L’Etat israélien continue ses atrocités en toute impunité, et le génocidaire Netanyahou vient même encore parader sur CNews (une chaîne d’extrême droite complice de crimes de guerre), et d’autres criminels veulent être en vedette d’un gala pro-Israël à Paris le 13 novembre.
Quand un soldat violeur devient une star et un invité régulier des talk shows de la télévision israélienne, c’est que le néofascisme est bien implanté.
Les crimes commis en Palestine et alentour par Israël et ses alliés n’en finissent pas d’horrifier le monde et de secouer l’actualité politique. C’est une des raisons de la défaite du parti « Démocrate » (tout autant soutien à Israël que les Républicains) aux élections aux USA.
Quelques actus hallucinantes et des réflexions sur ce drame sans fin :
- Gaza & Liban : actus et réflexions sur ce drame sans fin
Un gala génocidaire à Paris le 13 novembre ?
Contre la provocation de l’extrême droite israélienne, mobilisation ce jeudi 7 novembre
Ce gala sera-t-il la provocation de trop des fascistes israéliens en France ? Le 13 novembre prochain, l’association d’extrême droite « Israël is forever » annonce organiser un « gala » de soutien à Paris. Une fiesta entre criminels dont le ticket d’entrée s’élève à 260€.
L’invité d’honneur est l’idéologue du régime israélien, un homme responsable de dizaines de milliers de morts et qui, si le droit international était appliqué, devrait être immédiatement arrêté et emprisonné dès que son pied foulera le sol français.
Il s’agit de Bezalel Smotrich, ministre israélien. Entre autres horreurs, il a publié une directive pour immobiliser les conteneurs de nourriture destinée au peuple de Gaza affamé, assiégé et bombardé. Le 5 août dernier, il affirmait qu’il aimerait bloquer toute l’aide humanitaire pour exterminer les palestiniens : « Il pourrait être juste et moral de laisser mourir de faim 2 millions de Gazaouis, mais le monde ne nous laissera pas faire ».
Ce génocide par la famine est justifié au nom de la foi. Smotrich vient du parti « Sionisme religieux », qui prône l’apartheid et l’application littérale de textes Saints écrits il y a plus de 2000 ans. Il regrette que les arabes n’aient pas été totalement expulsés de leurs terres en 1948 et avait déploré que « Ben Gourion n’ait pas achevé le travail » lors du nettoyage ethnique qui a permis de créer Israël. En juin, à propos de la Cisjordanie, Bezalel Smotrich déclarait : « Nous transformerons vos villes en ruines comme dans la bande de Gaza ».
Son projet est messianique : « Nous [les juifs orthodoxes] voudrions tous que l’État d’Israël soit dirigé selon la Torah et la loi juive ». Il rêve donc d’un État théocratique, comme le régime iranien ou Daesh.
Il estime par ailleurs qu’un promoteur immobilier ne doit pas avoir à vendre de maisons aux palestiniens, veut séparer les arabes et les juifs dans les maternités – estimant qu’« il est naturel que ma femme ne veuille pas s’allonger à côté de quelqu’un qui vient d’accoucher d’un bébé qui pourrait vouloir l’assassiner dans 20 ans » – et s’oppose aux mariages mixtes entre juifs et musulmans, par ailleurs interdits dans cette grande démocratie qu’est Israël. En 2015, Smotrich disait aussi que le Hamas était un « atout » pour Israël, puisqu’il lui permettait de persécuter Gaza. On sait que Netanyahou a d’ailleurs permis le financement du Hamas, pour affaiblir la résistance palestinienne.
Le mouvement de Smotrich se nomme le Kahanisme, qui a pour objectif de créer Eretz Israël, le « Grand Israël » tel que décrit dans la Bible, ce qui implique l’annexion de la Cisjordanie, de la Bande de Gaza et bien au-delà, car selon eux c’est la terre que Dieu leur a promise… Smotrich parle d’étendre le territoire israélien au Liban, en Irak, en Jordanie et en Égypte depuis des années. Cet homme est un danger pour la paix mondiale et l’humanité. La colonisation est pour lui un commandement divin. Comme la haine des minorités sexuelles d’ailleurs.
Vous l’avez compris, Smotrich est un des idéologues, planificateurs et exécutant de l’un des pires crimes contre l’humanité du XXIe siècle. Pourtant, il compte venir faire le show à Paris.
L’organisatrice de ce gala est la franco-israélienne Nili Kupfer-Naouri. Cette dernière a personnellement bloqué des convois humanitaires à l’entrée de Gaza lors de manifestations de colons fascistes, et elle tient régulièrement des propos génocidaires qui vont à l’encontre du droit national et international. Par exemple, elle réclame la destruction totale de Gaza qui devrait, selon elle, être « rasée très rapidement », le déplacement forcé de la population palestinienne qualifiée de « barbare » et avait dit sur Cnews dès octobre 2023 : « Il n’y a pas de population civile innocente à Gaza ».
Ce Gala de l’horreur sera suivi, le lendemain 14 novembre, d’un match de foot au Stade de France opposant la France et Israël dans le cadre de la Ligue des Nations. Une deuxième provocation inacceptable.
Contre la tenue du Gala du génocide, un premier rassemblement aura lieu ce jeudi 7 novembre à Paris, au Trocadéro à 19h. L’événement ne doit pas se tenir, Smotrich ne doit pas venir à Paris.
source, avec liens complémentaires : https://contre-attaque.net/2024/11/07/un-gala-genocidaire-a-paris-le-13-novembre/
- Gaza & Liban : actus et réflexions sur ce drame sans fin
- Colons néofascistes et illuminés
Après l’anéantissement, la colonisation de Gaza se précise
Le massacre commis par l’armée israélienne à Gaza n’a jamais été une opération « anti-terroriste », mais l’accélération d’un processus d’extermination du peuple palestinien et de colonisation de sa terre, démarré bien avant le 7 octobre.
