Gaza : après les crimes de guerre par bombardements de civils, l’armée israélienne attaque au sol ?

Le régime macroniste toujours complice - La France 1er fournisseur européen d’armement à Israël

samedi 28 octobre 2023

Après les bombardements intenses qui ont massacré sciemment des milliers de civils palestiniens, l’armée israélienne va sans doute envahir Gaza, ce qui va aggraver encore la situation.
Et toujours pas d’appel au cessez le feu ni de condamnation de ces crimes de guerre de la part du régime macroniste, ...qui veut apporter de l’aide humanitaire après avoir laissé des civils se faire massacrer sans broncher, après avoir vendu des armes au gouvernement israélien colonialiste. A quoi peut servir l’aide humanitaire à des tas de cadavres ? A les enterrer proprement ??
De concert avec la tyrannie macroniste, la droite et l’extrême droite ajoutent des couches, toujours à leurs obessions ineptes et abjectes.

En plus des images de tueries de masse à Gaza, on doit supporter l’indécence et la violence des dirigeants et autres éditorialistes qui s’étalent dans les médias...

Eteindre la télé et se retrouver dans les rues et les places ? Mettre pour de bon un terme à notre impuissance structurelle, qui est chérie et étendue par la civilisation industrielle et ses larbins aux mains couvertes de sang ? Pour les civils palestiniens et pour tout le reste.

Gaza : la croisade raciste – la chronique de Joseph Andras

- Gaza : la croisade raciste – la chronique de Joseph Andras
Être français, par les temps qui courent, vous recouvre de crasse. Que le gouvernement d’extrême droite israélien s’adonne au nettoyage ethnique, c’est une chose ; que le gouvernement français lui fasse les yeux doux, c’en est une autre. Nous l’avons dit : nul ne doit attenter à la vie des civils. Nous l’avons dit : la mort des civils israéliens nous plonge dans la peine. Nous l’avons dit : les actes antisémites qui s’ensuivent, en France comme ailleurs, sont pure saloperie. Et nous le disons sans la moindre intention rhétorique. Car l’heure n’est plus qu’au parler net.

La journaliste israélienne Amira Hass vient de confier que le sentiment de désespoir qui la saisit, de désespoir et de colère, « grandit de jour en jour, de minute en minute ». Nous ne dirons pas mieux. La journaliste voit son pays massacrer une population civile au grand jour – plus de 7 000 assassinats, dont près de 3 000 enfants, en ce 27 octobre 2023. Et nous, ici, voyons le nôtre s’en satisfaire. La présidente de l’Assemblée nationale, escortée d’un député suprémaciste, a fait savoir lors de son escapade israélienne que « rien ne doit empêcher Israël de se défendre ». Rien, donc pas même une épuration de masse mondialement condamnée. Quelques jours plus tard, le président Macron redonnait à Jérusalem du « Cher Bibi » au messianique Netanyahu et, tout à cette incompétence dont lui seul a le secret, priait la coalition internationale contre Daech de venir à sa rescousse.

Pendant ce temps, la France chasse ses sorcières. Le bûcher pour qui appelle à la justice. Les manifestations en soutien aux Palestiniens sont interdites en nombre et le ministre de l’Intérieur se plaît à remplir les tribunaux. Borne s’élève contre le « déchaînement de barbarie du Hamas » mais semble s’accommoder fort bien de celle de l’occupant. Et Bergé n’a pas les moyens de faire mieux que du Bergé : « Le massacre, c’est celui perpétré par le Hamas ». Chacun goûtera le singulier. Car, après tout, comme le note l’ancien ambassadeur israélien à l’ONU, les Palestiniens sont d’« horribles animaux inhumains ». La métaphore était peu auparavant mobilisée par le ministre israélien de la Défense en personne : « Nous combattons des animaux humains et nous agirons en conséquence. »
(...)
Quelle différence entre l’exécution d’un civil à bout portant et par voie aérienne ? La logistique. Prétendre le contraire atteste uniquement d’une certaine vision du monde, laquelle hiérarchise la valeur de la vie.
(...)

