Les riches et les puissants dénigrent les visions politiques écologistes en le traitant de « punitives » et de violentes. Mais en réalité c’est bien capitalisme et son monde qui est punitif et violent pour pratiquement tout le monde, à commencer pour les masses des pauvres et des classes moyennes.
Si des politiques écologiques pourraient être punitives, c’est pour les plus riches et les puissants, pour les accrocs au pouvoir et à l’accumulation matérielle. C’est notamment pour ça qu’ils refusent toute forme de politique écologique réelle.
Une politique écologique égalitaire et solidaire serait au contraire libératrice pour tous les autres, il suffit de sortir de l’idéologie capitaliste et de voir où se trouvent véritablement le confort, le bien vivre et la sécurité.
La sécurité matérielle ne s’obtient pas par la civilisation industrielle et son productivisme suicidaire qui détruit la nature et nos conditions d’existence, et dérègle gravement le climat, elle s’obtient par le partage et l’attention aux autres dans le cadre de formes de démocraties directes. Le bien vivre n’est pas dans les métavers irrigués d’IA, dans la dépendance aux technosciences et aux produits technologiques, dans la grosseur du tas d’argent, mais dans la convivialité, les relations humaines, les relations avec les autres êtres vivants, la créativité, l’interdépendance, l’autonomie, une forme de liberté retrouvée.
Alors, faire vivre et grandir une écologie libératrice pour les masses, ou continuer à subir un technocapitalisme punitif pour tout le monde ?
Les pénuries d’énergies, les inflations, les crises économiques, les castastrophes écologiques, les désastres climatiques, les pénuries alimentaires à venir... sont et seront une des expressions du côté violent et punitif de la civilisation industrielle, et ce n’est que le début.
Les plus pauvres d’ici et d’ailleurs seront les premiers touchés, puis ça s’étendra à tout le monde si on laisse le système en place se perpétuer.
- La pseudo écologie du Capital : précariser les classes inférieures et taper sur les écologistes
🌍 ÉCOLOGIE : PANIQUE GÉNÉRALE DANS LES MÉDIAS DES MILLIARDAIRES
Cette semaine le mouvement écologiste a fait les gros titres dans les médias d’une bourgeoisie toujours plus radicalisée. Des couvertures anxiogènes et des quolibets en tous genres ont agité les équipes éditoriales des organes de presse aux mains des milliardaires. Pour les patrons François Pinault et Vincent Bolloré, les défenseurs du vivant seraient des individus "ultra-radicaux", des éléments "écolos ultras violents" tandis que le magazine d’extrême-droite Valeurs Actuelles qualifiait les militants pour le climat de "bouffons".
Du côté de Marianne, propriété de l’homme d’affaire tchèque Daniel Křetínský ayant fait fortune dans le domaine de l’énergie fossile, on parle aussi "d’écolos radicaux". Chez l’Express, détenu par deux magnats de la presse, Alain Weil et Patrick Drahi, le mouvement écologiste se saborderait par ses actions jugées trop offensives... Pourtant le seul véritable sabordage qui existe aujourd’hui, c’est bien l’inaction climatique organisé par les États capitalistes et les modes de production industriels qui détruisent les conditions nécessaires à la vie sur terre.
Mais ce serait les écologistes, les militants anticapitalistes qui seraient violents, trop déraisonnables, ou trop débiles ? Nouvelle inversion accusatoire. Ce sont les médias aux ordres du capitalisme qui voudraient dicter les bonnes manières de militer aux personnes qui s’engagent ? Passons-nous de leur leçons.
Ce déchaînement médiatique de haine vis-à-vis du mouvement écologiste fait suite à une longue séquence de propagande mensongère des chaînes d’infos en continu et des plus hautes autorités de l’État. Au lendemain de la mobilisation à Sainte-Soline Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, dépeignait les manifestant-es contre les méga-bassines "d’éco-terroristes". Cnews passait en boucle des vidéos d’affrontements entre défenseurs de l’eau et forces de l’ordre, sans jamais montrer les images de violences extrêmes des gendarmes à l’encontre des milliers de personnes venues se défendre des accapareurs de biens communs. Pourtant les gendarmes ont tiré plus de 2000 grenades ce jour-là, dont beaucoup de GM2L explosives, et tiré des balles en caoutchouc occasionnant des blessures parfois très grave.
En octobre à la National Gallery, deux militantes qui avaient jeté de la soupe sur Les Tournesols de Van Gogh pour dénoncer l’inaction des gouvernements face aux chaos climatique étaient qualifiés de « nazies » par certains journalistes. Le journal Atlantico osait, décomplexé : "Les nazis brûlaient des livres en 1933. Des écologistes tentent de détruire des tableaux en 2022." Comparer une action symbolique visant à interpeller l’opinion publique - un jet de sauce tomate sur une œuvre protégée par un épais verre en plexiglas - aux autodafés du Troisième Reich, avouez qu’il fallait oser.