La preuve le 21 octobre 2024 : à nouveau, des centaines de militants d’extrême droite, y compris des députés et ministres, se sont rassemblés près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, pour réclamer l’installation de colonies juives sur les ruines de Gaza.
Cette mobilisation, organisée par le Likoud, le parti de Netanyahou, et des groupes de colons fanatiques religieux, avait pour objectif de « préparer le retour » à Gaza.
Le ministre fasciste Itamar Ben Gvir, qui a notamment armé massivement les colons ces derniers mois, permettant la multiplication d’exactions et d’assassinats de palestiniens par des milices civiles, a déclaré : « Si nous le voulons, nous pouvons nous réinstaller à Gaza ». Il a aussi asséné : « Gaza est à nous pour l’éternité », avec un accent religieux et messianique désormais dominant en Israël.
Le ministre a aussi expliqué : « Nous encouragerons le transfert volontaire de tous les citoyens de Gaza. Nous leur offrirons la possibilité de s’installer dans d’autres pays, car cette terre nous appartient ». Cela s’appelle une déportation.
Un autre ministre d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a déclaré lors du rassemblement : « Sans colonisation, il n’y a pas de sécurité. Nous allons coloniser et faire prospérer Gaza parce que c’est notre terre ». Il avait déjà appelé par le passé à annexer toute la Cisjordanie et Gaza : autrement dit, achever le processus d’élimination de la Palestine et de son peuple. Il avait aussi réclamé la création d’un « Grand Israël » inspiré de textes bibliques, avec l’annexion militaire du Liban, de la Jordanie, de la Syrie, de l’Irak et de l’Égypte…
Le 28 janvier dernier, des milliers de fascistes israéliens avaient déjà manifesté pour une « réimplantation » dans la bande de Gaza, lors d’un meeting à Jérusalem. Une grande carte était projetée, montrant des colonies prévues à la place de villes palestiniennes. L’idée martelée lors de ce meeting était « l’expulsion », c’est-à-dire la déportation des habitants de Gaza. Ce qui, en droit international, est considéré comme un nettoyage ethnique.
Dès le mois d’octobre, le Ministère de l’Information israélien proposait un plan pour « déplacer » les habitants de Gaza. En décembre, un promoteur immobilier israélien diffusait une publicité volontairement provocatrice pour vendre de nouveaux lotissements qui seraient construits sur les ruines de Gaza.
Ces fascistes ont de puissants relais en France. Meyer Habib, qui était député jusqu’au mois de juillet et proche du camp Macroniste, a déclaré ce 21 octobre sur la chaine I24, suite à la manifestation à la frontière de Gaza : « Les Palestiniens doivent payer un prix à leur agression et à leur haine (…) et ce prix, c’est la terre ! »
Nili Naouri, avocate franco-israélienne fanatique qui est passée dans de nombreux médias français depuis un an, s’était félicitée au début de l’année des « 500 premières familles qui se sont inscrites pour retourner s’installer dans la bande de Gaza » tout en qualifiant la justice internationale « d’antisémite ».
Il faut être aveugle ou complice, du côté des gouvernements occidentaux, pour ne pas constater le danger absolu pour la paix mondiale et les droits humains les plus fondamentaux que fait courir un tel régime militariste, fasciste et ouvertement expansionniste.
source : https://contre-attaque.net/2024/10/22/apres-laneantissement-la-colonisation-de-gaza-se-precise/
Les arnaqueurs génocidaires : des drones de l’armée israélienne financés avec l’argent des impôts
Détourner l’argent public français pour payer le matériel de guerre d’une armée génocidaire ? C’est possible, et en toute impunité.
L’équipe du Média TV vient de révéler cette affaire gravissime : une partie de nos impôts servent à financer l’achat de drones militaires de l’armée d’occupation israélienne. Autrement dit, l’argent public finance des crimes de masse sur des palestiniens et des libanais, alors même qu’on nous répète que le budget de l’État ne permet plus de maintenir des services publics et des allocations chômage. Vous ne rêvez pas. L’arnaque est simple, et elle n’est malheureusement pas nouvelle.
Les journalistes indiquent que « des associations françaises habituellement dédiées à des œuvres caritatives détournent leur objet pour faire des appels aux dons défiscalisés en France afin de financer du matériel militaire pour l’armée israélienne en vue de faciliter l’intervention terrestre au sud Liban. » Le mécanisme est connu. En France, quand vous versez une somme à une organisation considérée comme étant « d’intérêt général », votre don est défiscalisé à hauteur de 66%, c’est à dire que vous bénéficiez d’une réduction d’impôts.
Un exemple pour illustrer : admettons que vos revenus soient imposables. Vous décidez de faire un don de 100€ à une association caritative. Ce don ouvre donc droit à une réduction de 66€ sur vos impôts, vous n’avez payé que 34€. On se souvient du don très médiatisé de 10 millions d’euros du milliardaire Bernard Arnault aux Restos du cœur : avec les déductions, certains avaient pointé qu’il ne donnait en réalité « que » 3,3 millions. Suite à cette polémique, l’homme le plus riche de France avait renoncé à sa déduction.
Il ne s’agit pas forcément d’un problème en soit. Si ce don est dirigé vers des structures du monde associatif qui promeuvent une société d’entraide et égalitaire, pourquoi pas ? Sauf qu’ici il ne s’agit pas de votre association de quartier qui pratique la solidarité ou d’organisations distribuent de la nourriture ou aident les sans-abris, mais d’entités sionistes qui soutiennent la politique coloniale d’un État messianique génocidaire et d’une armée qui voile le droit international.
Fin 2023, le presse française évoquait déjà sur ces pratiques de détournement de fonds sous couvert de dons à des associations pro-israéliennes dites « caritatives ». La très médiatique avocate d’extrême droite l’avocate Sarah Saldmann avait réalisé une vidéo pour recueillir de l’argent pour l’armée israélienne, se vantant de pouvoir défiscaliser des dons : « Cela ne vous coûte pas grand-chose » disait-elle. L’association concernée intitulée « soutien à Israël » et dirigée par le vice-président du CRIF renvoyait ces fonds aux soldats israéliens.
