Front Populaire « d’en bas » ? pour construire et maintenir les nécessaires ruptures radicales vitales

Actus, réflexions, actus, analyses... - Revue de presse choisie

mardi 25 juin 2024

Inversion du réel avec des militants juifs pour la paix convoqués pour "apologie du terrorisme", purges dans médias, répression, lois indignes, gauche modérée traîtée d’extrême gauche, gauche traîtée d’antisémite...
Avant même la possible venue de l’extrême droite officiellement au pouvoir, le régime macroniste et son monde autoritaire et ultra-capitaliste poursuivent la fascisation et le savonnage de la pente.

Macron le grand fascisateur sympathisant de l’extrême droite (dont le programme économique et social se rapproche de plus en plus du programme macroniste), faiseur de chaos et de guerre civile (en Kanaky), facteur de division par exacerbation de l’ultracapitalisme et de l’islamophobie, adepte du 49.3 et autres tours de passe passe pour imposer ses lois répressives et régressives, forcené de la répression militarisée à coup de grenades et de mutilations, grand méprisant des peuples et de leurs aspirations à la justice sociale et à la démocratie... se permet de dire que l’opposition de gauche modérée du Front Populaire créerait un risque de guerre civile ! LOL
Le minimum serait qu’il dégage.

En fait, le tyran extrémiste du capital prépare de plus en plus les gens à sa volonté dictatoriale d’utiliser l’article 16 de la Constitution qui lui auto-accorde tout pouvoir pour un temps ...indéterminé. Au lieu de dégager et ainsi d’apaiser un peu la situation, il veut s’emmurer à tout prix jusqu’en 2027 et s’accorder les pleins pouvoirs pour continuer à attiser la haine, la guerre civile, la division, la stigmatisation, et l’éloignement de la notion de démocratie (déjà qu’on en est très loin...), le chacun pour soi, la destruction des valeurs de liberté/égalité/fraternité, la poursuite de dispositifs toujours plus répressifs, antisociaux, écocidaires, climaticides, totalitaires...

Comme les autres pays européens, la france n’est pas une démocratie, mais de plus ses institutions (5e république) sont encore plus centralisées, propices à l’autoritarisme forcenée d’un clan majoritaire et d’un tyran. Ailleurs, il y a souvent davantage de parlementarisme et de contre-pouvoirs.
...Sans parler des lobbies capitalistes, du système policier (très largement acquis à l’extrême droite), du complexe militaro-scientifico-industriel, de la "mafia" du nucléaire et de l’agro-industrie...
C’est bien pour tout ça que la venue au pouvoir de l’extrême-droite est si dangereuse.

La situation n’a plus rien à voir avec 2002. A l’époque même la droite appelait à voter pour la gauche en cas de duel FN/gauche. A présent, les dominants parlent partout "des extrêmes", une part de LR rejoint officiellement l’extrême droite, une bonne part des oligarques macronistes ou LR disent ne pas choisir en cas de duel RN/gauche, ou préfèrent l’extrême droite !
Les dominants se sont tellement déportés à droite qu’ils qualifient la gauche modérée du Front Populaire ou de LFI d’extrême !

Pendant et après ces élections, est-ce qu’un vaste et déterminé front populaire anti-fasciste "d’en bas" va se lever ?
Il y a urgence et il y a fort à faire pour un moment, dans de très nombreux domaines et types d’actions.
Les représentants et diverses personnes engagées "habituellement" seront loin de suffire pour construire et maintenir les nécessaires ruptures radicales vitales.

Quelques remarques persos

Il ne faut pas se raconter d’histoires : tant qu’il n’y aura pas suffisamment de personnes déterminées pour faire vivre la politique au quotidien et se battre pour basculer vers la démocratie (directe) et l’égalité sociale (donc désarmer l’Etat, le capitalisme et les gouvernements), on continuera à s’enfoncer dans l’autoritarisme violent, l’ultra-capitalisme meurtrier, les vaines luttres fratricides, l’écocide, les catastrophes climatiques, avec risques en prime de guerres généralisées.
Actuellement, les minorités rebelles et actives ne font pas le poids, elles peuvent juste, parfois, ralentir la Machine ou arracher des victoires localisées. Elles peuvent juste maintenir quelques brèches et refuges, quelques repères, mais en aucun cas renverser la vapeur.
A chacun.e de cogiter, de prendre ses responsabilités et de choisir ses priorités.
Une victoire électorale du Front Populaire n’est qu’un outil, un répis, au mieux une étape. Après la victoire évenutelle (ou tout autre scénario d’ailleurs), c’est là que tout commence, y compris en luttant contre les vainqueurs et leur politique.

Le Nouveau Front Populaire se trouve en conflit avec les extrêmes qui empêchent toute évolution politique et sociale positive, qui veulent maintenir à tout prix l’autoritarisme institutionnel centralisé (qu’on pourrait nommer démocrature ou oligarchie élective) et la violence destructrice intrinsèque au capitalisme.

Le tyran Macron, cet extrême capitaliste au trois quart fascisé, se ridiculise encore en parlant le 21 juin de "peuple" : « Il y a plein de gens qui voudraient dissoudre le peuple. Non ! Il y a plein de gens qui voudraient gouverner malgré le peuple. Non ! ».
Ce manipulateur pervers qui a gouverné depuis 2017 contre les contestations populaires, à coup de flics par milliers et de grenades, d’emprisonnements et de mutilations, de 49.3 et de passages en force, qui a piétiné sa promesse de 2022 de tenir compte du vote barrage de gauche en sa faveur, a le culot monstrueux de se poser en défenseur de la démocratie et du peuple (deux choses qui n’esistent pas et qu’il ne connaît pas) !
Décidément, les c. ça ose tout.

Front Populaire « d’en bas » ? pour construire et maintenir les nécessaires ruptures radicales vitales

Jordan Bardella, le fasciste à visage humain

- Jordan Bardella, le fasciste à visage humain
Il a l’air sérieux, Jordan Bardella. Il est grand, mince. Il porte la cravate. Ses costumes bleu marine et ses chemises blanches sont parfaitement ajustés. Quand il débite ses propos sur les plateaux TV, il affiche un calme olympien. Il déroule tranquillement sa propagande, avec sa mâchoire carrée, sa tête impassible, dans laquelle on devine un très grand vide. Pas qu’il soit bête, loin de là. Mais on n’y sent aucune conviction, aucune structure idéologique. Il récite, parfaitement, une leçon. Il ne diffère en cela pas du personnel macroniste. Si on ne l’arrête pas, il va, encore plus qu’eux -oui, c’est possible- tous nous défoncer. Essayons de mieux comprendre l’itinéraire de ce jeune homme apparu comme un champignon sur la scène politique française.
(...)
S’il parvient au pouvoir aux prochaines élections législatives, et arrive à construire une majorité, Bardella mènera une politique dans la continuité de celle de son prédécesseur Gabriel Attal, en l’accélérant. Les deux n’ont pas fini leurs études et ont toujours vécu de la politique. Ils sont parfaitement perméables aux intérêts patronaux. L’un n’est pas plus capable de gouverner que l’autre. Les procès en incompétence de Bardella ne fonctionnent pas, comme les élections européennes l’ont montré. La technocratie échoue elle-même en permanence à assurer le bien-être de la population, ce n’est d’ailleurs pas son objectif.