Gaza : après les crimes de guerre par bombardements, l’armée israélienne attaque au sol

800 CHERCHEURS ALERTENT SUR « UN POSSIBLENOCIDE » À GAZA

🔴 Ce jeudi 26 octobre, 7.028 personnes, dont 2.913 enfants, ont déjà été tuées par l’armée israélienne à Gaza, et 18.484 autres personnes ont été blessées. Des milliers de tonnes de bombes sont déversées sur une zone densément peuplée et assiégée, et l’État israélien prépare une attaque terrestre encore bien plus meurtrière.

🔴 800 chercheurs et chercheuses spécialistes du droit international et des génocides sonnent l’alerte : « Nous sommes contraints de tirer la sonnette d’alarme au sujet d’un possible génocide de palestiniens dans la bande de Gaza perpétré par les forces israéliennes ».
Voici des extraits de leur appel : « Les conseillers de l’ONU ont noté que des Israéliens avaient diffusé des messages déshumanisants pour les Palestiniens et appelant au meurtre de membres de ce groupe, et ont réitéré que l’incitation à commettre des atrocités criminelles est interdite par le droit international.
Le ministre israélien de la Défense a ordonné un « siège complet » de la bande de Gaza, interdisant la fourniture de carburant, d’électricité, d’eau et d’autres produits de première nécessité. Cette terminologie elle-même indique une intensification d’un siège déjà illégal et potentiellement génocidaire jusqu’à un assaut purement destructeur. […]
Les autorités israéliennes ont ordonné à plus de 1,1 million de Palestiniens […] de quitter leurs foyers et de fuir vers le sud de Gaza dans les 24 heures, sachant que cela serait pratiquement impossible pour beaucoup. Les Palestiniens qui ont commencé à évacuer vers le sud ont rapporté que des civils et des ambulances avaient été pris pour cible et touchés par des frappes aériennes israéliennes sur la ’route sûre’ désignée. […]
Les déclarations des responsables israéliens depuis le 7 octobre 2023 suggèrent qu’au-delà des meurtres et des restrictions des conditions de vie élémentaires, il existe également des indications selon lesquelles les attaques israéliennes sont menées avec une intention potentiellement génocidaire. Le langage utilisé par les personnalités politiques et militaires israéliennes semble reproduire la rhétorique et les tropes associés au génocide et à l’incitation au génocide. »

🔴 « Aucun endroit n’est sûr à Gaza » répète de son côté un communiqué de l’ONU ce 26 octobre. « Lorsque les routes d’évacuation sont bombardées, lorsque les gens au nord comme au sud sont pris dans les hostilités, lorsque les éléments essentiels à la survie font défaut, et lorsqu’il n’y a aucune garantie de retour, les gens ne sont laissés qu’avec des choix impossibles ».

🔴 Le président brésilien Lula, à la tête de la plus grande puissance d’Amérique Latine, a également déclaré le 25 octobre : « ce n’est pas une guerre c’est un génocide ».
Nous faisons le choix de ne pas les diffuser sur notre média, mais des dizaines et des dizaines de vidéos et de photos d’enfants gravement blessés, morts, démembrés par les bombardements israéliens, circulent en ligne. D’autres enfants hospitalisés sont filmés tremblant de tout leur corps, les yeux hagards, traumatisés à vie après deux semaines de frappes incessantes. Des images horrifiantes, accessibles à tous, mais dont les chaînes de télévision occidentales ne se font jamais l’écho.

🔴 Il n’y a pas d’excuse : nous sommes informés en direct d’un nettoyage ethnique, revendiqué par ses propres auteurs. L’histoire retiendra pour toujours notre rôle aujourd’hui : celui des complices, dans les médias et la classe politique française, et celui des justes. Se taire, c’est être complice.

Gaza : après les crimes de guerre par bombardements, l’armée israélienne attaque au sol

💬 ILS ONT OSÉ LE DIRE !

