Et pendant ce temps : les émissions mondiales de CO2 ont augmenté en 2022 !

Contrairement à toutes les promesses bidons des Etats et entreprises, les émissions de CO2 augmentent toujours alors qu’il faudrait qu’elles baissent fortement si on veut encore espérer limiter la casse en empêchant un auto-emballement cataclysmique du climat.

Et partout les ravages écologiques et sociaux produits par la civilisation industrielle s’étendent toujours plus.
Toutes les pluies du mondes sont imbuvables car contaminées par des polluants « éternels », et nos corps deviennent des accumulateurs de polluants divers.
Quelques exemples plus bas.

Essayer de contrecarrer une à une les innombrables conséquences délétères de ce système ne mène qu’à la continuation des désastres. La seule option raisonnable est de démanteler la civilisation industrielle intégralement, de s’en prendre à toutes ses bases matérielles, et vite.
Les criminels et sociopathes au pouvoir ne feront rien de bon, qu’il s’agisse de climat, d’écologie ou de questions sociales, c’est à nous de les virer et de désarmer leur système Terminator.

Et pendant ce temps : les émissions mondiales de CO2 ont augmenté en 2022 !

• Record historique pour les émissions de CO2 en 2022 : La trajectoire de croissance des émissions de CO2 est… « insoutenable ». Le 2 mars, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a dévoilé les chiffres des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie. Résultat : celles-ci ont augmenté de 321 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 0,9 % par rapport à 2021. Au total, 36,8 gigatonnes ont été émises : un nouveau record historique.
• En Ariège, le lac de Montbel est vide - Avec la sécheresse hivernale, le lac artificiel de Montbel est à nu. Une situation extrêmement préoccupante, pour un lac qui doit notamment soutenir les besoins en eau de l’agriculture.
• Chaleur, absence de pluie et de neige… Les tristes records de l’hiver 2023 (...) Par ailleurs, « sur la quasi-totalité de l’hiver, les sols sont restés plus secs que la normale », peut-on lire dans le rapport. Ainsi, au 1^er mars, la situation des sols correspondait à une situation normale de mi-avril (en moyenne) en France. (…)
• [Sécheresse : un village ardéchois sans eau potable depuis l’été, « c’est la première fois que je vois ça »→https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/03/07/secheresse-un-village-ardechois-sans-eau-potable-depuis-l-ete-c-est-la-premiere-fois-que-je-vois-ca_6164442_3244.html] - Depuis huit mois, Coucouron est approvisionné en eau par camion-citerne. Face aux sécheresses qui s’accentuent, les communes dépendant de petites sources sont de plus en plus vulnérables.
• Florence Habets, hydroclimatologue : « Cette sécheresse doit nous rappeler l’urgence de modifier profondément notre trajectoire »…
• Fini le déni : la sécheresse condamne mon métier - Son travail est en péril à cause de la sécheresse. Dans cette tribune, David Berrué, guide canyoning et militant écolo, parle du changement climatique : « Nous l’avons vu venir mais nous sommes restés aveugles. »
• Guyane : la déforestation se poursuit, en contradiction avec l’urgence climatique
• Dans le ciel français, toujours davantage d’avions - Toujours plus d’avions traversent la France. Le trafic entre régions a augmenté de 24 % entre 2010 et 2019.
• La Chine veut augmenter sa production de charbon pour assurer sa sécurité énergétique - Alors que les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie ont encore augmenté de 0,9 % en 2022, pour atteindre un nouveau record de plus de 36,8 milliards de tonnes, la Chine annonce à l’occasion de l’ouverture ce dimanche de la session annuelle du Parlement, l’augmentation de sa production de charbon pour améliorer la fiabilité et la sécurité de son réseau énergétique.

• Le Rhône pourrait perdre un tiers de son débit d’ici 2055 (...) La température du fleuve a aussi augmenté de 2,2 °C depuis 1970 et l’évaporation a progressé de 23 %. Des baisses de débit sont également à craindre pour des affluents importants du Rhône, d’ici à 2050 : -40 % pour l’Isère, -30 % pour la Drôme ou la Durance. (...)

Le débit du Rhône et l’Isère vont chuter, et le SID (Syndicat d’irrigation Drômois) qui multiplie les pompage dans le Rhône et l’Isère, avec force subventions du département de la Drôme and co !
Soit on change rapidement de modèle social et agricole pour amortir et bifurquer radicalement, soit le mur va être très très dur, et bien avant 2050.

Autres catastrophes du système techno-industriel :

Juste quelques exemples récents :

• "Le leader européen de l’acier dépasse les limites de pollution autorisées par la loi, en dépit des risques sanitaires et des millions d’€ d’aides publiques dont il bénéficie depuis dix ans."
  > Enquête de Disclose.ngo sur les 2 principales usines françaises d’ #ArcelorMittal, à #dunkerque et #fossurmer.
• Le papier toilette contient des polluants éternels toxiques - On trouve des PFAS dans les poêles antiadhésives, dans les emballages alimentaires et dans... le papier toilette. L’Europe veut interdire ces « polluants éternels » ultratoxiques pour notre santé.
• Pourquoi l’eau de pluie est-elle mondialement devenue impropre à la consommation ? - D’après une étude parue début août, l’eau de pluie est à présent impropre à la consommation, où que nous nous trouvions sur le globe. Ainsi, même des régions peu voire pas urbanisées sont concernées, comme le plateau du Tibet ou l’Antarctique. Comment expliquer ce phénomène ?
• Les aliments ultratransformés favorisent le cancer
• etc. La liste pourrait être très longue

On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste !

 Pourquoi faire grève est un acte écologique - Avec la grève, le monde ralentit, transports et chaînes de production s’arrêtent... Naît alors un temps propice à l’entraide, aux discussions sur la place du travail dans la société. Et sur ce qui doit, ou non, redémarrer. (...)
« La première fonction de la grève est de peser sur les profits ; mais elle a une seconde fonction, plus interne, qui est de mettre en suspens le temps du travail salarié pour développer une conscience et une solidarité collectives. » (...)

RQ :
Hélas, la plupart des civilisés ne se mettent franchement en mouvement que quand leurs revenus ou leurs retraites sont menacés (et encore, pas tous), mais il y a beaucoup moins de monde pour se battre pour les écosystèmes et le climat alors que ces problèmes sont infiniment plus graves, avec des conséquences très très lourdes de long terme qui touchent tout le monde.
Combien de travailleurs de l’industrie, des flux d’énergies et d’internet, de la logistique et de l’agro-industrie sont prêts à faire grève pour démanteler la civilisation industrielle, mettre fin au capitalisme et à la technocratie ??
"on ne mord pas la main qui nous nourrit" ?
On mordille la main d’acier de la mégamachine pour lui soutirer un peu plus de droits et d’argent, mais pas question d’arracher la main, le bras et le reste, pas question de se liguer pour abattre le monstre ; tant qu’il produit de quoi survivre ça va ?
On préfère être tué de l’intérieur et subir tous les ravages que la mégamachine commet sur la planète plutôt que "tuer le monstre" et faire autre chose.
Pourtant, davantage qu’hier, les ruptures radicales, les basculements révolutionnaires, sont la seule voie de possible sortie du piège.