Les attaques ciblées contre le Hamas ne sont plus qu’un très lointain souvenir. Il s’agit surtout pour l’Etat israélien de frapper un maximum de cibles générées industriellement par des calculs informatiques (rationalité cybernétique, dit IA), peu importe les civils massacrés au passage.
La soit-disant « guerre au Hamas » semble être un prétexte utile pour continuer de plus belle la colonisation de la Palestine, exterminer des palestiniens et en pousser un maximum à s’exiler, à fuir Gaza transformée en champ de ruines. Une politique qui peut être qualifiée de génocidaire, un nettoyage ethnique revendiqué publiquement par certains ministres israéliens.
Et le gouvernement français du sociopathe Macron, complice, n’élève toujours pas la voix contre le génocide commis par Israël, préférant imposer pour Noël une loi anti immigration d’extrême droite et sanctionner une ex-sportive qui se contente d’exposer des faits, tandis qu’une propagande colonialiste et génocidaire extrême-droitisée immonde déferle toujours sur de nombreux gros médias de milliardaires. Même des médias de « service public » sont contaminés par ces ignominies.
Mais les protestations continuent en nombre en Franc et en occident, par exemple avec le mouvement « juif pour la paix » aux USA. Comme souvent les peuples sont en désacord avec les oligarchies criminelles au pouvoir qui monopolisent à leur profit les institutions politiques anti-démocratiques en place.
- Gaza : nouvel an sous les bombes et massacre industriel d’une politique génocidaire
🇿🇦 AFRIQUE DU SUD : FRESQUE GÉANTE SUR UN IMMEUBLE D’UN QUARTIER DU CAP EN SOLIDARITÉ AVEC LA PALESTINE
La Nation Arc-en-Ciel a saisi la justice internationale contre Israël pour « génocide » -
Bo-Kaap est un quartier populaire malais du Cap en Afrique du Sud. Derrière les façades colorées des bâtiments et les rues pittoresque qui font affluer les touristes, une histoire douloureuse. Au 17e siècle, les colons néerlandais arrachent de leur terre des esclaves d’Afrique et d’Asie pour les convoyer vers les côtes Sud-Africaines pour les travaux forcés, notamment des Malaisiens.
L’Afrique du Sud, c’est aussi une histoire d’apartheid qui durera jusqu’en 1991, un régime de hiérarchie raciale subdivisé en quatre groupes afin de perpétuer et reproduire la domination blanche en Afrique du Sud et en Namibie : en haut de la pyramide, les descendants des colons européens, les Afrikaners qui jouissent de tous les droits et concentrent le pouvoir politique et économique dans les colonies. Ensuite, on trouve dans l’ordre, les autres groupes, asiatiques, métisses, et enfin, tout en bas de l’échelle, les personnes noires.
L’apartheid impose des zones séparées et déterminées par l’appartenance aux groupes raciaux.
Les lois racistes forcent les populations non-blanche à se déplacer et se regrouper ensemble. C’est un système de séparation raciale, spatiale, sociale et économique.
Pour les Sud-Africains, la Palestine est un miroir qui leur rappelle les traumatismes et les souffrances de l’apartheid, la ségrégation et de l’occupation coloniale. La filiation entre le régime Afrikaner et l’État sioniste d’extrême droite en Israël qui défend une idéologie suprémaciste en écrasant les populations considérées comme inférieure est limpide.
C’est ainsi que dans le bourg de Bo-Kaap, peuplé essentiellement par des ouvriers et artisans, des habitants et des artistes ont décidé de peindre une fresque géante en solidarité avec la Palestine, couvrant toute la façade d’un immeuble de plusieurs dizaines de mètres de long. En Afrique de Sud, on oublie pas les palestiniens.
L’Afrique du Sud a saisi le 29 décembre la Cour Internationale de Justice contre Israël, pour faits de « génocide ».
BARBARIE DE MASSE CONTRE LES ENFANTS DE GAZA
En quelques semaines, l’État israélien a tué au moins 21.000 personnes à Gaza dont 10.000 enfants. Des dizaines de milliers d’autres sont blessés par les bombes larguées sans relâche sur cette bande de terre densément peuplée, sans échappatoire.
La plupart des hôpitaux ont été rasés et les soins se font dans des conditions épouvantables. Steve Sosebee, médecin et humanitaire pour le « Palestine Children’s Relief Fund », raconte qu’un millier d’enfants ont été amputés sans anesthésie, alors que les produits de soin sont disponibles de l’autre côté du mur de Gaza, à quelques kilomètres seulement. Cette interview et ces informations ne seront évidemment jamais évoquées sur les chaînes de télévision françaises.
Une souffrance et une barbarie de masse délibérée sur des enfants, encouragée et aidée matériellement par les États impérialistes. L’ensauvagement et la décadence morale de l’occident est là, sous nos yeux.
Comment peut-on continuer à parler de guerre "Israël-Hamas" dans les médias, alors qu’il s’agit de la guerre d’un gouvernement fasciste contre des enfants ?
