prolongation jusqu’au 31 mars 2025. Pourtant, l’idée désormais à l’étude est de faire rentrer de manière permanente cet usage dans le droit. Une généralisation à laquelle est notamment favorable Laurent Nunez, le préfet de police de Paris.
(...)