Gaza : un an de carnages sans nom, de mensonges, d’inversion du réel, de répression, de racisme et de manipulations

Un an d’huile bouillante jetée sur le feu

lundi 7 octobre 2024

Après qu’Israël ait commis en Palestine en toute impunité des dizaines d’années de massacres et d’emprisonnements arbitraires, avec colonialisme, apartheid, occupation, exactions en tout genre, en piétinant le droit international, le droit à l’autodétermination des peuples et des résolutions de l’ONU, le Hamas et d’autres groupes ont commis de moches crimes de guerre en massacrant et en enlevant des civils (sur les 1200 morts du 7 octobre 2023 il y a néanmoins une partie de militaires et de personnes tuées par l’armée israélienne) en Israël après avoir franchit les barrières de la frontière qui enferme Gaza.

Depuis, Israël, ses extrêmes droites et son armée suréquipée, soutenus par plusieurs pays occidentaux, les USA en tête (mais la France faisait parti du lot), ont commis des massacres épouvantables (plus de 40.000 morts, voire près de 200.000 selon certaines estimations), détruisant et démembrant Gaza, sa population, ses enfants, ses terres, ses infrastructures... Des crimes de guerres répétés et cyniques, des crimes contre l’humanité, que de nombreuses personnes et organisations, dont des historiens israéliens, qualifient sans hésiter de génocide.
Sans parler des massacres et exactions en Cisjordanie, avec le colonalisme qui s’étend encore.
A présent, Israël n’hésite pas à massacrer des centaines de civils au Liban pour cibler le Hezbollah (c’est ce que l’Etat israélien prétend en tout cas). Mêmes méthodes sanguinaires qu’à Gaza.

Ces faits qui dépassent l’entendement aggravent considérablement les plaies que les humains « civilisés » s’infligent et infligent à la planète. Ces carnages montrent à nouveau toutes les brutalités cyniques et toutes les manipulations dont sont capables les Etats, les gouvernements, leurs médias et leurs systèmes militaro-industriels.

Tant que la civilisation industrielle et ses institutions tyranniques et guerrières perdureront, il n’y aura pas de paix, nulle part.

- Quelques actus, rappels et analyses :

Gaza : un an de carnages sans nom, de mensonges, d’inversion du réel, de répression, de racisme et de manipulations

Un an.

Voilà maintenant un an que la vie s’est arrêtée à Gaza. Un an, que le quotidien de ces quelque deux millions de personnes parquées dans une prison à ciel ouvert est rythmée par le bruit des dizaines de bombes lâchées chaque jour.

Un an aussi que des familles israéliennes entières ont été décimées, kidnappées, torturées, dans l’effroi et la terreur, provoquant une douleur toujours aussi intense aujourd’hui pour leurs proches. Un 07 octobre noir qui ne sort pas de nulle part, tragique conséquence de 76 ans d’occupation, de colonisation et d’apartheid.

Car cela fait un an, jour pour jour, que la souffrance du peuple palestinien s’est rappelée aux yeux du monde entier de la manière la plus froide et la plus violente qui soit, fauchant au passage la vie de plus de 1200 personnes.

Pour les quelques derniers otages et leurs familles, cela fait également un an que le gouvernement israélien reste fermé à toute négociation digne de ce nom, préférant le plaisir jouissif qu’il prend à voir la vie quitter ces centaines de corps démembrés d’êtres humains à qui il refuse toute humanité.
Pour l’extrême droite israélienne, les otages ne sont pas un objectif mais bien un moyen et une "excuse" pour bombarder, raser, puis coloniser...

Pour les dirigeants du monde occidental, cela fait également un an qu’ils cautionnent à demi-mot le massacre systématique d’une population, d’un peuple, et que leurs entreprises d’armement enregistrent des profits records.
Un an aussi que s’illustre à la mort de chaque Palestinien tué par Israël, l’impuissance et l’inutilité des institutions internationales, qui ne servent finalement qu’à enregistrer le statu quo et la domination de l’Occident et de ses alliés.
Un an au cours duquel nous avons pu observer toute l’hypocrisie des dirigeants du monde arabe, qui se contentent de faibles condamnations, quand ils ne commercent pas directement avec Israël.

Un an qu’en France l’appareil médiatique façonne l’opinion publique et tente, à l’aide d’arguments fondamentalement racistes, de rendre acceptable le massacre de tout un peuple, niant au passage la réalité de la colonisation.

Un an que les représentants israéliens se voient donner la parole pendant que la souffrance des Palestiniens est passée sous silence.

Un an qu’Emmanuel Macron et ses partisans soutiennent sans sourciller le meurtre organisé de dizaines de milliers civils, tout en se livrant aux plus vils manipulations pour discréditer leurs quelques opposants politiques qui osent s’élever contre le massacre qui se déroule à Gaza.

Un an qu’Israël a répondu à cette attaque de façon disproportionnée, mais aussi un an que la France a réagi en réprimant les voix opposées à la guerre.

Cette politique insupportable ne fait que renforcer de prochains actes similaires.
Nul ne protégera les juifs en massacrant tous les arabes qui vivent autour d’Israël.
Pas plus qu’il ne les protégera en stigmatisant en France les musulmans.
C’est même l’inverse.