En 2016 déjà, la sénatrice centriste Nathalie Goulet dénonçait une « niche fiscale payée par le contribuable français au profit d’une armée étrangère ».
Selon le code général des impôts, la défiscalisation des dons aux associations n’est possible que dans l’objectif de financer des structures d’utilité publique. Il est clair qu’acheter des fournitures pour les soldats d’une armée n’en fait pas partie. Pourtant, l’État français n’a rien fait pour empêcher ce détournement de fonds, alors même qu’il a voté une loi dite « séparatisme », permettant de définancer les associations considérées comme ne respectant « pas les valeurs de la République », en l’occurrence des associations anticapitalistes et anti-racistes.
Pire, en octobre 2024, cet un nouveau cap qui a été franchi puisque Le Média explique « que l’objectif d’une partie de ces dons est désormais de fournir des outils à visée militaire et tactique. » Aujourd’hui, ce sont des casques, des gilets tactiques ainsi que des dizaines de drones thermiques utilisés pour faire du repérage de terrain avant une intervention terrestre militaire qui sont financés par nos impôts. Ces drones de dernière génération coûtent entre 7000 et 11 000€ l’unité… Des petits bijoux technologiques et de surveillance qui servent à préparer des massacres et l’extermination sont achetés grâce à des dons défiscalisés en France. Le plus fou étant qu’Israël reçoit déjà des milliards de dollars d’armement des USA , et n’en a même pas spécialement besoin.
C’est simplement un vol en bande organisée payé par les contribuables pour soutenir un génocide, avec la bienveillance des autorités françaises.
source, avec des liens complémentaires : https://contre-attaque.net/2024/10/21/les-arnaqueurs-genocidaires-des-drones-de-larmee-israelienne-finances-avec-largent-des-impots/
DIVERS
- Attaques en banlieue parisienne contre la complicité avec le colonialisme israëlien - Dans la semaine, suite à l’appel à tout péter du 1er au 8 octobre, une attaque éclaire a eu lieu en banlieue parisienne contre des banques (société générale, BNP paribas, etc). Entre casses et tags, les personnes revendiquent un soutien inconditionnel à la résistance palestinienne.
Contre le colonialisme et le capitalisme ! D’autres anarchistes - [Montreuil] Tags sur Orange contre la guerre - Dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 octobre, la boutique Orange située rue des lumières à montreuil s’est faite redécorée. « ORANGE FINANCE LA GUERRE ET TUE AU PROCHE ORIENT »
« A BAS LA GUERRE » « FEU AUX FRONTIERES » - Mots détournés, mots interdits - Comment la propagande coloniale change le sens des mots pour justifier le génocide et disqualifier la solidarité avec la Palestine ?
- Ils ont leur compte - Seuls ces mots arrêteront la guerre - Voilà.
Seuls ces mots arrêteront la guerre.
Ceux d’un yankee qui, avec ses potes, vient de décimer tout un village Cheyenne. Son frère était venu pisser sur le dessin d’un enfant de la communauté (récit d’Amira Hass, du 6 mai 2002, Correspondante à Ramallah). Il fut tué. Car ce n’était pas la première fois, oh non ! Il ne supportait pas qu’un enfant cheyenne, déjà là avant lui sur cette terre, sache si bien dessiner. Il fut tué. Le frangin vengeur a conclu : (...) - L’âge de chair - « Les drones de l’ennemi sont étrangement absents ce matin. » - Ghassan Salhab - Alors que nous nous apprêtions à publier l’édition de cette semaine, Ghassan Salhab nous a transmis ces quelques pages, écrites d’une traite, depuis les rues de Beyrouth, inhabituellement calmes.
- Mots détournés, mots interdits - Comment la propagande coloniale change le sens des mots pour justifier le génocide et disqualifier la solidarité avec la Palestine. Dans la bataille idéologique qui se déroule autour de la question de la guerre génocidaire perpétrée par l’État d’Israël à Gaza, l’espace public est saturé par un vocabulaire intentionnellement détourné et par l’interdiction de l’expression de certaines idées. Ce détournement du langage vise à obtenir une hégémonie culturelle dans le soutien inconditionnel à l’État d’Israël. Certaines expressions de soutien au peuple palestinien conduisent à une répression du mouvement de solidarité avec la Palestine
- Chronique d’une radicalisation - Ce que l’occupation fait à Israël - Entretien avec Omer Bartov : La volonté de mener cet entretien est tributaire d’un constat ; la connaissance de la société israélienne comme de ses transformations font défaut au débat public. Quels sont les effets sur la société et la politique israéliennes de la guerre des Six jours ? Comment le sionisme est devenu une idéologie d’État se radicalisant toujours davantage ? Comment l’État israélien, malgré des « parenthèses de reconnaissance », a fini par totalement effacer des consciences le fait d’occupation des territoires palestiniens ? D’où vient que le pays s’estime en état de menace existentielle permanente ? Quel rôle joua la référence à la destruction des Juifs d’Europe qui, à partir de 1973, deviendra omniprésente à tous les niveaux de la société ? Pourquoi ce pays, massivement laïque lors de sa création, tend de plus en plus vers un modèle messianique ?
Si la connaissance de la société et de l’État israélien nous semble aujourd’hui requise, c’est qu’elle nous permet de battre en brèche la tendance réduisant cet État au rapport à l’Europe, comme bout d’humanité civilisée exportée au Moyen-Orient ou comme manifestation exemplaire du colonialisme occidental, mais aussi de comprendre ce qui se précipite à l’heure actuelle en volonté de puissance aussi inextinguible qu’exterminatrice.
