Non content de détruire la biosphère et de semer partout la misère, une part importante des puissants constituent une internationale réactionnaire ultra-capitaliste.
Ils peuvent s’appuyer sur un gigantesque arsenal militaire, des flics tout dévoués, des multinationales complices et des tas de lois répressives prêtes à l’emploi pour la dictature ou des régimes encore plus autoritaires.
A quand une véritable internationale sociale, révolutionnaire et antifasciste ?
- L’internationale néofasciste étend son empire - Retour de l’internationalisme révolutionnaire ?
L’internationale réactionnaire
Alors que les mouvements sociaux qui agitent le monde reste trop souvent isolés les uns des autres, une véritable internationale d’extrême droite, bien organisée et solidaire, prend racine à l’échelle internationale. Tour d’horizon.
Elon Musk veut faire gagner les néo-nazis allemands et anglais
On espérait que l’Allemagne soit immunisée contre l’extrême droite après avoir fait basculer le monde dans la barbarie. Mais celle-ci revient en force, et dans sa forme la plus radicale : le grand parti d’extrême-droite allemand, l’AfD, ne cherche même pas la dédiabolisation. Ses affiches montrant des familles blondes aux yeux bleus tendant le bras rappellent le Troisième Reich, ses dirigeants réhabilitent le néo-nazisme et parlent de remigration massive…
Pourtant, l’AfD est en train de grandir de façon fulgurante en Allemagne. Ce parti quasi-inconnu il y a 10 ans a gagné les élections dans deux Landers allemands en septembre. Pour la première fois depuis 1945 en Allemagne, un parti d’extrême-droite remportait une élection régionale. En Thuringe d’abord, la région avait été la première à être dirigée par des nazis en 1930, où elle a fait plus de 30% des voix. En Saxe, région voisine, le parti est au coude à coude avec le grand parti de droite, la CDU.
En février prochain, les élections fédérales auront lieu dans tout le pays, l’équivalent de nos élections législatives. Elles sont donc décisives. Dans cette optique, Elon Musk intervient personnellement pour faire gagner l’AfD.
Sur son réseau social, il multiplie les messages de ce type : « Je recommande fortement aux gens de voter pour l’AfD. Je pense qu’Alice Weidel [sa dirigeante] est une personne très raisonnable et pleine de bon sens. Je pense que seule l’AfD peut sauver l’Allemagne. Point final. Les gens doivent vraiment soutenir l’AfD, sinon la situation va empirer en Allemagne ».
Ses publications ont fait exploser l’audience du parti sur internet ces dernières semaines : une ingérence claire et assumée dans la vie politique allemande.
Dans le même temps, Elon Musk relaie régulièrement la propagande d’extrême droite anglaise, il fait la promotion du militant identitaire anglais Tommy Robinson, qui a orchestré des émeutes racistes l’été dernier. Et il critique Nigel Farage, dirigeant du parti nationaliste Ukip, pas assez radical à son goût. Le milliardaire choisit directement ses poulains dans les pays étrangers.
Donald Trump invite Le Pen et Meloni
Marion Maréchal Le Pen, représentante de la branche la plus dure de l’extrême droite, est invitée par le président des USA Donald Trump à assister à son investiture à Washington le 20 janvier. Une invitation officielle, aux côtés d’Eric Zemmour et Sarah Knafo, comme si elle était dirigeante de la France.
Macron, qui avait été le premier président à féliciter la victoire de Trump en novembre, avant même la proclamation des résultats définitifs, et qui multiplie les appels du pied aux trumpistes, est bien mal récompensé pour sa soumission. Trump préfère l’original à la copie.
Lors de la cérémonie d’investiture, c’est toute l’extrême droite mondiale qui sera représentée dans la tribune d’honneur à Washington, puisqu’on trouvera aussi le néofasciste italien Matteo Salvini et la Première ministre Giorgia Meloni, ou encore le Premier ministre hongrois Viktor Orbán.
Meloni soutient Musk
Elon Musk aide les extrêmes droites mondiales, qui le soutiennent en retour. Alors qu’en Europe, on s’interroge sur l’éventualité de limiter Twitter, qui influence désormais directement les élections, la dirigeante italienne Meloni a affirmé lors d’une conférence de presse : « Musk n’est pas un danger pour la démocratie, Soros oui ».