🔴 « Nous avons été les seuls en Europe à le faire, nous avons interdit toutes les manifestations pro-Hamas qui se sont tenues dans les heures et dans les jours qui ont suivi le 7 octobre »
Gérald Darmanin à l’Assemblée Nationale, 24 octobre
Le ministre de l’Intérieur tente ici de faire plaisir à l’extrême droite qui demande d’interdire les manifestations pour la Palestine. Darmanin répond par un mensonge et une vérité. Le mensonge, énorme, c’est qu’il n’y a jamais eu, ni en France, ni ailleurs, de manifestations « pro-Hamas ». Cet ignoble gouvernement assimile toute expression pour la paix ou le peuple de Gaza à du terrorisme, ce qui est gravissime. La vérité, c’est qu’effectivement, la France est le seul pays d’Europe voire du monde à avoir systématiquement interdit ces manifestations. L’extrême droite peut être contente.

🔴 « Il est 5 h du matin je suis en Israël, je ne dors pas… les images d’atrocités insoutenables ont brisé mon sommeil… je sais qu’à cause d’une immigration de masse de gens qui ne partagent ni notre culture, ni notre mode de vie, ni nos racines judéo-chrétiennes, la France est en grand danger. Il faut mettre un coup d’arrêt radical à tous cela et reconquérir les territoires perdus de la République. »
Nadine Morano, 24 octobre
Après avoir vomi son racisme en geyser dans tous les médias, notamment contre le joueur Karim Benzema, la sarkozyste fait un lien direct entre l’immigration en France, le terrorisme et le conflit israélo-palestinien. Ces gens veulent importer le conflit. Cette grande défenseuse des « racines judéo-chrétiennes » de la France, qui n’ont jamais existé, n’a pas eu un mot pour l’église de Gaza bombardée par Israël.

🔴 « Si les médias internationaux sont objectifs, ils servent le Hamas. S’ils montrent les deux versions des faits, ils servent le Hamas. Les médias ne peuvent pas juste rapporter les deux côtés de l’histoire. Si vous faites ça, vous n’en rapportez qu’une, celle du Hamas. C’est une insulte aux victimes. C’est aussi une insulte à l’idée même du journalisme. Croyez moi, j’ai été journaliste 31 ans ».
Yaïr Lapid, ancien ministre de Netanyahou. Ça se passe de commentaire : dire la vérité est terroriste. Tous les journalistes occidentaux semblent en tout cas avoir reçu le message.

Gaza : après les crimes de guerre par bombardements, l’armée israélienne attaque au sol

🚀 VENTES D’ARMES : LA FRANCE COMPLICE DES CRIMES DE GUERRE ISRAÉLIENS

- La France est le premier fournisseur européen d’armement à l’État d’Israël -

La France est sur le sinistre podium des pays vendant le plus d’armes au monde. À la 2e place du marché planétaire des ventes d’armement, la France représente en effet 8% de toutes les exportations de missiles, avions de chasse et navires de guerre. Quasiment un engin de mort sur dix dans le monde est "made in France". La crise sociale est partout, mais les marchands de canon n’ont jamais fait autant de profits.
Israël est aussi un grand exportateur dans le domaine, puisque le pays est à la 8e place des plus grands vendeurs d’armes. Surtout depuis la « normalisation » avec les pays arabes : des régimes comme les Émirats Arabes Unis, le Bahreïn ou le Maroc se fournissent désormais volontiers auprès d’Israël, ce qui était impensable il y a encore quelques années. Israël vend aussi des armes à l’Azerbaïdjan, qui agresse actuellement l’Arménie et tue sa population civile.
Mais la France et l’Israël échangent aussi des armes entre elles ! Depuis 15 jours, l’armée israélienne a tué au moins 6000 civils dans la bande de Gaza dont 2000 enfants, en bombardant massivement des zones urbaines densément peuplées. Des milliers de tonnes d’explosifs ont été déversées sur les immeubles, les écoles, les lieux de soin, les refuges...
S’agit-il de bombes françaises ? La question mérite d’être posée, car depuis 10 ans la France a vendu pour 200 millions d’euros d’armes à Israël. Rien que depuis l’élection de Macron en 2017, 111 millions d’euros d’armes ont été exportées vers le pays qui bombarde aujourd’hui Gaza. Ce sont les chiffres officiels du dernier rapport du ministère des Armées sur les exportations d’armement de la France.