Au Liban, la terrifiante guerre technologique d’Israë - Drones, missiles guidés, intelligence artificielle...l
Au Liban, la terrifiante guerre technologique d’Israël - Drones, missiles guidés, intelligence artificielle... Israël utilise des technologies de pointe pour s’attaquer au Hezbollah. Les Libanais souffrent au quotidien des effets de cette guerre technologique et psychologique. (...) « Je commence à trembler dès que j’entends un son fort, même si ce n’est pas le son d’une explosion. Je ne dors pas la nuit avant 7 heures du matin, quand les explosions se terminent », témoigne Rima, 25 ans, réfugiée palestinienne vivant dans le camp de Shatila, tout proche de la banlieue sud de Beyrouth, sous le feu des bombes.
(...) « La guerre est devenue très technologique, on voit les moindres explosions sur les réseaux sociaux, les images de destruction sont omniprésentes. Elles renforcent la souffrance et le chaos intérieur, et rouvrent toutes les blessures héritées des guerres précédentes »
(...)
« Les drones donnent un sentiment d’être observé, persécuté, une attente du danger. Avec les explosions, les gens ne dorment plus, font des insomnies. L’idée que n’importe quel immeuble peut être détruit à n’importe quel moment est extrêmement difficile à appréhender. Même ceux dans les zones épargnées vivent dans l’angoisse de la mort », explique-t-elle. Ce qui fait dire à des experts qu’Israël mène aussi une guerre psychologique en utilisant ses technologies de pointe.
(...)
« Israël peut littéralement choisir n’importe quel bâtiment, le raser, tuer tout le monde à l’intérieur, et continuer comme de rien n’était. C’est filmé en direct et nous dépendons des tweets du porte-parole de l’armée israélienne, notre ennemi, pour savoir si nous allons rester en vie ou mourir, même s’ils sont souvent trompeurs. Si ce n’est pas dystopique ! »
(...)
« L’armée israélienne teste ses nouvelles technologies sur les Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza — et même sur ses propres concitoyens, notamment lors de manifestations antigouvernementales — avant de les vendre à l’étranger », observe Alessandro Accorsi, analyste en technologies de guerre au Crisis Group. Ce serait notamment le cas de technologies de surveillance utilisant la reconnaissance faciale, des tourelles et voitures blindées automatiques, mais aussi l’intelligence artificielle (IA)
(...)
Une enquête du média israélien +972 publiée en avril dernier affirme qu’Israël utilise trois logiciels dans le cadre de sa guerre à Gaza, qui ont causé plus de 42 000 morts en un an. Le premier, Lavender, servirait à détecter des cibles potentielles en passant au crible les informations accessibles en ligne. Le deuxième, Gospel, désignerait des bâtiments stratégiques à détruire. Le troisième, sombrement nommé Where’s Daddy ? (« Où est Papa ? »), traquerait les cibles sur leurs trajets et chez eux.
(...)
Israël, par contre, accepte des seuils de 40, 50 ou même 100 civils tués en fonction de l’importance de la cible ». Une manière de mener la guerre plus que questionnable au regard du droit international. Au Liban du Sud, certaines explosions très puissantes ont failli créer un tremblement de terre le long d’une faille sismique.
- Gaza & Liban : actus et réflexions sur ce drame sans fin
- CNEWS complice des génocidaires et criminels de guerre
Un génocidaire poursuivi par la justice internationale félicite Cnews
On croit que le paysage audiovisuel français a touché le fond, et pourtant il continue à nous révolter davantage. Ce 23 octobre, en direct, sur une chaine de télévision nationale : l’interview complaisante d’un des plus grands criminels de l’humanité encore en vie. Netanyahou était sur Cnews.
Dans un long échange animé par Laurence Ferrari, souriante sur fond de drapeau israélien, le Premier Ministre de l’État colonial a pu dérouler ses éléments de langage en parlant d’une “guerre de civilisation contre la barbarie”. Netanyahou a entre autres choses déclaré : “Nous ne combattons pas seulement pour nous, mais nous combattons pour vous aussi. On est vraiment de retour au Moyen-Age”, ressuscitant ainsi les croisades pour le public français réactionnaire, ou encore critiqué Macron car il ne soutiendrait pas assez inconditionnellement l’anéantissement de Gaza.
Mais Netanyahou a surtout déclaré : “Il y a beaucoup de désinformation à la télévision” et “J’apprécie que votre chaîne se batte pour la liberté, pour la civilisation judéo-chrétienne, attaquée par le fondamentalisme islamique”. Netanyahou tue les vrais journalistes, ceux qui filment la réalité à Gaza, sur le terrain, et félicite les propagandistes de plateau occidentaux.
Il faut se rendre compte de la gravité de ces propos. Un dirigeant violant toutes les règles du droit international, mis en cause pour des faits de génocide et visé par un mandat d’arrêt, a pu utiliser Cnews comme son porte-voix. La chaine russe RT a été interdite pour infiniment moins que ça au début de la guerre en Ukraine. Cnews est complice de crimes de guerre et félicitée pour cela.
Pour trouver un équivalent, imaginez un responsable de la police politique syrienne qui serait convié à justifier en direct les exécutions et la torture de masse lors de la répression de la révolution syrienne. Ou des gradés poutiniens qui expliqueraient tranquillement l’offensive en Ukraine et ses massacres, sur fond de drapeau russe. Ou des génocidaires serbes couverts de sang, invités en prime time lors de la guerre en ex-Yougoslavie.
Dans le même registre, le 7 octobre, BFMTV organisait une émission spéciale en direct de Tel-Aviv, présentée par Benjamin Duhamel, et tendait encore une fois le micro à Olivier Rafowicz, colonel de l’armée israélienne. Ce dernier félicitait ce média : « Vous, en tant que chaîne, et je dis que votre chaîne fait du travail excellent par rapport à la présentation du conflit, des deux côtés ».
Le militaire d’une armée commettant un génocide remercie une chaine française pour son soutien à la propagande de guerre. Pire, il faut savoir que Rafowicz n’est pas un simple soldat : il a été candidat pour un parti israélien fasciste nommé Israel Beytenou. Un parti plus raciste et belliciste encore que celui de Netanyahou. BFM est donc une tribune pour l’extrême droite la plus radicale en Israël, qui l’en remercie !