George Soros est un milliardaire « philanthrope » autoproclamé, enrichi grâce à la spéculation boursière, qui fait des dons aux causes « progressistes » – par exemple au parti Démocrate aux USA, ou à des organisations de défense des droits de l’Homme. Il est la bête noire de l’extrême droite. Si Soros n’est aucunement l’ami des luttes sociales – il se contente d’aider les mouvements « libéraux » au sens Étasunien du terme – les fascistes projettent sur lui de nombreux fantasmes délirants, par exemple de financer les « antifas ».
Derrière cette obsession, il s’agit avant tout d’antisémitisme : Soros est juif et rescapé de la Shoah. Ainsi, il incarne pour l’extrême droite la figure du riche juif qui voudrait « influencer le monde » et « d’encourager l’immigration ». Un imaginaire digne des années 1930.
« Tuer le wokisme »
Après avoir racheté Twitter, Elon Musk s’est juré de mettre ce réseau au service de son idéologie, notamment de son obsession contre les trans. Il a décidé de déplacer au Texas, État très conservateur, les sièges de SpaceX et de X en signe de protestation contre le « wokisme ».
Et il en fait une affaire personnelle. Vivian Jenna Wilson, la fille trans d’Elon Musk, a renié son père lorsque celui-ci a réautorisé l’utilisation du deadname des personnes transgenres sur X. Dans une interview avec le « psychologue » réactionnaire Jordan Peterson, Musk a a réagi : « Mon fils est mort, tué par le virus de la culture woke », et s’est juré de « tuer le wokisme », qui promet selon lui « l’extinction de l’humanité et de la civilisation ».
Orban au secours de Le Pen
Viktor Orban s’en prend à la justice française. Alors que Marine Le Pen et sa bande ont été jugés pour détournements de fonds cet automne, et risquent des peines d’inéligibilité, le dirigeant hongrois a apporté son soutien le 14 novembre à la cheffe de file des députés RN : « Je n’arrivais pas à croire les nouvelles d’hier concernant Marine Le Pen. Marine, n’oubliez pas que nous sommes avec vous dans cette bataille ! » C’est le même Viktor Orban qui fait enfermer ses opposant-es, laisse défiler des nazis dans les rues de son pays et traque les antifascistes.
Cnews sponsorise Netanyahou
Le 23 octobre dernier, Netanyahou, visé par une procédure de la justice internationale pour des faits de génocide, était invité en superstar par la chaine française Cnews.
Le média de Bolloré lui déroulait le tapis rouge. Le dirigeant génocidaire avait déclaré : « J’apprécie que votre chaîne se batte pour la liberté, pour la civilisation judéo-chrétienne, attaquée par le fondamentalisme islamique ». Netanyahou tue les vrais journalistes, ceux qui filment la réalité à Gaza, sur le terrain, et félicite les propagandistes de plateau occidentaux. Bolloré est le porte-voix de l’extrême droite française mais aussi étrangère.
Karina Milei à Paris
Le 18 octobre, la sœur du président Argentin d’extrême droite Javier Milei a choisi de faire son premier déplacement officiel en France. Elle a été reçue à l’Élysée par Brigitte Macron.
Celle qui est secrétaire générale de la présidence argentine et « l’éminence grise » du président, surnommé « El loco » en Argentine. Ce dernier applique un programme ultra-libéral très violent à son peuple, multiplie les propos insultants, a cloné son chien et déclare vouloir autoriser la vente d’organes ou prétende discuter avec des économistes décédés.
Brigitte Macron et Karina Milei ont ainsi « discuté de l’attrait des investisseurs français en Argentine » mais aussi abordé la question de la « bataille culturelle » que mène le gouvernement d’extrême droite argentin, rapporte le même média qui ajoute que « des parallèles ont été établis, soulignant l’esprit réformiste et le courage politique que les deux présidents partagent ».