Ce que Bardella ajoutera à Attal, c’est encore plus d’autoritarisme (les macronistes allant déjà très loin en cette matière) et une injustice démultipliée contre les migrants, la loi Immigration de l’année dernière ayant posé les bases politiques en ce sens. Comme l’écrit Frédéric Lordon, « l’exercice d’imagination n’a plus qu’à pousser les curseurs. Aussi loin que Macron nous ait fait avancer dans cette direction, il reste encore de la marge – pour le pire ». Le pire sera à la fois ce que fera le gouvernement, mais peut-être surtout ce qu’il laissera faire. Dans le pays, Bardella laissera libre cours aux milices, qui se croiront tout permis. Les violences physiques, les humiliations envers les homosexuels, les étrangers, les racisés, les femmes risquent de se généraliser. Rapidement, derrière les sourires immaculés de Bardella, le vieux fond dégueulasse de l’extrême-droite française éclatera aux yeux de tous. L’urgence est de se préparer à résister à cela. Car quelque soit la majorité qui l’emportera aux élections, celle-ci nous offrira, dans le meilleur des cas, un sursis, ce qui est déjà beaucoup. Mais la pente est prise. Et elle durera.
(...)

MACRON A TOUJOURS ÉTÉ D’EXTRÊME DROITE

– En privé, Macron parle de « grand remplacement », utilise des termes racistes et reçoit Le Pen comme une amie –

Marc Endeweld est journaliste d’investigation et auteur d’un livre sur Macron intitulé « Le Grand manipulateur ». Il était invité ce samedi 22 juin dans l’excellente émission « Au Poste » de David Dufresne.
Le journaliste y livre des éléments méconnus sur le vrai visage de Macron. Notamment sur son racisme et ses accointances avec l’extrême droite. Par exemple une scène où le couple Macron reçoit Marine Le Pen « et que Brigitte l’embrasse comme une amie de la famille, à son grand étonnement », ou quand Macron choque ses propres conseillers en utilisant le concept néo-nazi de « grand remplacement », ou encore quand il étonne un éditorialiste d’extrême droite en utilisant des insultes racistes pour désigner les maghrébins.

Cela peut étonner, tant Macron a été vendu par les médias comme un personnage lisse, de centriste, de modéré et de barrage « aux extrêmes ».

En réalité, nous l’écrivons depuis quasiment 10 ans, cet individu a toujours eu des affects néofascistes. Il a toujours manié les symboles, les concepts et appliqué les politiques d’extrême droite : fascination pour la monarchie, autoritarisme débridé, réhabilitation de Pétain, citation de Maurras, usage de mots comme "ensauvagement", "décivilisation" ou "réarmement", lois racistes et liberticides, répression militarisée...

Cela parait évident pour tout le monde actuellement, mais nous sommes gouvernés par un lepénisme qui ne dit pas son nom depuis 2017.

La dissolution n’est finalement qu’une étape supplémentaire, massive et terrifiante, vers le néofascisme souhaité et préparé par Macron.

NOTE :
D’accord avec ce post, ainsi même si le RN n’a pas la majorité et que Macron a un score minable, ils pourront gouverner ensemble, d’autant qu’ils auront souvent l’appui des restes de LR...

Front Populaire « d’en bas » ? pour construire et maintenir les nécessaires ruptures radicales vitales

📺GRANDE PURGE DANS LESDIAS

L’extrême droite n’est même pas encore officiellement au pouvoir, mais la purge dans les médias publics et privés et la répression contre les journalistes qui font encore leur travail s’intensifie déjà. Les mécanismes visant à donner le contrôle de l’opinion aux fascistes sont déjà enclenchés.

⚫Mis à pied pour avoir signé une tribune contre l’extrême droite

Cinq journalistes de France Télévisions ont été « mis en retrait » pour avoir pris position contre l’extrême droite. Il y a quelques jours, une tribune, qui avait été signée par plus de 80 médias, appelait à défendre la liberté de la presse face aux menaces du Rassemblement National. S’inquiéter du manque de pluralité en cas de régime autoritaire : cela parait logique de la part de journalistes, pensez-vous.
Pas pour France Télévision.
Les 5 journalistes, membres de la société des journalistes (SDJ), sont désormais interdits de couvrir les élections législatives. Une décision justifiée par la direction comme une mesure de « prévention des conflits d’intérêts ».
Il s’agit en réalité de représailles. Dans le même temps, des chroniqueurs tenant des propos ouvertement mensongers, diffamatoires et réactionnaires sont invités sur les antennes publiques comme privées sans aucun problème.
Rappelons que c’est bien France 2, donc le groupe France télévision, qui a propulsé la carrière du fasciste Eric Zemmour dès les années 2000 en lui offrant une tribune grassement rémunérée tous les soirs, pour étaler ses propos révisionnistes, misogynes et racistes. Ce qui lui a permis de vendre ses livres et de se lancer en politique.
Rappelons aussi que le 28 septembre 2022, la fanatique macroniste Aurore Bergé a été nommée au conseil d’administration de France Télévisions. En 2023, elle a été remplacée par une autre macroniste, la députée Céline Calvez. Pour ces gens, dénoncer le fascisme est plus grave qu’en faire la promotion.

BFM toujours plus à droite

Il faut mettre à l’antenne davantage « d’éditorialistes de droite et droite + » : c’est littéralement la consigne donnée par la direction de BFMTV à ses programmateurs, révèle Médiapart. Ce document comporte même une liste d’éditorialistes d’extrême droite qu’il faut inviter : un ex-communiquant du RN et des journalistes de « Valeurs actuelles » et du « JDD ».
BFM choisit ainsi de faire la promotion d’un hebdomadaire condamné pour racisme. En 2020, Valeurs Actuelles a publié des dessins et un récit particulièrement abject, sur la députée noire Danièle Obono, qualifiée « d’africaine », représentée en esclave enchaînée. L’hebdo avait été condamné. Valeurs Actuelles avait déjà été condamné pour « incitation à la haine » après une couverture infâme sur les Roms, et suscite régulièrement des polémiques par ses Unes ouvertement islamophobes, anti-féministes, diffamatoires… C’est son fond de commerce.
Les « chroniqueurs » de ce journal d’extrême droite sont invités plusieurs fois par jour sur les plateaux. « Le magazine est l’un des médias les plus représentés sur la chaîne d’info. On a fait les comptes » explique le média Arrêt sur Image, qui a comptabilisé ses interventions. « Du lundi 10 au vendredi 14 juin inclus : pas moins de quatre journalistes du magazine d’extrême droite s’y sont succédés, jusqu’à 7 fois par jour, dans 21 passages au total ».

