A force de rabachages médiatico-politiciens-policiers, beaucoup de personnes adhèrent à l’idéologie de l’Odre et du sécuritaire.
Cette culture du système en place est aussi constamment mise en avant dans les fictions télévisuelles, notamment les séries policières.
De ce fait, contaminées par le « sentiment d’insécurité », même des personnes qui vivent paisiblement à la campagne se retrouvent à voter pour la droite extrême ou l’extrême droite.
Peur d’être déclassé, de devenir encore plus pauvre, d’être moins tranquille... poussent à du « préventif ».
Ce modèle de société porte et attise de multiples problèmes, violences et délinquances structurelles. Les pires étant celles à grande échelle portées par le capitalisme (problèmes de logements, misère, exclusion), ses emplois précaires et exploités, et la rigidité étatiste avec aussi absence de démocratie réelle.
Mais la culture de l’Ordre sécuritaire se focalise sur les « petits » et sur les personnes, sur celleux qui craquent à force de subir le diktat capitaliste et la violence de l’urbanisme et de ses ségrégations, sur celleux qui volent et trafiquent pour survivre et/ou par adhésion au modèle consumériste de « réussite » par l’accumulation matérielle et l’ostentation de signes de richesse.
La culture de l’Ordre sécuritaire veut soi-disant « pacifier » en s’attaquant principalement à CERTAINS effets, sans jamais s’en prendre aux causes, et en utlisant principalement la répression policière/judiciaire/bureaucratique et la surveillance.
Se faisant, les partis de l’Ordre n’apportent ni sécurité ni ordre, sauf pour les plus riches et les puissants.
Ils ne font que surenchérir sans fin et faire de l’agitation sans régler aucunement les problèmes de fond, et en faisant du cosmétique et des opérations coup de poing éphémères et spectaculaires.
Cette quête san fin de l’Ordre ne peut que mener à des formes de dictatures disposant, en plus des flics brutaux et surarmés habituels, d’une technopolice avancée (caméras, capteurs, traçage numérique, reconnaissance faciale et biométrique par algorithmes automatisées, etc.).
L’insécurité diffuse ressentie du fait du modèle étatico-capitaliste autoritaire en place est transposée dans une insécurité imaginaire ou exagérée (peur de la délinquance et des étrangers/différents). Au lieu de remettre en cause le système en place et ses dirigeants, beaucoup évacuent leurs problèmes ou espèrent les résoudre en cassant du sucre sur ce qui leur fait peur, sur les cibles désignées par des médias et idéologues d’extrême droite.
Au lieu de s’attaquer au modèle social qui fait que de plus en plus de personnes galèrent, et certaines catégories plus que d’autres, les partis de l’Ordre visent des personnes.
Au lieu de ruptures radicales avec ce qui opprime et précarise (générant parfois désespoir et délinquances), les partis de l’Ordre excitent contre des boucs émissaires, ce qui ne règle rien à terme mais permet d’avoir une « solution » simpliste et de se sentir « valorisé ».
Pour se sortir de ces impasses, il faudrait plutôt remettre radicalement en cause le modèle en place : sortir du capitalisme et de l’étatisme pour pratiquer la démocratie réelle, favoriser l’égalité sociale, promouvoir la créativité, la convivialité et l’entraide à la place du culte consumériste et de « réussite » par l’accumulation matérielle et les signes de richesse, briser les ghettos de l’urbanisme séparatiste...
La sécurité et l’ordre sont bien plus effectifs si le logement (décent) et l’alimentation (de qualité) sont garantis pour toustes, si tout le monde peut participer réellement à la vie politilque et donc aux prises de décisions qui concerne nos vies, si la sécurité sociale (contrôlée par ses usagers) est généralisée, etc.
Mais les partis de l’Ordre ne veulent surtout pas de ces changements structurels, alors ils ajoutent des flics, des armes pour les flics, des caméras, des lois répressives et des prisons.
En fait, le modèle de société en place c’est structurellement le désordre, l’insécurité et le chaos (guerres, catastrophes climatiques/écologiques, misère, précarité, logements insalubres, SDF, malbouffe, logements indécents, mocheté urbaine, concurrence, compétition, pollutions et maladies , etc.), tandis que l’ordre et la sécurité (réels et non oppressifs/autoritaires) sont du côté de l’anarchie et des modèles conviviaux/solidaires/autonomes, du côté de l’auto-organisation contrôlée et non du côté des modèles hiérachiques et policiers où on cherche sans fin à aménager un modèle de société invivable/intenable et le « bon chef » qui n’existera jamais.
Rappel de la célèbre citation : « l’anarchie, c’est l’ordre moins le pouvoir ».