De notre côté, cela fait un an que nous marchons sans relâche en portant les couleurs de la Palestine, luttant contre la banalisation de l’horreur. Mais un an également que nous contemplons notre propre impuissance, incapables d’enrayer la machine de mort qui déferle sur Gaza. Reste que nous sommes toujours là.
Car le peuple palestinien est toujours là, et lutte, et il ne peut en être autrement. Car c’est sa survie sur le long terme qui se joue aujourd’hui. Mais également car l’histoire n’a pas débuté le 7 octobre 2023.
Cela fait maintenant 76 ans que le peuple palestinien lutte sans relâche contre la colonisation et l’apartheid. 76 ans qu’il lutte pour son droit à exister en tant que tel, pour son droit à vivre, tout simplement.
Et aussi limité et lointain soit notre soutien, nous continuerons inlassablement de faire vivre la lutte palestinienne, à porter ses couleurs haut et fort.
De même que nous n’oublierons jamais le visage de ceux qui, les mains pleines de sang, ont apporté leur soutien au massacre qui continue de se dérouler en Palestine.

Soutien à toutes les victimes.
Soutien au peuple palestinien et à tous les peuples colonisés.

(post de CND)

Angleterre : sabotage d’une usine fabriquant des avions de guerre pour Israël

Teledyne Technologies est une entreprise américaine spécialisée dans l’électronique et l’ingénierie. Elle produit notamment des caméras thermiques et des pièces pour les avions de combat F-35. Ce sont les avions utilisés par l’armée israélienne pour bombarder Gaza et le Liban.

Les militant.e.s du groupe Palestine Action ont escaladé un bâtiment de cette entreprise en Angleterre, ont réalisé des trous dans les toits juste au dessus des « salles blanches » qui fabriquent les pièces les plus sensibles, et pulvérisé de la peinture rouge dedans.

Dans l’industrie, une salle blanc ou « clean zone » est une zone de travail propre et stérilisée, où les niveaux d’hygiène de l’air, de pression, de température, d’humidité et de luminosité sont rigoureusement contrôlés pour produire des pièces qui demandent beaucoup de précision et de fiabilité. En déversant de la peinture, c’est toute la production dans ces zones spécifiques qui est entravée.

Selon un haut responsable de Teledyne, la contamination des salles blanches pourrait arrêter la production pendant une période allant jusqu’à 12 mois. La police britannique évoque même un arrêt pendant 18 mois. L’impact économique pour l’entreprise est considérable.

« Puisque notre gouvernement ne parvient pas à respecter son devoir légal de mettre fin à la complicité dans le génocide, c’est aux citoyens ordinaires d’agir » explique Palestine Action. Ses activistes disent dans les vidéos être des « personnes normales » qui agissent pour fermer les usines complices du génocide.

En juillet, des militant.e.s avaient foncé dans l’usine de Teledyne avec une camionnette et aspergé le bâtiment de peinture rouge. En avril, le groupe a perturbé les opérations sur une site de la firme, et ainsi interrompu la production de pièces électronique indispensables aux engins militaires.

Palestine Action démontre, en actes, que face aux massacres coloniaux, nous ne sommes pas condamnés à l’impuissance.

- Avec la vidéo sur https://contre-attaque.net/2024/10/04/angleterre-sabotage-dune-usine-fabriquant-des-avions-de-guerre-pour-israel/

Gaza : un an de carnages sans nom, de mensonges, d’inversion du réel, de répression, de racisme et de manipulations

Double standard, nouvel épisode

Côté pile

Ce mardi 1ᵉʳ octobre 2024, l’Iran a lancé des salves de missiles en direction d’Israël, en riposte à la vague d’attentats, aux bombardements et au début d’une invasion au Liban, ainsi qu’aux frappes israéliennes sur la Palestine, le Yemen, la Syrie et l’Iran. La quasi-totalité des projectiles a été intercepté par les dispositifs ultra-performants de défense israéliens et le soutien occidental. La population israélienne est protégée par des abris anti-missiles. Il y a eu deux blessés légers en Israël, selon les secours, et des dégâts matériels.

Toutes les télévisions ont suspendu leurs programmes pour diffuser les images des frappes en direct, ont commenté l’attaque avec tous les superlatifs pendant des heures, retransmis immédiatement les éléments de langage de l’armée israélienne.

Côté face

Israël commet depuis 11 mois une opération génocidaire à Gaza. L’État colonial a envoyé un tapis de bombe inimaginable sur ce territoire densément peuplé, et l’a détruit à un niveau inégalé même pendant la 2e guerre mondiale. Les administrations et infrastructures de santé ont été anéanties, ce qui rend impossible le décompte des victimes. Selon des auteurs d’une enquête dans le journal scientifique The Lancet, le nombre de morts approcherait des 200.000, soit 10% de la population de Gaza. Et cela sans compter les centaines de milliers de blessés, mutilés, affamés, orphelins…

Pourtant, la plupart des télévisions n’ont quasiment jamais diffusé une image de victimes, ni donné la parole aux palestinien-nes ou au libanai-ses sous les bombes. Les plateaux diffusent unilatéralement les mensonges et éléments de langage israéliens, et relaient les propos de la classe politique sur le « droit d’Israël de se défendre ».