Le média se demande ironiquement « s’il existe un taxi faisant constamment la navette entre les bureaux de Valeurs actuelles et les studios de BFMTV, tant leur parole est omniprésente ».
Pourtant, Valeurs Actuelles est en perte de vitesse, et perd des lecteurs depuis des années, tellement sa ligne est radicalement à droite.
Faisons un peu de politique fiction : imaginez que des journalistes de L’Humanité, de Médiapart ou de Contre Attaque soient invités 7 fois par jour en direct sur cette chaine de télé. Le Front Populaire serait majoritaire dès le premier tour.
Ce que fait BFM, c’est donc du matraquage néofasciste délibéré. Nous assistons à une manipulation de masse, assumée, de l’opinion publique français.

⚫Une journaliste en garde à vue

Pendant que les propagandistes néofascistes qui n’ont absolument rien de vrais journalistes ont la parole en permanence, les journalistes de terrain sont de plus en plus réprimés. Dernier exemple en date, une reporter du média Blast qui couvrait une action pour la Palestine à Paris.
Cette mobilisation visait l’entreprise Exxelia, qui produit des composants électroniques utilisés par l’armée israélienne, et qui est citée dans une information judiciaire ouverte à Paris en 2018 pour complicité de crimes de guerre.
Mardi 18 juin, la journaliste qui couvrait l’envahissement des locaux d’Exxelia a été interpellée avec six autres personnes, avant d’être placée en garde à vue. Pendant plus de 34 heures, elle a été gardée en cellule, les policiers ont tenté de la forcer à livrer des informations et à déverrouiller son téléphone, violant le droit de la presse. La procédure a finalement été classée sans suite, a fait savoir le parquet mercredi.
« La priver de liberté pendant trente-quatre heures, la faire dormir dans une cellule puant l’urine et tenter de la contraindre à donner accès aux notes et documents de travail contenus dans son téléphone constituaient donc non seulement une tentative de violation du secret des sources, mais aussi une opération de dissuasion de cette journaliste et, au-delà d’elle, de tous ceux qui s’intéressent aux crimes de guerre commis par Israël, de l’intimidation en d’autres termes » explique sont avocat. Blast a dénoncé sur une « énième tentative de violation du secret professionnel » et « une intimidation inacceptable afin de connaître ses sources ».

Sous Macron, la répression contre les journalistes s’est brutalement accélérée : reporters blessés par la police en manifestation, matériel confisqué, gardes à vue, et même auditions par la police anti-terroriste ont jalonné les dernières années, dans une indifférence glaçante de la profession.

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🗳️CEUX QUI ONT BÉNÉFICIÉ DU "BARRAGE" N’Y APPELLERONT PAS

- Ne pas avoir de face, définition -

Depuis 20 ans, la droite capture le pouvoir en France par le vote « barrage ». En 2002, Chirac obtient un triomphe électoral grâce au « barrage » contre Jean-Marie Le Pen. Puis en 2017, c’est Macron qui réalise le même hold-up électoral. Il récidive en 2022, en appelant les électeurs de gauche a voter pour lui pour empêcher l’extrême-droite de gagner, et leur promet que leur vote « l’oblige » et qu’il en tiendra compte. On connaît la suite : il applique depuis deux ans, méthodiquement, le programme du Rassemblement National, et s’apprête maintenant à lui donner le pouvoir. Allant au bout du déshonneur, la Macronie, élue contre l’extrême droite avec les voix de la gauche, choisit désormais de ne pas faire "barrage". Et parfois même de soutenir… l’extrême droite contre la gauche :

➡️"Nous n’oublierons pas, nous ne pardonnerons pas et nous ferons barrage aux représentants de cette nouvelle Nupes", assure Prisca Thévenot, ministre macroniste ce 21 juin
➡️Karl Olive, député macroniste médiatique, interrogé par un journaliste : « Un face-à face entre un élu RN et un élu LFI, qui vous choisissez ? ». Sa réponse : « J’espère ne pas avoir à choisir. En tout cas je ne voterai pas La France Insoumise ».
➡️Macron lui même, en parlant du Front Populaire : « C’est un programme totalement immigrationniste », alors que dans le même temps, il affirme : « le RN est ses associés, ils proposent des choses qui font plaisir aux gens, mais c’est 100 milliards par an ». Autrement dit, Macron trouve les idées néofascistes plaisantes, mais le seul reproche qu’il leur adresse, c’est leur coût.
➡️François-Xavier Bellamy, chez des Républicain, la tendance soi-disant modérée de la droite : « Je fais barrage évidemment à La France insoumise. Cette alliance de la gauche est un scandale qui menace la France ».
➡️Raffarin, ancien ministre de Chirac : « les deux extrêmes ne proposent pas de solutions d’avenir », et annonce qu’il votera blanc.
➡️Guy Drut, autre ministre des sports sous Chirac : « J’approuve l’union des droites », c’est à dire l’alliance LR/RN pour laquelle il appelle à voter.

À contrario, la gauche, éternelle cocue de l’histoire, continue d’appeler à voter au barrage.
➡️« Je ferai barrage (...) pour qu’il n’y ait pas d’élu du RN, qu’il y en ait le moins possible, quitte à voter pour la majorité présidentielle » déclare l’écologiste Sandrine Rousseau, et la France Insoumise appelle « à voter contre le RN en cas de duel face à la majorité ».

QUAND L’ANTIFASCISME N’ÉTAIT PAS UNE INSULTE MAIS UNE FIERTÉ

- Histoire : souvenir d’un autre 21 juin -

➡️ Il y a 51 ans, le 21 juin 1973 à Paris, le parti révolutionnaire la Ligue Communiste organisait l’attaque d’un meeting fasciste du groupe Ordre Nouveau « contre l’immigration ». Plusieurs milliers de manifestants casqués et solidaires avaient fait reculer les lignes de CRS sous une pluie de feu. 100 policiers blessés. La Ligue avait été dissoute, mais pas son journal, et le parti s’était reformé sous le nom Ligue Communiste Révolutionnaire.

➡️ Le 10 mars 1971, c’est autour du Palais des sports de Paris, où se tenait un meeting d’Ordre Nouveau, qu’une émeute avait duré plusieurs heures.
➡️ Le 28 février 1992 à Bastia, les militants corses empêchent l’avion de Jean-Marie Le Pen de se poser en envahissant l’aéroport. Puis une émeute a eu lieu à Ajaccio contre le fascisme.
➡️ Le 12 mars 1997, des affrontements éclataient lors d’un meeting du Front National à Marseille.
➡️ En 1984, la salle qui devait accueillir un meeting de Jean Marie Le Pen à Toulouse est plastiquée la veille.
➡️ Jusqu’à la fin des années 1990, le Front national ne peut pas organiser de meeting sans provoquer des manifestations énormes réunissant toute la gauche, et parfois des émeutes.
➡️ En 2002, 1,3 millions de personnes manifestent contre l’extrême droite au second tour de la présidentielle.

