PARUTION | Le chercheur Pierre Meneton à l’origine des révélations sur le scandale du sel caché dans l’alimentation et la première étude sur la mortalité du chômage revient avec un livre choc.
"L’Etat fait montre d’un activisme forcené dans la lutte contre l’épidémie de Covid, le terrorisme, les accidents de la route et la consommation de drogues parce que cela lui offre l’opportunité de contrôler les individus. Dans le même temps, il fait preuve de passivité, voire de compromission, dans la lutte contre les principales causes de mortalité et de morbidité car cela nécessiterait de porter atteinte à des intérêts économiques. Ce constat n’est pas surprenant mais il présente un intérêt certain pour ouvrir les yeux sur la nature de l’Etat.
Loin d’assurer un quelconque bien-être de la population, il s’agit plutôt d’une organisation totalitaire imposée par la gestion des relations conflictuelles entre des individus entretenant des rapports d’appropriation privée. Une organisation hors de contrôle, parce que personne n’en est réellement responsable, qui forme des individus incultes, hyperspécialisés, mystifiés, dociles, soumis, incapables d’avoir une compréhension globale du monde dans lequel ils vivent, dépossédés de toute liberté de décider de leur sort."
- L’Etat ne lutte pas contre les principales causes de mortalité et de morbidité
Beaucoup de monde tend encore à considérer l’Etat comme une entité bienfaitrice, protectrice, en tout cas un rempart contre les menées du capitalisme, mais on se rend compte que c’est faux, l’Etat poursuit ses propres objectifs et cherche surtout sa perpétuation.
De plus, il semble bien que l’Etat, tout comme le capitalisme, n’est pas réformable, ne peut pas devenir démocratique et émancipateur.
C’est dur à admettre, ça peut faire s’effondrer des croyances confortables et ancrées, mais mieux vaut l’inconfort et l’angoisse issus de la lucidité que le ronron tranquille baignant dans la plate domestication et des illusions.