Tout est fait pour désinformer le public occidental et fabriquer de l’empathie pour Israël tout en cultivant l’indifférence envers les vies arabes.

Cette propagande éhontée sert à créer le consentement à une guerre totale au proche Orient. Après des mois de provocations et de crimes, Netanyahou obtient enfin une riposte qui va lui permettre d’augmenter encore sa violence, et d’entraîner toute la région dans le chaos.

(source : https://contre-attaque.net/2024/10/02/double-standard-nouvel-episode/)

Gaza : un an de carnages sans nom, de mensonges, d’inversion du réel, de répression, de racisme et de manipulations

Guerre au terrorisme et terrorisme guerrier

Moment de stupeur sur un plateau de France Télévision le 29 septembre 2024, lorsque l’universitaire Karim Bitar prononce une vérité qu’on n’entend jamais dans les grands médias : ce qu’on nomme « anti-terrorisme » n’a jamais été autre chose qu’un terrorisme d’État beaucoup plus meurtrier.

« Vous êtes en train de me dire qu’Israël combat le terrorisme avec des méthodes terroristes, et que l’action militaire jusqu’auboutiste d’Israël met en danger l’idée d’une paix un jour dans la région ! » lui lance avec colère l’animateur.

Réponse : « Ce qui est purement factuel, c’est que depuis 1982 où l’invasion israélienne avait déjà été menée au nom de la guerre contre le terrorisme , on peut aujourd’hui établir que la guerre contre le terrorisme a fait infiniment plus de victimes que le terrorisme lui-même. Et que la guerre contre le terrorisme a fait naître des vocations de terroristes beaucoup plus qu’elle n’en a liquidé. C’est vrai pour Israël, c’est vrai pour lest États-Unis en Irak et en Afghanistan, c’est vrai pour Poutine en Tchécthénie et en Asie centrale ».

Karim Émile Bitar est chercheur associé à l’IRIS, spécialiste du Moyen-Orient et de la politique étrangère des États-Unis, professeur de relations internationales à Beyrouth et à l’ENS de Lyon.

(post de Contre Attaque)

DIVERS

  • Gaza, la plaie qui hurle - Un an après l’attaque perpétrée le 7 octobre par le Hamas en Israël, on ne peut qu’appeler à la paix, « la seule action qui ouvre l’avenir », écrit Hervé Kempf dans cet éditorial. (...) Le 365e jour d’un massacre affreux ne peut nous faire oublier que le 7 octobre n’est pas survenu dans un territoire en paix, mais dans un pays qui sans cesse depuis des décennies empêche son voisin de vivre dignement et envahit, grignote, accapare ses terres par la force.

- Une chanson rap fait un bon résumé poignant des exactions d’Israël en Palestine, complété par des rappels éclairants de Frustration Magazine ci-dessous :

MACKLEMORE - HIND’S HALL 2 (feat. Anees, MC Abdul, Amer Zahr)
par [Macklemore->https://www.youtube.com/@Macklemore]
http://www.youtube.com/watch?v=bjtDsd0g468

Hind’s Hall 2 : L’Amérique complice des horreurs de l’État d’Israël

- Hind’s Hall 2 : L’Amérique complice des horreurs de l’État d’Israël
En mai dernier, le rappeur américain Macklemore sortait un titre intitulé “Hind’s Hall”, que nous avions chroniqué, et qui était devenu presqu’instantanément une hymne de la lutte de soutien aux Palestiniens en Occident. Depuis, le massacre des gazaouis par Israël s’est poursuivi, tout comme le soutien américain à celui-ci. Israël attaque maintenant également le Liban, tuant, là aussi, des centaines de civils. C’est dans ce contexte que le chanteur a récidivé et sorti Hind’s Hall 2, accompagné cette fois d’Anees, artiste d’ascendance libano-palestinienne et de MC Abdul, jeune rappeur gazaoui de 16 ans.
(...)
Anees ré-historicise ce à quoi nous assistons aujourd’hui. En évoquant des moments marquants du colonialisme et du bellicisme israélien, il rompt avec le narratif qui ferait débuter le conflit auquel nous assistons par les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023, ou par les attaques/ripostes du Hezbollah depuis le Liban, narratif qui est de toute évidence à l’avantage du colonisateur en ce qu’il masque son immense responsabilité et tous les crimes de masse dont il s’est lui même rendu coupable auparavant.
Il cite ainsi trois moments dont nous allons parler plus en détails car particulièrement importants dans le contexte actuel.
(...)
Entre le 16 et le 18 septembre 1982, les milices chrétiennes des Phalangistes libanais (sortes de néofascistes libanais) pénètrent, à Beyrouth, alors que la ville est occupée et contrôlée par Israël, dans deux camps de réfugiés palestiniens, Sabra et Chatila, et en massacrent, pendant trois jours, les occupants sans défense, hommes, femmes et enfants. Les hommes sont fusillés contre des murs, les enfants égorgés, les femmes violées, torturées et tuées. Les bilans varient et le nombre de victimes estimé se situe entre 800 et 5 000 morts.
(...)
Comme l’expliquait Médecins Sans Frontière, “il n’y a plus d’hôpital pleinement opérationnel à Rafah, l’hôpital koweïtien ayant également été mis hors service à la suite d’une frappe aérienne qui a tué deux membres de son personnel.” De plus, “l’opération terrestre” à Rafah avait entraîné, selon Le Monde, “la fermeture du passage frontalier avec l’Egypte, vital pour l’acheminement de l’aide humanitaire”.
(...)
Le terme “génocide” désigne un acte intentionnel visant à détruire tout ou une partie d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux, en tant que tel.
Dans le cas des Palestiniens, la rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, Francesca Albanese, a rendu un rapport au titre explicite : “Anatomie d’un génocide” tandis que la Cour de Justice Internationale des Nations Unies a reconnu un “risque de génocide”.