Et ce ne sont que quelques exemples. Pendant plusieurs décennies, l’extrême droite française n’avait quasiment pas accès aux médias et chacune de ses interventions provoquait des contestations. Elle était marginalisée.
Aujourd’hui, les médias ont réussi à transformer l’antifascisme, valeur qui devrait être partagée par tout le monde – en dehors des fascistes – en injure et en idéologie suspecte. Dans le même temps, les fascistes ont la parole au quotidien dans les médias, et le pouvoir répète que les antifascistes sont des « fichés S ultra-violents ». Pourtant, la riposte n’a jamais été aussi faible depuis la seconde guerre mondiale. Et le Rassemblement National est aux portes du pouvoir.

- Vidéo : https://fb.watch/sRJhnWprHl/

(posts de Contre Attaque)

Front Populaire « d’en bas » ? pour construire et maintenir les nécessaires ruptures radicales vitales

Mis à pied pour alerte contre l’extrême droite !

Blast révèle que France Télévisions a sanctionné cinq journalistes de France 3 pour avoir signé une tribune contre l’extrême droite. La tribune, signée par plus de 80 médias, appelle à défendre la liberté de la presse face aux menaces de l’extrême droite et du Rassemblement National.
Ces journalistes, membres de la société des journalistes (SDJ), sont désormais interdits de couvrir les élections législatives, une décision justifiée par la direction comme une mesure de prévention des conflits d’intérêts.
Dans les médias français, vous avez donc le droit de laisser transparaitre vos idéaux, du moment qu’ils s’accommodent avec l’extreme droite et l’extrême centre. Pour le reste, c’est la mise à pied.

(post de CND)

DIVERS

  • LES AUTRES VOIX DE LA PRESSE propose un dossier sur l’extrême droite (où Ricochets est cité)
  • “Macron, en marche vers l’extrême-droite ?” Un documentaire en avance sur l’actualité. - Au printemps 2024, les journalistes Thierry Vincent et Daphné Deschamps ont interviewé d’anciens macronistes déçus par la dérive autoritaire du président et des figures conservatrices et d’extrême-droite qui estiment qu’Emmanuel Macron prépare un « boulevard » au Rassemblement National pour 2027. Sorti le 30 mai, le documentaire a révélé son caractère prémonitoire avec la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin. Le Poing a discuté avec ses réalisateurs
  • Un militant juif français pour la paix convoqué pour « apologie du terrorisme » - Avec Macron et les extrêmes droites, l’ignominie et les inversions du réel n’ont pas de limites
  • 3 variantes de Tracts, pour de vraies ruptures et une vie politique quotidienne
  • Le RN et l’écologie : tout pour les riches, rien pour le vivant
  • Insultes, violences... Queers et racisés en première ligne face à l’extrême droite - La Pride des banlieues a réuni des milliers de personnes le 22 juin en Seine-Saint-Denis. Le cortège a vivement appelé à voter contre l’extrême droite, synonyme de « mort » pour les personnes LGBTI et racisées.
  • D’autres textes d’époque contre le Front Populaire (Terre Libre)
  • Bulletin de vote, lutte des classes et écocide : Dans la période présente, nous constatons souvent un fort décalage entre les pratiques et positions politiques de l’extrême gauche au sens large (partis et groupes marxiste-léninistes, trotskistes de diverses obédiences, anarchistes, mouvement autonome) et les pratiques émergentes et spontanées issues de nécessités stratégiques du moment. L’isolement relatif des révolutionnaires par rapport au reste de la population tend à cristalliser les positions pratiques du passé en postures et en positions de principes vécues comme des marqueurs d’une identité collective indépassable et intemporelle. Cela aboutit parfois à l’incapacité pour les révolutionnaires de se remettre en question et de se diriger vers les solutions stratégiques adéquates. Il nous semble pourtant nécessaire de savoir faire preuve de clairvoyance sur la pertinence ou non de certaines pratiques. Souvent des jeunes récemment politisé.es font preuve d’une souplesse plus intelligente sur le plan stratégique que des militant.e.s de longue date ancré.es au sein d’une chapelle ou d’une autre de l’extrême gauche.
    Il en est ainsi de la question électorale : s’abstenir systématiquement ou voter pour un parti « révolutionnaire » (NPA, LO, PT) constitue bien souvent une position de principe bien ancrée dans nos milieux politiques. Aujourd’hui, alors que nous faisons face à la menace bien réelle d’un retour de l’extrême droite au pouvoir, inédite depuis 1940 et le régime de vichy, cette position est-elle encore tenable ?
    Il semble bien qu’il n’existe aucun antagonisme stratégique sérieux entre le fait de défaire l’extrême droite dans les urnes en permettant à la social-démocratie de prendre le pouvoir et celui de lutter pour un dépassement révolutionnaire anticapitaliste. C’est ce que nous tenterons de défendre ici. (...)

Face à l’extrême-droite : des perspectives anarchistes !

- Face à l’extrême-droite : des perspectives anarchistes ! - Ce texte propose de prendre un peu de recul après les scores électoraux du RN.
Pour sortir de l’urgence et lutter efficacement contre l’extrême-droite dans une perspective anarchiste. Au delà de savoir s’il faut voter ou pas, la question est plutôt qu’est-ce que la banalisation des idées d’extrême-droite implique et pourquoi le camp anarchiste doit faire son autocritique afin de redevenir une vraie force révolutionnaire.
(...)
L’extrême droite est un positionnement idéologique sur le spectre politique. Il ne s’agit pas juste d’un parti, c’est une idéologie à part entière. Elle peut prendre plusieurs formes mais a pour dénominateur commun la volonté d’un état nation autoritaire, le contrôle sur les corps, sur l’environnement et le rejet de tout ce qui n’entre pas dans sa définition réactionnaire et conservatrice.

Sortir du piège électoral, c’est donc tout d’abord considérer l’extrême droite comme une idéologie dans sa globalité. Pas juste lorsque le parti politique qui la représente arrive au gouvernement. Les scores électoraux sont des indicateurs de la « lepenisation des esprits » mais ne sont pas la seule manifestation de son idéologie.
(...)
Macron a déjà préparé le terrain pour un état nation autoritaire. Les lois antisociales passées en force avec l’abus de 49.3, les lois racistes, les lois transphobes, les lois validistes, la répression policière, etc.. sont déjà des projets conservateurs et réactionnaires. Il n’y a aucun cordon sanitaire entre le parti de Macron, celui de Ciotti et ceux de Zemmour ou Bardella. L’union des droites n’a jamais été aussi palpable. Sans nier qu’un gouvernement Macron ou un gouvernement Le Pen obéisse à des logiques différentes, leur objectifs restent similaires : la défense des classes bourgeoises, la destruction des minorités et de l’environnement.
(...)
« Faire barrage à l’extrême-droite », ce n’est donc pas juste se concentrer sur ce qui rend possible des victoires électorales de partis politiques. C’est envisager le système dans lequel nous vivons comme un ensemble de stratégies, de mécanismes et de schémas qui s’auto-alimentent. L’extrême-droite n’est pas un monstre qui grossit seul dans son coin. C’est un produit de ce système. Il en est même le bouclier dans sa forme la plus radicale. Les forces réactionnaires et conservatrices de ce pays sont les gardiens utiles de ce système malade.
Si nous refusons de voir le problème dans sa globalité alors nous ne pouvons pas en traiter les causes et seulement deux ou trois conséquences par ci, par là. Et nous perdons forcément en radicalité et efficacité.
C’est pourquoi penser le vote comme une stratégie de lutte à part entière est impossible. La gauche/l’extrême-gauche capable d’arriver au pouvoir vont peut être ralentir le rouleau compresseur capitaliste mais en parallèle vont continuer de le nourrir inévitablement.