Comme pour les ZAD, dès lors qu’une mobilisation, une grève ou un blocage dérangent le pouvoir et menacent directement les intérêts des industriels, les éléments de langage des autorités pour discréditer, criminaliser les mouvements sociaux ou écologistes se font plus pressant. Il faut salir l’opposition à tout prix. Les oppositions inoffensives, elles, sont toujours valorisées.
En revanche vous n’entendrez pas un mot dans les médias des puissants sur le saccage de la planète ou la violence du capitalisme. Pas une phrase sur la sixième extinction de masse des espèces, ni sur la pollution dantesque des sols et des océans. Rien non plus sur les ressources accaparées par une minorité de spoliateurs ou la déforestation des forêts primaires. Rien sur l’effondrement en cours. La presse aux ordres défend les intérêts particuliers de la classe capitaliste. Ils n’en ont rien à faire des scénarios apocalyptiques annoncés en toutes lettres par les expert du GIEC.
Il n’y a qu’une écologie anticapitaliste et révolutionnaire qui les fera reculer. La panique généralisée des médias bourgeois et la tentative de diabolisation du mouvement écologiste en sont les meilleurs exemples. Face à la destruction et le chaos, rendons les coups !
(post et visuel de Contre Attaque)
- La pseudo écologie du Capital : précariser les classes inférieures et taper sur les écologistes
🥶 L’ÉCOLE VA MAL : ENTRE 10 ET 14 DEGRÉS PAR CLASSE, ÉCONOMIES À LA CANTINE, DISTRIBUTION DE POLAIRES 🥶
Marquée par une reprise difficile où se multiplient les annonces de fermetures d’établissements scolaires faute de personnel et de moyens, l’Éducation Nationale continue sa chute vertigineuse dans le précipice, et l’atterrissage pourrait être dramatique.
Des collectivités territoriales ont fait leur choix, et elles estiment que les bâtiments coûtent trop cher pour être chauffés. Il faut faire des économies en priorité là où nous avons le plus besoin de moyens : l’éducation et la santé.
On remarque que le gouvernement n’a pas les mêmes difficultés quand il s’agit de débloquer des fonds pour équiper la répression et recruter des policiers et que lutter contre l’évasion fiscale ou rétablir l’ISF n’est pas à l’ordre du jour.
Ainsi, dans plusieurs écoles, on fait cours dans le froid.
Dans l’Oise, à Laigneville, il est dorénavant interdit d’ouvrir les fenêtres pour économiser la chaleur (source Courrier Picard).
Un comble sachant que c’est en hiver que risquent de revenir à la hausse les épidémies de type Covid-19 ou encore de grippe.
À Rouen, les écoles n’avaient pas rallumé le chauffage trois jours après la rentrée et certaines allaient jusqu’à inciter les parents à venir récupérer leurs enfants évoluant entre 11 et 15 degrés. Le problème semble cependant avoir été résolu depuis.
Dans la commune de Périers (située dans la Manche), l’école est allée jusqu’à investir dans l’achat de 6000 euros en polaires distribués aux élèves (source Le Parisien).
De la Seine et Marne à la Dordogne, en passant par la Vendée, le Conseil Départemental réduit et limite la température à 19°C en salle de classe et 17°C dans les couloirs. Et il est de plus en plus envisagé d’en faire une norme au niveau national.
Un collège d’Avignon dans la Vaucluse (le collège Lavarin), avait récemment décidé de fermer tout l’hiver sa section SEGPA et de se délocaliser à trois kilomètres faute de moyens.
Finalement, à la suite d’une mobilisation importante des parents d’élèves, cette décision a été annulée.
Pas de quoi se réjouir pour autant, cet exemple en dit long sur l’état de nos institutions et leur futur proche. Cela témoignera peut-être aussi bientôt aussi des disparités et inégalités entre les communes, départements et régions, car tous n’ont pas les mêmes moyens.
Autre exemple concernant les lycées, dans la ville de Toulouse, France Bleu rapporte que la région Occitanie a demandé à des lycées d’économiser sur les menus dans les cantines. Au lycée international de Colomiers par exemple, on devra vraisemblablement choisir entre l’entrée et le dessert, à Déodat on doit déjà choisir entre le fromage et le fruit.
Même son de cloche dans la plupart des universités, avec toujours cette réduction de 1°C.
Nous pouvons également citer un fait notable : l’Université de Strasbourg fermera deux semaines supplémentaires cet hiver.
Être classée en tant que 8e puissance mondiale et parmi les premières du continent soi-disant le plus « développé » n’empêche définitivement pas d’être confrontés à des choix politiques contre sa propre population, en la contraignant à être conditionnée par la précarité dès le plus jeune âge.
C’est une volonté délibérée de préférer faire souffrir celles et ceux qui vont à l’école que de taxer les ultras riches.
Du plus jeune âge à la vie d’adulte en passant par l’adolescence, tous vont en pâtir.
Le corps enseignant doit absolument prendre ses responsabilités sachant qu’il est déjà trop tard. Nous n’avons donné que quelques exemples à un mois et demi du début de l’hiver.
(post et visuel de Cerveaux Non Disponibles)