Selon les chiffres de ce document, la France est le premier fournisseur européen d’armements à l’État d’Israël. La France lui vend des armes depuis les années 1950. En 1960, De Gaulle a décidé d’arrêter de fournir des armes à Israël, une pause de courte durée puisque les échanges ont repris dès les années 1970.
Combien de missiles, de blindés, de drones et d’équipements de pointe fabriqués en France servent à massacrer le peuple palestinien ? Ces équipements servent-ils directement à l’offensive en cours ? La France va-t-elle suspendre la vente de ces armes qui servent à commettre des crimes de guerre ?
Les échanges entre la France et Israël ne concernent pas que les armes de guerre. En juillet dernier, alors que l’armée israélienne menait un assaut meurtrier à Jénine, en Cisjordanie, le chef de la police israélienne révélait avoir reçu un fax du ministère de l’Intérieur français pour un « partage d’expérience sur la gestion des manifestations ». Darmanin demandait de l’aide pour mater la révolte des banlieues françaises. Après les émeutes de 2005, Nicolas Sarkozy avait déjà demandé des conseils aux autorités israéliennes.

Plus globalement, le commerce entre ces deux pays est florissant. Tous produits confondus, les exportations françaises à destination d’Israël sont passées de 1.386 millions d’euros en 2020 à 2.131 millions en 2022 – soit une augmentation de 53%.
Nous avons peu de prises sur le conflit, mais les armes vendues à Israël sont bien fabriquées dans notre pays, et les ventes validées par notre gouvernement. Il est urgent d’exiger l’arrêt des ventes d’armes de la France à Israël, d’empêcher les complicités diplomatiques et militaires avec l’État colonial et plus largement d’imaginer des méthodes de boycott efficaces des échanges commerciaux avec lui.

Gaza : après les crimes de guerre par bombardements de civils, l’armée israélienne attaque au sol

🚩 ROYAUME UNI : DES SYNDICALISTES BLOQUENT LA PRODUCTION D’ARMES POUR ISRAËL

L’action a eu lieu ce jeudi 26 octobre dans le Kent, au Sud-Ouest de l’Angleterre. Plus de 150 syndicalistes ont organisé un piquet de grève pour bloquer une usine d’armes qui exporte sa production vers Israël. Un moyen concret de protester contre les envois d’armes vers l’État colonial.

Les piquets ont bloqué les deux entrées importantes de l’usine Instro Precision Ltd, une filiale du fabricant d’armes israélien Elbit Systems basé en Angleterre. Les manifestants ont déployé des banderoles avec les slogans : « Travailleurs pour une Palestine libre » et « Royaume-Uni : arrêt de l’armement d’Israël ». L’internationalisme en acte.
Cette action fait suite à l’appel des syndicats palestiniens adressé au mouvement syndical international pour « mettre fin à toutes les formes de complicité avec les crimes d’Israël » en mettant un terme au commerce des armes et à tout financement à l’industrie et à la recherche militaire.

Un membre de « Workers in Palestine », une coalition de syndicats palestiniens, a déclaré : « La plupart des armes utilisées par Israël pour soutenir son projet colonial et infliger une violence catastrophique en Palestine sont produites à l’échelle internationale ».

Cette action trouve un écho en Italie, où un syndicat de la logistique, le Sindacato Intercategoriale Cobas a déclaré qu’il « s’opposerait à tout envoi d’armes vers Israël dont il aurait connaissance ». Le boycott et le blocage des échanges commerciaux et militaires avec Israël sont nos seules armes face au massacre en cours.

Et en France ? Comme nous l’expliquions, notre pays est un important exportateur d’armes et le premier partenaire d’Israël en Europe en terme de ventes d’armes. Mais pour le moment, la propagande de guerre extrêmement violente qui domine tous les médias français, qualifiant de terroriste ou d’antisémite toute mise en cause de la colonisation ou même les simples remises en contexte de la situation en Palestine, paralyse la gauche. L’initiative des syndicalistes anglais va-t-elle traverser la Manche ?

(posts de Contre Attaque)

DIVERS - revue de presse

  • Gaza face au consensus génocidaire - Depuis 18 jours, l’une des premières puissances militaires au monde commet un carnage à Gaza. Ses chars d’assaut se préparent à la partie terrestre de l’invasion de l’enclave palestinienne, minuscule territoire, fortement peuplé, et largement démuni face à une telle offensive.