On peut considérer le vote comme un outil ou un moyen à disposition, à la seule condition qu’il s’inscrive dans une stratégie au long cours. Le vote et par là, une victoire électorale de la gauche quel qu’elle soit, pourrait être un moyen de ralentir le pire mais certainement pas amener la rupture avec le capitalisme dont nous avons besoin. L’idée que le vote se suffit à lui même, s’il est agrémenté d’un peu de réformes sociales de temps en temps est une illusion et un contre-sens.Le système électoral n’est qu’un écran de fumée qui tente de rendre inaudible toute contestation radicale.

Il faut aller bien au-delà des urnes et proposer de réelles alternatives à l’État et à la société capitaliste. Il faut détruire le pouvoir et l’autorité sous sa forme ultime dont les gouvernement sont les gardiens.
(...)
Dur alors d’imaginer qu’un autre monde est possible. Dur de penser à l’avenir dans un champs de ruines.
Le libéralisme et l’individualisme à outrance ont rendu la critique du capitalisme difficile. Tout n’est plus que divertissement. Même nos luttes se sont retrouvés broyé par la machine libérale qui les recrachent tièdes, fades, confuses. La dépolitisation constante et le confusionnisme règnent en maître.

A l’extrême-gauche et chez les révolutionnaires anarchistes nous perdons en radicalité et en pertinence. Nos colères sont toujours là mais souvent elles bouillonnent dans un tourbillon sans objectifs, sans cadre de luttes solides et pérennes, sans moyens. Et finalement la lutte devient une fin en soi impossible à dépasser.
A la différence de l’extrême-droite qui joue sur la peur, la camp anarchiste capitalise sur la rage. Mais notre colère ne suffit pas. L’échec à fragiliser et déstabiliser les pouvoirs en place vient aussi de nos manques de propositions politiques concrètes.

Nos collectifs, orgas, groupes affinitaires militants ont finit par se concentrer et se calquer sur l’agenda du gouvernement. Même lors des fortes mobilisations spectaculaires (loi travail, gilets jaunes, réforme des retraites) nous n’avons pas réussi à construire un front commun avec un projet de société alternative. Nos révoltes se situent entre la rage de détruire ce monde et la volonté de reconstruire sur des cendres.
Le fantasme d’un grand soir, d’une insurrection ou d’une révolution qui fédérerait une majorité acquises à des idéaux autogestionnaire sans état, sans police et sans prison, nous semble de plus en plus difficile à envisager dans le contexte actuel.

Nous avons failli à imaginer collectivement un autre futur. Nous avons failli, nous militant.es anarchistes, autonomes, antiautoritaires à nous asseoir autour d’une table et soumettre des propositions concrètes pour nos (sur)vies sur du long terme. Les squats, la chource, la redistribution, les autoreducs, l’autodéfense collective, le soin communautaire, etc : nos initiatives sont belles mais nos victoires sont petites.

Détruire l’état et le pouvoir ne peut se faire sans un réel projet politique possible.
Comment répondons nous aux besoins d’autonomie alimentaire ? D’autodéfense sanitaire ? De logement ? De sécurité ? Qu’avons nous à proposer d’autres que « nik Macron et son monde » ?
Comment répondre dès aujourd’hui à l’urgence sociale ?

(...)

Macron, en marche vers l’extrême droite ?
par [Off Investigation->https://www.youtube.com/@offinvestigation]
https://youtu.be/G43ZVd7wN60
Front Populaire « d’en bas » ? pour construire et maintenir les nécessaires ruptures radicales vitales

LES MACRONISTES OFFRENT UNE CIRCONSCRIPTION AU RN SUR UN PLATEAU

- Objectif : faire réélire un ancien présentateur télé aujourd’hui député néofasciste -

Les dirigeants macronistes l’ont clairement annoncé : ils préfèrent l’extrême droite à la gauche. L’ancienne ministre Prisca Thévenot appelle même à « faire barrage » au Front Populaire, donc à faire gagner les néofascistes.

Mais ce soutien ne s’arrête pas aux discours. Les macronistes livrent carrément des circonscriptions à l’extrême droite, en ne présentant même pas de candidat contre le RN. Renaissance a choisi de ne pas investir de candidat dans la 2e circonscription de l’Oise face à Philippe Ballard, porte-parole du Rassemblement National. Le bloc bourgeois crée ainsi les conditions idéales pour que l’extrême droite ait un poste de député.
Dans cette circonscription au premier tour des législatives de 2022, le RN était à 34% le candidat macroniste à 21% et la NUPES à 15%. Au second tour, le RN l’avait emporté à 55%. Sans candidat macroniste, le RN est assuré d’avoir un triomphe facile.
Ce n’est pas étonnant : le candidat d’extrême droite, Philippe Ballard, appartient au même monde que les macronistes. Il a été journaliste dans les grands médias pendant 40 ans. Il a travaillé pour Sud Radio, France Info, RTL et LCI, où il présentait des émissions politiques.

En parallèle, il était sympathisant du FN de Jean-Marie Le Pen dès le début des années 1980, ce qu’il aurait caché à son entourage professionnel jusqu’au jour de l’annonce surprise de sa candidature RN en 2021.
France Info révélait en 2022 : « L’engagement du présentateur était un secret même pour ses plus proches collaborateurs ». « On l’a appris, quinze minutes avant, de manière assez fortuite » expliquait un de ses collègues.

Cette affaire est révélatrice : combien des éditorialistes qui aboient comme des chiens enragés contre la gauche votent, comme Philippe Ballard, pour le RN ? Probablement beaucoup. Les leviers de l’opinion sont contrôlés par l’extrême droite, du haut de la chaine, avec les milliardaires comme Bolloré, jusqu’aux chroniqueurs de plateaux, qui ne représentent que différentes nuances d’extrême droite.

Pour ne pas avoir compris, à ce stade, que Renaissance, LR et RN sont exactement la même chose et qu’ils gouvernent ensemble depuis deux ans, faut vraiment pas avoir envie de le comprendre.