Le couple Macron sur la même ligne qu’un libertarien dictatorial, et qui partage cette idée de « bataille culturelle » commune : cela veut dire que l’Élysée trouve inspirante la manière dont Milei impose ses idées en Argentine, avec des propos racistes, misogynes ou climatosceptiques… « La Première dame de France a souligné le soutien du président Macron à l’Argentine et a exprimé son intérêt pour les réformes de Milei », notamment « certains dossiers qu’elle valide, comme la mise au travail des concitoyens au chômage » et la « collaboration avec le secteur privé pour résoudre ce problème ».
La Russie au service des extrêmes droites occidentales…
En 2014, une banque russe prêtait de l’argent au Front National, qui se faisait le relais des intérêts poutiniens en France. Jean-Marie Le Pen avait déjà des liens avec les nationalistes russes dès les années 1990. Après la chute de l’URSS, il s’était rendu auprès du leader du Parti libéral-démocrate, classé à l’extrême droite, ou avait rencontré l’écrivain et activiste Edouard Limonov, idéologue « national-bolchévique », et même un nostalgique du tsarisme.
Depuis 2022, l’extrême droite française ne sait plus où donner de la tête : rejoindre les néo-nazis ukrainiens du régiment Azov ou soutenir le tyran impérialiste Poutine ? Il n’en reste pas moins que le président russe soutient depuis des années les partis d’extrême droite occidentaux et rêve qu’ils arrivent au pouvoir, par intérêt géopolitique.
Marine Le Pen dansait à Vienne avec des nazis
En 2014, Marine Le Pen s’était rendue à Vienne, pour rencontrer les responsables de l’extrême droite autrichienne du FPÖ – le mal nommé « Parti de la Liberté » – ouvertement raciste. A cette occasion, elle avait participé à un bal dans l’ancien palais impérial de la Hofburg, aux côtés de confréries étudiantes néo-nazies. Ce bal avait lieu le jour du 67e anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz.
Lors des dernières législatives, en septembre 2024, le FPÖ est arrivé en tête des élections législatives et vient de signer un accord avec le parti conservateur pour gouverner l’Autriche.
Hanouna chez Trump
Dans son émission sur une chaine de Bolloré, le bouffon d’extrême droite Cyril Hanouna se vante de rencontrer Elon Musk et Donald Trump le 18 février.
Selon lui, il serait invité à une soirée dans la villa luxueuse du président des USA, à Mar-a-Lago. Des mauvaises langues murmurent que ces soirées sont payantes, et que l’animateur s’est contenté de lâcher une forte somme d’argent pour être parmi les invités. Quoiqu’il en soit, cela démontre encore une fois la proximité du monde des milliardaires, de l’extrême droite, et des figures médiatiques débilitantes.
Non seulement le néofascisme est bien vivant, mais il se structure. Une internationale réactionnaire se constitue, de Paris à Rome, de Washington à Vienne. Elle dispose de moyens, de réseaux, de médias, et part à l’assaut du pouvoir. Il est plus que temps de reconstituer une internationale sociale, révolutionnaire et antifasciste pour y faire face efficacement.
source, avec des liens : https://contre-attaque.net/2025/01/16/linternationale-reactionnaire/
Le néofacisme étant ultracapitaliste, il est aussi une accentuation des désastres écologiques et climatiques :
- L’internationale néofasciste étend son empire - Retour de l’internationalisme révolutionnaire ?
Plutôt la fin du monde que la fin du capitalisme
Les riches font la guerre aux pauvres ET à la planète
Ces derniers jours nous avons eu trois exemples flagrants de cette guerre menée par la classe bourgeoise contre les pauvres et la planète qu’il est intéressant de mettre en parallèle : les feux très médiatisés à Los Angeles, ceux totalement ignorés en Afrique, et le rapport d’Oxfam sur les 1% les plus riches qui auraient déjà utilisé leur budget carbone – le quota d’émissions de CO2 acceptable par personne sur un an – en 10 jour seulement. En effet, les trois sujets sont liés par le capitalisme, même si aucun média dominant ne se risquerait à le mettre en avant.