Interdictions de manifester pour la paix.

La France se démarque dans le monde, puisqu’elle est "le seul pays à vouloir interdire les manifestations" en faveur du cessez-le-feu en Palestine.
« Ce n’est pas une question de maintien de l’ordre. Le critère est immatériel, il est moral », affirme Laurent Nunez, préfet de Paris.
Les choses sont donc dites clairement.
Les interdictions de manifester ne sont donc pas fondées sur une crainte réelle de trouble à l’ordre public, mais bien sur un parti pris politique.

- vidéo : https://fb.watch/nWbwPO5NRQ/

« Il n’y a pas de vies civiles innocentes à Gaza ». Nli Naouri, avocate et présidente de l’association Israël for ever.

Note pour les futurs livres d’histoire : en 2023, il était donc possible en France d’appeler à raser tout un territoire en expliquant qu’il n’y a pas de population civile innocente alors qu’il était interdit de manifester pour un cessez-le-feu sur ce même territoire. Bonne chance aux historiens pour expliquer cela à nos petits enfants...
Content warning 🚨
- Vidéo : https://fb.watch/nXX1YAUNkW/

(posts de CND)

Gaza : après les crimes de guerre par bombardements de civils, l’armée israélienne attaque au sol
Gaza : après les crimes de guerre par bombardements de civils, l’armée israélienne attaque au sol

LE PRÉFET DE PARIS PRÉFÈRE LE NAZISME À LA PALESTINE

Laurent Nunez, préfet de Paris, ose tout, et c’est à ça qu’on le reconnaît. Il annonce le 26 octobre qu’il compte encore interdire les mobilisations pour la Palestine. Alors que des millions de personnes défilent sans problème, de Sidney à New York en passant par Barcelone, en solidarité avec Gaza, la France est le seul pays à appliquer des mesures aussi liberticides.

Sur France Info, une journaliste l’interroge : « On est le seul pays au monde à interdire ces manifestations, est-ce que c’est parce qu’on arrive pas à assurer le maintien de l’ordre ? »
Nunez assume : « non, il n’y a eu de trouble à l’ordre public [dans ces manifestations], il n’y a pas eu de dégradations, il n’y a pas eu de violences. Ce n’est pas une question de maintien de l’ordre. Le critère est immatériel, il est moral ». Il poursuit : « le simple fait qu’on puisse tenir des propos antisémites ou de soutien au terrorisme c’est pour nous un problème qui justifie une interdiction », citant la présence du NPA. Non seulement Nunez ment comme un arracheur de dent car personne ne défend le terrorisme dans ces manifs, mais il interdit de manifester pour délit d’opinion. Pour « critère moral ». Typique d’une dictature.

Au mois de mai, une manifestation ouvertement néo-nazie avait lieu en plein Paris : des groupuscules violents et réellement antisémites pour le coup, arborant des drapeaux fascistes, gros bras cagoulés en rangs, armes ... le cortège avait pu défiler tranquillement, alors qu’au même moment les manifestations sur les retraites étaient durement réprimées. Les images avaient choqué, et le préfet avait dû s’expliquer. Le 8 mai, il avait « assumé » de ne pas avoir interdit l’événement néo-nazi en disant : « Il n’est pas légalement possible, de manière générale et absolue, d’interdire toutes les manifestations de l’extrême droite » et affirmait même que cette marche « n’a jamais entraîné de trouble à l’ordre public, c’est pour ça que j’ai pris cette décision de ne pas l’interdire. »

En clair, cela ne pose pas de « problème moral » de laisser des nostalgiques d’Hitler défiler, mais la cause Palestinienne si. Le préfet préfère le nazisme à la Palestine.