Vidéo : https://fb.watch/pfLusp1oD_/ - Sous-titres : Caisses de Grève
- Gaza : nouvel an sous les bombes et massacre industriel d’une politique génocidaire
🔴 DÉPLACER DE FORCE LA POPULATION DE GAZA
➡️ Voici la définition du mot « génocide » dans le Larousse : « Crime contre l’humanité tendant à la destruction totale ou partielle d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux » notamment par « la soumission à des conditions d’existence mettant en péril la vie du groupe, les entraves aux naissances et les transferts forcés d’enfants ».
➡️ Voici la définition de « nettoyage ethnique » selon l’ONU : « Une politique délibérée conçue par un groupe ethnique ou religieux visant à faire disparaître, par le recours à la violence et à la terreur, des populations civiles appartenant à une communauté ethnique ou religieuse distincte de certaines zones géographiques ».
En presque trois mois, l’armée israélienne a quasiment rasé la totalité de la bande de Gaza, privant de ressources vitales ses 2,4 millions d’habitant-es qui y survivaient déjà dans des conditions extrêmement difficiles, sous blocus et privé-es de liberté de circuler. Au moins 21.000 civils sont morts sous les bombes, des dizaines de milliers d’autres blessés, des centaines de milliers d’autres souffrent de famine et de maladies.
Cette opération est le vieux rêve des fanatiques sionistes, qui n’ont rien à envier aux fascistes européens : pour ces militants d’extrême droite, ce territoire leur aurait été donné « par Dieu » et ils auraient donc un « droit naturel », et même un devoir religieux, d’en prendre possession, d’éliminer ou de chasser ses habitant-es. Colonialiste, suprémaciste, messianique : cette idéologie qui gouverne Israël n’a aucune différence avec les totalitarismes génocidaires que nous avons connus en Europe.
Depuis le 7 octobre, nous assistons ainsi à l’effacement d’une population, mais aussi de son patrimoine matériel : les mosquées, les églises, les vestiges archéologiques et même les cimetières sont pilonnés et détruits à tout jamais. C’est une culture entière qui est éliminée. Plus de 100 sites patrimoniaux de Gaza ont été soit détériorés, soit entièrement rasés. Parmi eux, un cimetière romain vieux de plus de 2000 ans, mais aussi des bâtiments administratifs avec des archives de plusieurs décennies documentant l’histoire et la population de Gaza, entre autres.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme accuse Israël de viser à « changer de façon permanente la composition de la population de Gaza avec les ordres d’évacuation toujours plus nombreux, parallèlement aux attaques généralisées et systématiques contre les civils et les infrastructures civiles dans le sud de Gaza ». C’est littéralement la définition du nettoyage ethnique.
Ce que nous dénonçons, avec des millions d’autres dans le monde, depuis près de trois mois, est désormais confirmé et même assumé par le gouvernement israélien.
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou affirmait le 25 décembre qu’il comptait mettre en place un plan de « migration volontaire » des Gazaouis, autrement dit, un transfert de population. « Notre problème, ce sont les pays qui sont prêts à les accueillir, et nous y travaillons », a-t-il déclaré, rapporte Courrier International.
Un député de son parti est allé plus loin, expliquant qu’Israël était en lien avec des pays d’Amérique latine et d’Afrique pour organiser cette déportation de masse. Ce député, Danny Danon, par ailleurs ancien ambassadeur à l’ONU, a déclaré dans une interview à la radio israélienne Kan Bet que l’État d’Israël avait reçu des demandes de pays disposés à accueillir des réfugié-es de la bande de Gaza.
« J’ai reçu des demandes de divers pays... de pays prêts à accueillir des réfugiés et qui, dans le passé, étaient même en contact avec l’État d’Israël sur cette question... ce sont des pays d’Amérique du Sud et d’Afrique », ajoutant que « certains d’entre eux ont demandé du paiement et d’autres ont demandé autre chose ».
Début décembre, Netanyahou demandait déjà à son conseiller un plan pour « réduire la population de Gaza au niveau le plus bas possible ».
Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. Ce qu’il se passe est un crime contre l’humanité documenté en direct, relayé sur les réseaux sociaux, et assumé au sommet de l’État israélien. Macron, Biden et la bande d’autocrates qui dirigent les pays occidentaux sont complices de l’une des pages les plus noires de l’humanité. Cette complicité est indélébile.
- Gaza : nouvel an sous les bombes et massacre industriel d’une politique génocidaire
PÉCRESSE SOUTIENT ISRAËL AVEC L’ARGENT PUBLIC
Vous connaissez Valérie Pécresse ? Elle est l’incarnation de la déchéance morale et intellectuelle des « élites » française. Candidate catastrophique de la droite extrême aux élections présidentielles, héritière d’un patron de chez Bolloré, multimillionnaire sans jamais avoir travaillé et présidente de la région Île-de-France.
Pour les fêtes de fin d’année, Valérie Pécresse a décidé d’utiliser les fonds publics pour soutenir Israël. À la tête de la région, elle a annoncé le 26 décembre un don de 500.000 shekels, soit 125.000€, à l’ONG israélienne Latet par l’intermédiaire du Fonds social juif unifié, à l’appel de l’institut français d’Israël. Une pseudo « aide humanitaire » qui consiste notamment à fournir l’armée israélienne en « kits pour l’hiver » et en nourriture, alors que cette dernière participe activement à un génocide à Gaza et en Cisjordanie.