Des feux historiques à Los Angeles, une catastrophe climatique et politique
À l’heure actuelle, on dénombre 24 mort-es dans les feux touchant Los Angeles. 105.000 personnes ont dû être évacuées. Il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle, mais d’une catastrophe politique. Parce que ces incendies sont sans précédent au cœur de l’hiver, et sont alimentés par la crise climatique.
60 alertes incendie ont été recensées entre le 1er et le 9 janvier, c’est 40 fois plus que les 12 années précédentes selon le World Resources Institute. Le réchauffement climatique a intensifié la sécheresse, la violence des vents et la hausse des températures. Or, qui est responsable du désastre climatique ? Les plus riches. Et qui sont les premiers impactés ? Les plus pauvres, bien que les incendies de villas luxueuses de célébrités polluent l’actualité.
La gestion de ces feux révèle de façon flagrante la fracture sociale du pays. En effet, aux États-Unis les ultra riches peuvent se payer un service de pompiers privés pour sauver leur maison : 45% des pompiers travaillent pour des entreprises privées. Ainsi les plus fortunés peuvent débourser 2.000 euros de l’heure (une estimation du Daily Mail) pour sauver leurs palaces, pendant que les autres voient leurs maisons brûler sous leurs yeux, ou meurent dans les flammes.
Le multimillionnaire Keith Wasserman a posté sur X un appel qui a fait scandale, à tel point qu’il a fini par l’enlever : “Quelqu’un a-t-il accès à des pompiers privés pour protéger notre maison ? Il faut agir vite. Toutes les maisons des voisins brûlent. Je paierai n’importe quel montant ». Le séparatisme des riches en un tweet : plutôt sauver des maisons que sauver des vies. Le revers de la médaille est que ces pompiers privés utilisent les mêmes bouches à incendie que les autres, et certaines ont de ce fait une moindre pression, voire se retrouvent à sec. Un accaparement de l’eau criminel propre au capitalisme le plus mortifère.
“J’ai de l’argent, alors pourquoi je me priverais” défendait un habitant des beaux quartiers. Cela se passe de commentaire, les possédants ne parlent qu’un langage : celui de l’argent. Les médias de leur côté préfèrent mettre en scène une Laeticia Hallyday effondrée par la destruction de sa maison : “Nous avons tout perdu, j’ai perdu une partie de mon âme” s’exclame-t-elle. Elle oublie de préciser qu’elle possède entre autres une villa à Saint-Barthélemy et des millions d’euros sur son compte en banque. Les médias ont plus d’empathie devant la maison détruite d’une personne richissime que devant des enfants palestiniens brûlés vifs.
Autre exemple de la manière dont la lutte des classes s’illustre dans les feux de Los Angeles : parmi les pompiers mobilisés, près de 1.000 sont des prisonniers qui peuvent ainsi voir leur peine réduite. Pour risquer leur vie, ils touchent entre 5 et 10 dollars par jour, et ont 4 fois plus de chance d’être blessés que les pompiers professionnels. De l’esclavage moderne en somme. On envoie les pauvres éteindre le feu allumé par les ultra riches.
Incendies à Madagascar : qui s’en soucie ?
On parle énormément des flammes qui ont touché Hollywood, mais quasiment pas de celles qui consument l’Afrique. Lorsque l’on regarde les images satellite des feux de forêt en cours cet hiver, l’Afrique tropicale et Madagascar apparaissent en rouge écarlate.
Sur l’île de Madagascar, située dans l’Océan Indien, des centaines de milliers de points représentent les feux qui sévissent actuellement du nord au sud du territoire.
Des dizaines d’hectares de forêt ont été calcinés depuis le 27 décembre, notamment dans un parc naturel protégé. Mercredi 8 janvier a été déclaré « jour mort » par la mairie de la commune de Ranomafana : tous les employé-es de la ville, du privé comme du public, devaient quitter leurs fonctions pour aller éteindre les incendies dans le Madagascar National Parks. Car il n’y a quasiment aucun moyen pour éteindre l’incendie : « Le feu se propage sous les couches de feuilles, sous le sol, c’est la raison pour laquelle, c’est difficile de lutter ». Les habitant-es tentent de contenir les flammes avec des bêches : « Nous avons creusé dans la terre pour la jeter ensuite sur les flammes ». Au risque de se brûler.