Front Populaire « d’en bas » ? pour construire et maintenir les nécessaires ruptures radicales vitales

🚲DANS LE PAYS NANTAIS : UNE COLONNE DELOS CONTRE L’EXTRÊME DROITE

Le 9 juin au soir a été un choc politique dans l’Ouest : alors que la Bretagne était une terre traditionnellement hostile à l’extrême droite, quasiment toutes les communes de campagne ont placé le RN en tête, comme dans le reste des territoires ruraux du pays. Le clivage entre villes très majoritairement à gauche et campagnes, désertées par les services publics, privées de lieux de sociabilité et intoxiquées par les médias des milliardaires, semble d’une profondeur abyssale.

Pas question de baisser les bras. Plusieurs organisations, notamment paysannes et écologistes, ont lancé ce dimanche 23 juin un convoi antifasciste à vélo le long de la Loire, en passant par plusieurs communes rurales de Loire-Atlantique où l’extrême droite a réalisé une percée.
Vers 11H, une petite centaine de cyclistes partaient de Nantes, en musique, sous un grand soleil, sur de jolis sentiers serpentant le long du fleuve.
A chaque étape, des habitant.e.s des communes traversées rejoignaient le convoi. A chaque gare, une flopée d’affiches et de pochoirs apparaissaient contre l’extrême droite. Tout au long de la journée, des tracts ont été distribués pour montrer l’imposture du RN, sur fond de chansons antiracistes diffusées par plusieurs sonos. Arrivée dans la commune d’Oudon pour un pic-nic, cette joyeuse « vélorution » comptait plus de 150 personnes. Après une nouvelle étape et 40 kilomètres de route, le défilé s’est terminé à Ancenis, dans un cadre magnifique, autour de boissons fournies par la Confédération Paysanne.

Cette ballade revendicative a eu plusieurs mérites : démontrer que l’antifascisme est partout chez lui, et qu’aucun territoire n’est perdu. Rencontrer des personnes vivant dans ces communes rurales, heureuses de cette initiative et de voir qu’elles ne sont pas seules. Affirmer une présence et des mots d’ordre trop souvent absents des campagnes. Construire, avec de nouvelles méthodes de manifestations, un front large de résistance au fascisme, comptant des syndicalistes, des paysan.ne.s, des étudiant.e.s ...
En espérant que de telles initiatives se multiplient !

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📻 APRÈS LE LICENCIEMENT DE GUILLAUME MEURICE, FRANCE INTER SUPPRIME LE GRAND DIMANCHE SOIR

L’extrême droite a annoncé que si elle arrive au pouvoir, elle privatisera les médias publics pour les livrer intégralement aux milliardaires fascistes comme Bolloré. Le processus est déjà bien entamé : France 2 n’est plus peuplé que d’éditorialistes macronistes, France Info ne cesse de se droitiser, et sur France Inter la purge est en cours.

Charline Vanhoenacker l’a annoncé ce dimanche 23 juin avec amertume : son émission est terminée. « Cette fois, c’est vraiment la dernière », a indiqué la présentatrice du Grand Dimanche Soir. « Vous ne trouvez pas que c’est exceptionnel d’assister à un enterrement un dimanche soir ? J’adore l’humour noir. Profitez-en avant qu’il soit expulsé en charter ». « On s’y attendait tous bien sûr. Depuis deux mois, on perd un chroniqueur par semaine ». Quelques jours après le licenciement de Guillaume Meurice, la direction liquide l’émission.
France Inter élimine l’un de ses programmes les plus populaires. À la base, l’émission satirique était quotidienne et s’intitulait « Si tu écoute j’annule tout », plus tard renommée « Par Jupiter ». Elle existait depuis 2014 et se moquait régulièrement des dirigeants à une heure de grande écoute. Elle avait atteint, en 2022, la meilleure audience de la station avec 1,3 million d’auditeurs en moyenne. Et devinez ce qu’a fait la direction ? Elle a tué l’émission. Réduite à un format rabougri, seulement le dimanche soir depuis l’année dernière. Puis amputée de ses meilleurs humoristes, notamment Guillaume Meurice, la star du programme. Et enfin, supprimée dans son entier ce dimanche.
Sibyle Veil, énarque et copine de promotion de Macron est à la tête de Radio France. C’est elle qui organise la purge. Qu’on ne parle plus jamais d’audimat : les directions des médias préfèrent des émissions réactionnaires avec peu d’audience que des émissions de gauche à succès.

Revenons à la dernière et sinistre émission de Charline Vanhoenacker : pour son adieu, elle a proposé plusieurs interventions engagées contre l’extrême droite et pour la liberté d’expression. « Radio France nous a envoyé une grenade dégoupillée dans les jambes, et la dissolution a été très très longue », a-t-elle expliqué, en référence aux licenciement et démissions en série. Elle a poursuivi : « Après avoir assisté au démantèlement de cette émission, on s’apprête à assister au démantèlement du pays ».

« Certains disent que l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir ne va rien changer. Et c’est vrai, j’ai tendance à dramatiser. Si vous n’êtes pas homosexuel, pas féministe, pas noir, pas musulman, pas pauvre, pas trans, pas écolo, pas juif, pas fonctionnaire, pas humoriste, pas famille monoparentale, pas syndicaliste, pas chômeur, alors c’est vrai que ça ne devrait rien changer ».

La présentatrice a prévenu : « Ce qui nous arrive là, c’est peut-être ce qui vous attend aussi demain dans vos entreprises, dans vos associations, dans vos familles. Dès le 7 juillet, vous risquez dans cette situation à l’heure du choix : rester ou claquer la porte. Résister de l’intérieur ou résister à l’extérieur. Et là, chacun fera comme il peut ».

On n’entendra plus ce célèbre salut de Charline : « Bonsoir la France Inter ! » qui résonnait depuis 10 ans sur la radio publique. Bientôt, elle sera peut-être remplacée par les grognements des plateaux d’Hanouna et les invitations quotidiennes de racistes.

NE DITES PLUS RACISME MAIS...

C’est Darmanin qui a osé, ce lundi 24 juin, à quelques jours d’une potentielle victoire électorale de l’extrême droite, affirmer : « Les électeurs du RN ne sont pas racistes... ils ont des réflexes culturels qui peuvent être inspirés d’une forme de rejet de l’autre ».
Des dizaines de candidats RN investis en 2024 étalent des propos racistes, néo-nazis et négationnistes sur les réseaux sociaux. Cela n’a pas changé depuis la fondation du parti par des pétainistes et des nazis. De nombreux responsables du FN et du RN ont été condamnés pour racisme. Mais les macronistes refusent de le dire, puisqu’ils partagent la même vision du monde que le RN et veulent gouverner avec les fascistes.
Dans le même temps, Darmanin n’hésite pas à répéter en permanence que la France Insoumise serait « antisémite », une diffamation sans aucun fondement ni preuve, uniquement parce que la gauche défend le peuple palestinien victime d’un génocide.