Il y a quelque chose de monstrueusement indécent dans cette opération, alors même que 2 millions de civils à Gaza manquent de tout, n’ont plus de maison, survivent entassés dans des tentes, privés d’eau potable et de nourriture en quantité suffisante. Pécresse fait un cadeau à l’armée qui affame ces civils, une armée soutenue financièrement avec des milliards de dollars états-uniens et les armes les plus meurtrières et sophistiquées jamais produites par l’humanité. Comme si ces militaires suréquipés avaient besoin de « kits d’hiver ».
L’ONG soutenue par Valérie Pécresse n’a, en 27 ans d’existence, évidemment jamais apporté la moindre aide aux populations palestiniennes. La politicienne utilise donc l’argent des franciliens pour nourrir et habiller les soldats d’un régime génocidaire. Notre lectorat parisien sera content de payer les transports en commun toujours plus cher pour ce genre de facéties. Et Pécresse n’en est pas à sa première ignominie.
Le 13 février 2022, en tant que candidate du parti Les Républicains, elle donnait un meeting très médiatisé de la « droite républicaine » et recyclait une théorie du complot raciste utilisée par les néo-nazis en déclarant : « il n’y a pas de fatalité, ni au grand déclassement, ni au grand remplacement ». Littéralement les mots de l’extrême droite néofasciste, les théories utilisées pour commettre des attentats racistes dans de nombreux pays du monde.
Mercredi 5 juillet 2023, la même Pécresse décidait de débaptiser un lycée nommé Angela Davis en Île de France car ce nom était, selon elle, « contraire aux lois de la République ». La « République » en 2023, c’est valoriser des idées néo-nazies mais « cancel » une militante anti-raciste.
Le 10 décembre dernier, Valérie Pécresse retirait le prix Simone Veil à la chroniqueuse Zineb El Rhazoui pour des propos « choquants » à l’égard d’Israël. Cette dernière avait simplement dénoncé le massacre commis par Israël et soutenu la population de Gaza sous les bombes. Zineb El Rhazoui avait répondu par un texte conclu par « Je vous rends votre prix Simone Veil car il est désormais entaché de sang ». Valérie Pécresse, raciste en France, colonialiste à l’international, indigne partout.
En France, s’opposer à un génocide est interdit, et toute parole en faveur du peuple palestinien est réprimée, mais financer des crimes contre l’humanité avec l’argent public et mettre le drapeau d’un pays colonial et criminel sur tous les bâtiments officiels est valorisé. Inversion des valeurs, encore et toujours.
TEL AVIV : MOBILISATIONS CONTRE NETANYAHOU
Samedi 30 décembre, des milliers de personnes ont manifesté à Tel Aviv pour le retour des otages et pour le départ de Netanyahou et son gouvernement d’extrême droite. Ces mobilisations sont régulières depuis le 7 octobre, et Netanyahou sait qu’il est en sursis. Mais tant que la guerre dure, il reste en place. Il a donc tout intérêt à faire durer le massacre et à alimenter l’escalade meurtrière.
Plus intéressant, le même jour, et pour la première fois, des manifestant-es ont publiquement accusé leurs dirigeants de commettre un génocide. Ces personnes courageuses ont déployé une banderole « Free Gaza » ainsi que des pancartes contre la guerre et en solidarité avec les victimes palestiniennes. Des slogans dénonçant le « génocide » et appelant à l’égalité des droits entre juifs et arabes ont aussi été lancés.
Ces manifestant-es israélien-nes sont encore très minoritaires. Le pays est sous la coupe d’un gouvernement fasciste, les médias diffusent la propagande de guerre en continu, la stratégie du choc est utilisée pour gouverner, les opposant-es sont réprimé-es... Il faut donc beaucoup de lucidité et de courage pour s’exprimer ainsi. Il n’y a qu’à voir comment, en France, en temps de paix, une énorme majorité de personnes croient et relaient les manipulations les plus immondes de Cnews et BFM.
Cette protestation pour la paix à Tel Aviv est donc encore faible, mais elle gagne peu à peu en influence. Ces voix sont cruciales, car seule une opposition massive et interne pourra peut-être stopper la folie des colons assoiffés de sang. La bataille militaire à Gaza et en Cisjordanie est d’une asymétrie absolue, et donc sans issue possible autre que politique.
vidéo : https://fb.watch/phlD1qgUAv/
- Gaza : nouvel an sous les bombes et massacre industriel d’une politique génocidaire
UNE GUERRE D’UNE MOR(T)ALITÉ SANS ÉQUIVALENT
« Nous continuerons notre guerre défensive, dont la justice et la moralité sont sans équivalent », ce sont les mots de Benjamin Netanyahou ce 31 décembre 2023, dernier jour d’une année noire.