Liberté d’expression ? Peut-on donner la parole sans contradiction aux pires criminels de la planète ? Rappelons que c’est l’État qui offre les fréquences aux chaînes de télévision. Ces créneaux sur la TNT permettent à 97% de la population de recevoir ces chaînes gratuitement par une antenne, et sont données par l’Arcom, anciennement le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) : l’autorité de régulation de l’audiovisuel.
Rien n’oblige l’État a fournir à Bolloré, qui possède Cnews, et Rodolphe Saadé, propriétaire de BFM, des fréquences qui leur permettent de toucher 70 millions de personnes. En principe, l’Arcom est censée s’assurer que les chaînes sont en « capacité de répondre aux attentes d’un large public », qu’elles permettent la « sauvegarde du pluralisme des courants d’expression socioculturels » et qu’elle produisent de l’information. Aucun de ces critères n’est réuni, ni pour Cnews ni pour BFM.
En offrant à ces médias des canaux TNT, c’est l’État français lui-même qui se rend complice d’apologie de crimes contre l’humanité.
source, avec des liens complémentaires : https://contre-attaque.net/2024/10/24/un-genocidaire-poursuivi-par-la-justice-internationale-felicite-cnews/
- Gaza & Liban : actus et réflexions sur ce drame sans fin
Les chiffres d’une opération génocidaire
Israël a largué près de 80.000 tonnes d’explosifs sur Gaza selon le diplomate Mohamad Safa. L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme estimait déjà au printemps qu’en l’espace de six mois d’opération génocidaire, entre le 7 octobre 2023 et le 24 avril 2024, l’armée israélienne avait déversé environ 70.000 tonnes de bombes sur ce petit territoire palestinien, assiégé et densément peuplé.
80.000 tonnes d’explosifs, c’est l’équivalent de 5 fois la puissance de la bombe nucléaire larguée sur Hiroshima au Japon, dont la puissance était de 12 kilotonnes. Cela équivaut aussi à 36 kilogrammes d’explosifs pour chaque homme, femme et enfant vivant à Gaza – la population était estimée à 2,2 millions d’habitant-es avant le début de l’opération génocidaire.
Les USA ont fourni à l’armée israélienne des bombes d’une tonne : les bombes Mark 84 qui pèsent 2000 livres. Ces obus sont capables de causer des cratères de 5 à 30 mètres de profondeur, et génèrent plus de 14.000 fragments qui s’éparpillent dans un rayon d’un kilomètre.
Lors des frappes à Raqqa en Syrie et à Mosul en Irak contre l’État Islamique, les États-Unis jugeaient leur bombe de 230 kilogrammes trop puissante pour être utilisée en milieu urbain. À Gaza, 90% des bombes utilisées par l’armée Israélienne pèsent entre 450 kg et 900 kg. Israël bombarde donc l’une des zones les plus densément peuplées au monde avec des armes 2 à 4 fois plus puissantes que les missiles américains qui étaient jugés trop dangereux dans sa guerre contre Daesh.
Une autre comparaison : le 13 octobre 2023, une semaine seulement après le 7 octobre, Israël avait déjà bombardé « ce que les États-Unis ont tiré en Afghanistan en un an », estimait Marc Garlasco, ancien enquêteur de l’ONU sur les crimes de guerre. En effet, en 6 jours seulement, l’armée israélienne reconnaissait avoir envoyé « environ 6000 bombes » sur la bande de Gaza, soit « 4000 tonnes d’explosifs ». À titre de comparaison, le maximum de bombes tirées par l’armée des USA en Afghanistan sur un an a été de 7.423. Gaza est une zone 2.000 fois plus petite que l’Afghanistan. Pendant toute la guerre en Libye, l’alliance de l’OTAN avait déclaré avoir largué 7.600 bombes et missiles. Les ordres de grandeurs par rapport à Gaza sont incommensurables.
La carte satellitaire de l’ONU prise le 6 juillet montre, pour chaque point rouge, un endroit bombardé : tout le territoire a été dévasté, plus que les villes allemandes à la fin de la seconde guerre mondiale. 65% de tous les bâtiments sont détruits. Toute vie est rendue impossible, puisqu’en plus des destructions, au moins 10% des munitions terrestres n’ont pas explosé et représentent un danger pour des années. C’est une opération d’anéantissement quasiment sans équivalent dans l’histoire humaine, sur un territoire enfermé par des murs, qui n’a pas de véritable armée ni de moyens de défense.
Et tout cela à l’aide d’armes fournies par le camp du bien et de la démocratie : USA, Allemagne, Royaume-Uni ou France, et le soutien des puissances occidentales.
source, avec liens complémentaires : https://contre-attaque.net/2024/10/28/les-chiffres-dune-operation-genocidaire/
- Gaza & Liban : actus et réflexions sur ce drame sans fin
Fascisme télévisuel en Israël
On se demande comment un pays devient fasciste, comment la quasi-totalité d’un peuple peut basculer dans la barbarie et valider une opération génocidaire. Il faut regarder ses médias. Car il n’y a pas qu’en France que les chaines de télévision sont possédées par une poignée de riches d’extrême droite, qui imposent un bourrage de crane raciste et militariste à leurs téléspectateurs. Israël est même un cran au dessus.
Destruction participative sur la 12
Prenons la chaine israélienne Canal 12. Elle ne se contente pas de relayer des mensonges et la propagande de guerre de l’armée, elle envoie carrément l’un de ses journalistes vedettes faire sauter des bâtiments.
Depuis le début des agressions israéliennes à Gaza et au Liban, les soldats israéliens ont l’habitude de publier sur les réseaux sociaux les images de plasticage de bâtiments, voire de villages entiers. Ils sont fiers de détruire les lieux de vie de civils, et la hiérarchie n’y trouve rien à redire. C’est un génocide en live stream, retransmis sur Tiktok, et accompagné de rires et de “likes”.
Mais Canal 12 est allé plus loin, puisque c’est son présentateur le plus célèbre qui s’est fait filmer en train de commettre un crime de guerre. Il s’agit de Danny Kushmaro, que le journal Haaretz qualifie de « journaliste de télévision le plus reconnaissable en Israël ».
