La civilisation industrielle et son réchauffement climatique tue de plus en plus

« On n’arrête pas le progrès ? » - Les menaces se précisent pour les générations présentes

mercredi 7 août 2024, par Les Indiens du Futur.

Concernant le climat en sucette et les catastrophes écologiques aggravées, le futur c’est déjà demain.
Mais le système policier, la répression, les dîners à l’Elysée, les millions pour les JO, les TV d’extrême droite, les IA, les nouveaux modèles de smartphones, les nouvelles sorties de jeux vidéo... se portent très bien, donc no problem ?
Qu’importe après tout les centaines de milliers de mort (les millions plutôt) dus aux effets de la civilisation industrielle, les régions dévastés, les animaux et les plantes qui disparaissent (sont sciemment détruits) en masse, les pollutions « éternelles », les sols foutus, les mégafeux, les inondations récurrentes, les côtes bientôt submergées, etc. Du moment qu’il y a la 5G partout pour jouer avec l’IA dans le Metavers TM, du moment que les riches et milliardaires s’enrichissent et nous montrent la voie du salut, du moment que des partis politiques nous promettent le bonheur via l’industrialisation, l’ajout d’énergies « vertes » et la taxation des riches, alors tout va bien ?

Pourquoi diable s’emmerder à vouloir préserver l’essentiel puisqu’on bénéficie (surtout les minorités de riches et autres travailleurs solvables) de tout le superflu et au-delà ?
La mégamachine et ses innovations arriveront bien à nous tirer de là et à maintenir des bulles artificielles au coeur des désastres ?

Il suffira de manger les médailles olympiques, les téléphones portables, et de boire notre pisse et tout ira bien ?

- Plus de 175 000 Européens meurent chaque année des fortes chaleurs

(...) « Les températures extrêmes exacerbent les maladies chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires, respiratoires et cérébro-vasculaires, la santé mentale et les affections liées au diabète », précise l’Organisation. Dès lors que le corps humain ne parvient plus à maintenir son thermostat entre 36 et 37 °C, survient aussi un phénomène appelé « stress thermique ». Il est aujourd’hui la première cause de mortalité liée au climat en Europe.
(...) En deux décennies, la mortalité liée à ces chaleurs a bondi de 30 % en Europe. Et ce nombre devrait continuer de « monter en flèche ».
(...)

- Et il faudrait bien sûr aussi parler de tous les non européens, par exemple en Asie du Sud-Est ou en Amérique du Sud, de tous les animaux et plantes, etc.
Et il faudrait bien sûr ajouter toutes les nombreuses autres causes de mortalités et maladies précoces dues à la civilisation industrielle (pollutions, mode de vie, stress, cancers, accidents, surmenage, innondations, incendies géants, guerres mécaniques...).

La civilisation industrielle et son réchauffement climatique tue de plus en plus

LE CLIMAT S’EMBALLE, LAPRESSION AUSSI

Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. Difficile de ne pas avoir ce dicton en tête lorsqu’on regarde les dernières actualités liées au climat.

D’un côté une étude présentée lors d’une conférence internationale sur le cycle du carbone le 29 juillet affole la communauté scientifique (et devrait tous et toutes nous affoler) : les puits de carbone terrestres se sont effondrés en 2023.
La cause ? La grande sécheresse en Amazonie, et les immenses incendies en Sibérie, phénomènes dramatiquement amplifiés par le réchauffement climatique. Ainsi, ils n’ont capté que 25% de carbone par rapport à 2022 (9,5 milliards de tonnes de CO2 en 2022, 1,5 à 2,6 milliards en 2023).

Pour rappel, les puits de carbone sont des réservoirs de carbone qui captent le carbone et le stockent, évitant ainsi qu’il ne reste dans l’atmosphère. Il y a les puits de carbone terrestre (les forêts et les sols), et les océans qui en stockent 30%. Philippe Ciais, climatologue co-auteur de l’étude et directeur de recherche au Laboratoire des Sciences du climat et de l’environnement exprimait son inquiétude le 29 juillet lors de la présentation : « Si cet effondrement se reproduisait dans les prochaines années, nous risquons d’observer une augmentation rapide du CO2 et du changement climatique au-delà de ce que prévoient les modèles », prévenait le chercheur.

Que font nos gouvernements pour lutter contre ça ? Prennent-ils leurs responsabilités face à la catastrophe en cours, prennent-ils des mesures fortes afin de tenter de garantir une planète vivable aux générations futures ?
Vous l’aurez deviné, la réponse est bien évidemment : non. Au lieu de contraindre les multinationales climaticides – rappelons que 100 entreprises sont responsables à elles seules de 71% des rejets de CO2 imputables aux activités humaines : vous pouvez arrêter de culpabiliser, l’écologie des "petits gestes" ne sert à rien, le seul moyen d’enrayer la machine est de lutter contre le capitalisme, rien que ça – à stopper leurs activités criminelles, ils criminalisent encore et toujours plus les militants et militantes du climat.

Ainsi en Angleterre, 5 personnes membres du collectif Just stop oil ont été condamnées à des peines de prison ferme allant de 4 à 5 ans – 5 ans pour le fondateur Roger Hallam, 4 ans pour les participant.es.
Leur crime ? Avoir bloqué une autoroute en 2022. Il s’agit des plus lourdes peines de prison jamais enregistrées pour des actions non violentes.

Le rapporteur des nations unies Michel Forst a tiré la sonnette d’alarme à de nombreuses reprises ces derniers mois à propos de la criminalisation croissante des mobilisations écologistes en Europe. Il précise aussi que la France est le pire pays d’Europe en termes de répression policière – on a encore pu le constater à La Rochelle, lors de la dernière mobilisation contre les mégabassines, avec une violence d’État qui a choqué les délégations venues de l’étranger – et l’Angleterre la pire en termes de répression judiciaire.

Lors du procès des militant.es Just stop oil, le juge Christopher Hehir a ainsi expliqué que "chacun d’entre vous a franchi la ligne qui sépare le militant inquiet du fanatique".

À la lumière de la catastrophe en cours, on est en droit de se demander en réalité qui est le fanatique : celui ou celle qui décide de prendre tous les risques pour alerter sur la gravité de la situation, ou celui qui décide de nous condamner à un monde invivable ?

(post de Contre Attaque)

NOTE : maintenant, il ne s’agit plus d’une planète invivable pour les générations futures, mais pour les générations présentes, car le temps a passé (dans le déni, l’inaction, la poursuite des mêmes chimères), et, comme craint, les catastrophes provoquées par la civilisation industrielle s’accélèrent.


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