Les criminels les plus pervers adorent manipuler le langage et inverser le réel, ici, c’est un cas d’école. Le Premier Ministre israélien a même osé, dans son discours, affirmer que son armée « fait tout pour éviter de blesser des civils » et que agit « de la manière la plus morale possible ».
Ces propos répondent à la plainte de l’Afrique du Sud auprès de la Cour Internationale de Justice, accusant Israël « d’actes de génocide ».
Ces derniers mois, nous avons assisté médusés à l’élimination méthodique d’au moins 21.000 personnes à Gaza, dont 10.000 enfants. Nous avons vu 2,4 millions d’êtres humains pris au piège sous un déluge de bombes et de phosphore blanc. Nous avons vu deux millions d’êtres humains déplacés de force et affamés. Nous avons vu des dizaines de milliers de bombes frapper avec l’aide d’une intelligence artificielle. Nous avons vu des civils raflés, mis à nus et torturés, et des soldats se vanter de tuer des enfants.
Nous avons vu le plus grand nombre de journalistes tués sur un conflit, un massacre pour cacher la réalité, mais aussi plus de 100 humanitaires de l’ONU, des centaines de médecins, et la plupart des hôpitaux de Gaza rasés.
Nous avons vu des bébés dans des couveuses agoniser après un assaut dans un hôpital, des enfants amputés sans anesthésie, des bébés tués à peine nés. Une barbarie méthodique inédite au XXIe siècle. Et tout cela avec le soutien de l’occident.
Voilà la « justice » et la « guerre d’une moralité sans équivalent » dont parle Netanyahou. Le gouvernement fasciste israélien n’aura aucune limite, puisque ses alliés ne lui en fixent aucune. Ce qu’ils se passe est un précédent atroce, car au delà sur sort de la Palestine, l’humanité s’habitue, ou se réhabitue, à la mort de masse, à l’indifférence totale à la souffrance humaine, au massacre industriel, et tout cela validé unanimement par le camp du « bien » et de la « démocratie ». Si nous laissons passer cela, le pire attend l’humanité.
- Gaza : nouvel an sous les bombes et massacre industriel d’une politique génocidaire
🏆 SUR FRANCE INFO : LE REPORTAGE LE PLUS INDIGNE DU RÉVEILLON
Cette année, France Info est sur le podium des titres les plus monstrueux et indécents du réveillon. « Les Israéliens se préparent à un réveillon morose » titre le média de service public, ce 31 décembre 2023. Ce reportage commence par : « à Tel-Aviv, l’esprit n’est pas à la fête pour ce passage à l’année 2024 ».
La distance entre Tel Aviv et Gaza est de 74 kilomètres, moins que la taille d’un département français. On peut sans doute y entendre la détonation des bombes d’une tonne larguées sur la population palestinienne.
Pourtant, France Info nous raconte que Katy, patronne de restaurant, n’aura pas de DJ dans son établissement ce soir, et que Ofir, autre commerçant, va peut être perdre du chiffre d’affaire ce réveillon. Terrible. Nous sommes sommés de compatir avec des restaurateurs israéliens pendant qu’un peuple meurt.
C’est déjà indécent quand, en France, les médias aux ordres tentent de nous faire pleurer pour des petits patrons qui perdent du chiffre d’affaire pendant les grèves, ça l’est encore plus ici. À quelques kilomètres de Tel-Aviv, la population de Gaza est effacée et meurt dans la famine, les bombes et l’effroi.
Nous subissons la propagande interne d’un pays en guerre comme si la France était elle-même en guerre. Israël est l’alpha et l’oméga de l’actualité. Et le pire, c’est que les « journalistes » Willy Moreau et Sandrine Mallon qui ont pondu ce sujet ne se rendent sans doute même pas compte de leur inhumanité. Ils ont totalement intégré que 10.000 vies palestiniennes restent négligeables par rapport à une soirée sans DJ en Israël. Il faut bien comprendre qu’une rédaction d’un grand média public national s’est dit qu’il était pertinent et utile de mettre des moyens pour un tel sujet, que c’était normal, légitime. La banalité du mal est intacte.
France Info avait déjà titré le 14 décembre que 2023 était l’année où le nombre de journalistes tués était « au plus bas niveau » depuis 20 ans, reprenant les mensonges de l’association Reporters Sans Frontières, sans aucun travail d’enquête, alors qu’une centaine de journalistes ont été tué en Palestine. Une négation absolue de crimes répétés contre la presse.
Le 26 novembre, France Info écrivait après une descente néo-nazie dans un quartier de Romans-sur-Isère en représailles à la mort du jeune Thomas : « un militant de 20 ans hospitalisé après avoir été agressé par des jeunes ». D’entrée de jeu, l’information principale n’était pas que des néo-nazis aient attaqué un quartier pour frapper des noirs et des arabes, mais « l’agression » d’un des néo-nazis qualifié de simple « militant », par les habitants du quartier. Un angle journalistique clairement favorable aux attaquants d’extrême droite, qui inversait les responsabilités.