La scène a lieu dans un reportage diffusé le 26 octobre, qui dure une trentaine de minutes. Danny Kushmaro porte un casque, un gilet pare-balles et des lunettes noires. Il a le regard tourné vers l’horizon, assis sur un fauteuil posé sur les ruines de ce qui était une maison, entièrement détruite. Le journaliste accompagne l’armée israélienne dans le sud du Liban, notamment dans le village de Aïta el-Chaab. « Cet endroit ressemblait à un village pastoral il y a deux ou trois semaines, et maintenant c’est la destruction totale », commente Danny Kushmaro. Puis il participe personnellement à la dévastation.
Un soldat, intervenant dans le reportage, s’adresse au présentateur : « Juste avant de partir, il reste une dernière mission », en pointant du doigt une maison. Il tend au présentateur un détonateur. Le soldat lance le compte à rebours : « Quatre, trois, deux, un… » et le journaliste appuie sur la détente. Après avoir fait sauter la maison, Kushmaro s’adresse en anglais à la caméra : « Don’t mess with the Jews » – « Ne vous frottez pas aux Juifs ».
Sur Channel 14 : un soldat violeur devenu nouvelle star
L’armée israélienne a installé, en plein désert du Neguev, à 30 kilomètres de Gaza, un camp de torture. Nommé Sde Teiman, ce lieu sert à concentrer des détenus palestiniens capturés par les soldats à Gaza.
Un médecin du camp, des employés et des détenus y ont rapporté des actes de torture par électrochocs lors des interrogatoires, provoquant une douleur extrême, mais aussi une déshumanisation totale : les détenus sont ligotés à des lits, les yeux bandés, déféquant dans des couches et interdits de parler. Des viols ont aussi été commis pour briser les détenus : des témoignages parlent d’insertions de tiges de métal dans l’anus, ou d’obligation de s’asseoir sur des objets pointus qui pénètrent et blessent pendant les interrogatoires, provoquant des saignements.
Suite à ces révélations sur l’usage de torture, neuf réservistes israéliens ont été poursuivis au mois de juillet. Mais dès leur arrestation, une foule armée, emmenée par des élus et des ministres d’extrême droite, avait envahi la base militaire pour les soutenir. Non seulement les soldats tortionnaires et violeurs n’ont pas été condamnés, mais l’un d’entre eux est devenu une star de la télé.
Channel 14 est une chaîne de télévision d’extrême droite, l’équivalent de Cnews en Israël. Elle organise des talk show sur le modèle de Touche pas à mon poste, relayant entre deux propos débiles des idées racistes, haineuses, voire des apologies de crimes contre l’humanité. En septembre 2024, trois organisations israéliennes de défense des droits de l’homme ont même saisi la justice après avoir recensé sur cette chaine 50 déclarations soutenant le génocide à Gaza et 150 déclarations appelant à des crimes de guerre tels que des massacres aveugles, des déportations massives et la famine.
C’est donc sur cette chaine que le soldat Meir Ben-Shitrit, principal suspect dans l’affaire des viols collectifs de Palestiniens au centre de détention de Sde Teiman, connait la gloire. Ses crimes n’ont pas fait de lui un paria mais le chouchou des plateaux télé.
Au mois d’août, Channel 14 a d’abord diffusé une interview de dix minutes du soldat, au visage masqué, en uniforme, et armé, expliquant sa version des faits. Celui-ci a été ovationné par le public de l’émission. Quelques jours plus tard, il était de nouveau invité, à visage découvert cette fois, révélant son identité. Meir Ben-Shitrit a été reçu comme un invité prestigieux, encouragé par le public et les animateurs, et la chaine a fait la promotion de son interview pendant des jours.
Sur le plateau, l’animateur Shai Goldshtein lui a même dit : « Je me suis mis à votre place. Vous vous trouviez face à ces gens, vraiment, les gens les plus méprisables qu’on puisse imaginer, qui ont fait les choses les plus horribles à notre peuple, à nos frères et sœurs. Je pense que si j’étais là et que j’en avais l’occasion, je m’en prendrais à ces gens ».
Depuis, le soldat violeur est devenu un invité régulier des talk shows de la télévision israélienne.
De Bolloré aux chaines israéliennes, de Paris à Tel Aviv, la même ignominie médiatique, la même inversion des valeurs, la même barbarie télévisuelle qui prépare les esprits au pire.
source, avec des liens complémentaires : https://contre-attaque.net/2024/10/29/fascisme-televisuel-en-israel/
Netanyahou : meilleur déguisement d’horreur pour Halloween
En ces temps lugubres, difficile de trouver une personnalité plus effrayante que Netanyahou, le premier ministre d’extrême droite israélien qui est en train de commettre un génocide avec les armes et le soutien de l’occident.
Pour Halloween, c’est le déguisement qu’ont choisi plusieurs personnes pour soutenir la Palestine.
Dans une enseigne Starbucks, le 31 octobre au soir, des Netanyahou couverts de sang et en tabliers de bouchers sont apparus pour dénoncer l’horreur qui se déroule à Gaza, en Cisjordanie et au Liban.
source, avec vidéo : https://contre-attaque.net/2024/11/01/netanyahou-meilleur-deguisement-dhorreur-pour-halloween/
- Gaza & Liban : actus et réflexions sur ce drame sans fin
APPEL UNITAIRE
"ISRAEL IS FOREVER"
LE GALA DE LA HONTE NE DOIT PAS SE TENIR
Le 13 novembre prochain se tiendra à Paris un gala organisé par l’association « Israël is forever ». Cette conférence, dont le ticket d’entrée s’élève à 260€, donne la parole à Bezalel Smotrich, ministre des finances et figure de l’extrême droite religieuse israélienne. En tant que membre du gouvernement israélien, il participe activement à l’effort budgétaire de guerre et à la colonisation des territoires occupés. Alors que le génocide à Gaza continue de se dérouler sous nos yeux, l’avocate et présidente de cette association, Nili Kupfer-Naouri, invite en France un criminel de guerre. Cette dernière a tenu elle-même des propos qui pourraient constituer des infractions au regard du droit national et international : elle prône la destruction totale de Gaza qui devrait, selon elle, être « rasée très rapidement », le déplacement forcé de la population palestinienne qualifiée de <<< barbare »>, ou encore l’entrave à l’aide humanitaire. Quant à Smotrich, il a affirmé que << laisser mourir de faim » les habitants de Gaza pourrait être << justifié et moral ». Ces propos pourraient largement tomber sous le coup de la loi : les provocations publiques à la haine, à la violence et à la commission de crimes sont interdites en France.