Plusieurs historiens israéliens qualifient également ce qu’il se passe à Gaza de génocide. C’est le cas, par exemple, d’Omer Bartov, historien israélien-américain et spécialiste de la Shoah, d’Amos Goldberg, auteur d’un article intitulé “Oui, c’est un génocide”, ou encore de Ilan Pappé, auteur du livre Le Nettoyage ethnique de la Palestine.
(...)
In fine la terminologie n’est pas l’essentiel, c’est le réel du massacre : l’Etat d’Israël massacre des civils dans des proportions qui dépassent n’importe quelle opération à but militaire, en violation de toutes les normes du droit international et de la morale la plus élémentaire. Il le fait dans un but de terreur et de conquêtes coloniales de territoires, couplé à une idéologie raciste.
(...)
Comme le décrivait Ouest-France, “un haut mur de béton ou de grillage, bardé de caméras et de capteurs, enserre (…) la bande de terre de 40 km de long sur 6 à 12 km de large” auquel il faut ajouter le survol permanent de drones de surveillance.
C’est notamment ce qui fait que le qualificatif de “prison à ciel ouvert” s’est répandu (depuis les massacres de 2023-2024, on parle parfois maintenant de “cimetière à ciel ouvert”…).
(...)
Les conditions de vie atroces, inhumaines, dans lesquelles l’Etat colonial israélien a enfermé les gazaouis pendant plus de dix ans, sont une donnée essentielle pour comprendre comment l’idéologie du Hamas a pu pénétrer au sein d’une population jeune, sans espoir, et rongée par une compréhensible colère.

Les attaques israéliennes massives et continues contre ce minuscule territoire depuis octobre 2023, ont fait énormément empirer ces conditions de vie qui étaient déjà catastrophiques.
(...)
Les Palestiniens de Gaza sont aujourd’hui pris en étau par les combats et entassés dans un réduit invivable où des familles entières tentent de survivre dans des conditions impossibles, sans aucune garantie de sécurité” (…) “L’approvisionnement en eau est critique dans toute l’enclave. Faute de fuel, les usines de désalinisation fonctionnent au ralenti.” (…) “L’aide, quand elle n’est pas complètement entravée, entre au compte-goutte et ne peut en aucun cas répondre de façon adéquate aux besoins immenses des Palestiniens de Gaza.”
(...)
Le colonialisme israélien est venu servir les intérêts occidentaux (tout en s’autonomisant avec ses dynamiques propres). Si on ne comprend pas cela, on ne comprend pas pourquoi tout semble en effet autorisé à Israël, à tel point que le Parti démocrate aille jusqu’à mettre en danger sa propre réélection. Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis et candidate démocrate à l’élection présidentielle, a d’ailleurs eu des mots très clairs après la riposte iranienne contre Israël le 1er octobre 2024 : “Nous n’hésiterons pas à agir pour défendre les forces américaines et nos intérêts”.
(...)
Clarifions donc : si les puissances impérialistes occidentales soutiennent Israël c’est parce qu’Israël est la pointe avancée des intérêts capitalistes occidentaux au Proche Orient. Si le soutien à Israël fait désormais, et de manière étonnante lorsque l’on connaît son histoire, partie du logiciel de la majorité de l’extrême droite, ce n’est pas non plus à cause de l’inféodation aux sionistes, mais à cause d’un raisonnement en chocs de civilisations qui vient masquer les réalités coloniales et les dynamiques capitalistes. Ce qui serait donc en jeu pour cette extrême droite : une guerre à mort entre « judéo-chrétiens » et « musulmans ». 
Cela ne veut pas dire, bien sûr, qu’il n’existe pas des capitalistes américains pro-israéliens mettant une pression ferme, et d’ailleurs au grand jour, sur la politique extérieure américaine mais que ne considérer que cette variable explicative est à la fois simpliste et source de confusion.
(...)
Tout d’abord les Etats-Unis sont en conflit avec l’Iran. L’Iran possède les quatrièmes plus grandes réserves de pétrole et les deuxièmes plus grandes réserves de gaz naturel au monde, mais la politique de l’Iran de nationalisation des industries stratégiques et de limiter l’accès des entreprises étrangères, en particulier américaines, réduit les opportunités d’investissement et de profit pour les multinationales américaines. L’Iran joue également un rôle clé dans l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)
(...)
D’une manière générale Israël est un centre d’innovation technologique, notamment dans les domaines de la cybersécurité, de la médecine, et des technologies vertes.
(...)
Des entreprises françaises collaborent étroitement avec des startups israéliennes, en particulier dans les domaines des technologies de pointe telles que la cybersécurité, les technologies médicales, et les fintech
(...)
Notre ennemi – le colonisateur Israélien et ses soutiens – mobilise un imaginaire raciste. Face à celui-ci, la solution est donc toujours de décaler et de restituer les termes réels de la situation, et surtout pas de lui faire miroir en reprenant des tropes antisémites. La colère rend parfois moins vigilant et pourtant il faut l’être car l’extrême droite antisémite est toujours en embuscade pour livrer des explications simplistes à la situation qui permettent d’en masquer les enjeux réels (les dynamiques coloniales de l’Occident impérialiste).
(...)
La division raciste du monde vient justifier pour les capitalistes à la fois les inégalités au sein des sociétés occidentales, mais aussi les dynamiques impérialistes et coloniales à l’échelle internationale.
(...)
Voilà le choix qu’offre la gauche américaine à celles et ceux qui veulent que les massacres cessent : ou bien l’extrême droite trumpesque et la poursuite des massacres à Gaza et au Liban, ou bien la gauche libérale et…la poursuite des massacres à Gaza et au Liban. Au chantage à Trump de la part de Kamala Harris, une partie de l’électorat tente de répondre par un autre “chantage” : ou bien un changement de politique vis-à-vis de Gaza ou bien la défaite électorale.
(...)
Le verset de Macklemore se termine par un rappel de notre humanité commune, qu’une vie vaut une autre vie. Ce qui pourrait passer pour une banalité est pourtant mise à mal par une intense propagande raciste qui ne considère les vies arabes que comme des “dommages collatéraux” ou des “boucliers humains”.
(...)
Hind’s Hall 2 appelle à reconnaître notre humanité commune. Cette chanson dénonce l’impérialisme et les dynamiques coloniales d’Israël et des Etats-Unis au Proche Orient pour nous rappeler que chaque vie humaine à une valeur égale, que ce soit en Israël ou en Palestine. Le choix de Macklemore de soutenir financièrement l’UNRWA montre que lorsque cela est possible la solidarité ne doit pas rester discursive mais se traduire en actions concrètes.