Gaza : après les crimes de guerre par bombardements de civils, l’armée israélienne attaque au sol

LA DESTRUCTION DE GAZA VUE DU CIEL

La CNN a publié une série d’images satellites avant et après les bombardements sur Gaza. Les images post-destructions, très choquantes, montrent l’anéantissement presque complet de nombreux quartiers d’habitations de Gaza. Des milliers de tonnes d’explosifs se sont abattus sur des immeubles et des lotissements, détruisant tout et tuant des habitants par milliers. Et les photos satellites datent déjà du 21 octobre.
Depuis, Israël a encore intensifié ses frappes. À cette date, 11.000 bâtiments à Gaza avaient déjà été détruits. Selon l’ONU, environ 45% des habitations de la bande de Gaza ont été endommagées depuis le 7 octobre !

Cela n’a rien évidemment à voir avec une prétendue « opération anti-terroriste » comme le répètent tous les médias occidentaux pour manipuler l’opinion. Et les frappes n’ont rien de ciblées, elles ne cherchent même pas à l’être. C’est une opération d’élimination d’une population civile, de ses infrastructures et de ses lieux de vie, par un régime fasciste. Certains dirigeants d’extrême droite israéliens l’assument ouvertement, il s’agit de raser Gaza.

Un tel niveau de destruction urbaine comporte aussi d’importants risques de contaminations, de pollutions, de nouvelles explosions. Les millions de tonnes de décombres comportent des matériaux dangereux pour la santé, des restes de munitions défectueuses… Et la population de Gaza n’a rien pour y faire face.

Regardez bien ces photos. Voilà à quoi servent les armes que nous vendons à Israël. Voilà à quoi le gouvernement français apporte son « soutien inconditionnel ». Voilà ce qui est fait au nom de la France, de l’Europe, des USA.

GAZA : LA FAMILLE D’UN JOURNALISTE MASSACRÉE

– Attention, images sensibles –

« Aidez-nous à rester en vie ! ». C’était le dernier message de Mahmoud et sa sœur, deux adolescents de Gaza, qui avaient réalisé une petite vidéo pour appeler à l’aide et dénoncer les bombardements israéliens qui tuent la population civile. Cette vidéo sera la dernière trace de Mahmoud.

Le jeune fils du journaliste Wael Al Dahdouh, une autre sœur âgée de 7 ans et sa mère ont été tués par l’armée israélienne dans les bombardements le 25 octobre.
La vidéo diffusée peu avant en est d’autant plus déchirante. C’était un appel au secours désespéré, qui a été étouffé dans les pays occidentaux et leurs systèmes médiatiques mensongers.
Wael Al-Dahdouh, le journaliste d’Al-Jazira à Gaza, a appris la mort de sa femme et de deux de ses enfants en plein direct, alors qu’il couvrait la situation. Dévasté, ayant tout perdu, sa maison et quasiment toute sa famille, il a trouvé la force surhumaine de reprendre le travail immédiatement et a diffusé une vidéo expliquant : « J’ai senti que c’était mon devoir, malgré la douleur et la plaie ouverte, de retourner devant la caméra et de communiquer avec vous dès que possible ». Il a conclu son intervention par un message de paix, pendant que les colons israéliens, assoiffés de sang, appellent au génocide des palestiniens.

Cette tragédie doit être rendue visible : les vies palestiniennes ne sont pas des statistiques. Ce sont des familles, des hommes, des femmes, des enfants, avec des rêves, des visages, des messages, des amours et des amitiés qui sont tués en ce moment. En France, la classe politique déshumanise ces victimes et soutient ce massacre. Beaucoup se taisent, relativisent, se cachent, y compris à gauche, par lâcheté. N’oublions pas la famille Al-Dahdouh et toutes les autres dont les vies volent en éclat en ce moment.

Une autre journaliste de Gaza, Dua’ Sharf, a été tuée par une bombe larguée sur son domicile. C’est la 14e journaliste assassinée depuis le 7 octobre. L’armée israélienne commet une épuration ethnique, désinforme et fait disparaître les derniers journalistes qui documentent la situation.

- vidéo : https://fb.watch/nXFPb2mi3G/

Gaza : après les crimes de guerre par bombardements de civils, l’armée israélienne attaque au sol

L’OCCIDENT SOUTIENT-IL UNE GUERRE DE RELIGION ?

« Nous sommes le peuple de la lumière, eux sont le peuple des ténèbres... nous réaliserons la prophétie d’Isaïe » a déclaré le Premier Ministre d’extrême droite israélien Netanyahou le 25 octobre.