- vidéo : https://fb.watch/sVBl8I9I2W/

📺CECI EST UN ASSASSINAT POLITIQUE

Nous assistons, peut-être pour la première fois de l’histoire, à un assassinat politique organisé à la télévision. En 2024, il n’y a plus besoin de milice pour tuer un représentant politique ou un parti de gauche : il suffit de le pilonner matin midi et soir avec les diffamations les plus terribles pour le tuer socialement. Une diffamation peut être attaquée en justice. Quand il y en a des milliers, tous les jours, sur toutes les chaînes, cela devient impossible. Ces mensonges s’imposent comme la vérité.

Nous assistons sans doute à la campagne électorale la plus violente et mensongère depuis la guerre. Les faits, la vérité, le droit à la défense n’existent plus. Le mot « antisémitisme » comme celui de « République » et bien d’autres ont été vidés de leur sens. Un parti fondé par des nazis accuse la gauche d’être « fasciste » et « antisémite ». Avoir défendu la Palestine, tenir un discours antiraciste et vouloir partager les richesses est une faute impardonnable aux yeux de la caste d’éditorialistes. Tout est fait par les médias publics comme privés pour faire rentrer dans les esprits que la gauche sociale serait plus dangereuse qu’un parti pétainiste. Et ça marche.

Nous avions beau jeu de nous moquer de l’élection de Trump à base de fake news. Ce qu’il se passe désormais chez nous va largement plus loin, plus fort et plus vite.

On peut avoir des désaccords avec Mélenchon et la France Insoumise, mais ce qui se passe sous nos yeux doit nous tou.te.s nous interpeller. Si l’empire médiatique parvient à tuer socialement le dernier grand représentant de gauche, qui a fait 22% des voix aux élections présidentielles, il liquidera n’importe quelle personne ou mouvements qui ne lui conviennent pas.

Personne, même avec les meilleurs arguments du monde, ne peut se relever d’une telle campagne. Même Jean-Marie Le Pen, le vieux fasciste, celui qui avait torturé en Algérie, n’avait jamais subi le centième d’un tel déchainement médiatique.

Si une telle attaque en meute contre un homme politique de centre gauche finit par fonctionner, alors tout est possible.

- vidéo : https://fb.watch/sVBxwnHYFg/

(posts de Contre Attaque)

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PEUT-ON ETRE RACISTE ET COMBATTRE L’ANTISÉMITISME ?

La question peut paraitre provocatrice et absurde. Mais dans la France de 2024, elle se pose réellement.
Car depuis plusieurs mois, des personnalités fascistes s’affichent comme d’ardentes défenseuses de la lutte contre l’antisémitisme. Pire : des philosophes, politiques ou avocats de confession juive se rapprochent de l’extrême droite. Certains appellent à voter pour elle, d’autres participent à des débats organisés par l’Action Française (mouvement royaliste et antisémite).
A l’inverse, des organisations et collectifs de gauche, y compris dans le mouvement antifasciste, sont traités d’antisémites, par l’extrême droite, mais aussi par une part très importante du champ médiatique et politique.

L’inversion des valeurs semble totale.
Pour tenter de remettre les choses à leur place, il convient de rappeler une première évidence : l’extrême droite n’a malheureusement pas le monopole du poison raciste. Il existe depuis des décennies (et même siècles) des prises de positions racistes de la part de personnalités de droite comme de gauche (et d’extrême gauche).
Il faut bien évidemment les dénoncer, et les combattre.
Mais combattre le racisme en s’alliant à l’extrême droite est une inconséquence grave.

Car si le RN et d’autres mouvements fascistes européens se rapprochent de l’extrême droite israélienne, c’est uniquement pour porter le plus loin possible leur haine contre les musulmans (et plus globalement les arabes).

L’indécence de cette position est flagrante. Ces personnes qui affichent une façade de soutien aux victimes d’antisémitisme sont souvent celles qui propagent la xénophobie, l’islamophobie, la négrophobie ou encore l’homophobie.
En ciblant spécifiquement l’antisémitisme tout en alimentant d’autres formes de racisme, ces groupes adoptent une approche sélective et communautariste. Ils ne défendent pas un principe universel d’égalité et de respect, mais plutôt une vision fragmentée et opportuniste de la lutte contre la discrimination.

Pour combattre efficacement le racisme, y compris l’antisémitisme, il est impératif d’adopter une approche globale et inclusive. L’antiracisme ne peut être véritablement efficace que s’il s’attaque à toutes les formes de discrimination de manière égale et sans compromis. Cela signifie que ceux qui s’engagent contre l’antisémitisme doivent également se lever contre l’islamophobie, la discrimination envers les Noirs, les Asiatiques, et toutes les minorités. A ce jeu là, nous ne sommes pas prêt de voir le RN ou d’autres groupes d’extrême droite occuper ce terrain !

La question de l’antisémitisme est importante. Essentielle même. Il faut la regarder en face et la combattre. C’est d’autant plus vrai dans le contexte de ces derniers mois où les actes antisémites ont considérablement augmenté. Et où certaines personnes à gauche ont utilisé, consciemment ou non, des tropismes antisémites (dragons célestes, peuple deicides...). Dans une France qui a connu (et promu) structurellement l’antisémitisme (notamment lors de la collaboration), il ne faut laisser le moindre interstice possible pour que ce poison se répandent.

Cela nécessite également en 2024 une critique forte et inflexible du régime d’apartheid et de la politique coloniale de l’État israélien, qui, en prétendant perpétrer ces horreurs au nom de la judéité, est finalement devenu le principal carburant de l’antisémitisme dans le monde.

Le fascisme s’est installé un peu partout en France, et ce, avant même son arrivée « officielle » au pouvoir. Contrairement aux années 30 et 40, le racisme qui rassemble le plus l’Occident aujourd’hui est la haine des arabes/musulmans. L’extrême droite utilise donc la fléau de l’antisémitisme pour propager son islamophobie.

Ceux qui se rendent complices de ce basculement de la haine sont tout aussi responsables que les fascistes eux même.
Ainsi les médias ou organisations politiques qui ne cessent de diaboliser des personnalités de gauche en alimentant des polémiques souvent stériles et infondées de soupçons d’antisémitisme, ferment totalement les yeux sur des politiciens qui eux affirment ouvertement leur islamophobie (et sont même parfois condamnés par la justice pour racisme). Pire, ils fricotent avec eux.

Cette connivence avec le fascisme rend leurs critiques totalement irrecevables. On ne combat pas le racisme avec des racistes.
L’enjeu est donc de ne pas dévier d’horizon politique malgré les injonctions de toutes parts. Un horizon réellement antifasciste et révolutionnaire, qui combatte tous les racismes (y compris l’antisémitisme) et toutes les oppressions. Cet horizon est plus que nécessaire aujourd’hui. Et il sera vital demain.

