Aucune absurdité ne nous sera épargnée dans le système en place.
Tout brûle et l’eau manque, mais le grand cirque du Tour doit continuer. La machine à sponsors, à audimat, à distraire, doit continuer, dusse-t-elle tout écraser sur son passage.
🥵Absurdité irresponsable 🥵
Alors que la sécheresse se généralise, brûle des forêts, des maisons, détruit des vies, rend notre quotidien de plus en plus compliqué, que par endroits, l’eau devient une denrée rare, et même que des coupures sont imposées aux habitants dans des régions de France, voici la dernière trouvaille des organisateurs du Tour de France.
Refroidir les routes.
Tout.va.bien.
(Crédits M.Le Pihif pour SIPA)
(Post et montage photo de Cerveaux non disponibles)
Tour de France : 10.000 litres d’eau pour arroser les routes en pleine canicule - Les températures caniculaires prévues dans les prochains jours sur les routes du Tour de France devraient contraindre les organisateurs à arroser abondamment la chaussée avant le passage des coureurs. Le « Monsieur route » de la Grande Boucle parle d’un stock de 10.000 litres d’eau…
Après les stades de foot climatisés construits par des ouvriers non protégés au Qatar (au moins 6500 morts !), voici le goudron refroidi à l’eau potable en France.
« The show must go on » ?
- De l’eau potable déversée sur les routes brûlantes du Tour de France
- Arroser du bitûme en été, balancer de la neige de culture en hiver, construire des stades climatisés ou des pistes en plein désert....
🚲 CANICULE : LE TOUR DE FRANCE ARROSE LA ROUTE POUR L’EMPÊCHER DE FONDRE
Show must go on
Ces prochains jours, le thermomètre dépassera les 40°C sur la moitié du pays. Des températures caniculaires accompagnée d’une sécheresse extrême qui mettent les êtres vivants à rude épreuve.
Dans le même temps, le Tour de France de cyclisme a lieu comme tous les ans. Et si la traversée du pays à vélo est déjà un exploit sportif, elle devient surhumaine par une chaleur pareille. Un effort physique intense au-delà de 35°C est dangereux pour le corps humain. Patienter en plein cagnard comme le font des milliers de spectateurs du tour aussi.
L’asphalte des routes aussi est touché. Les organisateurs en sont réduits à arroser abondamment la chaussée avant le passage des coureurs. Le « Monsieur route » de la Grande Boucle parle d’un stock de 10.000 litres d’eau utilisée pour « rafraichir » le sol. Une télévision allemande a montré une citerne d’eau versant un filet sur la largeur de la chaussée pour la faire redescendre en température.
En effet, par cette chaleur, le bitume « transpire », c’est-à-dire qu’il commence à fondre. Cela donne des plaques noires et collantes que l’on peut voir lorsqu’il fait trop chaud. Pour les coureurs, cela peut créer des adhérences et même être dangereux.
« À certains endroits l’asphalte va commencer à fondre, vous imaginez comment cela peut finir ? » s’est exclamé le « Monsieur Route » du Tour. En juin, le sol a déjà été mesuré à 70°C à Carcassone, ville d’arrivée et de départ ce dimanche et mardi. Le record du Tour, mesuré à 63°C en 2010 est donc déjà pulvérisé.
Brumiser l’air pour tiédir le peloton
Même les pompiers vont intervenir pour « brumiser » à certains endroits afin de tiédir le peloton. Le changement climatique devrait inviter à réinventer nos pratiques et nos loisirs. Pourtant, nos décideurs semblent faire comme si de rien n’était. Pédaler à toute vitesse par 40°C ne pose pas de questions tant qu’on peut verser des milliers de litres d’eau pour refroidir le sol et les coureurs. Dévaster la nature avec du béton, pas de problème tant qu’on peut "compenser" par des lacs ou des forêts artificielles. Au Qatar, les stades et même certaines rues sont climatisées pour les prochains grands événements sportifs.
Plutôt que ralentir ou de bifurquer, continuer de foncer dans le mur jusqu’au bout. Show must go on !
(Post et montage de Contre Attaque)
Le Tour de France, une compétition gloutonne d’un autre temps
Hélicoptère(s), floppée de véhicules techniques et publicitaires d’accompagnements, coureurs dopés, climatisation, vélos high tech..., le Tour de France n’a rien d’un petit tour en vélo écologique, c’est une grosse machine techno-fossile gourmande en énergie qui contribue à asseoir l’idéologie de la compétition et du dépassement des limites planétaires.
La civilisation industrielle ne veut rien arrêter, le capitalisme a besoin de toutes les énergies et de toutes les ressources fabriquant du fric pour survivre, alors le système est prêt à toutes les aberrations criminelles pour tenter de tenir et de continuer sur les mêmes bases.
Sapons ces bases par tous les bouts.