La nouvelle directrice de France Info et de toute la maison Radio France est Adèle Van Reeth. Son entrée dans le monde des médias s’est faite par les cercles parisiens de Frédéric Begbeider au sein de Canal+, elle a fait un tour chez Laurent Ruquier avant d’être propulsée par Macron à la tête de la grande maison de la radio publique. Elle déprogramme immédiatement l’émission la plus connue de France Inter : celle de Guillaume Meurice et Charline Charline Vanhoenacker, pourtant très écoutée. Ce programme avait le tort d’être satirique et critique envers le pouvoir en place. Elle supprime aussi l’excellente émission de l’historien Patrick Boucheron, qui s’inquiète alors du « climat anti-intellectuel », puis elle promeut de nouvelles émissions mauvaises et stupides.
Le nombre d’invités de droite et d’extrême droite semble avoir augmenté sur France Inter depuis l’an dernier. Par exemple récemment, au sujet de la Loi Immigration de Darmanin, les invités de la matinale appartenaient à différents partis xénophobes, d’Eric Ciotti à Élisabeth Borne en passant par Jordan Bardella : un nuancier d’extrême droite.
Adèle Van Reeth est en couple avec Raphaël Enthoven, faux philosophe et vrai propagandiste macroniste, dévoré par la haine de la gauche et tellement pro-israélien qu’il déclarait en octobre dernier à la télévision que la mort des civils palestiniens n’avait pas la même valeur que celle des israéliens. Il avait aussi dit en 2022 qu’il préférerait voter Le Pen que Mélenchon.
L’extrême droitisation touche tout le spectre médiatique, y compris le service public, qui remporte ce soir la sinistre récompense du reportage le plus indigne du PAF.
- Gaza : nouvel an sous les bombes et massacre industriel d’une politique génocidaire
GAZA : LA GUERRE VA SE POURSUIVRE « TOUT AU LONG DE L’ANNÉE 2024 »
C’est la guerre messianique de l’extrême droite israélienne, destinée à raser Gaza et effacer la population palestinienne. A Noël comme la nuit du réveillon, les bombardements et les combats au sol ont fait rage à Gaza, tuant toujours plus.
Un porte-parole de l’armée israélienne annonce en ce premier jour de l’année que que la guerre contre Gaza se poursuivra « tout au long » de l’année 2024, et que les réservistes vont faire une pause afin de se préparer à des « combats prolongés ». De son côté, Benjamin Netanyahou a annoncé le 31 décembre que la guerre continuera encore pendant « de nombreux mois ».
Selon le décompte des autorités de Gaza, 21 978 personnes ont déjà été tuées à depuis le 7 octobre, dont quasiment 10 000 enfants, et 57 697 autres blessées.
L’analyste militaire français Guillaume Ancel parle lui de « 30,000 morts » en comptant les personnes disparues. Il estime que « les morts et les blessés ont dépassé les 120.000 » et que « 2,4 millions de Palestiniens vivent désormais dans un champ de ruines et de dévastation où les privations d’eau, de nourriture et de soins font de Gaza un immense ’camp de ruines’ ». Mais l’État fasciste est colonial n’est pas encore rassasié, il n’a pas englouti assez de vies, pas fait couler assez de sang.
Le fait que l’armée israélienne annonce continuer le massacre toute l’année qui vient aurait du faire la « une » de tous les journaux télévisés, être analysée, dénoncée. Car c’est l’annonce d’un génocide : au moins 500 000 personnes souffrent déjà de famine dans les camps, privés de tout. Des centaines de milliers de personnes risquent de mourir à court ou moyen terme. C’est aussi la preuve éclatante des mensonges permanents d’Israël, qui parlait d’une prétendue « riposte au terrorisme » et qui s’engage en réalité dans une longue guerre d’anéantissement de civils.
C’est également la preuve de la fébrilité du gouvernement israélien : tant que la guerre dure, il reste en place, si la guerre s’arrêtait, il devrait probablement quitter le pouvoir.
Enfin, c’est le signe de l’échec militaire de l’opération : en trois mois, l’armée coloniale, avec ses équipements de pointe, le soutien occidental et ses milliers de bombes n’a atteint aucun objectif. Plutôt que de libérer des otages, elle en a même exécuté avec ses propres armes, alors que trois israéliens brandissaient un drapeau blanc.
Toutes les guerres asymétriques et tous les conflits coloniaux, du Vietnam à l’Algérie nous l’apprennent : chaque jour où une armée impérialiste, dominante, ne gagne pas, elle perd. Chaque jour où une armée guérilla de colonisés, dominée, ne perd pas, elle gagne.
(posts de Contre Attaque)
Pourquoi peut-on dire que les Palestiniens subissent un génocide ?
Pourquoi peut-on dire que les Palestiniens subissent un génocide ?
« Il s’agit d’un cas d’école de génocide ». Voici les mots de Craig Mokhiber, haut fonctionnaire de l’ONU, à propos de la situation à Gaza lors de sa démission le 1er novembre. Il les a prononcés alors que beaucoup se gardaient de parler de génocide des Palestiniens. Cet article s’attèlera donc à démontrer en quoi la politique de l’entité sioniste contre eux depuis 1948 est bel et bien génocidaire.