(post de CND)

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ON BLUM, LE FRONT POPULAIRE ET L’ANGLE MORT DE LA GAUCHE

Suite de ma précédente publication. Une autre citation de Léon Blum illustre ce qui constitue, à mes yeux, la plus grave erreur de la gauche (erreur qui relève selon toute vraisemblance d’une certaine forme de déni, d’aveuglement volontaire, d’un important conformisme, et qui découle d’un ensemble de croyances correspondant à ce que certains appellent le « mythe du progrès »). La citation provient de la préface que Blum a rédigée pour l’édition française, parue en 1947, du livre "L’Ère des organisateurs" de James Burnham. La voici :

« Le socialisme admet sans la moindre difficulté et sans la moindre réticence que la conduite d’une production planifiée selon la technique moderne exige une élite de “managers”. Pour que nous nous installions en terrain socialiste, il faut et il suffit que le recrutement de l’élite managériale soit soustrait à toute espèce de favoritisme, de népotisme ou exclusivisme, que les règles de transmission ne soient faussées ni par l’hérédité, ni par la cooptation, en un mot que la sélection se fasse, pour chaque poste et dans chaque génération, sur la seule équité du mérite personnel et de l’utilité sociale. Le socialisme, d’autre part, quoi que M. James Burnham semble parfois en penser, n’a jamais réclamé une rémunération uniforme pour toutes les variétés et toutes les qualités de travail. Il condamnerait les prélèvements privilégiés des managers tout comme la plus-value capitaliste en tant qu’ils viendraient s’ajouter, comme un attribut de puissance, à la rémunération normale ; mais il entend par rémunération normale celle qui correspond à la qualité du travail, à son rendement, à sa valeur collective. Pour que nous nous installions en terrain socialiste, il faut et il suffit que des différenciations normales de rémunération ne soient pas assez tranchées pour léser la masse des travailleurs et aussi pour porter sensiblement atteinte à une règle générale d’égalité dans les conditions, dans le mode de vie, dans les mœurs. Le socialisme convient sans difficulté que la production comporte nécessairement une discipline, et la production moderne plus que toute autre, mais, pour que nous nous installions en terrain socialiste, il faut et il suffit que cette discipline ne repose pas sur l’obéissance hiérarchique, mais sur le consentement volontaire, qui a lui-même pour condition l’intérêt et l’affection apportés par chaque travailleur à l’œuvre commune, et son initiation à tous les problèmes de la gestion, ce qui répond sous une autre forme au sens profond de l’égalité. Si nous supposons ces changements accomplis, les managers ne sont plus que les individus chargés, parce qu’ils en étaient dignes et aussi longtemps qu’on les en juge dignes, d’un office indispensable et primordial ; ils ne constituent plus à aucun degré une classe, une caste sociale. Leur corps ne possède ni les caractères, ni la cohérence, ni la permanence, ni les privilèges de classe. Le résidu capitaliste a été éliminé. Nous sommes en régime socialiste. J’aurais pu résumer en une phrase ce long développement. Pour transformer le régime managérial de M. James Burnham en régime socialiste, ce qui est nécessaire et suffisant est d’y introduire la démocratie. Une fois détruite la propriété privée capitaliste, le jeu libre de la démocratie est nécessaire et suffisant pour extirper les résidus du capitalisme, pour empêcher la constitution d’une propriété capitaliste collective, pour interdire la constitution en classe privilégiée des chefs techniques, pour réserver à la masse des travailleurs sa part légitime dans le contrôle et la gestion des moyens de production, pour assurer à l’ensemble du travail collectif son caractère essentiel d’égalité. »

La pire erreur de l’histoire de la gauche, donc, c’est d’avoir cru et de continuer de croire que les instruments de notre oppression (et de la destruction du monde) — à savoir la « production planifiée selon la technique moderne » pour reprendre la formule de Blum, c’est-à-dire le système industriel et tout ce qu’il implique — pourraient être changés en instruments d’émancipation et de création d’un mode de vie soutenable, réellement démocratique et égalitaire.

Il faut faire montre d’un certain aveuglement, d’un certain déni, pour remarquer que la « production planifiée selon la technique moderne », c’est-à-dire la production industrielle, l’industrialisme, exige « une élite de managers », une importante discipline, tout en affirmant que cette organisation sociotechnique disciplinaire et dirigée par une élite pourrait très bien se passer de toute hiérarchie, être égalitaire, fondée sur « le jeu libre de la démocratie ».
En raison de la complexité et de l’étendue de la division et de la spécialisation du travail qu’il requiert, qui requièrent elles-mêmes un système scolaire complexe et étendu, et donc tout un système social en mesure de concevoir et de mettre en place un tel système éducatif, et tout ce que ça implique, le système de la production moderne (l’industrialisme) implique effectivement l’existence d’une élite dirigeante, une importante discipline, « une société planifiée et centralisée, avec tout l’appareil répressif qui l’accompagne » (Orwell). Soit le contraire du « jeu libre de la démocratie ».

Simone Weil l’avait très justement remarqué : « Toute notre civilisation est fondée sur la spécialisation, laquelle implique l’asservissement de ceux qui exécutent à ceux qui coordonnent ; et sur une telle base, on ne peut qu’organiser et perfectionner l’oppression, mais non pas l’alléger. » C’est pourquoi les apôtres de quelque « planification » (même prétendument « écologique ») sont des défenseurs de l’oppression sociale. Pour paraphraser Panaït Istrati, on pourrait dire que toute « planification » ne profite et ne profitera jamais qu’aux planificateurs.
Simone Weil notait donc que l’humanité ne peut « alléger le joug des nécessités naturelles sans alourdir d’autant celui de l’oppression sociale ». Effectivement, si le système industriel, le système de la production selon « la technique moderne », permet d’exonérer les êtres humains – en tout cas un certain nombre d’entre eux – de s’adonner à des tâches quotidiennes immédiatement liées à leur subsistance (cultiver, pêcher, chasser, récolter des plantes, des matériaux, pour confectionner des vêtements ou bâtir nous-mêmes nos habitations, etc.), il implique leur asservissement à (et leur exploitation par) une machinerie sociotechnique inhumaine, impitoyable, écrasante, foncièrement incompatible avec la liberté humaine, la démocratie réelle, l’égalité.

La conclusion de tout ça, c’est que nous ne devrions pas chercher à nous affranchir des tâches liées aux nécessités naturelles, à la subsistance, mais au contraire les accepter, cesser de les percevoir comme d’infâmes contraintes, et nous organiser de manière à les répartir de la manière la plus démocratique, la plus égalitaire possible.
Or il ne s’agit pas du tout de ce que souhaite l’essentiel de la gauche contemporaine, qui est complètement acquise à l’industrialisme, qui n’envisage pas un instant de renoncer au système industriel, qui propose même de « réindustrialiser » la France.
Certes, le programme du Front populaire est un pis-aller. Mais celles et ceux qui désirent sérieusement mettre un terme à la destruction du monde et parvenir à former des sociétés réellement démocratiques doivent avoir pour objectif d’affranchir l’humanité du joug du système techno-industriel.

Pour davantage de réflexions sur le sujet, il faut lire l’excellent livre d’Aurélien Berlan, « Terre et Liberté - La quête d’autonomie contre le fantasme de délivrance », paru en 2021.

(post de Nicolas Casaux)


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