Cette phrase n’est pas anodine. Netanyahou ne se contente pas de mettre en scène un combat du « bien » contre le « mal », déjà extrêmement inquiétant quand il s’agit de justifier l’attaque d’une population civile : il en fait une guerre sainte. Le Livre d’Isaïe est un texte de l’Ancien Testament qui évoque l’exil du peuple juif à Babylone et son retour en Judée pour reconstruire le Temple à Jérusalem. En termes religieux, cette prophétie est appelée « eschatologique », c’est-à-dire qu’elle renvoie à la fin du monde. Les juifs doivent reconquérir leur terre pour réaliser la victoire finale de Dieu.

Moshe Feiglin, ancien politicien du parti de Netanyahou, a déclaré à la télévision : « Nous ne nous sommes pas vengés d’une manière biblique ! Nous n’avons pas réduit Gaza en cendres. Niveler toute la zone, ne pas laisser pierre sur pierre. Anéantir Gaza maintenant. » Ici, l’attaque de Gaza doit être totale, comme dans les textes sacrés vieux de plus de 2000 ans.
Après l’attaque du 7 octobre, le vétéran de l’armée israélienne Ezra Yachin disait dans un reportage : « Si vous avez un voisin arabe, n’attendez pas, allez dans sa maison et tuez-le [...] Nous allons voir des choses que nous n’avions jamais rêvée […] Toutes les prophéties sont sur le point de se réaliser ».

Prophétie, vengeances bibliques, fin du monde... Ceux qui bombardent Gaza sont des dirigeants d’extrême droite animés par un délire religieux et messianique. Il ne s’agit même plus de se « défendre » ni de « combattre le terrorisme » : c’est une guerre de religion à visée génocidaire.

Ces idées obscurantistes étaient longtemps minoritaires en Israël. En 1974, un parti de colons religieux est créé, le « Bloc de la foi ». Celui-ci se base sur la Torah pour justifier le vol des terres qu’il restait encore aux palestiniens. Ce mouvement envoie ses membres s’installer directement dans les zones peuplées de palestiniens, pour raser leurs maisons et les chasser au nom d’une interprétation littérale du judaïsme. Selon eux, Dieu a donné Israël au peuple juif, reprendre ces terres et en chasser les arabes doit donc permettre le retour du Messie.
Délirant ? Pas tant que cela. Le mouvement des colons a pris une place énorme dans la société israélienne. Ils étaient 100.000 en 1992 et sont plus de 500.000 en 2022, avec des moyens, des armes, des partis, des relais... Depuis l’an dernier, les colons religieux d’extrême droite sont même représentés dans le gouvernement de Netanyahou. Et les vols de terre se sont encore accélérés, sous la protection de l’armée. Un colon israélien faisait un parallèle avec les colons des États-Unis qui ont progressivement volé les terres des amérindiens pour les faire disparaître...

Pourquoi est-ce important de souligner ces éléments souvent ignorés en Europe ? Car les soutiens d’Israël en Occident n’ont que le mot « laïcité » à la bouche pour défendre Israël et dénigrer les palestiniens. Israël serait une « démocratie laïque » et éclairée, alors que les palestiniens seraient des arriérés islamistes et fanatiques.
Rien n’est plus faux. À l’origine, l’OLP (l’Organisation de Libération de la Palestine) a été fondée dans les années 60 sur des bases laïques et démocratiques, sans aucun groupe islamiste. Le projet du Fatah de Yasser Arafat était une « Palestine démocratique non confessionnelle » ouverte aux juifs, musulmans et chrétiens sans distinction d’ethnie ou de religion. Rien à voir avec le projet suprémaciste et confessionnel des colons.

Il a fallu des décennies d’oppression, d’enfermement, de liquidation de la résistance palestinienne progressiste, ainsi que le soutien de Netanyahou à l’égard du Hamas pour voir la religion progressivement infuser dans le mouvement anti-colonialiste palestinien.
En définitive, la droite et l’extrême droite européenne qui défendent inconditionnellement Israël, soutiennent en réalité une guerre de religion et des colons fanatiques imprégnés d’idées messianiques. Ces gens transforment un conflit colonial et politique en choc religieux. C’est extrêmement grave.