Avant toute chose, nous tenons à préciser que notre raisonnement s’inscrit dans un cadre théorique et non juridique : notre démonstration se base sur la définition du terme génocide par Raphael Lemkin et non sur celle que l’ONU a adoptée. En effet, nous trouvons la définition du juriste polonais (qu’il évoque dès 1944 dans son ouvrage Axis Rule in Occupied Europe) plus complète car, à l’inverse de celle admise par le droit international, elle ne se concentre pas seulement sur l’élimination physique des membres du groupe ethnique visé mais inclut aussi le projet d’effacement de tout ce qui est susceptible de les représenter.
Voici donc la définition en question : « Par « génocide », nous entendons la destruction d’une nation ou d’un groupe ethnique. […] En règle générale, le génocide ne signifie pas nécessairement la destruction immédiate d’une nation, sauf lorsqu’il est réalisé par des meurtres en masse de tous les membres d’une nation. Il entend plutôt signifier un plan coordonné de différentes actions visant à la destruction de fondements essentiels de la vie de groupes nationaux, dans le but d’exterminer les groupes eux-mêmes. Un tel plan aurait pour objectifs la désintégration des institutions politiques et sociales, de la culture, de la langue, des sentiments nationaux, de la religion et de la vie économique de groupes nationaux, ainsi que la suppression de la sécurité personnelle, de la liberté, de la santé, de la dignité, voire de la vie des personnes appartenant à ces groupes. ». L’objectif de cet article sera de démontrer, point par point, pourquoi nous pouvons parler de génocide pour décrire ce que vivent les Palestiniens depuis plusieurs décennies et comment l’entreprise sioniste a mis en place un plan d’anéantissement de la société palestinienne.
(...)
ISTANBUL
Dès le premier jour de 2024, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans le centre d’Istanbul pour honorer les victimes palestiniennes et demander un cessez le feu immédiat.
CESSEZ LE FEU : NE PAS LÂCHER !
Nouvelle action coup de poing des activistes de Jewish For Peace (04 janvier). Plus de 300 d’entre eux ont investi le Capitol de Californie et réussi à bloquer les séances du jour. Ils exigent un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
vidéo : https://fb.watch/pmHLeH1ZHC/
(posts de CND)
- Gaza : nouvel an sous les bombes et massacre industriel d’une politique génocidaire
🇱🇧ISRAËL FRAPPE AU LIBAN : VERS UNE ESCALADE MONDIALE ?
Quelques éléments pour comprendre la gravité du moment -
En ce deuxième jour de l’année 2024, la situation mondiale ne cesse d’empirer. En début de soirée, Israël a frappé Beyrouth, capitale du Liban, pour la première fois depuis 2006.
Un drone israélien a fait exploser tout un périmètre situé dans la banlieue sud de Beyrouth, connu pour être un fief du Hezbollah, mouvement armé libanais et du Hamas. C’est aussi un quartier densément peuplé de civils.
Au moins 6 personnes ont été tuées dans cette frappe, dont Saleh Al Arouri, un dirigeant du Hamas. L’explosion a également détruit les voitures et mis le feu à des bâtiments. Saleh el-Arouri était l’un des principaux négociateurs du dossier de la libération des otages détenus par le Hamas.
Israël vient donc de bombarder la capitale d’un pays voisin qui n’est pas en guerre, et qui respecte depuis 3 mois les injonctions occidentales à ne pas entrer dans le conflit. Il s’agit donc d’une agression militaire et de terrorisme d’Etat sur le sol d’un pays non belligérant.
Vous ne saisissez pas la gravité de la situation ? Imaginez qu’un Etat arabe revendique une frappe militaire sur Tel Aviv pour tuer des hauts gradés israéliens : cela provoquerait l’intervention immédiate des États occidentaux et une guerre mondiale. Voilà la provocation israélienne. Par cet acte, l’Etat colonial cherche visiblement un embrasement de toute la région, voire une guerre engageant des troupes de nombreux pays du monde.
Le Hezbollah et l’Etat libanais sont restés globalement passifs depuis le 7 octobre, mais avaient prévenu qu’une attaque sur leur sol serait ligne rouge à ne pas franchir. C’est chose faite. Et cela s’ajoute aux tirs répétés d’Israël sur la frontière libanaise.
Depuis octobre, plus de 150 personnes ont été tuées par Israël le long de la frontière libanaise dont plus d’une douzaine de civils, parmi lesquels trois journalistes. Ainsi, la tension était déjà très élevée.
Il y a quelques jours, le journaliste d’Al Jazeera, Ali Hashem expliquait déjà que « les avions de guerre israéliens ciblaient des villes […] très éloignées de la frontière. » Israël cherche a faire de la région une zone de guerre.
Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, celui qui promettait dès le mois d’octobre de « tout éliminer » à Gaza, a déclaré en début de semaine dernière : « Nous sommes dans une guerre à plusieurs fronts. Nous sommes attaqués sur sept fronts : Gaza, le Liban, la Syrie, la Judée et la Samarie [le nom donné à la Cisjordanie par les fanatiques sionistes] l’Irak, le Yémen et l’Iran ».