Gaza : un an de carnages sans nom, de mensonges, d’inversion du réel, de répression, de racisme et de manipulations
Gaza : un an de carnages sans nom, de mensonges, d’inversion du réel, de répression, de racisme et de manipulations

Gaza : Macron fait semblant de découvrir le massacre un an après (et multiplie les mensonges)

Ce samedi 5 octobre 2024 sur France Inter, Emmanuel Macron a découvert qu’il fallait arrêter les livraisons d’armes à Israël qui servent à anéantir Gaza : « Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza » et « on ne lutte pas contre le terrorisme et contre les terroristes en sacrifiant une population civile ».

Une déclaration qui intervient :

- Après 1 an de « soutien inconditionnel ».

Après 1 an de massacres et près de 200.000 morts à Gaza dont plusieurs dizaines de milliers d’enfants selon des chercheurs dans la revue scientifique The Lancet. Un bilan précis est impossible à réaliser, puisque le système de santé et les administrations sont détruites, que le recensement des morts est quasiment arrêté et que de très nombreuses victimes sont sous les décombres.

Alors que 60% de la surface de Gaza est détruite, dont les écoles et hôpitaux, un niveau de dévastation supérieur aux plus grands bombardements de la fin de la seconde guerre mondiale.

1 an après après avoir interdit toutes les manifestations de solidarité avec la Palestine en France en octobre dernier, une décision unique au monde. Rappelez-vous, réclamer l’arrêt des livraisons d’armes à Israël dans la rue pouvait vous conduite en garde à vue.

- Après 1 an d’accusations d’antisémitisme systématiques contre celles et ceux qui demandaient un cessez-le feu.

- Après les poursuites pour apologie de terrorisme, la répression et les mensonges.

Un an après tout cela, Macron fait semblant de découvrir qu’un carnage est en cours à Gaza et qu’il faut arrêter de fournir des armes pour le continuer. En plus de ce foutage de gueule stratosphérique, Macron a multiplié les mensonges, puisqu’il a déclaré ce même jour que « la France ne livre pas » d’armes à Israël.

Médiapart a confirmé que la France avait livré 30 millions d’euros d’armes à Israël en 2023, et qu’elle n’a jamais prononcé d’embargo sur ses livraisons d’armes vers ce pays. En mars dernier, le média Disclose révélait que « la France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100.000 pièces de cartouches pour des fusils-mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza ».

L’entreprise française Thales a quant à elle livré des équipements à Israël pour ses drones armés au début de l’année 2024, alors que les preuves de génocide et de famine organisée à Gaza étaient connues de tous. De même, le salon de l’armement Eurosatory, organisé à Paris au mois de juin, devait recevoir plus de 70 exposants israéliens dont des géants de l’industrie de l’armement de l’État colonial. Sous la pression, leur présence avait été annulée mais la justice française l’avait finalement autorisée. C’était il y a seulement quelques semaines. La France refuse également toujours de poursuivre et même d’enquêter sur les soldats franco-israéliens, alors qu’ils sont 4.185 français sur le front à Gaza.