NOUS DEMANDONS
l’interdiction de la tenue de ce gala
de se rassembler pour dénoncer cet évènement, jeudi 7 novembre au Trocadéro à 19h
Pour Gaza, face à l’inaction du gouvernement, soyons le camp de l’humanité, contre ce génocide. Continuons à exiger le cessez-le-feu et la fin de l’apartheid.
post de CND
- Gaza & Liban : actus et réflexions sur ce drame sans fin
Devinette : qui n’a pas été traité “d’antisémite” ou “d’anti-républicain” ?
Inversion du réel, nouvel épisode
« Selon mon père et moi, le RN est rentré dans l’arc républicain ». C’est ce qu’a déclaré Arno Klarsfeld le 1er novembre 2024 sur la chaine Cnews. Cet homme est « avocat », proche de Sarkozy, ancien soldat de l’armée israélienne, fanatiquement sioniste et pro-Trump.
Sa notoriété médiatique, il la doit essentiellement à son papa, Serge Klarsfeld, qui a échappé à la Gestapo en 1943 et qui a traqué les nazis après-guerre. Klarsfeld père, âgé de 89 ans aujourd’hui, a lui aussi basculé à l’extrême droite par soutien inconditionnel à Israël.
En décembre 2023, Arno Klarsfeld estimait que le RN est un « allié » de la lutte contre l’antisémitisme et démontrait son absence totale de culture historique et d’humanité : « Pour moi, un parti d’extrême droite ne peut être appelé d’extrême droite que s’il est antijuif ». Si demain, un parti exterminait les musulman-nes, les tziganes, les homosexuel-le.s ou toute autre minorité, mais qu’il épargnait les juifs et juives, Klarsfeld ne le considérera pas comme étant d’extrême droite. C’est du suprémacisme et du racisme.
En juin 2024, avant les élections législatives, le même expliquait qu’il préfère « sans hésitation » voter Le Pen que Mélenchon : « Le RN soutient les juifs et soutient l’État d’Israël. Il est donc normal qu’entre un parti antisémite et un parti pro-juif, je voterai pour un parti pro-juif ». Suprémacisme encore.
Derrière ces déclarations, un opération de grande inversion des valeurs et des mots. La notion d’antisémitisme est méthodiquement détruite et vidée de son sens par les supporters de Netanyahou.
Depuis un an, les sionistes ont qualifié “d’antisémite” et “d’anti-républicain” à peu près tout le monde : la France Insoumise, les Verts – pourtant très timorés sur la question palestinienne –, le Pape – puisqu’il a appelé au cessez-le-feu à Gaza –, l’ONU – organisation internationale fondée après la deuxième guerre mondiale pour tenter d’éviter de nouvelles guerres et génocides –, les organisations humanitaires, Dominique de Villepin – pourtant homme de droite.
Les gens qui « boycottent » Cyril Hanouna ont aussi été traités d’antisémites dans les médias de Bolloré. Mais aussi la plupart des dirigeants des pays du Sud global, comme le président brésilien Lula, qui a dénoncé le génocide à Gaza. Même Macron, pourtant soutien inconditionnel d’Israël, a été qualifié d’antisémite après avoir dénoncé l’agression contre le Liban.
Mais alors, qui n’est pas antisémite aux yeux des fanatiques pro-Israël ? Qui reste-t-il ? C’est simple : les néo-nazis !
Les seuls partis « validés » par les sionistes sont les partis d’extrême droite, et notamment en France, le Rassemblement National, fondé par des collaborationniste et des nazis, et Reconquête, qui ne cache pas son idéologie pétainiste et révisionniste. Alain Finkielkraut, « philosophe » réactionnaire, lui aussi farouchement pro-israélien, a même récemment organisé une conférence avec l’Action Française, la plus vieille et la plus violente organisation antisémite de l’histoire française. Et ce sont ces gens qui veulent paralyser toute mobilisation pour le peuple palestinien avec leurs accusations diffamatoires…
L’inversion est absolue, vertigineuse. Mais elle est cohérente avec la ligne politique de Netanyahou, qui déclarait dès 2015 : « Hitler ne souhaitait pas exterminer les juifs », affirmant que les palestiniens seraient les vrais responsables de la Shoah. Des propos révisionnistes.
Ce chantage, ces mensonges et ces anathèmes doivent donc être considérés tels qu’ils sont à l’avenir : insignifiants et ridicules.
- Gaza & Liban : actus et réflexions sur ce drame sans fin
INSOLITE : DES MILITAIRES FRANÇAIS VICTIMES DE VIOLENCES POLICIÈRES ISRAÉLIENNES
– Diplomatie : la France paillasson d’Israël –
Les images sont insolites : on y voit deux gendarmes français se faire arrêter de façon musclée par la police israélienne. La scène s’est déroulée le 7 novembre à Jérusalem Est, dans un monastère placé sous souveraineté française depuis 160 ans : l’église du Pater Noster, autrement nommée l’Eléona, qui est un site de pèlerinage chrétien. La France est souveraine depuis des siècles dans trois autres lieux en Palestine, comme l’église Sainte-Anne à Jérusalem qui appartient elle aussi au « domaine national français en Terre Sainte ».