Il a ajouté jeudi : « C’est la fin de l’ère des conflits limités », poursuivant : « Nous avons fonctionné pendant des années en partant du principe que les conflits limités pouvaient être gérés, mais c’est un phénomène qui est en train de disparaître. Aujourd’hui, il y a un phénomène notable de convergence des arènes ».
Derrière cette attaque du Liban, la cible suivante est l’Iran, grande puissance de la région peuplée de 90 millions d’habitants sur un immense territoire, et ennemi juré des Etats-Unis.
Le ministre de la défense israélien a déclaré : « L’Iran est la force motrice de la convergence des arènes. Il transfère des ressources, une idéologie, des connaissances et une formation à ses mandataires ». Pourtant, pour le moment, l’Iran se contente d’observer et de faire des menaces verbales, craignant d’engager ses forces et de provoquer une attaque des USA et donc une guerre dévastatrice.
Israël tire aussi sur la Syrie. Le général de brigade iranien Seyed Razi Mousavi y a été abattu il y a quelques jours et des infrastructures stratégiques comme les aéroports y sont bombardés depuis des mois.
En parallèle, les USA ont déployé leurs forces navales en Méditerranée qui s’ajoutent aux milliers de soldats déjà stationnés au Moyen-Orient. Depuis le 7 octobre, les forces américaines ont elles aussi mené de multiples frappes en Syrie et en Irak contre des milices alliées à l’Iran. Les USA sont également engagées en Mer Rouge contre les rebelles Houthis du Yemen, qui mènent des actions pour soutenir la Palestine. Ici encore, un possible embrasement international menace.
L’Etat colonial et son allié États-unien multiplie donc les provocations contre plusieurs pays de la région, et une nouvelle étape est franchie avec cette frappe sur Beyrouth. Le gouvernement d’extrême droite en plein délire messianique semble vouloir entraîner tout le Proche-Orient vers le suicide.
Irrationnel ? Cohérent pour l’extrême droite religieuse israélienne prône un « grand Israël », un « Eretz Israël » qui serait le territoire prétendument donné au peuple juif dans l’Ancien testament.
Selon ces fous de Dieu, la terre des Hébreux il y a 2000 ans allait de la Méditerranée jusqu’à l’Euphrate en Irak, et leur reviendrait aujourd’hui de droit. Ce qui passe par l’envahissement et la destruction des puissances voisines d’Israël.
Sommes nous prêts à une troisième guerre mondiale pour satisfaire la folie impérialiste d’un gouvernement suprémaciste et religieux ?
- Gaza : nouvel an sous les bombes et massacre industriel d’une politique génocidaire
« 100 000 OU 200 000 ARABES A GAZA ET NON PAS 2 MILLIONS »
– Un ministre israélien veut se débarrasser de 90% des gazaouis –
Le ministre des finances israélien, Bezalel Smotrich le dit ouvertement : il veut effacer le peuple palestinien de la surface du territoire de Gaza.
Le 31 décembre, il a non seulement appelé à un retour des colonies juives à Gaza, mais surtout à la disparition de ses habitants. « Si nous agissons de manière stratégiquement correcte et encourageons l’émigration, s’il y a 100 000 ou 200 000 Arabes à Gaza et non pas 2 millions, tout le discours du jour d’après [la guerre] sera complètement différent ». Autrement dit, ce ministre veut déplacer ou tuer plus de 90% d’une population pour récupérer sa terre. C’est littéralement ce qu’on appelle un génocide.
Smotrich va plus loin, puisqu’il nie l’existence même de la population existante : « il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien ». Le cynisme absolu : si un peuple n’existe pas, il ne peut pas être victime d’une élimination.
Bezalel Smotrich vient du parti « Sionisme religieux », il prône l’apartheid et l’application littérale de textes Saints écrits il y a plus de 2000 ans. Il estime qu’un promoteur immobilier ne doit pas avoir à vendre de maisons aux palestiniens, veut séparer les arabes et les juifs dans les maternités – déclarant qu’« il est naturel que ma femme ne veuille pas s’allonger à côté de quelqu’un qui vient d’accoucher d’un bébé qui pourrait vouloir l’assassiner dans 20 ans » – et s’oppose aux mariages mixtes entre juifs et musulmans, par ailleurs interdits dans cette grande démocratie qu’est Israël. Il regrette que les arabes n’aient pas été totalement expulsés de leurs terres en 1948.
Intégriste religieux, il déclare : « Nous [les juifs orthodoxes] voudrions tous que l’État d’Israël soit dirigé selon la Torah et la loi juive ». Un État théocratique donc. Il se décrit également comme un « fier homophobe ».