Enfin, Macron a aussi assuré que la France avait été « dès octobre 2023 (…) l’un des premiers pays européens à demander le cessez-le-feu » à Gaza. Maintenant que l’horreur absolue n’est plus contestable, il essaie de faire croire qu’il était du bon côté. Ici encore, c’est une réécriture de l’histoire.

Le 24 octobre 2023, devant les caméras du monde entier, Macron appelait Netanyahou « cher bibi », un surnom affectueux, lors d’un déplacement en Israël. Le Premier Ministre israélien venait de tenir un discours ultra-violent disant : « Nous sommes en guerre, la civilisation contre la barbarie » et que ce conflit concerne « le monde entier ». Macron, épousant totalement la rhétorique israélienne sur la « guerre au terrorisme » et le « choc des civilisations » théorisé par George Bush avant la guerre en Irak, avait carrément proposé que la France et la coalition internationale s’engagent militairement contre le Hamas. Et même que cette coalition mène des bombardements sur Gaza ! C’est l’exact inverse d’un appel au cessez-le feu.

La proposition macroniste avait choqué tout le monde, et même les USA avaient dû démentir les propos du président français.
Avec un tel culot et un rapport aussi décomplexé à la réalité, bientôt Macron tentera de nous faire croire qu’il n’a jamais soutenu les dirigeants israéliens, et pourquoi pas qu’il est anti-colonialiste.

(sur Contre Attaque : https://contre-attaque.net/2024/10/05/gaza-macron-fait-semblant-de-decouvrir-le-massacre-un-an-apres-et-multiplie-les-mensonges/ )

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Sur BFM, les victimes ne se valent pas toutes

- Sur BFM, les victimes ne se valent pas toutes

Bientôt un an de guerre génocidaire en Palestine, après des décennies de colonialisme messianique de la mer au Jourdain, le tout avec le soutien inconditionnel des grandes puissances occidentales. Un an de pluie d’obus et de destructions. Des dizaines de milliers de palestinien-nes tué-es, hommes, femmes et enfants. Une famine organisée par les autorités israéliennes et le gouvernement… Avez-vous déjà entendu leurs noms ou vu leurs visages, entendu leur histoire sur les plateaux de télévision ? Jamais. Pour le camp du “bien” leur vie ne compte pas.

Ces derniers jours, Israël a mené une série d’attaques terribles au sud Liban. Les attentats aux bipeurs et aux talkies-walkies, d’abord, qui ont explosé en plein milieu de la population civile, tuant et mutilant au hasard. Puis les frappes massives qui ont déjà fait des milliers de victimes et pulvérise des quartiers entiers Libanais, notamment à Haret Hreik, Bourj el-Barajneh, Ghobeiry, et Hay el-Amerikan dans la banlieue sud de Beyrouth. 1974 libanais-es ont été tué-es dans les récents bombardements selon le Ministère de la santé.

L’armée israélienne a ensuite entamé son opération militaire terrestre à l’intérieur des frontières du pays du Cèdre, et l’entité coloniale veut précipiter la guerre totale dans la région afin de satisfaire l’appétit de l’extrême-droite israélienne et des fondamentalistes religieux. Une incursion qui a été parfois mise à mal par les unités du Hezbollah sur le terrain, qui ont neutralisé huit soldats israéliens ce mercredi 2 octobre.

Il n’en fallait pas moins pour que les militaires défunts d’une force d’invasion coloniale fassent les gros titres et les choux gras des rédactions. Dès le 3 octobre sur BFMTV, officine de propagande de l’État major de Tsahal, les photos et les noms des soldats israéliens tués faisaient la Une. « Liban : 8 militaires tués au combat » pouvait-on lire dans le bandeau. Dans ce cas, les militaires sont humanisés, nommés. Pour la propagande sioniste, il faut que le public puisse s’identifier aux israéliens pour s’assurer de son soutien. En montrant les visages juvéniles de ces soldats morts. En parlant de leur vie et de leur histoire.

Au contraire les libanais-es et les palestinien-nes ne sont que des anonymes, que des chiffres dans un océan de souffrance. Aucun son et aucune image de ces dizaines de milliers de vies arrachées. Elles ne sont pas décrites comme les victimes d’une armée barbare et sanguinaire, mais tout simplement présentées comme des « morts », réduits à des chiffres abstraits. C’est une manipulation perverse qui joue avec nos affects. Pour l’axe colonial, l’humanité d’un palestinien ou d’un libanais doit être niée afin de rendre soutenable et acceptable l’entreprise coloniale et la pulsion de mort du régime Netanyahou aux yeux de l’opinion.

Ces derniers jours, toujours sur BFM, le porte-parole de l’armée israélienne Olivier Rafowicz est invité quotidiennement pour dérouler ses mensonges habituels, et le présentateur lui adresse des formules comme « Mon colonel, bonsoir ». Sauf que ledit colonel n’opère pas dans les forces françaises, mais dans une armée étrangère qui viole le droit international, et que le présentateur n’est pas israélien. Imaginez une telle déférence pour un gradé russe, qui serait invité à commenter les opérations en Ukraine. Imaginez que BFM fasse une biographie émouvante de chaque soldat russe tombé au front. On accuserait, évidemment, la chaîne d’être une officine de propagande de Poutine et elle serait interdite dans la foulée.