Les responsables du parc pensent que les incendies sont d’origine criminelle, déclenchés « en représailles aux sanctions prises contre les auteurs de coupes de bois illicites ». Donc causés par l’appétit de capitalistes prédateurs. Et ils sont encouragés par une pluviométrie étonnamment faible en cette saison des pluies.
Des inégalités criantes
Rappelons que les riches sont directement responsables de l’enfer climatique vers lequel nous nous dirigeons, par leur mode de vie mais surtout par leurs investissements massifs dans les entreprises émettrices de CO2. Dans les médias mainstream, les chroniqueurs et autres journalistes de salon omettent systématiquement ce détail. À aucun moment le lien n’est fait entre réchauffement climatique et responsabilité des ultra riches.
Pourtant, la même semaine, Oxfam publiait un nouveau rapport illustrant le fait que les plus aisés ne sont pas uniquement des parasites vivant du vol de la richesses produite par les travailleurs et travailleuses – le 6 janvier à 16h49, les PDG du CAC 40 avaient déjà gagné le salaire moyen annuel d’un-e de leurs salarié-es. Ils sont également des criminels climatiques qui saccagent la planète et nous condamnent.
Dans ce rapport sorti le 10 janvier, Oxfam démontre que les 1% les plus riches ont utilisé leur budget carbone en 10 jours, c’est-à-dire le seuil maximal d’émission de CO2 par habitant acceptable pour ne pas dérégler le climat. Bernard Arnault l’a même épuisé en 2h15, un record.
Les 1% les plus riches émettent autant que les 99% restants en 1.500 ans. Si on prend en compte le patrimoine financier de ces milliardaires, les différences deviennent stratosphériques : leurs émissions de CO2 sont un million de fois plus élevées qu’un individu dans la moyenne. Tout simplement parce qu’ils investissent dans ce qui rapporte : les industries fossiles, le ciment, l’armement…
Et ces données s’accumulent année après année. Lorsqu’on parle des catastrophes engendrées par le réchauffement climatique, il est nécessaire de rappeler qu’il y a des responsables, et ils sont peu nombreux. Une poignée de milliardaires décide de nous envoyer dans le mur. Avec le soutien de nos gouvernants.
Le capitalisme : une impasse politique
“Depuis des années, nous luttons pour mettre fin à l’ère des combustibles fossiles et sauver des millions de vie, ainsi que notre planète. Il est plus que jamais clair que cet objectif n’est possible que si nous mettons également fin à l’ère de l’extrême richesse” expliquait le directeur général d’Oxfam International Amitabh Behar.
Les alarmes du GIEC se répètent année après année, Oxfam publie rapport après rapport depuis les années 80, accablant encore et toujours les plus aisés. Cela a-t-il déjà eu le moindre impact ? Non. La mode aujourd’hui chez les réformistes est d’appeler à « taxer les riches ». Disons-le clairement : ça ne sert à rien. Relisons Bakounine : “Y a-t-il jamais eu, à n’importe quelle époque, dans n’importe quel pays, un seul exemple d’une classe privilégiée et dominante qui ait fait des concessions librement, spontanément, et sans y être contrainte par la force ou la peur ?”
Les riches n’ont absolument aucun intérêt à accepter d’être taxés, pourquoi le feraient-ils ? Ils arriveront toujours à trouver des formes d’évitement de l’impôt, comme ils le font aujourd’hui. En outre, instaurer un ISF climatique ne ferait que leur donner un blanc seing et perpétuerait une forme d’inégalité : si vous avez les moyens de payer, vous pouvez polluer autant que vous voulez.
Pour ces gens-là, le mot d’ordre est simple : plutôt la fin du monde que la fin du capitalisme. Or le capitalisme est basé sur l’exploitation de la nature et sur une vision de l’environnement comme source de profits inépuisables. La logique d’accumulation infinie du capital ne peut s’enrayer sans un rapport de force puissant.
Sans abattre le capitalisme, point de salut.
source, avec des liens : https://contre-attaque.net/2025/01/16/plutot-la-fin-du-monde-que-la-fin-du-capitalisme/