Un autre ministre, Ben Gvir, issu de l’extrême droite la plus radicale, est actuellement Ministre de la Sécurité, et a distribué 250 000 ports d’armes ces dernières semaines aux colons israéliens. Une militarisation de la population pour pouvoir tuer les palestiniens de Cisjordanie. Il vient de déclarer après que même les USA aient condamné les propos génocidaires : « Nous apprécions vraiment les États-Unis d’Amérique mais, avec tout le respect que je leur dois, nous ne sommes pas une étoile de plus sur le drapeau américain. Les États-Unis sont notre meilleur ami, mais nous ferons d’abord ce qui est le mieux pour l’État d’Israël : la migration de centaines de milliers de personnes de Gaza permettra aux habitants des localités limitrophes de Gaza de vivre en paix. » Ce gouvernement n’a aucune limite, il se moquent de leurs plus proches alliés.
Prétention à un « droit naturel » à posséder une terre, appel à la déportation et l’élimination d’une population complète, intégrisme religieux, militarisme et culte de la violence : Ben Gvir, Smotrich et Netanyahou sont littéralement des incarnations de ce que nous appellerions fascisme en Europe. Toute personne qui continue de soutenir les crimes de l’État israélien est un fasciste et un génocidaire en puissance.
- Gaza : nouvel an sous les bombes et massacre industriel d’une politique génocidaire
SPORT FRANÇAIS : IL VAUT MIEUX COMMETTRE DES AGRESSIONS RACISTES QUE DÉFENDRE GAZA
Bastien Chalureau est un rugbyman de 31 ans mesurant 2 mètres et pesant 120 kilos. C’est aussi une brute raciste. À Toulouse le 31 janvier 2019, le joueur avait agressé un SDF avant d’attaquer des joueurs de rugby racisés : Yannick Larguet et Nassim Arif. L’un d’eux raconte : « J’ai entendu une personne qui criait : “Ça va les bougnoules ?” Je me suis retourné et j’ai aperçu un gars costaud. » Sous une pluie d’insultes racistes, il reçoit un coup de poing envoyé « de toutes ses forces dans la mâchoire ». Sonné, le joueur voit son ami roué de coups. Il raconte que l’agresseur « était hystérique, enragé ». Il a même cogné ses propres amis qui tentaient de l’arrêter. Résultat : dents cassées, commotion cérébrale, une lèvre ouverte… Le rugbyman raciste sera condamné à une peine avec sursis. Le joueur Raphaël Poulain expliquait à l’époque que Chalureau est un récidiviste : « Ce n’est pas le premier fait d’arme. C’est l’homme en lui même qui est profondément raciste ».
Il a pourtant été appelé à jouer dans l’équipe de France de rugby pour la coupe du monde qui a eu lieu à l’automne 2023. Les autorités sportives ont prétendu qu’elles ne pouvaient pas le sanctionner, malgré sa condamnation. Chalureau a fait appel, rejugé en novembre, il s’est confondu en justifications absurdes tout en reconnaissant qu’il n’avait jamais présenté ses excuses aux victimes. L’avocat des deux hommes agressé a rappelé : « Mes clients ont entendu des injures à caractère raciste et ensuite ils ont été agressés. Ce n’est pas une bagarre. C’est une agression gratuite ». L’avocat général a réclamé une peine plus lourde qu’en première instance.
Émilie Gomis est une ancienne basketteuse de l’équipe de France de rugby, elle compte pas moins de 194 sélections à son actif. Elle est membre de la commission des athlètes du comité olympique français, en vue des JO 2024 de l’été prochain.
En octobre, la sportive a dénoncé le nettoyage ethnique à Gaza, en publiant un post contenant des cartes de la France en 1947, 1967 puis 2023 progressivement recouvertes par un drapeau israélien, et demandant quelle serait notre réaction dans une telle situation.
Un parallèle évident avec la disparition progressive du territoire palestinien, qui continue avec la plus grande violence actuellement, puisque les colons veulent vider Gaza de sa population pour y installer leurs colonies, et grignotent aussi la Cisjordanie en toute illégalité et en multipliant les meurtres. La basketteuse avait rapidement supprimé sa publication et s’était même excusée, mais cela n’a pas suffit.
Pour cette publication éphémère, Émilie Gomis est virée de son poste, sans avertissement ni possibilité d’appel. Un comité opaque juge qu’elle aurait porté une « atteinte avérée aux principes éthiques ». Elle pourrait aussi être évincée de son rôle d’ambassadrice de la compétition.
Cette inquiétante affaire s’inscrit dans une chasse aux sorcières de grande envergure en France : censure de toute voix critique d’Israël dans les médias de masse, diffusion en flux continu des éléments de langage de l’armée coloniale, arrestations de syndicalistes pour « apologie du terrorisme », diffamations très violentes et systématiques contre la France Insoumise ou le NPA, dessin animé « Wardi » racontant la vie d’une fillette de Gaza retiré des projets scolaires par le rectorat de Paris, pressions au sein du monde de la recherche pour ne pas parler de la question palestinienne. Et pour couronner le tout : interdiction et répression de toute expression collective pour la Palestine.
En France, en 2023, il vaut mieux être néo-nazi, commettre des agressions racistes ou tenir des propos islamophobes en direct à la télévision que dénoncer des crimes contre l’humanité sur sa page Instagram. Les premiers sont même récompensés, les autres réprimés.
Les sanctions scandaleuses contre Émilie Gomis le rappellent douloureusement.
(posts de Contre Attaque)