Pour contrer les discours déshumanisants des ministres fascistes israéliens et ses relais, ainsi que le traitement abject et raciste de la guerre en Palestine, une campagne internationale baptisée “Gaza : des visages, pas que des nombres” a pour objectif de ré-humaniser les Palestiniens lorsque les médias dominants n’en font que des calculs mathématiques froids.

Un groupe international d’artistes et de citoyens bénévoles réalise des portraits avec photos, noms et contexte des palestinien-nes tué-es depuis le 7 octobre. Pour ne pas oublier.

Gaza : un an de carnages sans nom, de mensonges, d’inversion du réel, de répression, de racisme et de manipulations

Derrière les chiffres, effroyables, du génocide en cours à Gaza – autour de 186.000 morts directes et indirectes de l’opération d’anéantissement israélienne – il y a des noms, des visages, des histoires de vies. Un enfant qui jouait au football, un frère et une sœur âgés de 3 et 1 an, un journaliste, une pianiste, une étudiante, un infirmier… Dont les vies ont été arrachées par un régime colonial et fasciste. Un collage avait eu lieu à Nantes en juillet 2024 pour leur rendre hommage et lutter contre l’oubli.

(article de Contre Attaque)

Gaza : un an de carnages sans nom, de mensonges, d’inversion du réel, de répression, de racisme et de manipulations

Le ministre de l’enseignement supérieur, menace de réprimer toute action/manifestation étudiante de soutien au peuple palestinien

Des amateurs incendiaires.Un communiqué signé de Patrick Hetzel, ministre de l’enseignement supérieur, menace de réprimer toute action/manifestation étudiante de soutien au peuple palestinien.
La raison ?

Cela serait non conforme au principe de laïcité et d’indépendance du service public, conformément à cet article du code de l’Education :
Art. L 141-6. - Le service public de l’enseignement supérieur est laïque et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique ; Il tend à l’objectivité du savoir ; Il respecte la diversité des opinions. Il doit garantir à l’enseignement et à la recherche leurs possibilités de libre développement scientifique, créateur et critique.

Sauf que l’utilisation de cet article pour interdire des manifestations de soutien est à la fois malhonnête et insultant.
D’une part car cette disposition légale fait référence au service public lui-même, et en aucun cas à celles et ceux qui sont défini•es comme usagers.
D’autre part car cela revient à essentialiser les soutiens au peuple palestinien à des musulmans.
C’est nier le combat contre la colonisation et l’apartheid pour le transformer en un combat contre les juifs. C’est également amalgamer les juifs à l’État d’Israël, et même pire, au gouvernement d’extrême droite israélien.

Le combat contre la colonisation n’a rien à voir avec la laïcité.
Faire ce lien, c’est faire le jeu de l’antisémitisme, et c’est insulter notamment tous les juifs décoloniaux.
Faillite totale de la neutralité d’un ministre qui se vautre dans le parti pris, en parlant des victimes du 7 octobre dans sa comm, tout en prétendant interdire illégalement aux étudiant•es de s’exprimer librement au sein de l’université, qui est supposée être une fabrique du savoir.
Faillite intellectuelle confirmée par un Retailleau dont on n’attend rien de plus.
Cette interdiction pourrait bien renforcer la colère légitime de la jeunesse, en les poussant à faire respecter leur liberté d’expression.

- suite :

Gaza : un an de carnages sans nom, de mensonges, d’inversion du réel, de répression, de racisme et de manipulations

(post de CND)

Rome : Émeute anti-colonialiste

Et si, face à la tragédie d’un génocide colonial retransmis en direct partout sur la planète, face au spectacle d’un crime insupportable qui reçoit le soutien matériel de nos gouvernant, la révolte était la seule réponse à la hauteur ?

Le 5 octobre 2024, à Rome, 10.000 personnes ont répondu par l’affirmative. Une grande manifestation en soutien aux peuples palestinien et libanais a viré à l’émeute générale, mettant en difficulté la police. Les manifestants ont déployé des banderoles anti-colonialistes et des drapeaux palestiniens et libanais, tout en criant, en français, le slogan devenu international « tout le monde déteste la police » ou encore « intifada ».

Dans l’Italie gouvernée par les néofascistes, la police est pour le moment moins armée et violente que dans la France de Macron, les cortèges ont donc pu enfoncer joyeusement et à plusieurs reprises les lignes de forces de l’ordre.
De Rome à Gaza, de Paris à Beyrouth, l’histoire est du côté de ceux qui luttent pour la liberté et l’émancipation des peuples colonisés.

- Article et vidéo sur https://contre-attaque.net/2024/10/06/rome-emeute-anti-colonialiste/

Gaza : un an de carnages sans nom, de mensonges, d’inversion du réel, de répression, de racisme et de manipulations

BIENVENUE AU CLUB : LES PRO-ISRAELIENS TRAITENT MACRON DE COMPLICE DU HAMAS

Macron est l’un des présidents les plus pro-israéliens du monde, il s’est aplati devant Netanyahou, son parti a clamé son soutien « inconditionnel » au massacre commis à Gaza, il a interdit les manifestations pro-palestiniennes en France l’année dernière, il apporte un soutien matériel constant aux crimes coloniaux ... mais tout cela n’est pourtant jamais assez pour le parti pro-israël. Ce Parti qui va de la droite à l’extrême droite, qui squatte BFM et Cnews, et qui jette des anathèmes sur quiconque ose remettre en cause la colonisation de la Palestine.