Que les dirigeants français cessent d’agiter des « valeurs universelles » et la laïcité pour stigmatiser les musulmans alors qu’ils soutiennent un clan de fanatiques religieux au pouvoir en Israël, qui croient mener une guerre Sainte.

Gaza : après les crimes de guerre par bombardements de civils, l’armée israélienne attaque au sol

ISRAËL DÉCHAINE LES ENFERS

Les dirigeants fascistes d’Israël avaient promis l’enfer à Gaza, ils sont en train de le réaliser. Dans une obscurité totale, après 3 semaines d’état de siège et de massacres, un déluge de feu s’abat sur Gaza ce vendredi soir. Internet et les télécommunications ont été coupés. Les derniers messages d’observateurs évoquent des dizaines d’avions de guerre bombardant le petit territoire. Les rares images montraient des explosions énormes et simultanées sur les zones habitées.

Le Croissant-Rouge palestinien – réseau humanitaire équivalent de la Croix Rouge – annonce avoir « perdu le contact avec son centre opérationnel et toutes [ses] équipes à cause de la coupure des communications hertziennes et cellulaires et d’Internet par les autorités israéliennes » et ajoute : « Nous sommes inquiets pour la sécurité de nos équipes »
Wael Al-Dahdouh, le journaliste d’Al Jazira dont deux enfants et la femme ont été tués dans les bombardements écrivait juste avant la coupure : « Nous n’allons pas bien, des morceaux de corps sont partout, les missiles visent tout le monde et les bombardements ne s’arrêtent pas un seul instant ».

« À la suite des opérations offensives que nous avons menées lors des derniers jours, les forces terrestres étendent leurs activités ce soir. L’armée israélienne opère de manière intensive dans tous les domaines pour atteindre les objectifs de la guerre » confirme l’État israélien.
Depuis le 7 octobre à Gaza, au moins 7300 civils dont 3000 enfants ont été tués par les bombardements. Plus de 200 établissements scolaires ont été endommagés – 40 % du total existant. 57 employés de l’ONU ont été tués. Un tiers des hôpitaux est mis hors service par les bombardements et le blocus israélien. Des dizaines de ressortissants français sont coincés dans Gaza et abandonnés par la diplomatie.
Des émeutes sont en cours à Naplouse, en Cisjordanie.

Le sentiment d’impuissance face à ce massacre annoncé est terrible. Une opération de nettoyage ethnique est en cours avec l’accord et la complicité de nos gouvernants qui sont allés jusqu’à interdire toute expression de solidarité.

L’armée Israélienne a déjà tué 7 habitants de Gaza pour chaque victime Israélienne, et ce soir, l’ambassadeur d’Israël est invité en direct sur un plateau de la télévision française pour commenter avec gourmandise le massacre en cours, en disant tranquillement "c’est ce qu’on attend depuis 21 jours", avec les images d’explosions en fond visuel. Voir le représentant d’un État se féliciter des crimes de guerre de son pays retransmis en temps réel est probablement inédit dans l’obscénité et l’horreur. Voilà à quoi ressemble l’extrême droite au pouvoir.

27 octobre 2023 : jour de honte et de sang. L’histoire nous jugera tous.

(posts de Contre Attaque)


Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Partagez la page

Site réalisé avec SPIP | | Plan du site | Drôme infos locales | Articles | Thèmes | Présentation | Contact | Rechercher | Mentions légales | Suivre la vie du site RSS 2.0
Médial local d'information et d'expression libre pour la Drôme et ses vallées, journal local de contre-pouvoir à but non-lucratif, média participatif indépendant :
Valence, Romans-sur-Isère, Montélimar, Crest, Saillans, Die, Dieulefit, Vercheny, Grane, Eurre, Loriol, Livron, Aouste sur Sye, Mirabel et Blacons, Piegros la Clastre, Beaufort sur Gervanne, Allex, Divajeu, Saou, Suze, Upie, Pontaix, Barsac, St Benois en Diois, Aurel...
Vous avez le droit de reproduire les contenus de ce site à condition de citer la source et qu'il s'agisse d'utilisations non-commerciales
Copyleft