Le 7 novembre 2024 donc, le ministre français des Affaires étrangères devait visiter l’Eléona lors d’une visite diplomatique. Il n’a pas pu y entrer, puisque des policiers israéliens armés y ont pénétré avant son arrivée. Une première provocation, violant un territoire français. En 1996, Jacques Chirac s’était déplacé à Jérusalem et avait expulsé des agents israéliens de l’église Sainte-Anne en affirmant : « Je ne veux pas de gens armés en territoire français… J’attendrai ». Lors du même déplacement, Chirac avait sévèrement recadré les policiers et militaires israéliens, dénonçant leurs provocations à l’égard des palestiniens.
Rien de tout cela en 2024. Jean-Noël Barrot, l’actuel ministre, est apparu tremblant, le regard paniqué, avec son pins jaune de solidarité avec Israël, répondant péniblement à une journaliste devant l’église : « c’est de nature à fragiliser les liens avec Israël que j’étais pourtant venu cultiver ».
Deuxième épisode quelques minutes plus tard : les policiers israéliens ont carrément arrêté violemment deux gendarmes français qui sécurisaient le lieu. Dans la vidéo de la scène, l’un des gendarmes demande à l’agent israélien : « Est-ce que vous êtes sûrs de vouloir arrêter des militaires français ? » Réponse : « oui ». Le gendarme : « Mais monsieur vous êtes en France, vous êtes sur le territoire français ». L’agent israélien tente d’attraper le gendarme qui crie « Ne me touche pas », avant d’être balayé, mis au sol par trois policiers et embarqué.
Dans la soirée, le ministre des affaires étrangères publie un tweet pathétique : « Je condamne fermement ces actes, alors que la France travaille à l’apaisement dans la région. »
Cette fois-ci, les plateaux télé qui hurlent à la mort dès qu’un policier ou un gendarme est menacé sont restés bien silencieux concernant ces militaires victimes de violences de la part de la police israélienne.
On peut se moquer de cette scène et n’avoir aucune sympathie, ni pour les gendarmes, ni pour les domaines français au Proche-Orient qui restent des morceaux de son empire, mais avoir conscience que c’est une agression symbolique délibérée d’un État fasciste, sur ordre de Netanyahou.
Pourtant, Macron avait tout bien fait : soutien inconditionnel à Israël, interdiction des manifs pour la Palestine, proposition de coalition pour bombarder Gaza, livraison d’armes… La France est un des pays les plus pro-Israéliens du monde – après les USA – mais elle se fait quand même humilier. Cela en dit long sur la radicalisation du régime israélien.
Pourtant, cette provocation n’est que la dernière d’une longue liste. Récapitulons :
Le 13 octobre 2023, l’armée israélienne vise la presse, tue une journaliste de Reuters et blesse 6 autres reporters, dont un de l’Agence France Presse. Aucune sanction du gouvernement français contre les responsables.
Le 31 octobre 2023, deux enfants de nationalité française sont tués par les bombardements sur la bande de Gaza. Obeyda et Janna avaient 7 et 10 ans. Les frappes visaient un camp de réfugiés du nord de la bande de Gaza. Aucune condamnation ni sanction de la France contre Israël, qui n’avait d’ailleurs pas bien fait le travail d’évacuation de ses ressortissants à Gaza.
Le 3 novembre 2023, l’Institut français de Gaza est volontairement visé par une frappe israélienne. Il abritait l’Agence France Presse. « La localisation de l’AFP à Gaza est connue de tous et a été rappelée à plusieurs reprises ces derniers jours, précisément pour prévenir une telle attaque » a déclaré le PDG de l’AFP. Aucune sanction.
Le 13 décembre 2023, un agent du Ministère des Affaires étrangères français à Gaza est tué par une frappe israélienne dans le sud de la bande de Gaza. Ce crime de guerre contre un employé de la France, le gouvernement Macron le condamne à peine, et ne donne lieu à aucune sanction. Un fait inédit.
Le 5 février, Stéphane Séjourné, ministre macroniste incompétent est allé, une fois de plus, se soumettre au Premier Ministre fasciste Benjamin Netanyahou et lui rappeler « l’amitié de la France » après toutes ces exactions. Une soumission totale.
Le 9 février 2024, un professeur de français nommé Rami Fayyad, qui travaillait depuis vingt ans à l’Institut français de Gaza décède faute de traitement, du fait des « conditions sanitaires catastrophiques » sur place. Aucune sanction du gouvernement français contre les responsables.
Le 20 avril, le ministère israélien des Affaires étrangères annonce un coup de pression contre la France : la convocation des ambassadeurs des pays du Conseil de sécurité ayant voté en faveur de l’adhésion pleine et entière des Palestiniens aux Nations unies. « Les ambassadeurs de France, du Japon, de la Corée du Sud, de Malte, de la République slovaque et de l’Équateur sont convoqués demain » et « une vive protestation leur sera exprimée », a indiqué le porte-parole du ministère. Selon ce gouvernement, « un geste politique aux Palestiniens et un appel à reconnaître un État palestinien est une prime au terrorisme ». Aucune riposte française.
Ces dernières semaines, après que Macron ait timidement dénoncé l’attaque du Liban, le gouvernement israélien a carrément menacé le président. Et en parallèle, Israël a attaqué les casques bleus au Liban, qui comptent un important contingent français.
Non seulement la diplomatie française ne soutient pas ses propres ressortissants, journalistes, humanitaires, soldats et infrastructures, mais elle continue de soutenir inconditionnellement Israël !
Sans même parler de faire respecter le droit international ou de soutenir les 2,4 millions de gazaouis qui vivent l’enfer depuis des mois, des attaques répétées de bâtiments et des meurtres de ressortissants par une armée étrangère devraient provoquer AU MINIMUM une condamnation ferme par le président, une convocation de l’ambassadeur du pays concerné, éventuellement son expulsion et de lourdes sanctions.
Autrement dit, Israël peut agresser la France et ses représentants sans aucune réponse. Et la fameuse extrême droite « patriote » française continue de s’aplatir.
source : Contre Attaque