La preuve : le 4 octobre, Macron a eu le malheur d’appeler timidement au cessez-le-feu et à l’arrêt des livraisons d’armes qui servent à frapper Gaza. Une déclaration hypocrite et malhonnête qui intervient après un an de génocide. Mais déjà trop pour les fanatiques pro-Israël qui colonisent les médias. Depuis 24H, c’est un véritable déchaînement :

➡️Le CRIF, qui se prétend « Conseil représentatif des institutions juives de France » mais qui n’est en réalité qu’un club de soutien à Netanyahou et Marine Le Pen, a publié un communiqué sidérant : « Le Crif déplore vivement la déclaration du Président de la République appelant à un embargo contre les armes utilisées par Israël dans la guerre contre le Hamas. Appeler à priver Israël d’armes, ce n’est pas faire le jeu de la paix, cela revient à faire le jeu du Hamas et du Hezbollah ! »
Vous avez bien lu. Cette officine est donc tellement radicalisée et coupée de la réalité qu’elle considère que le président français serait complice du Hamas ! A quand une dissolution pour séparatisme ?

➡️Le médiatique communicant Frank Tapiro, habitué des fake news, a déclaré : « Aujourd’hui, la communauté juive est totalement lâchée par Emmanuel Macron. » On frôle l’accusation d’antisémitisme.

➡️Rachel Khan, propagandiste qui passe quotidiennement dans les médias de Bolloré et qui dîne avec Marine Le Pen a osé : « Je suis atterrée par les mots du Président de la République » en ajoutant, menaçante : « On a déjà laissé passer beaucoup de choses ! » On se demande quoi ... Rachel Khan avait déjà lancé une campagne diffamatoire contre le rappeur Médine en 2023.

➡️Kevin Bossuet, animateur de Cnews a renchéri : « Les propos d’Emmanuel Macron sur Israël sont honteux ! » et « on nous avait promis l’extrême gauche à Matignon, finalement elle est à l’Elysée ! Quel beau cadeau fait au Hamas ! » Macron rejoint le club des terroristes, antisémites et d’extrême gauche.

➡️Guillaume Bensoussan Responsable du parti Reconquete a qualifié Macron de « serpillère des Mollahs ». Sera-t-il poursuivi pour « injure au président » comme l’ont été les Gilets Jaunes ? Non, évidemment.

➡️Caroline Yadan, pourtant députée macroniste, s’est dite « personnellement en colère et dans une incompréhension totale » après les propos d’Emmanuel Macron, sur BFM. Sera-t-elle recadrée ? Non plus.

➡️Julien Bahloul, communicant ultra-médiatisé de Tsahal, présenté comme un simple « spécialiste de la société israélienne » sur BFM et Cnews, a été invité sur tous les plateaux et a twitté de façon frénétique : « Les LFI n’ont plus besoin de destituer Macron. Ils occupent l’Élysée », « les Israéliens rigolent du manque de crédibilité de Macron », ou encore : « lorsque des islamistes tireront des roquettes sur des villes françaises, la France suppliera d’acquérir le Dôme de Fer israélien. Ce jour-là, souvenez de tous ceux qui ont appelé à stopper les livraisons d’armes à Israël ».

➡️L’identitaire Damien Rieu, sur la même ligne, a tweeté : « Vous imaginez si Israël avait critiqué la France parce qu’elle bombardait trop l’État l’islamique après le 13 novembre 2015 ? C’est exactement ce que Macron fait ».

➡️Enfin, Netanyahou lui même s’est permis de menacer Macron : « Alors qu’Israël combat les forces de la barbarie, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël. Pourtant, le président Macron appelle à des embargos sur les armes contre Israël. Il devrait avoir honte ».

Plutôt que de tenir tête à ces fascistes et criminels de guerre, le cabinet de Macron s’est écrasé comme un paillasson, en publiant un communiqué expliquant que la France « est l’amie indéfectible d’Israël » et s’apitoyant sur les « mots excessifs et sans rapport avec l’amitié entre la France et Israël » du chef du gouvernement israélien.

Vous l’aurez compris : le problème n’a jamais été la France Insoumise, ni la gauche, ni les collectifs pro-palestiniens. Quiconque appelle à l’arrêt du massacre, à limiter l’effusion de sang, à faire taire les armes, même de la façon la plus lisse, sera à son tour traité « d’antisémite », de « complice du Hamas » et de « terroriste ». Hier c’était LFI, puis les Verts, puis Villepin, et maintenant Macron. Les dirigeants israéliens ont fait de même avec l’ONU, le Pape, les organisations humanitaires, et à peu près l’ensemble des habitants de la planète. Il n’y a aucune limite à l’abjection.

(par Contre Attaque)

P.-S.

(logo = visuel de CND)


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